mardi, décembre 11, 2007

Heusden-Zolder: un échevin d'origine turque déchargé de ses attributions

source de la fiche du candidat: le site de... la bourgmestre Sonja Claes !
De Standaard mardi 11 décembre 2007 (trad. du néerlandais: P.Y.L.)

Un échevin allochtone mis sur le côté

HEUSDEN-ZOLDER - Le collège des bourgmestre et échevins de Heusden-Zolder a retiré toutes ses attributions à l'échevin de l'intégration.

Ce que beaucoup sentaient venir à Heusden-Zolder, a fini par se produire hier: l'échevin de l'intégration, de l'enseignement et de la mise au travail des chômeurs ( Werklozenwerking), Selahattin Özer (CD&V/Plus), a été relevé de toutes ses compétences sauf une. "Cela fait déjà un moment que l'échevin provoquait des tensions au sein du collège et vis-à-vis des services communaux", a déclaré la bourgmestre Sonja Claes (CD&V/Plus). "Nous avons toujours recherché des solutions constructives, mais après de nouveaux faits inacceptables la mesure était comble pour le collège tout entier. Je ne peux pas dire ce dont il s'agit concrètement".'

Depuis sa désignation comme échevin l'année dernière, Selahattin Özer, membre de la fondation religieuse conservatrice Milli Görüs, a provoqué pas mal de controverse à Heusden-Zolder. Aussi bien au sein des communautés autochtone qu'allochtone.

Des personnes bien introduites racontent que sa façon de faire de la politique était pour le moins "étrange" et assez "autoritaire". Non adaptée à la réalité belge. "C'est surtout l'intégration qui constituait un énorme problème", nous confie une source bien informée qui souhaite garder l'anonymat. "Pour Selahattin Özer ça signifiait organiser la fête de l'Iftar, mettre sur pied un cimetière et une maison de thé turcs, plus faire construire une nouvelle mosquée. Plus de ségrégation que d'intégration, donc. Celui qui se trouvait en travers de sa route en savait quelque chose."

C'est un secret de polichinelle à Heusden-Zolder que le retour en arrière de l'intégration ces derniers mois a mené à un climat plus radical. Les derniers temps, toutes sortes de groupements musulmans sont apparus qui n'avaient jamais auparavant pris pied dans la commune.

Selahattin Özer reste encore échevin de l'automatisation, parce qu'un échevin ne peut pas être démis de ses fonctions. La bourgmestre Sonja Claes reprend provisoirement ses attributions. La semaine prochaine, le collège décidera de la nouvelle répartititon des attributions.

"C'est la foire", réagit le conseiller d'opposition Tony Beerten (du groupe Nieuw). "Et la majorité qui est déjà si étroite". Monsieur Özer va-t-il recevoir une invitation de Nieuw? "Tout le monde est le bienvenu s'il peut souscrire à nos principes". Selahattin Özer n'a pu être contacté pour donner des commentaires. (pdp)

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Het Belang van Limburg (quotidien régional) 11/12/2007

extrait (le reste de l'article ne dit rien de plus que celui du Standaard):

Özer – devenu père jeudi dernier – a appris la nouvelle à la maternité pendant une visite à l'accouchée de Claes (la bourgmestre).

"Elle ne venait pas vraiment voir le bébé, elle m'a dit queje pouvais soit démissionner honorablement soit que toutes mes attributions me seraient retirées. Les raisons ? Elle me reproche que j'exprimerais trop souvent mes frustrations pendant les réunions du collège et que je serais un conflit permanent avec mes sevices. Mais je le sais bien, ils cherchent un bouc émissaire parce que leur politique est trop souvent inaudible à cause de la politique d'intégration. La mosquée par exemple. Il y a eu peu d'attention pour leur note de politique, parce que tout le monde n'avait d'attention que pour la mosquée qui ne pouvait pas être installée au Weyerkesbos. Mais je n'ai pas l'intention de démissionner, j'ai fait mon travail honorablement. Je vais donc au plus vite informer ma base et nous déciderons des actions à entreprendre. Mais pour le moment je veux d'abord passer un bon moment avec ma fille en tant que tout nouveau papa !"

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réactions sur les sites turcophones (surtout Gündem):
1) soutien de l'échevin SP.A de Beringen (ville de la même province, où le bourgmestre est également CD&V) à Selahattin Özer (en turc)
2) rumeurs sur un éventuel passage de Mme Sevim Murat du SP.A (opposition) vers le VLD (majorité) pour reprendre le poste d'Özer (en turc)

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Le conseil communal d'Heusden-Zolder (31.000 habitants, en province du Limbourg) élu en octobre 2006 comptait 31 membres, dont 10 CD&V-Plus, 9 SP.A-Nieuw, 5 VLD-Vivant, 5 Vlaams Belang et 2 N-VA (Groen! n'avait pas eu d'élu). Un an plus tard, l'opposition se compose de 5 élus Vlaams Belang, 4 élus SP.A et 4 élus Nieuw, 2 élus siègeant comme indépendants, dont un ex-CD&V et un ex-SP.A-Nieuw, la majorité de la coalition CD&V-Plus - VLD-Vivant - N-VA est donc réduite à 16 élus sur 31. Résultats officiels complets (taper Heusden-Zolder): http://binnenland.vlaanderen.be/verkiezingen/verkiezingen2006/index.html

Quatre candidats d'origine non-européenne avaient été élus sur la liste SPA-Nieuw (Mme Sevim Murat, SP.A, et MM. Muhittin Pere, SP.A, Mimoun Abdelmalek, SP.A et Gökay Elkiliç, Niew, échevin de février à octobre 2006), 1 sur celle du CD&V-Plus (Selahattin Özer, devenu échevin; une autre candidate d'origine turque n'a pas été élue), aucun sur les listes VLD-Vivant (qui comptait 3 candidats d'origine turque et 1 d'origine maghrébine), N-VA (qui comptait 2
candidats d'origine turque) et Vlaams Belang (qui n'en comptait aucun).

P.Y.L.

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fiche de présentation de l'échevin sur le site de la commune

Halveld 44
0496 12 13 61
E-mail

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Lettre officielle de la bourgmestre au président du conseil communal (une fonction créée en Flandre depuis la régionalisation de la loi électorale communale):

Geachte heer voorzitter,

Op maandag 10 december 2007 heeft het schepencollege van Heusden-Zolder de samenwerking met schepen Selahattin Özer opgezegd. Reeds ruime tijd zorgde het functioneren van de schepen in zijn ambt voor spanningen zowel binnen het college als tegenover de diensten. Steeds werd gezocht naar constructieve oplossingen voor de problemen die zich stelden. Na nieuwe onaanvaardbare feiten oordeelde het schepencollege echter dat de samenwerking met schepen Selahatin Özer niet langer mogelijk was.

Concreet ontneemt het schepencollege van Heusden-Zolder hem van zijn bevoegdheden. Selahatin Özer is niet langer bevoegd voor onderwijs, basiseducatie, vormingsinitatieven, werklozenwerking, kunstonderwijs, bibliotheek, sociale tewerkstelling en integratie. Voorlopig neem ikzelf als burgemeester deze bevoegdheden over. Volgende week beslist het schepencollege over de nieuwe verdeling van de bevoegdheden.
Met vriendelijke groeten,
Sonja Claes
burgemeester

Gemeente bestuur van Heusden-Zolder
Heldenplein 1
3550 Heusden-Zolder

tel. 011/53 73 71
fax 011/53 83 78
e-mail: sonja.claes@heusden-zolder.be
website: www.sonjaclaes.be

vendredi, novembre 23, 2007

Stop à l'horreur ... Et aux amalgames!

Je n'avais pas relayé ce communiqué du "Collectif des femmes musulmanes de Belgique" à l'époque (09/11), parce que je me disais qu'il avait également été envoyé à la "grande presse" et qu'il y serait fait écho. Mais il semble que ses auteures ne soient pas considérées comme aussi sexy par certains médias ( Le Soir par exemple) que les "évoluées" et de "ni putes ni soumises" et leurs parrains et marraines francs-macs (Verzin & co.) et sionistes (le CCLJ).

A ce propos, une connaissance MR me signale que l'échevin Verzin (MR) a totalement instrumentalisé NPNS-Belgique (dont la seule raison d'être est de se prêter aux instrumentalisations, comme leurs soeurs françaises, putes du PS puis de Sarkosy), à tel point que l'échevine schaerbeekoise Afaf Hemamou (également MR) a été totalement tenue dans l'ignorance de la conférence de presse de NPNS le 13 novembre dernier pour la présentation de leur "guide".

Et alors, me direz-vous ? Hé bien, c'est tout de même un peu étrange, sachant que Mme Hemamou est l'échevine de l'égalité hommes-femmes, chargée notamment du développement et de la promotion des politiques liées à l'égalité Hommes femmes, des relations avec les organisations qui travaillent dans le domaine de l'égalité Hommes Femmes et de la maison des Femmes, mais aussi de la prévention de la prostitution, et des politiques d'information et de préventions liées aux Familles. J'allais oublier, Mme Hemamou a aussi la tutelle sur le Centre culturel schaerbeekois où Verzin et ses girls ont organisé leur conférence de presse...

Demain matin, vendredi, c'est la RTBF radio (La Première) qui, à la suite du Soir, se prêtera à cette escroquerie médiatique de NPNS-Belgique, association-bidon sans implantation aucune sur le terrain mais subsidiée par milliers d'euro par tout ce que les pouvoirs publics belges comptent d'islamophobes et de néo-colonialistes.

Les journalistes qui se prêtent à cette mascarade, sachant pertinemment de quoi il retourne, sont la honte de leur profession, comme ceux qui naguère ont mis en épingle la Ligue arabe européenne pour "faire peur au bon peuple". Le langage de certains commence d'ailleurs furieusement à ressembler à celui des organisateurs de la marche "contre l'islamisation de l'Europe".


Pierre-Yves Lambert

[pour info, l'émission radio de ce matin (où Fatoumata Sidibe en a évidemment profité, avec la complicité du journaliste, pour faire la pub de la pétition laïciste) peut être réécoutée ici: http://blogrtbf.typepad.com/matin_premiere/2007/11/2311---ni-putes.html ]


---------- Forwarded message ----------
From: Femmes Musulmanes de Belgique < fmbelgique@gmail.com>
Date: 9 nov. 2007 17:35
Subject: Communiqué de presse - Violentées et tuées au nom de "l'honneur", stop à l'horreur ... Et aux amalgames!
To:

Communiqué de presse

Violentées et tuées au nom de "l'honneur", stop à l'horreur ... Et aux amalgames!

C'est une nouvelle affaire de « crime d'honneur » qui a secoué la Belgique le lundi 22 octobre 2007 [1]. Sadia Sheikh, 20 ans, belge d'origine pakistanaise est lâchement assassinée en pleine rue par son frère alors qu'elle refusait un mariage que ses parents voulaient l'obliger à contracter au Pakistan.

Ces pratiques ancestrales sont une dramatique réalité de par le monde, au-delà des différences culturelles, ethniques et religieuses. Chaque année, ce sont des millions de destins de femmes qui sont brisés au nom de coutumes moyenâgeuses que sont ces crimes dits « d'honneur », ces mariages forcés/précoces mais aussi des mutilations sexuelles.

Il ne s'agit pas seulement de coutumes honteuses et antérieures à l'islam, mais de pratiques qui mettent en cause l'équilibre psychologique des victimes et qui posent, par ses conséquences physiologiques, notamment pour les cas d'excision, un véritable problème de santé publique.

En tant qu'organisation pour les droits de femmes :

- Nous ne ferons pas silence sur ces pratiques d'un autre âge et nous souhaitons que les langues se délient afin de dénoncer l'injustifiable, de briser les tabous et d'affronter le poids de ces traditions inhumaines, qui n'ont par ailleurs, aucun fondement religieux.

- Nous dénonçons l'instrumentalisation de l'égalité entre les sexes à des fins racistes que suscitent ces atrocités perpétrées au nom de la tradition musulmane. Le débat concernant l'égalité entre les sexes est devenu une stratégie de stigmatisation des femmes « issues de l'immigration » par certains acteurs et actrices de la société civile en attribuant à l'Islam les violences que subissent les femmes. D'aucuns légitiment leur « mission civilisatrice » à l'endroit de la femme belge de confession musulmane en surfant sur l'émotivité des consciences collectives afin de nourrir le sentiment islamophobe.

-Nous refusons l'amalgame « voile/viol/excision » et regrettons que les luttes menées par les principales concernées au nom de leurs références religieuses lorsqu'elles délégitiment et condamnent l'excision et les violences sexistes soient ignorées et systématiquement disqualifiées.

Les violences physiques à l'encontre des femmes ne sont pas l'apanage des populations de religion musulmane, c'est un problème de société qui touche l'ensemble des classes sociales.

Le collectif Femmes Musulmanes de Belgique condamne tous les meurtres perpétrés lors de ces prétendus « crimes d'honneur ». Ces crimes sont graves et continuent de permettre la domination des hommes sur les femmes.

Nous appelons également l'ensemble des institutions de la société civile à agir pour protéger les droits des femmes contre les violences physiques envers toutes les femmes, pour ces droits qui ne sont pas seulement basés sur le sexe, mais qui sont aussi une atteinte à la dignité humaine et aux droits humains à fortiori.

Le collectif Femmes Musulmanes de Belgique, novembre 2007 .


Femmes Musulmanes de Belgique asbl

Tél : 0476/859 959 E-mail :fmbelgique@gmail.com

samedi, novembre 17, 2007

Le Soir à côté de la plaque

réaction à trois articles d'Hugues Dorzée parus dans Le Soir cette semaine:
HUGUES DORZEE, La mort de Sadia appelle à combattre dogmes et dictats, mardi 13 novembre 2007, 21:27

HUGUES DORZEE, Vierge à tout prix, preuve à l'appui,mercredi 14 novembre 2007, 14:26

HUGUES DORZEE, La mort de Sadia était programmée, samedi 17 novembre 2007, 09:33

Le problème ne se situe pas sur le plan de la religion, mais du patriarcat absolu qui règne dans ces familles aux racines villageoises dans les pays d'origine, qui continuent à vivre dans une mentalité considérée comme arriérée même dans les grandes villes de ces mêmes pays d'origine.

Pourtant, il y a des résistant(e)s même dans les villages, comme le montre le film Moolaadé, passé ce vendredi en fin de soirée, à 23h50 sur Canvas et 23h55 sur Nederland 3, des horaires révélateurs de la frilosité de chaînes pourtant équivalentes néerlandophones d'Arte.

Au Pakistan aussi, il y a des organisations féministes soutenues par les partis sécularistes (PPP et MQM e.a.) et le parlement a considérablement modifié la législation sur l'"adultère" il y a précisément un an, le 15 novembre 2006, en promulgant un "Women's Protection Bill".

En Turquie, la criminalisation des violences conjugales et des crimes d'honneur aboutit de plus en plus à des condamnations judiciaires sévères, et c'est le gouvernement "islamiste" (mais seul à concrètement agir pour adapter la législation turque aux normes du droit européen) qui mène cette politique, avec à la clé la réclusion à perpétuite pour les "crimes d'honneur".

Au Maroc, le code du statut personnel (moudouwana) a été modifié pour accroître les droits des femmes.

Le problème se situe au niveau des autorités belges, qui à la fois n'accordent pas assez de soutien individuel et structurel à celles et à ceux qui sont en rupture familiale, ou veulent simplement "souffler" hors de ce carcan patriarcal pour se construire. Des autorités belges, aussi, qui au nom du soi-disant "droit de vivre en famille", contribuent à la perpétuation de ces pratqiues de mariages forcés ou arrangés en ne mettant aucune limite au "regroupement familial", qui n'a pour but et comme résultat que la préservation de l'arriération dans ces familles.

A ce sujet, pourquoi le RTBF n'a-t-elle pas encore traduit et rediffusé l'excellent documentaire de Canvas "Een visum als bruidschat" (Un visa en guise de dot) où apparaît au grand jour le ridicule et l'odieux de cette recherche dans les villages par les mères "belges" cherchant un conjoint "belle-mèro-compatible" pour leur rejeton, garçon ou fille, démontrant d'ailleurs par la même occasion la complicité des mères dans la persistence de ce type de familles aliénantes ?

lundi, novembre 05, 2007

Télé-Bruxelles - Quelles cohabitations entre Turcs et Kurdes?

Lors des manifestations (interdites) de la communauté turque des 21, 22 et 24 octobre dernier à Schaerbeek et Saint-Josse, des commerces appartenant à des Arméniens et des Kurdes ont été sacagés. Ces violences démontrent la nécessité de renouer les fils du dialogue entre ces communautés. Mais est-ce réaliste dans le contexte actuel? Comment les tensions turco-kurdes à la frontière irakienne sont-elles importées à Bruxelles? Y-a-t-il manipulation des "quartiers" bruxellois au bénéfice de l'agenda politique d'Ankara? Ce sont les questions que pose "le débat" cette semaine.

Invités:

- Ugur Caliskan, secrétaire général de EYAD La Maison de la Turquie asbl [ndPYL dont le président est Metin EDEER, élu des Loups Gris]
- Huseyin Unal, représentant du Centre Culturel Kurde/MED asbl [ndPYL incendié en avril 2007]
- Altay Manco, directeur scientifique de l'IRFAM (Institut de Recherche, Formation et d'Action sur les Migrations)
- Mehmet Koksal, journaliste indépendant

vidéo en ligne sur le site de Télé-Bruxelles

Une élue CD&V bruxelloise contre la scission

(Nebahat Açar est conseillère communale CD&V à Evere, en région bruxelloise, elle a été élue sur la liste du bourgmestre (PS) Rudi Vervoort en octobre 2006, elle travaille par ailleurs depuis de nombreuses années comme collaboratrice de la ministre, puis secrétaire d'état CD&V Brigitte Grouwels, surnommée "Madame Horreur" par le ministre Bert Anciaux)

Nebahat Açar: la patrie ne sera pas scindée, elle ne pourra pas l'être...

site Gündem, 05/11/2007

Mes chers compatriotes,

Tout d'abord, j'aimerais faire part de mes condoléances aux mères et pères en sanglots des martyrs ainsi qu'aux compatriotes. Je condamne avec force les tueries lâches de nos soldats par le PKK depuis le début de la fête de fin de la période de Ramadan à ce jour.

Que ceux qui ont nourri le PKK pour l'amener à ce jour soient couvert de honte. Que peut-on attendre du PKK qui pousse à tuer son propre peuple et son propre frère. Que dire aussi de ceux qui autorisent les partisans du PKK a défiler avec le poster d'Öcalan dans la capitale de l'Europe ? Et que pensez aussi des télévisions publiques qui se rendent à la frontière irakienne pour donner la parole aux terroristes du PKK ?

Comment peuvent-ils s'opposer à la République de Turquie, qui les soutient et les nourrit ?

Les enfants de Kemal Atatürk, qui avait dit lors de la guerre d'indépendance "ou l'indépendance, ou la mort", ne cèdera pas une poignée de terre à ces minables. La patrie ne sera pas scindée, elle est indivisible, aucun citoyen turc n'autorisera cela.

Ne pleurez pas mères et pères, le sang de nos soldats martyrs ne sèchera pas sur le sol. Nous sommes 85 millions de soldats. Quand il y en a un qui meurt, mille naissent par la suite.

NOUS SOMMES TOUS DES SOLDATS..

Mes condoléances à toute la Turquie.


A lire ou voir également:

Le Vif n°44 du 02/11/2007 l'excellent dossier de Marie-Cécile Royen et François Brabant dans Le Vif-L'express de cette semaine (02/11/2007) sur "La colère des Turcs de Belgique" et " Le nationalisme turc, frein à l'intégration"

Le débat Télé-Bruxelles - Quelles cohabitations entre Turcs et Kurdes?

samedi, novembre 03, 2007

Qui sont les organisateurs de la manifestation nationaliste turque de ce samedi ?

Pierre-Yves LAMBERT
Suffrage Universel 03/11/2007

Dans un article paru le 26/10/2007 sur le site de La Libre Belgique, le journaliste Grégoire Comhaire écrit que " Une demande officielle de manifestation au rond-point Schuman le 3 novembre a en outre été déposée officiellement par l'Union des associations turques, qui avait par ailleurs vivement condamné les émeutes.".

Comme je l'écrivais déjà il y a quelques jours,
dans une dépêche Belga du 25/10/2007 reprise par divers organes de presse, il était mentionné que "Les associations turques condamnent incidents à Bruxelles. Les incidents qui se sont produits dimanche dernier et mercredi soir dans les communes de Schaerbeek et Saint-Josse sont inacceptables, selon Selimat Belkiran, de l'Union des associations turques.".

Il s'agissait en fait d'une erreur de Belga, qui avait traduit " Unie van Turkse Verenigingen" (Türk Dernekler Birliği) par "Union des associations turques", alors qu'il s'agit d'une fédération d'associations turques de Flandre (Flandre orientale, Anvers et Limbourg) nullement implantée à Bruxelles (comme si on utilisait le sigle CDF pour Chrétiens démocrates et flamands au lieu de CD&V...). Aucune association turque bruxelloise n'a donc condamné par la voie de communiqué de presse envoyé aux médias belges ce qui s'est passé dimanche 21/10 et mercredi 24/10, notamment les coups portés au journaliste Mehmet Koksal, la mise à sac de commerces tenus par un Arménien et un Kurde et le tabassage de policiers belges.

Les organisateurs de la manifestation de ce samedi à Bruxelles (cf. sites nationalistes turcs basés en Belgique Yeni Haber, Beltürk et Gündem) sont les fédérations et associations suivantes:
  1. Belçika Türk İslam Diyanet Vakfı - Fondation religieuse islamique turque de Belgique , une association internationale (aisbl) dépendant de l'Etat turc et donc le président est le conseiller social de l'ambassade de Turquie à Bruxelles, Omer Faruk TURAN, domicilié 4 rue Montoyer, adresse de l'ambassade
  2. Türk Federasyon - Fédération turque de Belgique, c'est-à-dire en réalité la "fédération idéaliste" (Belçika Ülkücü Türk Dernekleri Federasyon) , regroupantles "foyers idéalistes" et autres organisations des Loups Gris en Belgique, cette fédération (officiellement enristrée au Moniteur belge sous la dénomination " Verbond der Turkse Verenigingen in België") est présidée par Zeki YAROL, domicilié à Chapelle-lez-Herlaymont
  3. Türk Dernekler Birliği - Unie van Turkse Verenigingen , cette fédération décrite comme ultranationaliste sur un site militant antifasciste basé aux Pays-Bas est présidée par Sedat KAYA
  4. Belçika İslam Federasyonu - Fédération islamique belge, il s'agit de la branche belge de Milli Görüs, une organisation musulmane turque proche des partis musulmans-démocrates AKP (Adalet ve Kalkınma Partisi de Recep Tayyip Erdogan) e t SP (Saadet Partisi, de Necmettin Erbakan), présidée en Belgique par Zeki BAYRAKTAR
  5. Avrupa Türk Demokratlar Birliği, Belçika Şubesi - Union des démocrates Turcs européens (section de Belgique), il s'agit d'un lobby turc principalement implanté en Allemagne, l'asbl belge porte le nom anglais Union of European Turkish Democrats, elle est présidée par Eşref Yağcıoğlu et dont le secrétaire général est Mehmet Alparslan SAYGIN
  6. Emirdağ Yöresi Yardımlaşma Derneği (EYAD), il s'agit d'une asbl basée à Saint-Josse dont le président, Metin EDEER, patron de restaurants bien connu sur la chaussée d'Haecht, est par ailleurs échevin des affaires étrangères de la municipalité d'Emirdag, élu sous l'étiquette MHP, c'est-à-dire le parti fasciste fondé par le colonel Alparslan TÜRKES, le parti par excellence des Loups Gris (qui sont également infiltrés dans d'autres partis de droite)
Divers politiciens turcs de nationalité belge ont également appelé à participer à cette manifestation nationaliste turque à Bruxelles, notamment Selahattin KOCAK (échevin SP.A à Beringen) et Resul TAPMAZ (conseiller communal SP.A à Gand), il y en a beaucoup d'autres, mais il n'y a pas de "trace" sur le plan légal puisqu'ils se sont exprimés en turc sur les ondes de radios en langue turque.

Il est par ailleurs regrettable qu'aucun média belge francophone (à part Vlan !) ne dispose actuellement d'au moins un journaliste capable de suivre l'actualité au sein de cette communauté turque, la fin du blog Humeur allochtone de Mehmet Koksal, dont la famille a été mise sous pression, ne laisse que le site Info-Türk dans le rôle d'observatoire du nationalisme turc en Belgique, ce alors qu'aux Pays-Bas un
Onderzoeksgroep Turks extreem-rechts est très actif, et publie parfois sur son site des articles concernant la Belgique.

complément d'info
Un blogger turc présent à la manifestation a pris une belle photo où on distingue à l'avant-plan Ergün Top (voir ici et ), conseiller communal CD&V à Anvers et proche conseiller d'Yves Leterme, et à côté de lui Hilal Yalçin, sénatrice CD&V. Il y avait aussi, selon le site Beltürk (avec texte et photos) l'échevin schaerbeekois MR Sait Köse, le conseiller communal schaerbeekois MR Sadık Köksal, les conseillers communaux PS Şevket Temiz (Bruxelles) et Ibrahim Dönmez (Schaerbeek), l'échevin SP.A de Beringen Ahmet Koç, l'échevine SP.A de Gand (et ex-sénatrice) Fatma Pehlivan, la conseillère provinciale limbourgeoise SP.A Duygu Akdemir. Le site Gündem (texte et photos) mentionne en outre la présence de l'autre échevin SP.A de Beringen Selahattin Koçak et du conseiller communal MR schaerbeekois Mustafa Öztürk.

vendredi, octobre 26, 2007

Emeutes nationalistes turques à Bruxelles (2)

Dans une dépêche Belga reprise par divers organes de presse, il est mentionné que "Les associations turques condamnent incidents à Bruxelles. Les incidents qui se sont produits dimanche dernier et mercredi soir dans les communes de Schaerbeek et Saint-Josse sont inacceptables, selon Selimat Belkiran, de l'Union des associations turques.".

Il s'agit en fait d'une grosse erreur de Belga, qui a traduit "Unie van Turkse Verenigingen" (Türk Dernekler Birliği) par "Union des associations turques", alors qu'il s'agit d'une fédération d'associations turques de Flandre (Flandre orientale, Anvers et Limbourg) nullement implantée à Bruxelles. Aucune association turque bruxelloise n'a donc condamné ce qui s'est passé dimanche et mercredi. Je n'ai jusqu'à présent pas lu de réaction de la part des deux autres fédérations d'associations turques reconnues par le gouvernement flamand:
- la Federatie van Vooruitstrevende Turkse verenigingen (CDF, Cagdas Dernekler Federasyonu, Fédération des associations progressistes turques), naguère dirigée par Fatma PEHLIVAN (ensuite sénatrice SP.A et actuelle échevine de la fonction publique à Gand), mais aucune de ses 55 associations membres (dont 18 non-turques) n'est implantée à Bruxelles
- la Turkse Unie van België, qui affirme pourtant être également implantée à Bruxelles, sans donner le nom de la ou des association(s) affiliée(s)

Autre chose, toute la presse parle d'un "café arménien" saccagé, en réalité seul le gérant des "Jardins de Babylone" est un Arménien, le précédent gérant, comme l'indique le nom de l'établissement, était un Assyrien, mais la clientèle est très mélangée, il y a aussi bien des Marocains que des "autochtones" et d'autres habitants du quartier qui le fréquentent.

Emeutes nationalistes turques à Bruxelles

à voir, écouter ou lire sur d'autres sites/blogs:
  1. saccage d'un café tenu par un Arménien à Saint-Josse, Journal télévisé de RTL-TVI lundi 22 octobre 2007 19h00 (avec interview de Mehmet Koksal)
  2. Comment je me suis fait lyncher par les Loups Gris devant l'ambassade américaine (par Mehmet Koksal)
  3. émeutes nationalistes turques à Saint-Josse et à Schaerbeek mercredi soir, Journal télévisé de RTL-TVI jeudi 25 octobre 2007 19h00 (avec interview de Mehmet Koksal)
  4. "BADD boys go home !", un témoin non-turc des émeutes s'exprime et donne ses réflexions, sur le blog Chacun pour soi
  5. Émeutes nationalistes turques à Bruxelles, sur le blog Des Bulles
  6. Infos et prises de position sur le site progressiste turc Info-Türk

Ci-dessous, un documentaire (en néerlandais) de la VRT (Canvas) "Een visum als bruidschat" (Un visa en guise de dot) qui est une bonne illustration du problème d'intégration des jeunes Turcs en Belgique, qui vont systématiquement se marier en Turquie, ce qui a pour résultat que les enfants nés de ces unions sont uniquement élevés en langue turque, ne maîtrisent que cette langue au début de leur scolarité en Belgique, où ils sont nés, et la plupart du temps sont de toute façon scolarisés dans des établissements majoritairement fréquentés par des Turcs, où les enseignants se trouvent face à des enfants d'un niveau "primo-arrivant" qui aboutiront pour la plupart dans des filières d'enseignement professionnel, voire "spéciales".

Dans ces familles turques bruxelloises, les seules sources d'information sont les télévisions turques captées par satellite, la presse écrite turque, les sites internet turcophones de Belgique, qui diffusent en permanence des messages nationalistes exacerbés. Ces familles vivent dans une enclave mentale de l'Etat turc, elles ne vivent pas réellement en Belgique, même si la plupart ont acquis la nationalité belge, parfois sans avoir une connaissance même minime d'une des langues officielles de la région bruxelloise. Les candidats de même origine aux élections ne s'y trompent d'ailleurs pas, toute leur propagande électorale se fait exclusivement en langue turque, à qui bon gaspiller de l'argent à réaliser des tracts en français ?

Le regroupement familial, qui était initialement prévu pour les travailleurs immigrés qui avaient laissé leur femme et leurs enfants au pays d'origine pour venir travailler en Belgique, est maintenant détourné dans une mentalité de ghetto. Dans le documentaire, on entend une réflexion significative d'un jeune homme qui va chercher une épouse en Turquie: "ici en Belgique les filles turques sont trop intégrées"...

vendredi, octobre 19, 2007

Campagne électorale polonaise

La semaine dernière, j'étais en visite à Cracovie, sachant qu'une campagne électorale était en cours: les élections parlementaires auront lieu dimanche prochain. J'en ai profité pour prendre un maximum de photos d'affiches et de ramasser des tracts par terre pour la tractothèque. Ce qui m'a impressionné, c'est d'un côté l'omniprésence des affiches de pub pour des cours de langues (angielski, niemiecki, francusku, et même polish for foreigners) et pour des sports d'autodéfense, voire d'attaque (krav maga), de l'autre l'abondance d'affiches pour des événements culturels de tous ordres. La pub pour d'autres produits, mis à part les candidats aux élections, était finalement assez réduite, sauf l'omniprésente Adriana, charmante jeune femme, une pub pour des pantys dont la traduction semble être "Vous avez du mal à choisir ? Il a élu Adriana.".

Quant à la distribution de tracts, j'ai été assez déçu, la plupart de ceux que j'ai reçus étaient soit pour des cours de langue soit pour des crédits. Ca m'a beaucoup rappelé la campagne électorale de 2002 pour les législatives au Maroc, où la plupart des tracts distribués en ville l'étaient en fait pour des écoles de commerce, de technologie ou de langues. A une exception près (Agata Tatara, tract A4 noir et blanc), tous les tracts que j'ai scannés ont été trouvés par terre près des arrêts de transports en commun, je ne vous dis pas le regard désapprobateur des gens qui attendaient le tram...
Autre chose, la campagne télévisée était assez étrange: les spots se succédaient avec entre chacun d'entre eux le logo Audycje Komitetów Wyborczych (Communications des comités électoraux), les principales listes (PiS, PO, LiD, PSL, Samoobrona) étaient présentes, parfois une petite liste que je ne connaissais pas, mais dans une alternance où le spot du PiS s'intercalait systématiquement entre deux spots d'autres listes !

Dans la presse locale en anglais (l'excellent Krakow Post), j'ai aussi appris l'existence d'une campagne de sms initiée par blague par un informaticien de 27 ans, appelant les jeunes à cacher la carte d'identité de leur grand-mère pour l'empêcher d'aller voter ("Les élections approchent. Le pays a besoin d'être sauvé. Cache la carte d'identité de ta grand-mère. Fais passer ce message."), sous-entendu pour qu'elle ne puisse pas aller voter pour le parti (très) conservateur PiS au pouvoir !

Le PiS a réagi avec fureur, une pression énorme a été exercée sur l'initiateur de la campagne, carrément des menaces de poursuites judiciaires avec emprisonnement à la clé. Celui-ci a fini par "volontairement" déclarer qu'il irait voter avec ses grands-parents et qu'il respectait Radio Marija, une station intégriste catholique, antisémite et homophobe, et son dirigeant le prêtre catholique Tadeusz Rydzyk, qui avait utilisé sa radio pour faire campagne en faveur du PiS en 2005... Là-bas, on appelle cet électorat conservateur du PiS les "mohairs", en réréfence aux bérets en mohair très prisés par les personnes âgées.

Autres originalités de cette campagne électorale, la présence d'un parti de femmes, Partia Kobiet, ou celle d'un candidat ouvertement gay qui dénonce le discours homophobe de la plupart des dirigeants politiques, tous partis confondus.

jeudi, septembre 27, 2007

Viviane Teitelbaum (MR) interpelle Emir Kir (PS)


Communiqué de presse

27 septembre 2007

Ce mercredi 26 septembre, le bureau élargi du Parlement bruxellois a refusé la question orale de la Députée Viviane Teitelbaum (MR) au Secrétaire d’Etat Emir Kir, sur la signature de la pétition niant le génocide arménien et demandant le démantèlement du monument à Ixelles suite à l’abandon du procès qu’il avait initié à l'encontre de deux journalistes.

Rappel des faits antérieurs

Le 24 novembre 2006, Viviane Teitelbaum a posé une question d’actualité pour savoir si oui ou non Monsieur Kir avait signé une pétition sur le démantèlement d’un monument dédié au génocide arménien. La réponse de Monsieur Kir s’est limitée à un « Cette procédure suit son cours en Cour d’Appel… Vous comprendrez donc que je ne désire pas m’exprimer plus avant par rapport à une pièce qui fait partie intégrante d’un procès en cours ». Dans sa réplique, Viviane Teitelbaum a insisté pour avoir une réponse claire : « Oui ou Non ? ». Monsieur Kir ne lui ayant pas donné de réponse, le Président a conclu : « Mme Teitelbaum, vous n’êtes pas satisfaite de la réponse, libre à vous d’interpeller le Secrétaire d’Etat à une autre occasion ».

Le 8 décembre, Viviane Teitelbaum a reformulé son interrogation sous forme de Question Orale. Monsieur Kir n’a, une fois de plus, donné aucune réponse concrète quant au fait qu’il aurait ou non signé ladite pétition, se bornant à préciser : « J’ai demandé à mes adversaires de produire l’extrait original de ma signature ».

Suite à cette non-réponse, Viviane Teitelbaum a, à deux reprises, redéposé des questions orales pour avoir une réponse précise. Ces deux questions ont été refusées avec comme justification qu’aucun fait nouveau n’était intervenu depuis le mois de décembre.

En juillet dernier un communiqué de presse d’Emir Kir annonçait qu’il arrêtait la procédure en cours mais que cette décision ne devait pas être interprétée comme une acceptation dans son chef du bien-fondé du jugement du Tribunal de Première Instance.

Ce jugement qualifiant le secrétaire d’Etat de "menteur", "négationniste" et "délinquant" restera désormais dans les annales comme la vérité judiciaire. Viviane Teitelbaum rappelle que c'est à l’initiative du Secrétaire d’Etat que la justice belge a été saisie et que, suite à son jugement, Emir Kir avait décidé d'interjeter appel.

Alors que la date fatidique de l'audience en appel se rapprochait, et que de nouveaux éléments matériels avaient été mis à jour postérieurement au premier jugement en première instance, notamment une pétition prônant le démantèlement du monument à la mémoire du génocide arménien, il a décidé d’abandonner la voie judiciaire.

Suite à l’arrêt de la procédure, fait incontestablement nouveau, Viviane Teitelbaum a déposé une nouvelle demande de question orale pour la rentrée parlementaire.

Hier, le bureau élargi a décidé de ne pas prendre en considération la question de Madame Teitelbaum en arguant une nouvelle fois qu’aucun fait nouveau n’était intervenu et qu’il n’y avait pas de lien entre le retrait de la plainte et la pétition, et ce malgré les insistances des représentants MR au bureau.

« Il semble flagrant que le Président Eric Tomas ne veut pas obliger Monsieur Kir à me donner une réponse précise. En effet, jusqu’en juillet, celui-ci se cachait derrière sa plainte et maintenant le Bureau argumente qu’il n’y a pas de lien entre la plainte et la signature de la pétition » s’insurge Viviane Teitelbaum.

« Manifestement, le gouffre séparant les sénateurs belges qui ont voté la résolution de 1998 invitant le Gouvernement turc à reconnaître la réalité du génocide et Monsieur Kir qui nie le génocide et demande le démantèlement du monument commémoratif, semble bien plus large que le détroit du Bosphore » conclut-elle.

samedi, septembre 15, 2007

L'extrême droite dans la presse belge mainstream... en 1962


Pour la petite histoire, l'auteur de cet ouvrage, Michel Géoris dit Reitshof était à l'époque (1962) un collaborateur de La Gauche, journal d'extrême gauche. Vingt ans plus tard, en 1982, il figurait en tête de la liste UDRT (un parti poujadiste disparu depuis lors, dont le dernier député figura comme "indépendant" sur une liste PSC aux côtés de Me Georges-Henri Beauthier), une des sections les plus "radicales" de ce parti, aux élections communales à Saint-Josse, avec un tract intitulé "Saint-Marrakech-ten-Noode" et des slogans sans ambiguïté: "Seule l'UDRT défend les Belges de Saint-Josse", ou encore "Votez UDRT pour que Saint-Josse reste belge!". L'actuel "socialiste onkelinxien" Jean-Pierre Van Gorp était à l'époque deuxième sur cette liste. Plus tard encore, faisant jouer les réseaux d'"old boys", il fut engagé comme employé au Parlement régional wallon grâce à Jean-Claude Van Cauwenberghe, ce qui ne l'empêcha pas, parallèlement, de tenter le lancement d'un magazine dont seul un numéro fut publié (en tout cas je n'ai jamais vu le n°2 en librairie). En signe de gratitude, il a écrit une hagiographie - à vomir - de Van Cau.

lundi, septembre 10, 2007

Belgique - Le député-échevin Mohamed Daïf agressé

L’échevin agressé pour un dossier

Guy Verstraeten
Le Soir Mercredi 5 septembre 2007

Molenbeek Mohamed Daïf attaqué

Ce n’est pas Daïf qui a été attaqué, mais la fonction ». L’échevin molenbeekois des Travaux publics, Mohamed Daïf (PS), a connu une bien triste mésaventure vendredi dernier, peu après 18 heures.

Le parlementaire bruxellois se trouvait en effet devant son domicile quand un homme s’est approché de lui pour l’interpeller au sujet d’un dossier en cours. « Je lui ai dit qu’il ferait mieux de consulter son avocat, parce que mes services n’ont rien à voir avec son dossier d’expropriation », commente encore l’échevin.

D’après Mohamed Daif, qui présente un certificat médical étayant ses propos (il souffre d’un tympan percé et de contusions au visage), l’individu l’aurait alors frappé à plusieurs reprises, avant que les clients d’un proche café n’interviennent.

« Il m’avait déjà menacé après avoir retrouvé ma propre mère », souligne Mohamed Daïf. L’individu a été déféré au parquet, mais vite relâché. Il reconnaît avoir eu une discussion houleuse avec l’échevin, mais nie les coups.

« J’espère que la justice fera son travail, car de tels comportements sont inacceptables », conclut l’échevin.


Mohamed Daïf agressé !

Gilbert Dupont
La Dernière Heure 04/09/2007

Pas sans danger, la politique locale : un parlementaire échevin agressé en rue pour une question de dossier.

MOLENBEEK Selon nos infos, M. Mohamed Daïf, grâce à son chef de file PS, Ph. Moureaux, figure bien connue de la politique locale molenbeekoise, et qui fut il y a 12 ans l'un des premiers députés régionaux bruxellois issus de l'immigration, a été victime, vendredi passé, vers 18h20, d'une violente agression. Mohamed Daïf, contacté, confirme mais se refuse pour l'instant à tout commentaire. Pour autant, l'agression est directement liée à l'activité de l'échevin des Travaux publics et du Logement de Molenbeek.

Mohamed Daïf aurait été frappé (coups de poing) violemment et à plusieurs reprises au visage, par un Molenbeekois, habitant près de chez lui, furieux de faire l'objet d'une procédure d'expropriation. "Un dossier bien connu à Molenbeek", insiste M. Daïf qui précise que ses lunettes ont notamment été cassées par l'énergumène.

M. Daïf qui a été blessé aux yeux et à l'oreille, était incapable, ce week-end, de mouvoir les muscles du cou. Le malheureux a d'ailleurs dû être transporté par ambulance à l'hôpital universitaire St-Pierre. Il devait encore subir divers examens et est en incapacité pour au moins trois jours. Il faut savoir que le parlementaire (député à la Région et à la Communauté française), porte une prothèse de jambe. "Ce monsieur me frappait comme si j'étais responsable. J'ai voulu lui faire comprendre que son dossier relevait du conseil communal et qu'il devait s'adresser à son avocat". Des témoins, dans un café, rue Delaunoy, se sont portés au secours de M. Daïf qui est âgé de 51 ans, marié et père de 4 enfants. L'agresseur, qui avait pris la fuite, a été interpellé et, selon nos infos, libéré après audition par le parquet. M. Daïf maintient sa plainte.


4 morts brûlés vifs en 1997

Gilbert Dupont
La Dernière Heure 06/09/2007

Dix ans après, trois inculpés vers les assises. L'un d'eux est l'agresseur du député Daïf !

MOLENBEEK Le 17 mars 1997, quatre occupants d'un immeuble à Molenbeek sont morts brûlés vifs dans l'incendie de celui-ci. Dix ans ont passé ; la justice n'avait pas oublié. Selon nos infos, le parquet de Bruxelles demande le renvoi devant la Cour d'assises de trois suspects, inculpés par le juge d'instruction d'incendie volontaire la nuit dans un immeuble habité, avec la circonstance que cet incendie a entraîné la mort de quatre Bruxellois, dont une femme, âgés de 36, 45, 53 et 56 ans. L'un des suspects dont le parquet demande le renvoi devant les assises est M. Bouamar Belhadj, 45 ans, de Molenbeek.

Selon nos infos, Bouamar Belhadj est la personne qui, vendredi passé, a levé la main et blessé de plusieurs coups de poing au visage le parlementaire régional bruxellois et échevin de Molenbeek Mohamed Daïf. Selon M. Daïf, le problème portait sur une procédure d'expropriation (dont s'occupe en fait personnellement le bourgmestre Ph. Moureaux). En fait : le terrain sur lequel se trouvait l'immeuble qui a brûlé il y a dix ans. Dans l'incendie du 13 parvis Saint-Jean Baptiste sont décédés : M. Patrick Pichry et M. François Delplans (au 3e), M. Gaston Dieudonné et son épouse Josée Mostinckx (au 2e) ; plusieurs occupants (dont la fille Nathalie du couple ainsi qu'une maman Brigitte et ses 4 enfants Allan, Frédéric, Stéphane et Natacha) n'ayant échappé aux flammes que par miracle.

Bouamar Belhadj n'est pas en prison. Il n'a pas été placé sous mandat d'arrêt après les coups portés (lunettes cassées, etc.) vendredi passé rue Delaunoy au député PS M. Daïf.

Contacté hier, M. Belhadj explique qu'il s'exprimera "plus tard" sur l'incendie du 17 mars 1997. Le terrain sur lequel se trouvait l'immeuble de cinq étages a été "gelé" par la justice jusqu'en novembre 2005.

Belhadj poursuivi aussi pour escroquerie

Belhadj, qui est présumé innocent, aura de toute évidence l'opportunité de développer sa défense. Pour autant le 1er substitut Jos Colpin, porte-parole du parquet de Bruxelles, ajoute que le procureur du roi demandera aussi le renvoi devant les assises de deux ex-Yougoslaves, les frères Nusret et Halil Dahipovski. Enfin, Belhadj fait l'objet d'un second dossier pour lequel le parquet demandera son renvoi cette fois devant le tribunal correctionnel, pour faux, usage, escroquerie et association de malfaiteurs.

L'incendie du 17 mars 1997 s'était déclaré vers les 3h45 du matin. Pris au piège : tout le monde dormait. A l'époque, Francis Boileau, des pompiers bruxellois, déclarait que le bilan effroyable de 4 victimes tuées aurait pu être bien plus lourd encore. Au passage, Francis Boileau félicitait le courage de deux jeunes du quartier, deux cousins, Yussuf et Mevlut. Au rez se trouvait un café, le New Batavia, où l'on jouait apparemment beaucoup au barbouth (sorte de jeu de dés). On trouva, dans les décombres, quatre jerrycans. Cold Case à la belge : pendant 10 ans, l'affaire n'avait plus progressé.

Belgique - Fadila Laanan: "les Flamands ont un problème d'identité"

"«Les Flamands ont un problème d'identité. Ils ne sont que 6 millions, ils parlent une langue sans rayonnement international, alors que nous sommes adossés à notre culture française. Nous sommes plus ouverts, alors qu'ils se replient sur eux-mêmes.» Ainsi sourit Fadila Laanan, ministre de la Culture du gouvernement de la Communauté française. Rien n'est totalement faux. Mais ce n'est guère plus aimable que le mépris social des flamingants. Chacun est le salaud de l'autre et seuls les purs sont désespérés." (Claude Askolovitch, Belgique : la déchirure, Le Nouvel Observateur 06/09/2007)

Belgique - Gisèle Mandaila, "femme, extraparlementaire et noire'

En comparant le texte de l'interview et la dépêche sensationnaliste qu'en a tirée l'agence Belga, j'ai tout de même l'impression qu'il y a de la manipulation dans l'air: contrairement à ce que laisse croire le titre racoleur la secrétaire d'Etat sortante n'a pas dit "avoir souffert du racisme au sein du gouvernement fédéral", mais que "les personnes d'origine étrangère ne sont pas toujours vraiment acceptées".

Dans le contexte, c'est-à-dire ses trois années passées au gouvernement, il est plus probable qu'elle fait allusion aux attaques dont elle a fait l'objet à diverses reprises de la part de la presse surtout flamande et de l'opposition parlementaire. Ces attaques dénonçaient surtout son manque de compétence, pour ne pas dire son incompétence - et/ou son inexpérience -, au poste gouvernemental qu'elle occupait.

Par contre, il est exact qu'au moins un député du Vlaams Belang l'a attaquée en séance plénière en des termes qui lui auraient certainement valu des poursuites judiciares pour racisme s'il les avait tenus hors de l'enceinte parlementaire: "Ik weet niet hoelang zij al de Belgische nationaliteit heeft, maar blijkbaar moet zij zich toch nog een aantal politieke geplogenheden eigen maken.", soit (ma traduction) "Je ne sais pas depuis combien de temps elle a la nationalité belge, mais de toute évidence elle doit encore assimiler quelques usages politiques" (Filip De Man, séance plénière, jeudi 23/06/2005, après-midi, compte-rendu intégral, p.27).

Il faut rappeler qu'elle a été catapultée à ce poste par le MR qui voulait montrer que le PS n'avait pas le monopole en matière de nomination d'allochtones à des postes gouvernementaux, c'était en effet au moment où Fadila Laanan et Emir Kir venaient d'être désignés dans les exécutifs francophone et bruxellois.

PYL

source du dépliant (cliquer dessus pour agrandir l'image): site de la section etterbeekoise du FDF

Gisèle Mandaila dit avoir souffert du racisme au sein du gouvernement

Belga 09/09/2007 21:30

(Belga) La secrétaire d'Etat sortante Gisèle Mandaila indique avoir souffert du racisme au sein du gouvernement fédéral dans une interview accordée à un dépliant toutes-boîtes de la section locale d'Etterbeek du FDF distribué dimanche dans la commune bruxelloise.

Interrogée sur "son expérience de première femme noire dans un gouvernement belge", la secrétaire d'Etat, qui est d'origine congolaise, répond que "ce ne fut pas rose tous les jours". Conseillère communal FDF dans la commune d'Etterbeek, Gisèle Mandaila revient sur son parcours au gouvernement depuis 2004. "D'abord, je voudrais souligner que les personnes d'origine étrangère ne sont pas toujours vraiment acceptées. Je l'ai ressenti. C'est une question de préjugés. Je cumulais les handicaps: femme, extra-parlementaire et noire", indique-t-elle. "Aujourd'hui, j'ai une certaine notoriété, mais elle est plus grande en Afrique qu'en Belgique", précise la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées et aux Familles. Gisèle Mandaila indique encore qu'elle recentrera à l'avenir ses activités sur la commune bruxelloise d'Etterbeek où elle est conseillère communale. "En 2009, je serai candidate aux élections pour le renouvellement du parlement bruxellois", annonce-t-elle. (GFR)

dimanche, juillet 29, 2007

La Note Leterme à propos des migrants et des demandeurs d'asile

6. Des opportunités pour les migrants et les demandeurs d'asile

Les gens sont des citoyens, avec des droits et des obligations. Dans une société ouverte, quiconque fait des efforts a droit à une opportunité réelle de citoyenneté. Celui qui apprend notre langue, qui tient compte de nos usages et coutumes et qui respecte notre démocratie est bienvenu. Un citoyen parmi les citoyens. Nous sommes solidaires avec d'autres pays pour assurer un toit aux réfugies. Celui qui frappe à notre porte, reçoit une réponse rapide.

Notre société ne se conçoit plus sans la migration. Le gouvernement a pour ambition et pour mission de faire de l'immigration un succès. Cela demande des efforts de tous, dans un cadre juridique clair, où la politique fédérale est sur la même longueur d'onde que celle des communautés. L'immigration touche en effet à de nombreux domaines politiques, aux différents niveaux de pouvoir. Au niveau fédéral, il s'agit en premier lieu de l'Intérieur et de l'Intégration sociale mais aussi de l'Emploi, de la Justice, de la Coopération au Développement, des Affaires
étrangères, de la Santé publique, de l'Économie et du Développement durable. Au niveau des Communautés et des Régions , il s'agit de l'Insertion et de l'Enseignement, mais aussi de l'Emploi. Une parfaite adéquation s'impose dès lors.

Un seul ministre aura dans ses attributions l'accueil des demandeurs d'asile, dont l'administration Fedasil est responsable, et les aspects de la politique d'asile, dont l'Office des Étrangers est responsable. En sa qualité de coordinateur, ce ministre contribuera également à la cohérence entre la politique menée au niveau fédéral et celle des Communautés et des Régions en matière d'immigration et d'intégration/insertion. Il/Elle convoquera à intervalles réguliers une Conférence interministérielle à la politique de l'immigration et de l'intégration aux fins de réunir les différents ministres fédéraux et régionaux concernés.

6.1 Réaliser une procédure d'asile courte et de qualité

Immédiatement après le 1er juin 2008, le gouvernement procédera à l'évaluation de la réglementation sur l'asile. Il n'attendra néanmoins pas cette évaluation pour régler certains points dans l'intérêt de la qualité et de la rapidité de la procédure.

Ainsi, il convient de biffer les critères formels de recevabilité pour une demande d'asile, assurer l'efficacité du recours auprès du Conseil des Litiges Étrangers et durcir la procédure de filtre auprès du Conseil d'État.

Le gouvernement évalue le fonctionnement de la loi-accueil, entre autres pour vérifier si une répartition effective des candidats-réfugiés est réalisée sur l'ensemble du territoire, dans le but de voir les gens s'établir dans la commune à laquelle ils ont été affectés.

Le gouvernement ouvre l'accès du marché de l'emploi aux demandeurs d'asile, au plus tard un an après le lancement de la procédure d'asile.

6.2 Politique d'établissement pour les réfugiés

Avec e.a. les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Irlande et les pays scandinaves, la Belgique pourrait jouer un rôle de pionnier en Europe dans l'établissement des réfugiés. La Belgique pourrait lancer un projet-pilote en adhérant au Programme international du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies et en invitant et en accueillant chaque année un nombre limité de réfugiés en provenance de régions ayant un nombre important de réfugiés. La politique s'adresse aux gens qui ont fui en masse leur propre pays et qui séjournent dans les environs de leur pays d'origine (par exemple dans un camp de réfugiés) sans perspective de retour ou
d'intégration dans leur pays-hôte. Il sera vérifié sur place si ces gens répondent aux critères de la Convention de Genève ou au statut de protection subsidiaire.

6.3 Une politique de régularisation transparente et équitable

Le gouvernement ne veut pas de nouvelle campagne de régularisation collective. Il souhaite, pour l'ensemble des régularisations, une politique de régularisation individuelle équitable assortie des critères-cadre clairs repris dans la Loi Étrangers.

Une instance à composition soigneusement étudiée vérifie les critères.

Pour entrer en ligne de compte pour une régularisation, il faut en principe avoir eu à un moment donné un séjour légal en Belgique. Pourront ainsi être prises en considération des personnes qui avaient entamé une procédure d'asile ou qui avaient eu un permis de séjour temporaire dans le cadre de leurs études ou d'un emploi. Les visa pour touristes ne sont pas pris en considération. Entrent également en ligne de compte, pendant la période transitoire, ceux qui ont invoqué l'ancien article 9,3 Loi Étrangers (abrogée au 1er juin 2007). Une procédure (d'asile) de longue durée sera un élément important dans l'appréciation. Bien entendu, le critère de maladie grave, tel que repris dans la nouvelle loi, est maintenu.

L'instance précitée doit être dotée d'une composition équilibrée et experte (représentants des organisations non gouvernementales, Office des Étrangers, délégué des administrations locales tel que désigné à tour de rôle par l'UVCW et la VVSG,...). On ne peut jamais être juge et partie. La présidence sera confiée de préférence à un ancien magistrat;
Afin de vérifier la présence de liens durables avec notre pays, il convient de prévoir des conditions faisant e.a.clairement référence à l'insertion et à l'intégration, ainsi qu'à la disponibilité au travail, à la perspective d'un emploi et/ou à la possibilité d'assurer ses propres besoins. L'intéressé ne peut pas non plus être un danger pour la sécurité ou l'ordre public.

Pour ceux qui temporairement ne peuvent retourner dans leur pays d'origine pour des raisons indépendantes de leur volonté, le gouvernement crée un statut de séjour temporaire, avec possibilité de renouvellement. Après cinq ans, il y a possibilité d'obtention d'un statut de séjour permanent.

6.4 Statut pour apatrides

Le gouvernement prévoit un statut pour les apatrides qui pourra être accordé par le
Commissariat général aux Réfugiés et aux Apatrides.

6.5 Précisions réglementation Aude médicale urgente

Les sans-papiers ont droit à l'aide médicale urgente (art. 57§2 de la loi CPAS et l'AR Aide médicale urgente du 12 décembre 1996). Étant donné que la notion d'aide médicale urgente est interprétée de manière différente par les prestataires de soins, il convient de préciser l'AR. L'urgence d'un traitement implique sa nécessité;
la décision appartient au médecin. Ce dernier est néanmoins tenu d'informer le CPAS des traitements non remboursables.

L'autorité doit s'engager au remboursement de l'aide médicale urgente dans un délai raisonnable. Le gouvernement clarifie et rend plus transparentes, notamment par l'utilisation de la carte médicale, les procédures administratives entre les CPAS et les services publics fédéraux, ainsi qu'entre les CPAS et les prestataires de soins.

6.6 Une politique de retour humaine et ferme

La politique de retour et d'expulsion doit se faire de manière performante et effective. Elle est en effet le point final d'une politique d'asile, d'immigration et de régularisation effective. Chacun reçoit la possibilité d'entamer une procédure sur laquelle l'autorité devra se prononcer dans un délai raisonnable afin que chacun soit rapidement informé de son statut. Toutefois, lorsque l'on n'obtient pas de droit de séjour, il faut en accepter les conséquences, sinon les procédures n'ont aucun sens.

Le retour volontaire et indépendant est privilégié. Celui qui le refuse est expulsé de manière forcée mais humaine. Le gouvernement conclut avec lesdits pays d'émigration des conventions de reprise de leurs ressortissants déboutés ou en séjour illégal. Les programmes de retour doivent être axés au maximum sur la réintégration dans le pays d'origine.

Des conventions sont conclues entre l'autorité fédérale compétente pour la politique d'éloignement et les administrations locales car l'autorité fédérale doit pouvoir compter sur la collaboration de ces dernières.

6.7 Regroupement familial

Les accords bilatéraux sur le regroupement familial doivent être renégociés. Ce qui signifierait un traitement plus correct, correspondant à un changement dans la réalité. De plus, une actualisation rendrait la législation plus uniforme.

Dans la lignée de la politique menée par le gouvernement précédent, le gouvernement souhaite assortir le regroupement familial de quelques conditions Le partenaire qui vient en Belgique dans le cadre du regroupement familial doit satisfaire aux conditions d'intégration telles que définies dans la Communauté où séjourne l'étranger. Cette condition est insérée dans la Loi Étrangers, comme le permet la directive européenne.

Le gouvernement attend également des demandeurs du regroupement familial qu’ils disposent de moyens de subsistance suffisants pour ne pas émarger à l'aide sociale. Il vise en outre une harmonisation de la législation regroupement familial pour les Belges et les ressortissants de pays tiers. Ce qui signifie l'imposition de conditions similaires d'âge, de logement, de revenus, d'assurance frais médicaux et de conditions d'intégration pour les deux groupes. Il serait souhaitable qu'à terme, la réglementation pour les ressortissants UE évolue dans un même sens.

Les procédures de regroupement familial entamées en Belgique ou à l'étranger doivent être évaluées en vue d'assurer une plus grande transparence.

Le gouvernement entend conférer au Conseil de Litiges des Étrangers la qualité de juridiction à part entière, avec compétence d'instruction (conformément à l'Art 13 CEDH) en matière de litiges relatifs au regroupement familial.

6.8 Lutte contre les mariages de complaisance

Des pas importants ont été engrangés sous la législature précédente dans la lutte contre les mariages de complaisance. Maintenant que les mariages de complaisance sont considérés comme des délits, les parquets devront véritablement poursuivre.

De plus, les administrations locales et les parquets devront recevoir des directives claires et une formation pour que l'information et la lutte se fassent de manière uniforme. Il convient également de créer une antenne pour les victimes ainsi qu'une banque de données centrale auprès de l'Office des Étrangers, enregistrant toutes les tentatives de mariage de complaisance et les annulations. Ce qui permettra la collecte de données statistiques.

Il faut néanmoins veiller à ce que les enquêtes préventives sur les mariages de complaisance se déroulent en toute transparence et que des règles claires sont respectées afin de protéger les couples de bonne foi.

6.9 Nationalité et intégration

Le séjour et l'intégration peuvent donner lieu à l'obtention de la nationalité et non inversement. L'acquisition de la nationalité belge requiert par conséquent une politique d'intégration, et donc entre autres la maîtrise d'une des trois langues nationales. Ceci sera inscrit dans la loi sur la nationalité, à l'instar de ce qui se fait dans nos pays voisins.

La législation sur la nationalité doit également être neutre au plan de l'immigration, ce qui signifie qu'il ne peut être plus aisé d'obtenir la nationalité qu'un permis de séjour. Il convient dès lors d'abroger l'article 12 bis § 1er 2°. Ce dernier permet en effet aux enfants majeurs qui sont nés à l'étranger et dont l'un des parents ou parents adoptifs est devenu belge d'obtenir la nationalité belge au moment de la déclaration de nationalité.

Les procédures d'acquisition de la nationalité doivent être améliorées et faire preuve de bonne administration.

Enfin, il convient de définir l'instance qui accorde la nationalité. L'acquisition de la nationalité doit également être dépolitisée, ce qui implique que l'actuelle procédure de faveur des naturalisations doit être un régime d'exception. Le rôle du parlement doit être clarifié à cet égard.

6.10 Migration économique

La politique en matière de migration économique (voir 2.4.3) et la politique de régularisation sont étroitement liées. De nombreuses personnes souhaitant travailler et qui ont introduit une demande de régularisation séjournent dans notre pays. La perspective de disposer de moyens d'existence suffisants, de sorte à ne pas être (d'emblée) à charge du CPAS, sera prise en considération comme élément d'un critère positif pour la régularisation. Complémentairement à cela, la migration économique, convenue dans un cadre européen, peut contribuer comme précisée au point 2.4.3, à résoudre des problèmes de pénurie sur le marché de l'emploi.

6.11 Recherche d'alternatives pour les enfants dans les centres fermés

Le gouvernement prévoit des alternatives à la détention d'enfants dans les centres fermés, qu'il évaluera à intervalles réguliers avant de les généraliser.

Lorsque des familles avec enfants doivent quand même être enfermées dans des centres fermés, par exemple juste avant un rapatriement ou en cas de mauvaise volonté manifeste, cela doit se faire pour la période la plus courte possible (deux semaines au maximum) et avec le meilleur encadrement possible. Les familles et le personnes qui ne peuvent être éloignées ne sont pas enfermées.

6.12 Mineurs étrangers non accompagnés (MENA)

Dans la pratique, un MENA peut actuellement séjourner en Belgique jusqu'à l'âge de 18 ans. L'octroi d'un permis de séjour temporaire est réglé dans une circulaire du 15 septembre 2005. Le principe du séjour temporaire d'un MENA jusqu'à 18 ans devrait être consacré dans la loi Étrangers.

De plus, des accords entre l'état fédéral et les Communautés doivent être coulés dans des accords de coopération quant à l'accueil des MENA, indépendamment de son statut.

Une banque de données centralisées pouvant être consultée par tous les services devrait permettre d'avoir une meilleure idée du nombre de MENA qui se trouvent sur le territoire.

lundi, juillet 23, 2007

Procès en appel Kir contre Suffrage Universel

Communiqué de presse

Dans un communiqué de presse diffusé jeudi 19 juillet 2007, le Secrétaire d'Etat régional Emir Kir a estimé "que la voie judiciaire n'est pas la voie appropriée pour faire taire des rumeurs malsaines et ridicules, toutes liées à mes origines, telles toutes celles dont j'ai pu être l'objet ces dernières années".


S'agissant des informations vérifiées diffusées depuis plusieurs années à propos des turpitudes de Monsieur Kir par les sites Suffrage universel et Humeur allochtone, nous tenons à rappeler que le tribunal de première instance de Bruxelles a clairement rejeté toute idée de faute commise à l'égard de Monsieur Kir par son jugement du 28/10/2005, à l'occasion de l'usage que nous faisions des qualificatifs de négationniste, menteur et délinquant à propos de ce politicien.


Nous rappelons que c'est à l'initiative de Monsieur Kir que la justice belge a été saisie en novembre 2004. Le même requérant, n'ayant pas digéré le désaveu qui lui avait été infligé en première instance, avait décidé d'interjeter appel.


Tant la plainte initiale que la procédure d'appel ont entraîné pour les défendeurs, internautes bénévoles, des coûts considérables, tant en frais d'avocats qu'en heures de travail pour la rédaction des mémoires de conclusions, qui a nécessité de nombreuses investigations et traductions, face à un secrétaire d'Etat en exercice qui dispose de moyens considérables, tant sur le plan humain que financier.


Les défendeurs ont par ailleurs fait l'objet ces trois dernières années d'une campagne mettant en cause leur intégrité morale et professionnelle dans plusieurs médias turcophones entièrement dévoués à "notre Ministre d'Etat".


A présent, alors que la date fatidique de l'audience en appel se rapproche, et que de nouveaux éléments matériels accablants pour lui ont été mis à jour postérieurement au premier jugement, notamment une pétition signée par lui, prônant le démantèlement du monument à la mémoire du génocide arménien, Monsieur Kir prétend imposer unilatéralement la "fin de la procédure", craignant d'essuyer un nouveau désaveu cinglant en appel, qui rendrait problématique son maintien à un poste de secrétaire d'Etat.


Nous estimons donc qu'il n'y a pas lieu d'interrompre à ce stade la marche de la justice vu le ton injurieux à notre encontre du communiqué de presse du secrétaire d'Etat. Monsieur Kir regrette tardivement de ne pas avoir emprunté d'autres voies que celle de la justice (lesquelles au juste ?) pour nous faire taire, pour faire taire un média indépendant, gratuit et animé bénévolement par un journaliste et un chercheur indépendant.


Le jugement en première instance et celui en appel d'ici quelques mois feront en effet certainement jurisprudence quant à la liberté d'opinion et à la liberté de la presse au sens large, c'est d'ailleurs probablement ce qui effraie Monsieur Kir et les personnes qui l'ont conseillé dans ses prises de décision dans ce domaine.


Mehmet KOKSAL
Pierre-Yves LAMBERT