samedi, décembre 02, 2006

L'installation des nouveaux conseil et collège à Saint-Josse

Vingt-cinq des vingt-sept conseillers communaux tennoodois ont été installés vendredi soir en présence d'un public d'origines aussi diverses que celles des élus. Les candidats échevins ont tous obtenu 20 voix sur 25, ce qui signifie qu'un(e) élu(e) de l'opposition a voté avec la majorité, excepté pour Mohammed Jabour, élu avec 19 voix contre 6.

Evidemment, certains ont sussuré pendant la réception qui suivait le conseil que, le vote étant secret, les 20 voix "pour" pouvaient contenir plus d'un vote de l'opposition et les 5 "contre" pouvaient également inclure l'un ou l'autre élu de la majorité. Le petit cirque politique de Saint-Josse ne semble pas décidé à sacrifier son traditionnel petit jeu des rumeurs.

Il faudra attendre une prochaine réunion pour que deux élus hésitants fassent enfin connaître leur décision. Dans les deux cas, il s'agit de fonctionnaires locaux quinquagénaires, Hava Ardiçlik (PS) et Abdellah Boughaba (CDH) qui doivent trouver d'urgence un autre emploi car l'actuel est incompatible avec un mandat politique dans la commune pour laquelle ils travaillent, directement ou non. Mme Ardiçlik est la remplaçante désignée par Emir Kir pour son poste qu'il ne peut légalement pas assumer étant donné qu'il est déjà secrétaire d'état régional.

A deux reprises, le bourgmestre Demannez (PS), sans doute pressé d'en finir, a appelé un candidat-échevin à venir s'installer derrière la table du collège avant même qu'il ait été procédé à son élection par le conseil.

Un petit incident de séance aussi quand le bourgmestre a tenté de refuser de donner la parole aux chefs de groupe de l'opposition, Zoé Genot (Ecolo) et Geoffroy Clerckx (MR). Mlle Genot a fait savoir que son groupe était également opposé au concept d'un "vieux chef blanc", cher à M. Demannez, et à celui de leaders communautaires dirigeant la commune.

On notera enfin que le nouveau conseil comprendra fianlement deux, et non trois, membres néerlandophones, Wim De Belder (Groen!) ayant finalement renoncé à son mandat au profit de la première suppléante, la conseillère sortante Zohra Azmani-Matar (Ecolo).

P.Y. Lambert


L'échevin Emir Kir (PS) annonce qu'il est "empêché" car il est déjà secrétaire d'état régional



La prestation de serment d'Eric Jassin (CDH)


Les prestations de serment des échevins Mohammed Jabour (PS) et Mohamed Azzouzi (PS), assis ensuite côte-à-côte.


La prestation de serment de l'échevine Nezahat Namli (PS)



La prestation de serment de l'échevin Ahmed Medhoune (PS)

lundi, novembre 27, 2006

Il est temps de virer Emir Kir du gouvernement régional !

Ce n'est plus à l'opposition démocratique de demander la démission du secrétaire d'état régional Emir Kir, dont les mensonges éhontés ont été mis à nu une fois de plus, c'est maintenant au ministre-président régional et aux présidents bruxellois et communautaire du PS, Philippe Moureaux et Elio Di Rupo, à renvoyer Kir à la politique communale, voire au poste d'éducateur de rue qu'il occupait avant de devenir échevin en janvier 2001.
Il y a suffisamment d'élus socialistes allochtones compétents pour le remplacer au gouvernement régional, car il est bien légitime que dans une région à la population aussi variée dans ses origines la moindre des choses est de compter au moins un membre allochtone au gouvernement.
Certes, il n'y a aucun candidat qui ait un profil acceptable parmi les élus socialistes d'origine turque, que ce soit au niveau régional ou communal.
Mais là n'est pas la question: il est temps de sortir de cette logique électoraliste ethnique et de privilégier à la fois l'adhésion aux valeurs socialistes, l'absence de double langage communautariste et la compétence, trois critères auxquels Emir Kir ne satisfait manifestement pas. Le bon profil serait quelqu'un qui a
  1. un engagement réel de longue date au sein du PS, et non un simple "encartement" motivé par la recherche d'un emploi
  2. un langage non ambigu vis-à-vis du pays de ses ancêtres, quel qu'il soit, et de ses corréligionnaires, quels qu'ils soient, c'est-à-dire notamment un même discours politique devant un public francophone et devant un public allophone
  3. une compétence avérée, par exemple dans l'exercice d'un mandat exécutif local, de la présidence d'une entreprise publique (logements sociaux, intercommunale, etc.), d'un poste de cadre dirigeant dans une administration publique, dans une entreprise publique ou privée
En cherchant un peu, il doit bien y avoir moyen d'en trouver un(e), j'ai déjà au moins deux noms en tête, mais il y en a certainement d'autres qui correspondent au profil: Jamal Ikazban (échevin à Molenbeek) et Mohamed Ghali (président du Foyer Ixellois).

De toute façon, il ne faut pas traîner, une décision doit être prise rapidement, c'est une question de crédibilité pour le gouvernement régional, dont un membre a désormais perdu toute légitimité morale et politique.

Pierre-Yves Lambert


voir aussi: http://suffrage-universel.blogspot.com/2006/11/alors-emir-tas-sign-ou-pas.html

Le Soir 27/11/2006 p.5

Charles Picqué, ministre-président de la Région bruxelloise, a invité son collègue de gouvernement Emir Kir à dire s'il a signé ou non une pétition remettant en cause le génocide arménien.

http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=662741

La Dernière Heure 25/11/2006

Emir Kir se terre dans le mutisme

Viviane Teitelbaum demande au secrétaire d'État des comptes quant à sa signature sur une pétition négationniste

BRUXELLES Hier, nous annoncions que la signature du secrétaire d'État en charge des Monuments et Sites et de la Propreté publique Emir Kir (PS) se trouvait en bas d'une pétition négationniste.

"Nous rejetons l'allégation injuste et irréaliste de génocide arménien. [...] Nous demandons la suppression immédiate de l'indication sur le monument au prétendu génocide arménien qui offense l'honneur du peuple turc et des Turcs vivant en Belgique." Tel en était l'en-tête...

Hier après-midi, la députée bruxelloise Viviane Teitelbaum (MR-LB) a posé, au Parlement bruxellois, une question d'actualité à Emir Kir à ce sujet. "Je voulais savoir s'il avait signé cette pétition, explique la parlementaire. Il m'a juste répondu qu'il ne répondait pas car c'était une pièce à ajouter à une affaire en justice en cours. Je regrette cette attitude. Se retrancher derrière une procédure judiciaire non liée à la question, c'est un peu facile. Cela montre une attitude dédaigneuse dans le chef du secrétaire d'État." Viviane Teitelbaum compte introduire une interpellation dès ce lundi.

Du côté des partenaires de la majorité, les réactions divergent. Si Yaron Pesztat, chef de groupe Ecolo, laisse le soin au parti socialiste de se prononcer sur cette affaire. Denis Grimberghs va plus loin pour le CDH, "Madame Teitelbaum a peut-être eu le tort de mélanger une affaire en cours avec une question mérite d'être approfondie". Pour le député, il aurait fallu se borner à parler de la signature. Il ajoute aussi que "ce qui me choque le plus, ce n'est pas tant la négation du génocide arménien - je comprends la réticence -, mais c'est la volonté de démanteler un monument de mémoire..."

Rudi Vervoort, chef de groupe PS, a une vision plus réservée de l'affaire. "Il faut être prudent, déclare-t-il. Laissons le temps aux historiens qui, eux-mêmes, ne sont pas d'accord à ce sujet, d'éclaircir ce problème." Et de rajouter, qu'il ne faudrait surtout pas stigmatiser une communauté dans cette histoire. "Mais si le MR veut aller au bout de sa logique, qu'il dépose une motion de défiance contre Emir Kir" , conclut-il.

Mateusz Kukulka


http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=663208

La Dernière Heure 27/11/2006

Picqué invite Kir à s'expliquer

Le ministre-président se demande si le secrétaire d'État a oui ou non signé une pétition niant le génocide arménien

BRUXELLES Invité hier par Pascal Vrebos sur RTL-Tvi, le ministre-président de la Région bruxelloise, Charles Picqué (PS) a été amené à parler de la polémique qui concerne le secrétaire d'État Emir Kir (PS), en charge des Monuments et Sites et de la Propreté publique.

Charles Picqué a demandé à son collègue de gouvernement à dire s'il a signé ou non une pétition remettant en cause le génocide arménien et demandant le démantèlement du monument en mémoire des victimes arméniennes de ces massacres datant de 1915.

"Tu réponds oui ou tu réponds non. Si c'est non, tu ne l'as pas signée, si c'est oui, tu dois savoir, c'est dans ta conscience personnelle, si c'était en connaissance de cause quant au contenu et à la portée de la pétition ou si tu l'as signée en n'étant pas assez attentif", a dit Charles Picqué à propos de cette pétition.

"Ces massacres et ces déportations ont eu lieu. Tout le débat, c'est y a-t-il eu génocide ou pas génocide ? Il y a eu des faits dont une nation se grandirait à dire qu'ils ont eu lieu", a encore déclaré le ministre-président.

Pour le chef de file du gouvernement bruxellois, Emir Kir est dans une position périlleuse. "Vous pouvez être dans une situation difficile parce que vous êtes soumis à une pression, dont il faut d'ailleurs faire l'analyse, c'est la pression d'une communauté qui, aujourd'hui, est très fort marquée par un nationalisme très dur", a-t-il dit en faisant référence à la communauté turque.

Charles Picqué rejoint ainsi les demandes de plusieurs parlementaires bruxellois, dont Viviane Teitelbaum (MR-LB). Vendredi, cette dernière avait posé une question d'actualité au secrétaire d'État à ce sujet. Emir Kir avait, alors, déclaré ne pas vouloir répondre s'il avait oui ou non signé cette pétition.

Nous avons contacté l'attachée de presse d'Emir Kir pour recueillir l'avis de celui-ci. Aucune suite n'a été donnée à notre demande.

M. K.

dimanche, novembre 26, 2006

Alors, Emir, t'as signé ou pas?

Charles Picqué était invité au journal télévisé de 13h sur RTL-TVI, comme "invité du jour" de Pascal Vrebos. Il a été interrogé au sujet de la pétition négationniste signée par son secrétaire d'état Emir Kir, lequel a systématiquement menti depuis deux ans et demi au sujet de sa position sur le sujet.

Le Soir - Fil info dimanche 26.11.2006, 15:24

Le ministre-président de la Région bruxelloise, Charles Picqué, a invité son collègue de gouvernement Emir Kir à dire s'il a signé ou non une pétition remettant en cause le génocide arménien. Tu réponds oui ou tu réponds non. Si c'est non, tu ne l'as pas signée, si c'est oui, tu dois savoir, c'est dans ta conscience personnelle, si c'était en connaissance de cause quant au contenu et à la portée de la pétition ou si tu l'as signée en n'étant pas assez attentif, a dit Charles Picqué.

Sur Radio Vivacité vendredi 24/11/2006 à 07h30

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Sur La1 (RTBF télé) jeudi 23/11/2006 à 19h30


à lire aussi:
Mehmet Koksal, " Emir Kir a signé une pétition visant à démanteler le monument au génocide arménien", Allochtone.be, 23/11/2006
Revue de presse, Négationnisme - "Emir Kir persiste mais... signe", Suffrage Universel (Liste), 24/11/2006