Dans un communiqué de presse diffusé jeudi 19 juillet 2007, le Secrétaire d'Etat régional Emir Kir a estimé "que la voie judiciaire n'est pas la voie appropriée pour faire taire des rumeurs malsaines et ridicules, toutes liées à mes origines, telles toutes celles dont j'ai pu être l'objet ces dernières années".
S'agissant des informations vérifiées diffusées depuis plusieurs années à propos des turpitudes de Monsieur Kir par les sites Suffrage universel et Humeur allochtone, nous tenons à rappeler que le tribunal de première instance de Bruxelles a clairement rejeté toute idée de faute commise à l'égard de Monsieur Kir par son jugement du 28/10/2005, à l'occasion de l'usage que nous faisions des qualificatifs de négationniste, menteur et délinquant à propos de ce politicien.
Nous rappelons que c'est à l'initiative de Monsieur Kir que la justice belge a été saisie en novembre 2004. Le même requérant, n'ayant pas digéré le désaveu qui lui avait été infligé en première instance, avait décidé d'interjeter appel.
Tant la plainte initiale que la procédure d'appel ont entraîné pour les défendeurs, internautes bénévoles, des coûts considérables, tant en frais d'avocats qu'en heures de travail pour la rédaction des mémoires de conclusions, qui a nécessité de nombreuses investigations et traductions, face à un secrétaire d'Etat en exercice qui dispose de moyens considérables, tant sur le plan humain que financier.
Les défendeurs ont par ailleurs fait l'objet ces trois dernières années d'une campagne mettant en cause leur intégrité morale et professionnelle dans plusieurs médias turcophones entièrement dévoués à "notre Ministre d'Etat".
A présent, alors que la date fatidique de l'audience en appel se rapproche, et que de nouveaux éléments matériels accablants pour lui ont été mis à jour postérieurement au premier jugement, notamment une pétition signée par lui, prônant le démantèlement du monument à la mémoire du génocide arménien, Monsieur Kir prétend imposer unilatéralement la "fin de la procédure", craignant d'essuyer un nouveau désaveu cinglant en appel, qui rendrait problématique son maintien à un poste de secrétaire d'Etat.
Nous estimons donc qu'il n'y a pas lieu d'interrompre à ce stade la marche de la justice vu le ton injurieux à notre encontre du communiqué de presse du secrétaire d'Etat. Monsieur Kir regrette tardivement de ne pas avoir emprunté d'autres voies que celle de la justice (lesquelles au juste ?) pour nous faire taire, pour faire taire un média indépendant, gratuit et animé bénévolement par un journaliste et un chercheur indépendant.
Le jugement en première instance et celui en appel d'ici quelques mois feront en effet certainement jurisprudence quant à la liberté d'opinion et à la liberté de la presse au sens large, c'est d'ailleurs probablement ce qui effraie Monsieur Kir et les personnes qui l'ont conseillé dans ses prises de décision dans ce domaine.
Mehmet KOKSAL
Pierre-Yves LAMBERT
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