mercredi, septembre 30, 2009

Bruxelles 02/10 - 19h - 'Quel rôle politique pour les musulmans européens?'


Chers tous,

Le Cercle des Etudiants Arabo-Européens est heureux de vous annoncer la tenue prochaine d'une conférence-débat sur le thème:
'Quel rôle politique pour les musulmans européens?'

A cette occasion, nous sommes heureux d'acceuillir :
Prof. Felice Dasseto, sociologue (UCL) et Président du Centre Interdisciplinaire d'Etude de l'Islam dans le Monde Contemporain.
Prof. Tariq Ramadan, islamologue (Oxford) et Président de European Muslim Network.
M. Philippe Grollet, membre du Centre d'Action Laïque.
Isabelle Durant, députée européenne et co-présidente d'ECOLO.

L'évènement aura lieu le vendredi 2 octobre à l'Université Libre de Bruxelles, auditoire Paul-Emile Janson, et débutera à 19h.
Prix d'entrée: 5€ (3€ étudiants et 2€ membres)

Vous trouverez en pièce jointe le communiqué de presse, ainsi que les informations relatives à la conférence.
N'hésitez pas à nous contacter pour de plus amples informations.


L'équipe du CEAE !


--
Le Cercle des Etudiants Arabo-Européens de l'ULB
131, Avenue Buyl 1050 Ixelles
0484/820.305
www.ceae.be

lundi, septembre 21, 2009

Une seule hirondelle au Parlement norvégien

Une seule hirondelle


Erik Hollie, journaliste-reporter

Aftenposten (Oslo) 15 septembre 2009

(trad. PYL/Google1)

Déficit d'immigrés. Lors des trois dernières élections législatives seul un politicien issu d'une minorité a été élu à l'Assemblée. Cette fois c'est sur la travailliste Hadia Tajik (26 ans) que la population minoritaire doit compter.


L'histoire se répète. Les partis politiques ne désignent pas plusieurs politiciens issus des minorités qui deviennent ainsi sous-représentées à l'Assemblée nationale norvégienne. Bien entendu, cela doit être réglé à une date bien antérieure à celle du jour des élections, mais il est intéressant de souligner qu'il y a effectivement des jeunes, politiciens prometteurs issus de l'immigration, en particulier ici dans la région d'Oslo. Des politiciens qui auraient certainement fait un excellent travail au Parlement.


Tard hier soir, Hadia Tajik a déclaré que c'est un problème démocratique que le Parlement reflète la population. Et que le Parlement devrait avoir plus de représentants issus de l'immigration. Il n'est pas difficile d'être d'accord avec elle sur ce point, mais pourquoi personne ne fait quoi que ce soit dans les différents partis? C'est là que réside le défi.


La conservatrice Afshan Rafiq a été la première politicienne issue d'une minorité à obtenir un siège effectif au Parlement en 20012. Elle a décroché quatre ans plus tard, mais alors est venue la travailliste Saera Khan, qui s'est rendue ridicule avec ses fameuses factures de téléphone et a renoncé à être candidate à l'élection de cette année. Maintenant, c'est au « tour » de Tajik de représenter les minorités.


Va-t-elle le faire? Elle a été élue sur le programme du Parti travailliste, elle est donc obligée de le suivre. Il est possible de faire valoir que ses deux prédécesseures au Parlement n'avaient pas seulement été sélectionnés sur base de leur origine allochtone, plaident des femmes, Pendant la campagne électorale de cette année, Abid Raja , le libéral d'Akershus3, s'est particulièrement distingué jusqu'à presque apparaître comme l'avocat de tous les immigrés. Mais il n'a pas réussi à recueillir suffisamment de votes. Cela aurait aussi été très surprenant s'il avait réussi à entrer au parlement.


Beaucoup croient qu'il est important que le Parlement reflète la composition de la population, a déclaré Tajik.On pourrait d'un autre côté dire que c'est la capacité des politiciens, et non pas leurs origines et leur couleur, qui sera cruciale. Bien sûr, c'est une façon d'aborder cette question. Mais dans une société où l'immigration et l'intégration sont les thèmes les plus controversés et les plus chauds, il est néanmoins important que des personnes issues des minorités soient dans les organes élus.


Tous les partis politiques ont un gros travail devant eux. Il est possible de s'attendre à ce que les listes de candidats pour les élections législatives dans quatre ans incluent plusieurs noms à consonance non-norvégienne à des places éligibles. Il est plus que temps, près de 50 ans après l'arrivée des premiers immigrés dans ce pays.


Notes

1Ndt Comme je ne comprends pas le norvégien, j'ai comparé les traductions via google vers le français, l'anglais, le néerlandais et l'allemand, le résultat est donc une synthèse mise en forme qui contient peut-être des erreurs


2Ndt Il y avait déjà eu deux députés norvégiens d'origine pakistanaise précédemment, mais il s'agissait de suppléants appelés à siéger, l'un pendant 3 jours, l'autre pendant quelques mois


3Ndt Abid Raja est un élu provincial (d'origine pakistanaise) du Parti libéral à Akershus, il est un habitué des débats télévisés et des cartes blanches dans la presse écrite

mardi, septembre 08, 2009

Bruxelles 22/09 - Laurent Chambon: ""Grandeur et décadence du multiculturalisme au Pays-Bas""

(cliquer sur l'image pour l'agrandir à une taille lisible !)

Chers amies, chers amis

Vous trouverez ci-jointe l'annonce d'une conférence que Laurent Chambon tiendra à l'UPJB le mardi 22 septembre sur le thème "Grandeur et décadence du multiculturalisme au Pays-Bas". (Cliquer sur l'icône pour ouvrir le PDF.)
Nous sommes nombreux à ne pas comprendre comment un pays qui fut, dans les années 70, à l'avant-garde de l'ouverture multiculturelle, ait pu ensuite produire des Pim Fortuyn et des Theo Van Gogh, des Rita Verdonck et des Geert Wilders.
Laurent Chambon, qui est conseiller municipal à Amsterdam pour le PVDA (le parti social-démocrate) est une des personnes les mieux placées pour nous livrer cette analyse.

Merci de bien vouloir diffuser cette annonce autour de vous.



(Laurent Chambon participe le lendemain à un matinée d'études publique organisée dans le cadre des Assises de l'interculturalité par le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme. Pour en savoir plus, cliquez ici.)

Henri Goldman

lundi, août 31, 2009

Le "parti musulman" remporte deux sièges sur 80 au conseil municipal de Bonn

Résultats des élections municipales (tour unique) de ce dimanche 30/08/2009 à Bonn

Pierre-Yves Lambert
Suffrage Universel 31 août 2009
(source des résultats: site officiel de la Ville de Bonn)


élection directe du bourgmestre

Jürgen Nimptsch (SPD) 40,91 % (élu, succède à une bourgmestre SPD); Christian Dürig (CDU) 35,49 %;, Peter Finger (Die Grünen) 10,19 %; Werner Hümmrich (FDP) 7,07 %; Bernhard Wimmer (BBB, liste locale) 2,90 %; Michael Faber (Die Linke) 2,65 %; Heide Baach (UWB, liste locale) 0,79 %


élection du conseil municipal

CDU: 32,92 % (38% en 2004); 27 sièges (+2)

SPD: 23,82 % (29,6%); 19 sièges (-)

GRÜNE: 18,61 % (16,2%); 15 sièges (+5)

FDP: 12,96 % (8,5%); 10 sièges (+4) dont Zehiye Dörtlemez (cheffe d'entreprise)

BBB: 3,61 % (4,8%); 3 sièges (-)

Die Linke: 3,78 % (1,8%); 3 sièges (+2)

BFF (« parti musulman »): 2,11 %; 2 sièges (+2): Haluk Yildiz (conseiller d'entreprises) et Hülya Dogan (assistante en audiologie)

Pro-NRW (parti d'extrême droite pro-israélien centré sur l'islamophobie): 1,58 %; 1 siège (+1)

UWG: 0,51 % (1,2%); 0 siège (-1)


Le nombre de sièges passe de 66 à 80; le nombre d'élus d'origine turque de 0 à 3, une libérale et deux BFF; le statut de groupe municipal que visait le BFF nécessite 3 sièges.

La coalition rouge-noire (CDU-SPD) qui avait été annoncée par ces deux partis sur le modèle du gouvernement fédéral a échoué: la CDU a dégringolé de 38 à 32,92% et le SP n'a pas réussi à compenser, malgré une hausse de 23,82% à 29,6%, ce qui ne fait que 36 sièges sur 80 au total. Il leur faudra donc associer au pouvoir soit les Verts soit les libéraux, ces derniers ayant réalisé une hausse de 8,5% à 12,96%.


élection des conseils d'arrondissements (résultats globaux pour les 4 arrondissements, où le BFF ne se présentait pas)



Arrondissements

Ville

CDU

44.829

34,72%

42.602

32,92%

SPD

30.432

23,57 %

30.827

23,82%

GRÜNE

26.369

20,42 %

24.091

18,61%

FDP

13.948

10,80 %

16.776

12,96%

BBB

5.321

4,12 %

4.672

3,61%

DIE LINKE

5.201

4,03 %

4.889

3,78%

pro NRW

2.244

1,74 %

2051

1,58%

UWG Bonn

769

0,60 %

657

0,51%

BFF

0

0

2.732

2,11%



Il est impossible de faire des conjectures sur l'attitude des électeurs du BFF aux élections des conseils d'arrondissements dans la mesure où il y a d'importantes variations pour d'autres partis entre les résultats municipaux et d'arrondissements: le CDU et les Verts obtiennent chacun plus de 2.000 voix supplémentaires dans les arrondissements alors que les libéraux en perdent plus de 2.500, les sociaux-démocrates obtiennent autant aux deux élections. Il est donc possible que, par exemple, les électeurs du BFF se soient reportés en grande partie sur les Verts (généralement considérés comme les plus favorables aux allochtones et aux musulmans), et que des électeurs libéraux pour le conseil municipal aient préféré les démocrates-chrétiens dans les arrondissements, mais ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres possibles. Par ailleurs, les statistiques électorales disponibles sur le site de la ville ne distinguent au niveau des bureaux de vote et des circonscriptions que les partis fédéraux et une catégorie "autres" qui regroupe le BBB, Pro NRW, l'UWG Bonn et le BFF.


A propos du "parti musulman"

en français:

Pierre-Yves Lambert, Allemagne: un parti municipal musulman à Bonn, Suffrage Universel, 29 août 2009 (et affiches du BFF sur la Tractothèque)

en anglais:

Ulrike Hummel et Vanessa Johnston, Muslim candidates running for city parliament in Bonn, Deutsche Welle (brève + reportage audio), 27 août 2009

Ulrike Hummel et Rick Demarest, Muslim group fields candidates in local elections, Deutsche Welle, 27 août 2009

Fethullah got his hands on Germany, Sol (membres du Parti communiste turc), 31 août 2009

en allemand:

Katholische Nachrichten-Agentur, Bonn: Erstmals gründen Muslime in Deutschland eine Bürgerliste für die NRW-Kommunalwahl, Islamische Zeitung, 19 août 2009

Uta Kristina Maul, Ihr Ziel ist „Vereinen statt Spalten“, Kölnische Rundchau, 20 août 2009

Moslempartei tritt bei Kommunalwahl an, Jungfreiheit (hebdo de la "Nouvelle droite"), 20 août 2009

Yasin Adler, Bonn: Bei den Kommunalwahlen tritt ein vor allem aus Muslimen bestehendes neues Wählerbündnis an., Islamische Zeitung, 21 août 2009

Radio Vatican, Katholische Nachrichten-Agentur et Evangelischer Pressedienst, Die muslimische Wählervereinigung BFF - ein Beitrag zur Integration?, Radio Vatican, 21 août 2009

Michael Bosse und Martin Teigeler, Muslimische Vereinigung will in Bonner Rat, Mitteldeutsche Zeitung, 28 août 2009

Trendwende für Muslime bei der Kommunalwahl in NRW diesen Sonntag, Islam.de, 28 août 2009

Deutscher Depeschendienst, Bündnis von Muslimen kandidiert in Bonn, Süddeutsche Zeitung, 29 août 2009

samedi, août 29, 2009

Allemagne: un parti municipal musulman à Bonn

Des élections municipales ont lieu ce dimanche 30 août 2009 dans le Land allemand de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Pour la première fois, une liste locale dont la quasi-totalité des candidats sont musulmans se présente à Bonn, l'Alliance pour la Paix et la Justice (Bündnis für Frieden und Fairness). Il y a toutefois d'autres listes de ce type ("avec un arrière-plan musulman ou immigré") dans d'autres villes pour ces élections selon l'Islamitische Zeitung.

Est électeur municipal en Rhénanie-du-Nord-Westphalie tout Allemand ou ressortissant d'un Etat membre de l'Union Européenne âgé de 16 ans au moins et avoir sa résidence principale au moins depuis 16 jours dans la municipalité; pour l'éligibilité il faut être âgé d'au moins 18 ans et la condition de résidence est de trois mois (source).

Dans ce Land, le seuil électoral de 5%, sous lequel une liste ne peut pas avoir d'élus, a été supprimé en 1999 pour les élections locales (source), ce qui a rendu possible la représentation de listes locales non affiliées à des partis fédéraux. A Bonn en l'occurrence, deux de ces listes sont représentées dans le conseil municipal sortant, le Bürger Bund Bonn (BBB, Alliance des Citoyens de Bonn) et l'Unabhängige Wählergemeinschaft Bonn (UWG Bonn, Communauté des électeurs indépendants de Bonn). L'UWG, plus petite liste représentée au conseil, avait obtenu 1 siège au scrutin proportionnel avec 1.482 voix (1,22%) il y a 5 ans.

Trois élections se déroulent simultanément à Bonn, celle pour le poste de bourgmestre (Oberbürgermeister), détenu depuis 1994 par une sociale-démocrate (première femme et première SPD à occuper cette fonction depuis 1945), Bärbel Dieckmann (née en 1949), qui ne se représente pas pour une quatrième mandat, celle pour le conseil municipal de 66 membres, la moitié élus par circonscriptions, l'autre à la proportionnelle, et enfin celle pour les 4 conseils d'arrondissements (Bezirksvertretungen).

Il n'y a actuellement aucun élu municipal ou d'arrondissement dont le patronyme ou le prénom pourrait laisser penser qu'il serait musulman ou originaire d'un pays majoritairement musulman, et sur les 5 partis fédéraux (CDU, SPD, Die Grünen, FDP, Die Linke), seuls les libéraux du FDP présentent deux candidats d'origine turque, Zehiye Dörtlemez (cheffe d'entreprise née en 1959), en 8ème position sur la liste proportionnelle et dans la circonscription n° 31 (Beuel-Zentrum), ainsi que Tekin Celiköz (34 ans), candidat au scrutin majoritaire dans la circonscription n°43 (Duisdorf/Medinghoven). En 2004, le FDP avait obtenu un siège direct (par district) et 5 sièges à la proportionnelle. Mme Dörtlemez est par ailleurs tête de liste pour le conseil d'arrondissement de Beuel, où le FDP a obtenu un élu en 2004 (6,6%), elle y siègera donc très probablement.

L'Alliance pour la Paix et la Justice, qui ne compte que 50 membres, de 7 nationalités différentes, ne se présente qu'au conseil municipal, avec une liste incomplète de 32 candidats dont l'âge moyen est de 37,6 ans, ce qui en fait la liste la plus juvénile en compétition (la suivante est celle de Die Linke, avec 44,5 ans); 87,5% des candidats ont un emploi, 40% sont universitaires, 20% sont des femmes (source).

Le président de l'Alliance pour la Paix et la Justice est Haluk Yildiz, par ailleurs président du Conseil des musulmans de Bonn, dont sont également membres un tiers des candidats de la liste.

Pierre-Yves Lambert

à lire aussi (31/08/09): Le "parti musulman" remporte deux sièges sur 80 au conseil municipal de Bonn

Conseil municipal de Bonn - Pourcentages et nombre d'élus depuis 1994 (source)

législature

CDU

SPD

Die Grünen

FDP

BBB

PDS/Die Linke

UWG

Autres

Conseil

XII: 1994 – 1999

41,1%

31

35,3%

26

13,6%

10

4,6%

-

-,-


-,-


2,5%

-

2,9%

-

67

XIII: 1999 – 2004

51,0%

34

27,6%

18

10,3%

7

5,8%

4

3,8%

2

1,5%

1

-,-


-,-


66

XIV: 2004 – 2009
fin de législature

38,0%

25

29,6%

19
18

16,2%

11

8,5%

6

4,8%

3
2

1,8%

1

1,2%

1

-,-

--
2

66

XIV: 2009 - 2014

















66



Listes des candidats de l'Alliance pour la Paix et la Justice pour les élections municipales de Bonn du 30 août 2009 (source: site du parti)


Nom

Prénom

Profession

Circonscription

1

Yildiz

Haluk

conseiller d'entreprises

01 Bonn-Zentrum

2

Dogan

Sebastian

étudiant en médecine

02 Bonn-Castell/Rheindorf-Süd

3

Köse

Mustafa

machiniste


03 Innere Nordstadt

4

Kannich

Jürgen B.

avocat

04 Baumschulviertel/Südstadt

5

Oulad M hand

Saloua

Kaufm. Angestellte

05 Neu-Tannenbusch/Buschdorf

6

Bennoune

Mokhtar

Dipl. Politologe

06 Auerberg/Graurheindorf

7

Chamlali

Rachid

Sozialpädagoge

07 Tannenbusch

8

Boussakouk

Driss

Metallbauer

08 Dransdorf/Lessenich/Meßdorf

9

Zemzemi

Hibatullah

Studentin

09 Endenich I

10

Akman

Eyüp

Vertriebsleiter

10 Poppelsdorf

11

Aggiy

Neima

Studentin

11 Kessenich

12

Ajmedar

Said

Garten- u. Landschaftsbauer

12 Dottendorf/Gronau

13

Altun

Süleyman

Dipl. Informatiker

13 Äußere Nordstadt

14

Stauch

Karimah

Dipl. Volkswirtin

14 Endenich II

15

Pur Khassalian

Hossein

Arzt

16 Venusberg/Ippendorf

16

Aytinas

Abdullah

Kaufmann

21 Friesdorf

17

Borzine

Allal

Lagerist

22 Villenviertel/Rüngsdorf

18

Mohamed

Habiba Guled

Altenpflegerin

23 Plittersdorf/Hochkreuz

19

Mühlbauer

Ayyub

Pädagoge

24 Bad Godesberg-Mitte

20

Mahmoud

Ahmed M.

Netzwerkadministrator

25 Heiderhof/Muffendorf

21

Acharki

Moussa

Kaufm. Angestellter

26 Pennenfeld/Lannesdorf

22

Al Kadry

Belal

Unternehmer

27 Mehlem

23

Özkan

Emin

Verwaltungsangestellter

31 Beuel-Zentrum

24

Dogan

Emrullah

Technischer Zeichner

32 Schwarzrheindorf/Vilich-Rheindorf

25

Bouzardaoui

Said

Systemberater

33 Pützchen/Bechlingh./Holtorf/Ung.

26

Machaka

Marwan

IT-Fachmann

34 Beuel-Süd/Limperich

27

Tika

Samir

Altenpfleger

35 Holzlar/Hoholz

28

Bayraci

Asuman

Dipl. Kauffrau

36 Küdingh./Ramersdorf/Oberkass.

29

Parlak

Aysegül

BWL-Studentin

37 Vilich/Geislar/Vilich-Müldorf

30

Bahr

Mawloud

Azubi Fachinformatik

41 Lengsdorf/Brüser Berg

31

Dogan

Hülya

Audiologie-Assistentin

42 Duisdorf/Finkenhof/Lengsdorf

32

Amghar

Jamal

Sachbearbeiter

43 Duisdorf/Medinghoven


vendredi, août 21, 2009

Un boycott de dattes interdit dans trois communes bruxelloises

Les quatre partis francophones sont impliqués d'une manière ou d'une autre, de même que le SP.A et Groen! (majorités: Schaerbeek, MR-Ecolo-Groen!; Saint-Gilles, PS-MR; Anderlecht, PS-MR-CDH-SP.A), dans cette affaire lamentable, puisque participant aux coalitions au pouvoir dans les communes concernées.

D'autant plus lamentable qu'il semble bien que, lors des brefs débats sur l'adoption des règlements généraux de police (communaux) soumettant (inconstitutionnellement et contrairement à la jurisprudence du Conseil d'Etat) la distribution de tracts à autorisation, aucun conseiller communal n'ait réagi, sauf un, qui a été rassuré par le bourgmestre: "ça vise le Front National, pour les empêcher de mettre des tables sur les places pour distibuer leurs tracts". Rassuré, ce très démocrate élu a ensuite participé (collaboré plutôt) au vote à l'unanimité en faveur de cette règlementation communale antidémocratique digne des régimes biélorusse et tunisien.

J'invite les différentes sections locales et fédérations régionales des partis politiques, ainsi que les élus, à condamner ces entraves à la démocratie et à s'engager à tout mettre en oeuvre pour faire supprimer ces dispositions des règlements généraux de police.

A tous les citoyens, je suggère de chercher sur les sites des communes les adresses des élus communaux et d'aller les interpeller à domicile, c'est ça la "démocratie de proximité". Exigez qu'ils s'engagent par écrit et publiquement, et que sinon vous, ou d'autres, reviendront tous les jours.

Pierre-Yves Lambert


extrait du mail d'une personne qui souhaite garder l'anonymat mais qui a parcouru les règlements généraux de police de trois communes bruxelloises:
- Le RGP d'Anderlecht est le plus restrictif. Les articles 29 et 30 interdisent - sauf autorisation du bourgmestre - toute activité susceptible de provoquer un attroupement sur la voie publique. Cela laisse beaucoup de place à l'arbitraire. En revanche, la distribution de tracts est libre. Le RGP impose "seulement" de ramasser les tracts jetés à terre par le public. Qui fait ça? Il interdit également d'accoster le public. Comment distribuer un tract sans accoster les gens, même brièvement? Ces deux exigences se retrouvent dans les RGP de Bruxelles et d'Ixelles. Ils ont dû faire un copier/coller...
- Le RGP de Bruxelles est en apparence plus libéral. L'article 11 semble dire que seule la distribution d'imprimés à caractère commercial est soumise à autorisation. Je dis bien "semble dire" car la mention "à caractère commercial", placée de façon un peu ambiguë dans la version française, est inexistante dans la version néerlandaise! Mais c'est la version la plus favorable au citoyen qui doit primer à mon sens. En outre, l'alinéa 1 dudit article 11 exclut de son champ d'application des quartiers entiers de la ville où il est strictement interdit de distribuer quoi que ce soit. Il en va de même des écoles, des lieux de culte et des bureaux de chômage dont il faut être éloigné d'au moins 50 mètres.
- Le RGP d'Ixelles est le plus libéral. L'article 11 dit clairement que seule la distribution d'imprimés à caractère commercial est visée par une autorisation du bourgmestre. Sauf à proximité des écoles et des lieux de culte où c'est interdit comme à Bruxelles. Il est aussi interdit de déposer une table ou un stand sans autorisation du bourgmestre.

L'avis de Manu Lambert, juriste à la Ligue des droits de l'homme, dans Le Soir du 20/08/2009:

« La liberté de manifestation est un droit fondamental »

ENTRETIEN

Manuel Lambert est juriste à la Ligue des droits de l’homme. Il évoque l’arrestation administrative de ce militant du Mouvement citoyen Palestine.

Seize militants portant le même t-shirt et invitant les passants à boycotter des produits d’Israël, est-ce un délit ?

Absolument pas. La liberté de manifestation comme la liberté d’expression sont des droits fondamentaux. Ils sont inscrits dans les traités internationaux, comme la Convention européenne des droits de l’homme, ainsi que dans la Constitution belge. Les citoyens ont le droit de distribuer des tracts, quel que soit le contenu de ceux-ci. Si elle est pacifique, une manifestation spontanée ne peut pas être interdite. Les seules exceptions nécessitant une autorisation préalable des autorités locales ou justifiant la dispersion par les forces de police, c’est le cas où ladite manifestation trouble l’ordre public ou si celle-ci constitue une entrave à la circulation. Mais la règle générale, ça reste la liberté de se rassembler et de s’exprimer.



rétroactes:

http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/4428
http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/4435
http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/4436

à lire aussi:

sur Parlemento.com:
sur le site de la RTBF: Bruxelles: ramadan et appel au boycott des dattes d'Israël


http://lesoir.be/actualite/belgique/2009-08-21/boycott-dattes-interdit-trois-communes-723858.shtml

Un boycott de dattes interdit dans trois communes

HUGUES DORZEE

vendredi 21 août 2009, 09:29

Trois communes bruxelloises (Schaerbeek, Saint-Gilles et Anderlecht) ont interdit à la « Coordination Boycott Israël » de distribuer des tracts invitant à boycotter les dattes israéliennes sur les marchés, mais de telles actions sont toutefois autorisées à Bruxelles-Ville, Molenbeek et Forest. Où est la cohérence ?, se demande l’association.

La « Coordination Boycott Israël » (COBI) mène depuis plusieurs jours des actions en région bruxelloise appelant les citoyens à ne plus acheter de dattes en provenance d’Israël.

Cette association de fait, composée de militants pro-palestiniens issus de divers courants (Intal, LCR, Mouvement Citoyen Palestine…), se mobilise sur les marchés publics et à proximité des grossistes.

« N’achetez pas de grosses dattes, lit-on sur ses tracts traduits en quatre langues (français, néerlandais, arabe et turc). Elles proviennent toutes de sociétés israéliennes. Les bénéfices d’exportation de ces dattes aident à financer l’occupation de la Palestine. L’Etat d’Israël a massacré à Gaza près de 1.500 Palestiniens, dont beaucoup d’enfants, en janvier 2009. Acheter ces dattes c’est donner un soutien à ces pratiques. N’oubliez pas Gaza 2009 ! Boycott Israël ! Palestine vivra ! »

Par souci de précaution, les responsables ont contacté six communes bruxelloises – Anderlecht, Schaerbeek, Forest, Saint-Gilles, Molenbeek et Bruxelles Ville – afin d’obtenir l’autorisation de distribuer leurs tracts et d’utiliser un mégaphone sur la voie publique.

À ce jour, seule Molenbeek a formellement autorisé l’action sur son territoire. Forest semble également favorable. Tout comme Bruxelles-Ville, où la police a donné un accord verbal.

Par contre, la commune de Saint-Gilles, elle, a clairement interdit « Boycott Israël » au nom de la « sécurité », sans précision.

À Schaerbeek, même refus : la bourgmestre ff, Cécile Jodogne (MR), souhaite « maintenir la paix communautaire » (sic).

À Anderlecht, l’autorité a également mis son veto, mais sans apporter la moindre explication : « Or, tout acte administratif doit être formellement motivé comme le prévoit la loi du 29 juillet 1991 », proteste l’avocat de la COBI, Me Yvo Flachet. Nous allons mettre la commune en demeure de retirer sa décision. Et le cas échéant nous nous réservons le droit d’attaquer celle-ci au Conseil d’État. » Pour la Coordination Boycott Israël, ces contrôles a priori sont inadmissibles.

« Rien dans la loi ne nous obligeait à demander des autorisations, réagit son porte-parole, Jan Dreezen. Nous l’avons fait par correction. Et maintenant les communes nous empêchent d’exercer nos droits fondamentaux ». Et de citer : la « liberté de manifester ses opinions en toute matière » (art.19 de la Constitution), mais aussi la Convention européenne des droits de l’homme (art.10 : « Toute personne a droit à la liberté d’expression ».) « Ces libertés ne peuvent être limitées que pour des raisons impératives (sûreté publique, protection des droits d’autrui…). Et ces limites doivent toujours être nécessaires et proportionnées. Dans le cas présent, c’est loin d’être le cas », déplore Me Flachet.

« Chacune de nos actions se veut pacifique, conclut Jan Dreezen. Nous portons nos tee-shirts verts (sur lesquels figure l’inscription “Boycott Israël/Palestine Vivra”), nous distribuons nos tracts en parlant aux gens. Tout se fait dans le calme. Je ne vois pas en quoi nous constituons une menace pour la sécurité. Trois communes nous acceptent, trois nous refusent. Où est la cohérence ? »

mardi, août 04, 2009

Le secrétaire d'Etat Doulkeridis et les "les sujets d’intérêts nationaux" grecs

Pierre-Yves Lambert
(Suffrage Universel, 4 août 2009; mise à jour le 6 août)

Sur son site Parlemento.com, le journaliste Mehmet Koksal, qui dénonce depuis plusieurs années la double allégeance, voire l'allégeance tout court aux intérêts de leur pays d'origine des politiciens belges d'origine turque, évoque la participation récente du secrétaire d'Etat régional bruxellois Christos Doulkeridis, issu d'une famille de Grecs de Turquie (Pontiques) à la 7e assemblée générale de la World Inter-Parliamentary Union of Hellenism, qui regroupe 224 parlementaires d’origine grecque (ainsi que d’anciens parlementaires) issus de 26 pays non-hellénophones.

L'intervention de Christos Doulkeridis à la tribune de cette assemblée générale s'est limitée, selon l'intéressé, au thème de la "parité", les institutions parlementaires belges (mais pas le gouvernement régional bruxellois, composé de six hommes et de deux femmes) étant très en avance sur ce plan.

Toutefois, les interventions du président de l'A.G. et du Ministre grec des affaires étrangères ont notamment insisté sur le rôle des politiciens grecs de la diaspora dans la défense des intérêts nationaux grecs, par exemple le refus de reconnaître le nom que s'est choisie la République de Macédoine, que la communauté internationale est forcée par le lobbying grec d'appeler "FYROM" (Former Yugoslav Republic of Macedonia).

Jusqu'ici, l'hellénité/grécitude du député Doulkeridis semblait se limiter à arborer un drapeau grec à l'occasion de matches de football. Reste à espérer qu'il ne vas pas, maintenant qu'il est devenu membre d'un gouvernement régional, imiter certains politiciens belges qui militent en faveur des intérêts d'un Etat étranger, qu'il s'agisse de la Turquie, du Maroc ou d'Israël.

Une mise au point d'Ecolo (et de l'intéressé) serait la bienvenue, tant sur ce cas que sur ceux d'autres élus qui militeraient, pour prendre un exemple au hasard, pour la "marocanité du Sahara". Ecolo est le seul parti belge à avoir une attitude non ambiguë vis-à-vis des thématiques favorites des politiciens turco-"belges" (dont certains ont effectué leur service militaire en Turquie et restent réservistes d'une armée étrangère, et dont tous défendent les "causes nationales" turques comme le négationnisme vis-à-vis du génocide arménien), il n'y a pas de raison d'avoir une attitude de "deux poids, deux mesures" en la matière.

A ce sujet, il est quand même surprenant et regrettable qu'Ecolo, qui avait dénoncé à juste titre la présence d'un Loup Gris turc parmi les élus PS (PS, pas "socialistes", aucun élu bruxellois PS d'origine turque n'est idéologiquement socialiste, tous sont avant tout des opportunistes) à Schaerbeek après les élections communales de 2006, n'ait eu aucun problème moral et politique à participer à nouveau à un gouvernement régional bruxellois où a été maintenu un politicien négationniste, menteur et délinquant, Emir Kir (PS). Deux poids, deux mesures, nous y voilà...


Mise à jour (06/08/2009)

En fait, le député Doulkeridis a été membre de la World Inter-Parliamentary Union of Hellenism depuis 2002, du directoire (Presiding Board) de cette organisation depuis le 29 juin 2007, et deuxième vice-président depuis le 15 mars 2009. Il n'a été remplacé qu'à l'AG d'août 2009, lors de laquelle un nouveau "Presidium" a été élu.

lundi, juillet 20, 2009

L'ambassadeur turc appelerait au terrorisme en Belgique

L'ambassadeur turc appelerait au terrorisme en Belgique

Des propos de l'ambassadeur turc de Belgique sucsitent la polémique. La cour d'appel de Bruxelles a décidé de reporter son verdict dans l'affaire DHKP-C. En colère, le diplomate aurait alors souhaité que notre pays soit frappé par le terrorisme.

Evoquant le nouveau coup de frein au dossier judiciaire belge du mouvement extrémiste turc DHKP-C, l'ambassadeur de Turquie en Belgique a jugé que le terrorisme arrivera un jour en Belgique, et que celle-ci comprendra ce jour-là ce que c'est, rapporte le journaliste indépendant Mehmet Koksal sur son site internet.
"Si Dieu le veut, ça leur arrivera un jour. C'est là qu'ils comprendront ce qu'est le terrorisme", déclare Fuat Tanlay, ambassadeur de Turquie en Belgique, dans un article publié jeudi dernier par le quotidien turc Hürriyet, et cité par le journaliste sur son site.
Fuat Tanlay réagissait ainsi à la décision de la cour d'appel de Bruxelles, mardi dernier, de rouvrir les débats dans le dossier du mouvement turc d'extrême gauche DHKP-C, dont six membres présumés sont poursuivis en Belgique, notamment pour terrorisme.
La cour devait rendre son arrêt mardi dernier, mais elle a ordonné la réouverture des débats pour le 14 octobre car elle estime que les préventions doivent être précisées par rapport à la citation. C'est le cas notamment de la qualification de "membre" ou de "dirigeant" d'une association de malfaiteurs. Quant à la prévention d'organisation criminelle, la cour estime que les prévenus doivent se défendre sur base de l'ancienne loi et non de celle réformée de 2005, car les faits pour lesquels ils sont poursuivis remontent à 1999. Cette année-là, la police avait découvert dans un appartement de Duinbergen des armes et munitions prohibées, des scanners ainsi que des passeports et permis de conduire turcs.
"La Belgique tente à présent de classer l'affaire via diverses explications", estime Fuat Tanlay, ajoutant que "leur discussion sur le fait de juger des membres de l'organisation terroriste arrêtés en 1999 sur base d'une loi réformée en 2005 est vraiment bidon", selon ses propos traduits par M. Koksal.
voir aussi:
http://parlemento.wordpress.com/2009/07/20/un-ambassadeur-a-bruxelles-espere-que-la-belgique-souffrira-du-terrorisme/
http://www.rtbf.be/info/belgique/terrorisme/lambassadeur-de-turquie-souhaite-que-la-belgique-souffre-du-terrorisme-126906

mardi, juin 23, 2009

Plainte contre Mahinur Özdemir pour propos négationnistes

Aucun élu belge d'origine turque n'a publiquement reconnu l'existence du génocide arménien. Tous ceux qui se sont prononcés sur le sujet dans les médias turcophones basés en Belgique, l'ont fait dans le sens d'un soutien aux thèses négationnistes de l'Etat turc. Quant à ces médias turcophones de Belgique (tous exclusivement en turc), sites internet, périodiques imprimés, radios, ils véhiculent systématiquement ces mêmes thèses.

Dès lors, pourquoi ne s'attaquer qu'à Mahinur Özdemir ?

Pourquoi y a-t-il eu si peu de soutiens politiques (à part Ecolo et quelques libéraux, le PS et le CDH ne voulant pas se couper de leur électorat turco-négationniste potentiel) et associatifs (à part le MRAX, et encore, son président Radouane Bouhlal a essuyé de fortes critiques internes sur ce point) aux propositions d'étendre la législation réprimant le négationnisme aux génocides des Arméniens et des Tutsis rwandais ?

On attend encore depuis plusieurs années que Didier Reynders fasse le ménage au MR comme il s'y était engagé dans une interview, restent donc membres du MR l'échevin Sait Köse, les conseillers communaux Mustafa Öztürk et Sadik Köksal, et d'autres.

Et tant Joëlle Milquet qu'Elio Di Rupo n'ont jamais évoqué même du bout des lèvres de sanctionner, comme leurs homologues néerlandais du CDA et du PvdA, leurs élus ouvertement négationnistes, par exemple Emir Kir (qui a mis de l'eau dans son vin, en français en tout cas, sur le sujet, sans aller jusqu'au bout, surtout en turc), Sevket Temiz, Halis Kökten etc.

Pierre-Yves Lambert
Suffrage Universel 22 juin 2009

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Judiciaire

Plainte contre Mahinur Özdemir pour propos négationnistes

BELGA

Mis en ligne le 22/06/2009

Le Comité de Vigilance Citoyen a déposé plainte, lundi, auprès du Centre de l'égalité des chances et de la lutte contre le racisme (CECLR) contre la députée bruxelloise cdH Mahinur Özdemir pour des propos négationnistes au sujet du génocide arménien qu'elle aurait tenus dans un média turc en novembre 2007.

Le Comité de Vigilance Citoyen, qui s'était constitué à la suite de la mission de parlementaires wallons aux Etats-Unis, porte également plainte "subsidiairement" contre Joëlle Milquet, la présidente du cdH.

Il reproche à Mahinur Özdemir d'avoir tenu des propos négationnistes lors d'une interview, en turc, parue sur le site d'information www.belturk.be. Selon Olivier Baum, fondateur du comité, la jeune députée bruxelloise avait employé les termes de "prétendu génocide" et de "soi-disant génocide" des Arméniens, explique-t-il dans un communiqué.

Le CECLR confirme avoir reçu un "signalement" à ce sujet, mais il estime qu'avant de prendre position sur les propos attribués à la députée bruxelloise, "il convient de disposer de tous les éléments du dossier et d'analyser ceux-ci en profondeur".

Dans un communiqué, le Centre rappelle toutefois que la "loi négationnisme" du 23 mars 1995 sanctionne exclusivement la négation, la minimisation, la justification ou l'approbation du génocide commis par le régime national-socialiste allemand pendant la Seconde guerre mondiale.

Une nouvelle décision-cadre adoptée par le Conseil de l'Union européenne, le 28 novembre 2008, a ouvert le débat juridique sur la question de savoir si la Belgique doit envisager d'élargir la portée de cette loi, notamment à la négation du génocide arménien et à celle du génocide tutsi, souligne encore le CECLR.




Voile

Le cdH dit avoir toujours reconnu la réalité du génocide arménien

BELGA

Mis en ligne le 22/06/2009

La présidente du cdH Joëlle Milquet insiste dans un communiqué sur le fait qu'elle même et son parti ont toujours reconnu la réalité historique du génocide arménien.

Elle ajoute qu'elle dénonce l'excès de polémique outrancier et les amalgames faits autour de la jeune élue Mahinur Özdemir et appelle au calme et à une approche sereine et respectueuse à la veille de la rentrée parlementaire. Le Comité de Vigilance Citoyen a annoncé lundi qu'il avait déposé plainte auprès du Centre de l'égalité des chances et de la lutte contre le racisme (CECLR) contre la députée bruxelloise cdH Mahinur Özdemir pour des propos négationnistes au sujet du génocide arménien qu'elle aurait tenus dans un média turc en novembre 2007.

Le Comité a aussi déposé une plainte à l'encontre de la présidente du cdH. A ce propos, Mme Milquet se dit outrée et ajoute qu'elle se réserve la possibilité d'introduire une plainte pour diffamation à l'encontre des représentants dudit comité.

Le communiqué rappelle que Joëlle Milquet a déposé au Sénat le 8 octobre 1997 une proposition de résolution relative à la reconnaissance du génocide des arméniens de Turquie en 1915 et qu'elle s'est rendue personnellement à la cérémonie d'inauguration du monument dédié au génocide arménien.

Mme Milquet trouve "inacceptable d'être associée à toute forme de négationnisme quel qu'il soit". Le cdH a aussi réaffirmé sa position lors des débats parlementaires du 30 juin 2005 au cours desquels Clotilde Nyssens, alors sénatrice, a très clairement rappelé "haut et fort que pour le cdH, il est évident que le génocide est une réalité historique".

Par ailleurs, Joëlle Milquet dénonce l'excès de polémique outrancier et les amalgames faits autour de la jeune élue Mahinur Özdemir et appelle au calme et à une approche sereine et respectueuse à la veille de la rentrée parlementaire. "Trop is te veel ! ", conclut le communiqué.


Mahinur Özdemir: "Indécent et vicieux"

(La Dernière Heure 23/06/2009)

Après le voile, une plainte contre la jeune députée pour propos négationnistes

BRUXELLES La digne et hyper-brushée Antoinette Spaak aux côtés de la jeune et voilée Mahinur Özdemir... Le contraste risque d'être saisissant, ce mardi après-midi au Parlement bruxellois, dont la tradition veut que la doyenne et la plus jeune élue prêtent serment ensemble.

Le débat sur le port du voile dans l'hémicycle régional lancé avant-hier par le libéral Denis Ducarme a suscité moult réactions hier. Les formations de l'Olivier ont affirmé que la situation ne posait pas de problème particulier, tout en restant ouvertes à un débat de fond.

Un souhait rejoint par les libéraux - un rien décalés par rapport aux propos du fils Ducarme - qui souhaitent la tenue d'un débat serein, sans a priori ni tabou, élargi aux institutions publiques (lire par ailleurs).

Portée au-devant de l'actualité malgré elle, la jeune élue (26 ans) - très sérieuse conseillère communale voilée à Schaerbeek depuis 2006 - a par ailleurs été victime d'une autre attaque hier dans la journée.

Le Comité de vigilance citoyen a porté plainte au Centre pour l'égalité des chances contre la Schaerbeekoise - et "subsidiairement" contre la présidente du CDH Joëlle Milquet - au sujet de propos négationnistes sur le génocide arménien que la jeune élue aurait tenu fin 2007 sur le site Internet turcophone Belturk.be.

"Madame Özdemir y parle à deux reprises d'un "prétendu génocide" ou "d'un soit-disant génocide" des Arméniens, estimant par ailleurs que l'Union européenne ne devrait pas se mêler du sujet" , déclare Olivier Baum, du Comité de vigilance citoyen, voyant dans son action "la dernière possibilité d'obliger la députée Özdemir Mahinur et son parti [...] de formellement clarifier leurs positions respectives au sujet du génocide des Arméniens."

"À la veille de ma prestation de serment, je trouve cette attaque désolante et vicieuse" , s'émeut Mahinur Özdemir, qui admet néanmoins ne vraiment pas se souvenir si elle a tenu ou non de tels propos sur le site Internet turcophone. "Je cherche le sens caché de ces attaques."

Mathieu Ladevèze

"Affaire Mahinur" - revue de presse du 23 juin

Édito

Nouvel Edit de Nantes ?

La Libre Belgique Mis en ligne le 23/06/2009

Michel KONEN

En 1999, en Turquie, une élue du "Parti de la vertu", parti islamiste, prétend pénétrer au Parlement en portant le voile. Elle sera déchue de son mandat. La Turquie est le seul pays musulman à avoir organisé la séparation de la religion et de l’Etat, l’héritage de Mustafa Kemal Atatürk.

Faut-il, à Bruxelles, en 2009, se montrer moins sévère que la Turquie à l’égard des élu(e)s qui entendent afficher dans l’hémicycle des signes distinctifs quant à leurs opinions religieuses ?

Bruxelles n’est pas Ankara. Et nos traditions démocratiques ne sont pas celles de la Turquie. Pas plus que celles de l’Arabie Saoudite ou de l’Iran, pays qui appliquent, avec une rigueur qui exclut toute tolérance à l’égard de ceux qui ne partagent pas leurs convictions, la "charia", qui codifie à la fois les aspects publics et privés de la vie d’un musulman. Sous des modes différents, des espèces de régimes de droit divin, comme l’Europe en a connu jusqu’à la Révolution française.

Précisément, depuis deux siècles, les Etats occidentaux séparent, à juste titre, le pouvoir spirituel du pouvoir temporel. Et garantissent aussi, parallèlement, la liberté d’expression, y compris religieuse et laïque.

Et c’est parce que ces valeurs démocratiques sont fortes qu’il ne faut pas craindre que, dans l’enceinte parlementaire, ou peuvent et doivent s’exprimer librement toutes les opinions, y compris religieuses ou laïques, une députée affiche son appartenance.

Le contraire serait comme une révocation de l’Edit de Nantes !


3 QUESTIONS À Francis Delperée

C.Le

La Libre Belgique Mis en ligne le 23/06/2009

Sénateur CDH et constitutionnaliste

Y a-t-il une objection juridique à ce qu'une députée voilée prête serment ?

Je renverrai directement à la Constitution ! C’est elle qui fixe les conditions générales d’éligibilité et pour ce qui est de la Région de Bruxelles-Capitale, il y a des dispositions complémentaires dans une loi ad hoc. Je vois mal certains mandataires y introduire de nouvelles conditions. L’électeur a en effet choisi en fonction de ses options politiques, philosophiques ou religieuses qui s’inscrivent dans le cadre de nos libertés publiques. Cela dit, on ne peut comparer la situation des élus avec celle des fonctionnaires qui sont en contact avec le public qui doivent eux s’abstenir d’afficher leurs convictions.

Depuis la création de la Belgique, l'on a vu siéger des clercs en soutane.

Oui, si vous examinez les tableaux sur les prestations de serment royales au Parlement, vous remarquez leur présence. Des prêtres voire des religieux d’ailleurs qui ont participé activement aux travaux sans troubler personne.

Mais ne peut-on s'y opposer au nom de la laïcité de l'Etat ?

Là je renvoie à l’article 1er de la Constitution de la République française. Que dit-il ? Que la République est de fait laïque mais depuis la révolution, il ne fut pas rare de voir siéger des clercs en habits religieux. Et non des moindres comme l’abbé Emmanuel Joseph Sieyès, un des grands constitutionnalistes de l’époque que l’on identifie aisément dans les tableaux sur le Serment du Jeu de Paume dont il fut aussi un grand acteur. Plus près de nous, aucun responsable de l’Assemblée nationale française n’aurait eu l’outrecuidance d’exclure l’abbé Pierre de la Chambre française lorsqu’il y avait été élu


3 QUESTIONS À Bernard Clerfayt

An.H.

La Libre Belgique Mis en ligne le 23/06/2009

MR, bourgmestre empêché de Schaerbeek

Cela vous dérange de voir une députée voilée prêter serment ?

Non, de la même manière que cela ne m’a pas dérangé d’avoir une conseillère communale voilée. On a déjà eu le débat il y a 3 ans à Schaerbeek.

Quelle a été alors votre attitude ?

Dans une fonction de représentation du peuple, chacun le fait avec ses opinions. Le voile est un élément quelconque que chacun peut porter : il n’y a pas de restriction à la liberté qui doit exister à cet égard. En revanche, il y a restriction dans un nombre très limité de fonctions publiques comme enseignant, policier, guichetier à la commune Cela doit aussi être le cas dans les fonctions politiques de représentation de la collectivité, où il y a une obligation de respect de la multiplicité des opinions, des religions, des choix philosophiques Comme bourgmestre, je ne dois pas porter des signes indiquant que je ne serais que le bourgmestre de certains et pas des autres. C’est aussi vrai pour le président du Parlement.

Ne mène-t-on pas, le cas échéant, un faux débat ?

A Schaerbeek, Mahinur Özdemir porte son voile par choix personnel : on ne peut pas fantasmer sur une espèce de pression sociale du milieu ! Pour la connaître, je n’ai pas le souvenir qu’elle ait pris des positions inspirées par un prosélytisme musulman au conseil communal. Je peux même dire que j’ai entendu plus d’interventions d’autres élus masculins d’origine musulmane qui, sans porter de signes distinctifs, montraient dans leur ton une conception plus musulmane des choses qu’elle ! Elle est musulmane dans sa vie personnelle mais cela ne déborde pas dans le champ politique.


elections 09

Mahinur ne se dévoilera pas

Christian Laporte

La Libre Belgique Mis en ligne le 23/06/2009

Denis Ducarme voudrait interdire les signes religieux dans les assemblées. La question se posera concrètement au Parlement bruxellois ce mardi.

Samedi, Denis Ducarme, député fédéral MR, annonçait laconiquement qu’il allait déposer une demande de modification du règlement de la Chambre afin d’interdire aux député(e)s d’arborer tout signe religieux ou philosophique.

Le propos n’était point innocent à trois jours de l’installation ce mardi des nouvelles assemblées régionales qui pourraient être tentées d’en faire de même. Plus particulièrement à Bruxelles où, on le sait, une élue du CDH, Mahinur Özdemir, d’origine turque, a décidé de siéger avec son voile.

La question a fait débat lundi à la fois dans les partis politiques mais aussi dans les associations représentant la société civile.

Un constat : la proposition de Denis Ducarme - voir aussi pages 54 et 55 - a fait long feu puisqu’elle n’a même pas recueilli une adhésion unanime au sein de son propre parti, le MR. Mais les réformateurs n’en plaident pas moins pour un débat sur la question "de préférence au bureau de l’assemblée concernée", a estimé Françoise Bertieaux, "car il faut mettre des limites, des balises qui soient le s mêmes pour tous". Avant d’ajouter qu’a priori, elle ne voit pas d’objection à ce qu’une femme siège avec son hijab au Parlement. Toujours dans les rangs réformateurs, le FDF Didier Gosuin est monté au front en s’en prenant au CDH : "Il n’est pas question de stigmatiser l’attitude d’une personne, en l’occurrence Mme Mahinur Özdemir, ni d’une catégorie de personnes. Par contre, son parti porte une grande responsabilité dans la réintroduction du poids du religieux au Parlement. Si par essence, le Parlement n’est pas un lieu de neutralité politique, le CDH semble prêt à y réintroduire la carte du spirituel, revenant 40 ans en arrière lors que le religieux exerçait une influence sur le politique."

Un point de vue qui n’a pas vraiment été suivi dans les autres partis, notamment dans ceux qui négocient des Oliviers tant à Bruxelles qu’en Wallonie. Joëlle Milquet a ainsi demandé que "la réserve soit de mise pour éviter tout propos qui pourrait être ressenti comme discriminatoire ou vexatoire pour une partie de notre population". Les Ecolos bruxellois ont de leur côté déploré "l’instrumentalisation polémique du MR" à l’occasion de la prestation de serment alors qu’au nom du PS bruxellois, Rudy Vervoort, chef de file du groupe parlementaire, notait que "le fait de porter le voile relève de la liberté individuelle de la jeune élue. C’eût été différent si elle avait été nommée ministre ou si elle accédait à la magistrature".

La polémique serait-elle donc close ? Une certitude: ce mardi la présidente provisoire et doyenne d’âge de l’assemblée, Antoinette Spaak, mettra tout en oeuvre pour qu’elle ne redémarre pas ! "J’ai mes convictions et je suis de ceux qui pensent qu’il faut ouvrir un large débat sur la question, mais en tant que présidente de séance de l’installation du Parlement, je mettrai tout en oeuvre pour que mon assesseur, Mahinur Özde mir, puisse siéger normalement !" Un réflexe féminin ? La séance inaugurale sera prise en main par les "filles d’Eve" puisque le bureau provisoire comprendra encore la députée Open VLD Els Ampe.

En tout état de cause, le Parlement bruxellois issu du scrutin du 7 juin devrait donc installer ses 89 membres en se tenant à une "neutralité inclusive" pour paraphraser le commentaire d’Edouard Delruelle, le président du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme


http://blogs.politique.eu.org/religionetlaicite/20090622_le_voile_de_mahinur.html#forum10727

En prenant connaissance des intentions des parlementaires MR Philippe Pivin et Denis Ducarme, ma réaction spontanée fut d’évoquer deux chansons que j’affectionne. L’une de Jacques Brel : "Salut à toi Dame Bêtise, toi dont le règne est méconnu !" et l’autre de Georges Brassens : " Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est c... on est c...".

Ainsi donc voilà deux élus se prétendant libre-exaministes qui lancent une croisade au nom d’une approche idéologique.Quelle contradiction ! Espèrent-ils susciter ainsi une plus grande adhésion aux principes de laïcité de l’Etat ?

Voilà les nouveaux inquisiteurs qui voudraient empêcher une élue du peuple de siéger parce qu’elle n’a pas les mêmes idées philosophiques qu’eux. Je suis consterné et inquiet, moi qui croyait que la laïcité consistait notamment à lutter contre ses préjugés.

Si je trouve dommage que cette élue de ma commune cache son sourire et son dynamisme sous un voile, je n’ai cependant qu’une seule chose à faire c’est de la respecter, même si je ne voterai jamais non plus pour elle. Si un jour elle devait quitter l’approche démocratique qui est la sienne aujourd’hui, je n’aurai qu’une seule chose à faire : la combattre, par l’argumentation et le débat politique. Comme il sied en démocratie.

Peut-on encore espérer que de vrais libéraux fassent s’arrêter cette entreprise réactionnaire ?

Jean-Paul Gailly