mercredi, février 14, 2007

A propos de la conférence négationniste du 15 février

rétroactes:
http://allochtone.blogspot.com/2007/02/saint-josse-une-confrence-ngationniste.html
http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/3427

Avant-propos shaïtanesque


Il n'y a pas vraiment de doute, l'Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique (APAB-BADD) doit être considérée comme incitant à la haine vis-à-vis des Arméniens et poursuivie en tant que telle sur base de la législation existante contre le racisme, il faut cesser d'attendre une hypothétique extension de la législation réprimant le négationnisme pour faire intervenir la justice: tant que le PS, le CDH et une partie du MR (à Schaerbeek notamment) feront les putes pour draguer leur clientèle électorale turque en région bruxelloise, il n'y a aucun espoir que cette extension ait lieu, et il faut cesser les tergiversations.

Rappelons ceci: l'APAB-BADD est une asbl liée au Parti du Travail en Turquie, un parti nationaliste-maoïste très hostile tant aux Etats-Unis qu'à l'Union Européenne et, en général, à tout ce qui n'est ni la Turquie ni les Turcs, héraut du combat contre la reconnaissance du génocide arménien.

En 2003, l'APAB a organisé, avec les Loups Gris, une manifestation non autorisée devant le monument au génocide arménien à Ixelles, au cours de laquelle ils ont maculé le monument de peinture. Il y a eu une intervention de la police et même des suites judiciaires pour un des organisateurs. Ali Ihsan INCE, trésorier de l'asbl, est un des plus radicaux sur ce plan. Il s'agit du même Ali Ihsan INCE qui est par ailleurs conseiller communal PS à Evere. Par ailleurs, Laurette Onkelinx, à l'époque candidate PS au mayorat de Schaerbeek, est venue elle-même faire campagne dans les locaux de cette association le 17 juin 2006.

Mais parmi les autres associations coorganisatrices du happening négationniste de demain il y a également:
  1. EYAD/ la Maison de Turquie, une association qui, tout comme l'APAB, bénéficie de subsides régionaux directs et indirects et a des partenariats avec la commune de Saint-Josse, et dont le président Metin EDEER est un élu local du parti des Loups Gris, le MHP, à Emirdag
  2. la Fondation religieuse islamique turque de Belgique (FRITB-BTIDV, mieux connue sous sa dénomination turque Belçika Türk Islam Diyanet Vakfi, ou "Diyanet") dont le président est un diplomate turc, l'attaché social de l'ambassade de Turquie Omer Faruk TURAN; c'est dans les locaux mêmes de la Diyanet, à Saint-Josse (majorité PS-CDH-SP.A) que la conférence négationniste aura lieu
  3. l'asbl Yeni Beltürk, qui édite le magazine et site nationaliste et négationniste Beltürk
  4. la Fédération belge du sport turc (BTSF), et l' (Association de la Pensée d'Atatürk à Mons (APAM-MADD)
Etant donné que le thème de cette conférence est explicitement mentionné sur les affiches et les tracts comme étant un "Regard sur le prétendu génocide arménien", que le pseudo-historien turc invité, Yusuf Halaçoglu, est déjà poursuivi par la justice helvétique suite à une conférence similaire, sur base de l'article 261bis du code pénal suisse relatif à la discrimination raciale, ce n'est pas par priorité aux autorités subsidiantes qu'il convient de demander de réagir fermement, mais bien
  1. au bourgmestre PS de Saint-Josse, Jean DEMANNEZ, qui doit faire respecter l'ordre public dans sa commune et donc interdire purement et simplement ce meeting comme il l'aurait certainement fait si Robert Faurisson était venu donner une conférence dans sa commune sur "le mythe des chambres à gaz"
  2. à la justice et à la police belges: l'arrivée de Yusuf Halaçoglu est une excellente occasion pour que les organisations arméniennes et le MRAX (et, pourquoi pas, le Centre pour l'égalité des hances et la lutte contre le racisme) prennent l'initiative (aujourd'hui ou demain) de déposer plainte en bonne et due forme, soit dans un commissariat de police soit directement auprès du Parquet de Bruxelles, sur base de la législation actuelle réprimant la propagation du racisme et du négationnisme, tant contre cet individu que contre les personnes morales co-organisatrices: après, ce sera à la justice de trancher, mais il y a urgence à agir
Pierre-Yves LAMBERT, 14/02/2007

Post Scriptum

Il me semblait bien que j'avais oublié une mesure à prendre: demander au ministre des Affaires étrangères et au ministre de l'Intérieur l'expulsion immédiate du territoire belge du "diplomate" turc Omer Faruk TURAN, attaché social de l'ambassade de Turquie et président de l'aisbl Fondation religieuse islamique turque de Belgique, pour incitation au racisme et organisation de trouble à l'ordre public


---------- Forwarded message ----------
From: Bouhlal Radouane - < radouane.bouhlal@skynet.be>
Date: 14 févr. 2007 03:57
Subject: Le MRAX s'en remet au Ministre Cerexhe et à l'Echevine Essaidi contre une Conférence Négationniste à l'encontre du Génocide des Arméniens




Mesdames, Messieurs,
Cher-e-s ami-e-s,

Je vous prie de bien vouloir prendre connaissance du Communiqué de presse du MRAX de ce jour, concernant un évènement extrêmement préoccupant : une conférence négationniste à l'encontre du Génocide des Arméniens est prévue ce jeudi 15 février… e.a. via une association financée par les pouvoirs publics !

Je vous en souhaite bonne réception et reste à votre service pour de plus amples informations…

Bien à vous,

Radouane BOUHLAL
Président du MRAX
Mouvement contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Xénophobie
0475/75.14.89
radouane.bouhlal@skynet.be

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LE MRAX S'EN REMET AU MINISTRE CEREXHE ET À L'ECHEVINE ESSAIDI
CONTRE UNE CONFÉRENCE NÉGATIONNISTE À L'ENCONTRE DU GÉNOCIDE DES ARMÉNIENS

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 14 FEVRIER 2007

Le Mouvement contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX), principale et plus ancienne organisation antiraciste de notre pays, est interpellé - et même choqué - de découvrir, essentiellement sur les vitrines de commerces turcs à Schaerbeek et Saint-Josse, une affiche annonçant une conférence le 15 février prochain.

Cette conférence a pour thème « Sözde Ermeni Soykirimi'na Bakis » (Regard sur le prétendu génocide arménien) et a pour invité unique le Professeur Yusuf HALACOGLU, Président de la « Türk Tarih Kurumu » (Société turque d'Histoire), connu pour des faits avérés de négationnisme à l'encontre du génocide des Arméniens.
Déjà, « suite à une conférence similaire organisée le 02/05/2004 en Suisse, le procureur suisse Andrej Gnehm n'avait pas hésité à entamer immédiatement une instruction judiciaire à l'encontre de l'historien sur base de l'article 261bis du code pénal suisse relatif à la discrimination raciale. Depuis, Yusuf Halaçoglu n'ose plus mettre les pieds sur le territoire helvétique par crainte d'arrestation » rapporte le journaliste indépendant Mehmet KOKSAL (cf. sa dépêche du 9 février dernier sur http://allochtone.blogspot.com).

Or cette conférence est organisée par « Türk Platformu » (Plateforme turque), coordonnée notamment par l'Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique (APAB-BADD).

Ce qui doit absolument nous interpeller, étant donné que l'APAB-BADD est financée par les pouvoirs publics, via des postes d'ACS de l'Office régional bruxellois de l'emploi (ORBEM), et via des subsides de la Commune de Schaerbeek… avouons qu'il est extrêmement contestable que l'APAB-BADD puisse ainsi ordonner et diffuser la propagande négationniste avec l'argent du contribuable.

L''ORBEM est sous la tutelle de Monsieur Benoît CEREXHE, Ministre bruxellois de l'Emploi, et la Cohésion sociale à Schaerbeek relève des attributions de Madame Tamimount ESSAIDI, 1ère Echevine, en charge de la Cohésion sociale.
Ce faisant, le MRAX leur a adressé un courrier ce 13 février dernier pour leur demander de bien vouloir prendre les dispositions utiles en la matière.

Le MRAX attend des réponses fortes de la part de ces deux responsables politiques connus pour leur attachement à la lutte contre le racisme et le négationnisme.


Contacts :


Radouane BOUHLAL,
Président
radouane.bouhlal@skynet.be
+32 (0) 475/75.14.89.


Didier de LAVELEYE,
Directeur
didier.delaveleye@mrax.be
+32 (0) 2/209.62.59.

dimanche, février 11, 2007

Dalila Amali, une femme de gauche dégoûtée par le PS

Pierre-Yves Lambert
Suffrage Universel 11/02/2007


En 1994, Dalila Amali et son mari le journaliste Lakhdar Ferrat (1) arrivent en Belgique comme demandeurs d'asile, invoquant des menaces à leur encontre. Mme Amali était menacée par des intégristes car, enseignante, elle refusait de porter le foulard: "Des journaux nationaux rapportaient que des enseignantes avaient été battues à mort par des intégristes dans certains lycées et collèges à Blida. La pression se faisait sentir de jour en jour. Ma fille, en 1994, revenait tous les après-midis en pleurant en me suppliant de mettre le foulard car sa maîtresse lui disait: 'si ta mère refuse de porter la foulerd, elle sera tuée'. Ma fille n'était plus allée à l'école depuis janvier 1994 jusqu'au jour où nous avons dû fuir Blida pour s'installer dans un hôtel à Alger. Quelques mois après, nous avions débarqué en Belgique, qui n'était pas notre destination de départ. ". Rapidement, tous deux obtiennent le statut de réfugiés, et Madame Amali acquiert la nationalité belge en 1998.

Née en 1961 à Blida, Dalila Amali avait enseigné l'histoire et la géographie dans le secondaire inférieur de 1985 à 1994, c'est donc tout naturellement qu'elle suit la scolarité de ses enfants, participe à la vie de leur école et, dès 1995 devient animatrice dans les écoles de la Ville de Bruxelles dans le cadre du projet d’Aide à la réussite, sans pour autant obtenir une rémunération en rapport avec son diplôme algérien, pourtant équivalant à un régendat belge mais jamais reconnu pour des raisons d'ordre administrativo-politique (l'obligation de retourner en Algérie pour la légalisation alors que cela comportait des risques pour elle). En 1999, elle enseigne l'arabe au Centre culturel arabe de Saint-Josse et devient parallèlement membre du Conseil des Bruxellois d’origine étrangère.

Engagée comme secrétaire de cabinet par l’échevin de l’Instruction publique de la Ville de Bruxelles, le socialiste Jean-Baptiste De Cree, c'est tout naturellement que le PS la sollicite pour figurer sur sa liste pour les élections communales d'octobre 2000.

A la suite d'une campagne électorale active, elle est élue à la douzième place sur treize avec 654 voix alors qu'elle ne figurait qu'en trente-deuxième position. Il faut souligner ici que sur 8 candidats d'origine maghrébine, 7 furent élus, dont 3 femmes (2 d'origine algérienne, 1 d'origine marocaine) et 4 hommes (3 d'origine marocaine, 1 d'origine tunisienne).

Son patron l'informe qu'elle ne pourra pas conserver son emploi communal, incompatible avec un mandat politique dans la même commune, elle choisi le mandat "pour ne pas décevoir tous les gens qui ont voté pour moi, envers lesquels j'estimais avoir des responsabilités" et démissionne de son poste de secrétaire de cabinet. "Après coup, j'ai réalisé que ce n'était pas ce qu'on aurait attendu de moi, on m'a fait comprendre que le Président Di Rupo aurait bien voulu voir siéger un avocat d'origine espagnole, Olivier Puebla Prado, bien placé sur la liste mais non élu et qui, si j'avais démissionné, aurait été appelé à siéger".

Dalila Amali n'intègre pas très bien les règles internes imposées par le parti à ses conseillers, et elle n'hésite pas à intervenir à diverses reprises au conseil communal pour poser des questions, mais réalise que celles-ci sont quasiment toujours écartées de l'ordre du jour. Elle s'en ouvre à son ancien patron, toujours échevin, qui lui propose de lire ses projets d'interventions avant qu'elle les introduise, afin de vérifier si elles ne risquent pas de mettre le collège dans l'embarras.

Habitante d'un logement social de la société coopérative (scrl) LO.RE.BRU. dans le quartier de Neder-Over-Hembeek, Mme Amali est par ailleurs élue déléguée de son immeuble et, à ce titre, joue un rôle actif dans le Comité de fêtes qui organise une fête annuelle de quartier.

Ainsi, le 9 juin 2002, la fête est un succès grâce à la participation bénévole de nombreux habitants, dont une grande partie sont d'origine maghrébine. Dès lors, quelle n'est pas la surprise du Comité de fêtes de voir affichée dans les halls d'entrée des immeubles du quartier, en août, une feuille recto verso en couleurs éditée par le président de LO.RE.BRU, le conseiller communal socialiste et président du PS de Bruxelles-Ville Christian Van Der Linden. Surprise parce que, même si les noms des bénévoles ont bien été mentionnés, on n'aperçoit sur les photos que des têtes de "Belgo-Belges".

La réaction des locataires, dont beaucoup n'ont découvert ce "journal" qu'à leur retour de vacances en septembre, est marquée du sceau de la déception et de la colère, "les mois de septembre et octobre, le quartier était en effervescence, les parents voulant réagir par rapport au journal et les jeunes par rapport à la maison de jeunes et ne juraient que par le feu" (extrait d'un courrier de D. Amali à Philippe Moureaux le 22/12/2004, voir scan au bas de l'article).

Le Comité de fêtes décide, après avoir réclamé et attendu en vain une rencontre avec les responsables de LO.RE.BRU., d'écrire une lettre de protestation, qui est envoyée le 27 novembre 2002 à LO.RE.BRU., au bourgmestre (PS), au ministre du Logement (PS), à l'échevin de l'égalité des chances (Agalev) et aux responsables du PS. Enfin reçus, ou plutôt "convoqués", par LO.RE.BRU., les membres du Comité se font taper sur les doigts par le Président Van Der Linden, qui refuse, à une exception près, de donner la parole à sa "camarade" Amali, qui découvre à cette occasion qu'une deuxième feuille, en noir et blanc, est produite par le président alors qu'elle n'a jamais été affichée, seul le recto-verso en couleurs l'ayant été. Bien évidemment, le feuillet supplémentaire inclut des photos jusque-là non publiées et a pour but de délégitimer les accusations du comité.

En février 2003, le conseil d'administration de LO.RE.BRU. envoie une lettre à Dalila Amali la menaçant d'un dépôt de plainte si elle ne se rétracte pas vis-à-vis des accusations mentionnées dans la lettre du comité. Elle refuse, et se voit convoquée par la police en juin, elle dépose alors elle-même plainte contre LO.RE.BRU.

Malgré plusieurs tentatives de compromis amiable par avocats interposés, y compris via le bourgmestre PS Freddy Thielemans et le chef du groupe PS au conseil, Mahfoudh Romdhani, Christian Van Der Linden maintient la plainte, soutenu par son bureau exécutif et son conseil d'administration, pourtant composés d'élus de divers partis et origines.

Le 25 février 2005, Dalila Amali est condamnée pour diffamation en première instance, elle interjette aussitôt appel et, quelques mois plus tard, obtient un premier témoignage (scan au bas de l'article) en sa faveur d'un membre du bureau exécutif de LO.RE.BRU., Mohamed Saïdi M'rabet (passé en juin d'Ecolo, majorité, au FDF, opposition), dans lequel celui-ci se dit notamment "aussi étonné de constater que cette feuille a été ajoutée au journal, alors que l'original que j'avais reçu de LO.RE.BRU. ne contenait qu'une double page recto-verso avec des photos en couleurs", et constate qu'il n'a pas été mis au courant de l'entièreté du dossier par le président et la direction de la société.

Deux mois plus tard, c'est au tour du président du FDF de Bruxelles-Ville, le conseiller communal Alain Nimegeers, membre du conseil d'administration de LO.RE.BRU. depuis 11 ans, de constater (scan au bas de l'article) qu'"à la relecture du document les affirmations de Mme Amali sont fondées quant aux personnes représentées ou non-représentées sur les photos": "il est vrai que par probablement inattention je ne me suis pas rendu compte qu'il manquait dans la forme couleur du document un troisième feuillet".

Lors de la séance du 6 février 2006 du conseil communal de Bruxelles-Ville, une communication est annoncée par le bourgmestre: "Mme Dalila AMALI, Conseillère communale, annonce qu'elle a démissionné du parti P.S.- A partir de ce jour, elle rejoint le groupe MR.". Complètement dégoûtée de l'attitude de ses "camarades" socialistes malgré ses convictions politiques ancrées à gauche, elle a en effet fini par décider de les quitter pour la formation amarante, qui présente un profil de centre-gauche. Un événement qui sera rapporté dans un article plein de contre-vérités par le journaliste du Soir Fabrice Voogt qui n'hésite pas à écrire qu'elle aurait été "condamnée sur base de la Loi Moureaux sur le racisme, pour avoir traité publiquement de « raciste » le président de Lorebru (Logement régional bruxellois), Christian Van der Linden, socialiste lui aussi". Malgré deux mails envoyés par Mme Amali à Voogt, celui-ci a refusé de publier le moindre correctif. Bien plus, il prétend maintenant n'avoir jamais reçu de mail ni de coup de téléphone à ce sujet, et ne se souvient plus de la source de ses informations. Pas de chance, les mails ont été conservés...

Deux semaines plus tard, c'est au tour du conseiller communal PRL Claude Michel de se fendre d'une missive de soutien à Dalila Amali: "le document-reportage qui m'a été adressé en date du 29 août 2002 par le Comité "Fête du 9 juin" sous le titre "Le Coin des Cerises - 9 juin 2002 : la fête du quartier Versailles en images" était bien constitué d'un seul feuillet A4 en quadrichromie, imprimé recto-verso, et présentant, outre divers textes, un ensemble de 6 photos sur la face avant, et de 9 photos au verso". Exit donc le troisième A4 en noir et blanc, qui avait servi de pièce à conviction essentielle lors du procès en première instance.

Candidate en octobre 2006 sur la liste Renouveau Bruxellois, composée de membres du Mouvement Réformateur et du Mouvement Socialiste (dont... son ancien patron désormais ex-PS, Jean-Baptiste De Cree), Dalila Amali n'est pas réélue, n'obtenant cette fois que 200 voix et une place de 19ème suppléante, au terme d'une campagne électorale où elle a vécu sur le terrain les effets de la campagne anti-algérienne menée par certains candidats PS d'origine marocaine dont Mohammed Boukantar:

"J'allais voir des femmes dans des associations avec un jeune d'origine marocaine qui m'aidait pour la campagne, et après il m'a confié qu'il s'était fait reprocher d'"avoir invité chez nous cette Algérienne". Je n'avais jamais ressenti une telle ambiance raciste en raison de mon origine lors de la campagne précédente, ni même dans la vie quotidienne, je n'en revenais pas et j'ai seulement compris ce qui se passait quand des amis d'origine marocaine, honteux et révoltés de l'attitude de certains de leurs compatriotes, m'ont montré des sms appellant à ne pas voter pour les candidats "algériens" afin de défendre la "cause nationale du Sahara". Plusieurs d'entre nous ont particulièrement été visées par cette campagne, moi-même à Bruxelles et Ghezala Cherifi à Saint-Gilles notamment. Alors que nous avons toutes deux été très actives, en tant que citoyennes et en tant que Maghrébines, dans des actions bénévoles en faveur des Marocains, notamment début 2004 avec la CoCaBe (Coordination des Organisations Arabes de soutien à la Palestine) dans la collecte de vivres et de vêtements en favur des victimes du tremblement de terre à Al-Hoceïma."

Aujourd'hui, Dalila Amali est amère, mais elle envisage désormais avec espoir l'audience de la 15ème chambre de la Cour d'Appel mardi 13 février 2007 à 14h dans l'affaire qui l'oppose à LO.RE.BRU. Une audience qui, elle en est sûre, permettra à la vérité d'éclater. Et, même si elle n'ose pas évoquer cette éventualité, qui pourrait bien entraîner des poursuites pour faux et usage de faux à l'encontre de Christian Van Der Linden, toujours président de la section PS de Bruxelles...

(1) Le couple Amali-Ferhat a entretemps divorcé.

Courrier de Dalila Amali à Christian Van Der Linden (10/12/2004) - cliquer sur l'image pour l'agrandir


Courrier de Dalila Amali à Philippe Moureaux (22/12/2004) - cliquer sur l'image pour l'agrandir


Courrier de Mohamed Saïdi M'rabet (25/11/2005) - cliquer sur l'image pour l'agrandir


Courrier d'Alain Nimegeers (18/01/2006) - cliquer sur l'image pour l'agrandir



Courrier de Claude Michel (21/02/2006) - cliquer sur l'image pour l'agrandir

Souad Razzouk: "Je préfère être à la droite d'un parti de gauche qu'à la gauche d'un parti de droite"

à lire aussi:
http://users.skynet.be/suffrage-universel/be/razzouk.htm
http://allochtone.blogspot.com/2006/05/razzouk-lislamiste-du-fdf.html
http://tractotheque.blogspot.com/2006/08/bruxelles-ville-liste-renouveau_27.html

http://photos1.blogger.com/blogger/1412/3323/1600/razzouk06tract01s.4.jpg

http://www.razzouk.be/accueil.htm




Publié le Jeudi 13 octobre 2005 dans Le Soir, page 21, édition Bruxelles
BRUXELLES
Razzouk reste au MR
Souad Razzouk ne sera pas sur les listes du CDH aux prochaines élections communales. La députée régionale FDF confirme qu'elle figurera bien sur la liste MR emmenée par Marion Lemesre à la Ville de Bruxelles. Je n'ai jamais été approchée par Joëlle Milquet (NDLR : présidente du CDH et tête de liste à Bruxelles), précise la parlementaire bruxelloise. J'ai de bons contacts avec Bertin Mampaka mais je reste fidèle aux idées de mon parti. Dans un communiqué, Bertin Mampaka a quant à lui tenu à réagir aux déclarations du FDF qui évoque une tentative de débauchage à laquelle il se serait livré. L'échevin bruxellois souligne qu'il n'a jamais eu un tel dessein. Les rumeurs ont encore un an devant elles. (F.V.)


http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=330369

LA JOURNÉE

Mis en ligne le 06/02/2007

Souad Razzouk indépendante

La députée FDF Souad Razzouk a décidé de siéger comme indépendante pour "des raisons idéologiques" . "Je n'ai pas retrouvé dans les Réformateurs sociaux ce qu'ils avaient annoncé au niveau social", déclare-t-elle. "Le président du FDF Olivier Maingain n'a pas inventé l'eau chaude avec le libéralisme social" , poursuit-elle. Et de noter, "avant de s'appeler "Réformateurs", il faudrait d'abord faire une réforme de l'intérieur". La députée enverra aujourd'hui sa lettre au président du Parlement bruxellois ainsi qu'au président de la Cocof. "Je reste première suppléante à Bruxelles-Ville. Mais, il y aura un effet boule de neige car beaucoup de conseillers communaux, issus de l'immigration pour la plupart, vont aussi quitter le MR", prévient-elle.


http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=682185

Date: 06/02/2007
Section: INFORMATIONS GENERALES
Sous Section: BELGIQUE

Souad Razzouk quitte le FDF

La députée siégera en tant qu'indépendante au parlement bruxellois

BRUXELLES Cela fait un bail que Souad Razzouk mûrit sa décision. Un an et demi à peu près. Assistante sociale de formation, la députée bruxelloise l'a prise officiellement hier par le biais d'un courrier adressé aux présidents du parlement bruxellois Eric Tomas (PS) et du parlement francophone bruxellois Christos Doulkeridis (Ecolo).

Lancée dans le bain politique via le maïeur FDF d'Auderghem Didier Gosuin voici quelques années, Souad Razzouk a décidé de quitter le FDF. Et le MR par la même occasion. Elle siégera en tant qu'indépendante au parlement bruxellois. Sans vouloir faire de cette décision une affaire de personnes, Souad Razzouk affirme ne plus se retrouver avec l'idéologie menée par son président Olivier Maingain.

"En dehors du fait qu'il ait un comportement dictatorial au sein de son parti, je trouve que ce parti n'a plus aucune idéologie. Cela fait deux ans que le bureau politique du FDF - chaque lundi - n'est consacré qu'à la commune de Woluwe-Saint-Lambert et aux communes périphériques. D'accord, c'est important. Mais largement insuffisant pour un parti qui se prétend être le principal réformateur social du pays", affirme Souad Razzouk.

Boycottée par le FDF lors des dernières communales

Souad Razzouk ne compte pas rempiler dans un autre parti démocratique, "pour l'instant". Elle reste évidemment ouverte aux éventuelles propositions mais souhaite d'abord prendre un peu de recul.

Si aucun élément déclencheur fort n'a motivé la décision de Souad Razzouk, l'épisode des dernières élections communales témoigne de la toute relative affection que le FDF portait à l'encontre de l'une de ses candidates. "J'ai clairement été exclue de cette campagne. Chaque candidat a reçu 3.000 tracts du FDF, moi rien. Je n'étais même pas sur les photos. Leur argument ? Tu n'étais pas là quand on a fait les photos...", se souvient celle qui affirme ne pas être une vraie politicienne.

Mathieu Ladevèze


http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=1083&art_id=330502

Politique

"Je suis soulagée", dit Souad Razzouk
Stéphanie Bocart

Mis en ligne le 07/02/2007
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La députée MR-FDF Souad Razzouk a décidé de siéger comme indépendante.
En cause ? Elle ne se retrouve plus dans l'idéologie du parti.
Youssef Archich, conseiller communal libéral à Bruxelles-Ville, lance, lui, un appel fort au MR.

Je suis soulagée", s'exprime la jeune députée d'origine marocaine Souad Razzouk, également première suppléante à la Ville de Bruxelles. "J'ai envoyé ma lettre lundi au président du Parlement bruxellois Eric Tomas ainsi qu'au président du Parlement francophone bruxellois Christos Doulkeridis. Et ce matin (mardi), je ne regrette rien", ajoute-t-elle.

Mme Razzouk a en effet décidé de quitter le Front démocratique des francophones (FDF) pour siéger comme indépendante (LLB 6/2). A l'origine de cette décision ? "Je ne me retrouve plus dans l'idéologie du MR-FDF", explique-t-elle.

"Deux tendances au FDF"

Assistante sociale de formation, Souad Razzouk se décrit comme "un agent de changement", et "je me suis lancée en politique car, pour moi, la politique est un vecteur de changement".

En 2002, la jeune femme devient attachée au cabinet du ministre Didier Gosuin (MR-FDF). "J'ai connu le FDF grâce à Didier Gosuin. Mais, dès le début, je me suis posé des questions", raconte-t-elle. "Je pense par exemple que plaider la suppression du bilinguisme est un leurre. Moi, je suis pour l'immersion linguistique ", soutient-elle. "Bien sûr, Didier Gosuin encourage aussi l'immersion linguistique mais c'est un ténor. Il peut faire ce qu'il veut dans sa commune".

Selon Souad Razzouk, il y a deux tendances au sein du FDF : "il y a le libéralisme social, incarné par Didier Gosuin, et il y a le FDF pur et dur de son président Olivier Maingain. Et je me situe plus dans le "Gosuinisme"". "Il faut un débat pour avancer. Les citoyens demandent que l'on s'occupe du logement, de la mobilité, etc. Il est temps que le FDF s'intéresse à d'autres problématiques que le linguistique et l'institutionnel. Il doit s'intéresser aux Bruxellois et pas uniquement aux habitants de la périphérie", lance-t-elle.

La députée se dit aussi choquée par certains propos de son président : "prenons l'exemple de Jean-Pierre Cornelissen, à Koekelberg. Il a été exclu du FDF parce qu'il y avait un VLD sur sa liste. Une telle attitude de M. Maingain me choque. Il y a aussi des conflits dans d'autres partis mais il y a de la solidarité. Or, au FDF, on manque de solidarité".

Néanmoins, Mme Razzouk précise bien qu'elle "quitte le FDF par idéologie et non à cause d'une personne". "M. Maingain clame que nous sommes des Réformateurs sociaux mais ce discours ne tient qu'au congrès. Or, j'ai toujours gardé la même ligne de conduite dans la politique que je me suis forgée", explique-t-elle.

Enfin, si Souad Razzouk souhaite pour l'instant prendre du recul, elle reconnaît qu'"il n'est pas exclu que je siégerai plus tard dans un autre parti" . Parti qui pourrait être le CDH. Mme Razzouk ayant déjà été approchée, quelques mois avant les élections communales 2006, par Bertin Mampaka, alors échevin CDH de la Propreté publique à la Ville de Bruxelles.

"Exister dans le parti"

"Souad Razzouk n'avait pas d'autre choix. Sinon, elle est morte politiquement" , commente Youssef Archich, conseiller communal libéral à Bruxelles-Ville. "Si le MR l'avait davantage soutenue pendant la campagne et lui avait donner une plus grande visibilité, elle aurait récolté plus de voix, notamment auprès de la communauté maghrébine", complète-t-il.

Pour lui, les candidats d'origine immigrée ne doivent pas uniquement exister dans le parti en période d'élections : "les candidats d'origine immigrée doivent exister dans le parti et jouir d'une plus grande visibilité dans le bureau du parti, les antennes sociales, etc." "Je dois rencontrer cette semaine des membres du cabinet de Didier Reynders pour en discuter. J'ai encore une petite marge d'espoir mais si mon appel n'est pas entendu, je suis prêt à quitter le parti", assure M. Archich.

Et de conclure, "Lorsque Louis Michel était président du MR, il avait montré une volonté d'ouverture à la population immigrée. J'attends son retour".

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=1083&art_id=330780

Brèves
Mis en ligne le 08/02/2007

Dans l'article "Je me sens soulagée, dit Souad Razzouk" (LLB 7/2), une erreur s'est malencontreusement glissée. M. Youssef Archich n'est pas, comme cité dans l'article conseiller communal à la Ville de Bruxelles, mais est bien conseiller suppléant. Avec nos plus sincères excuses.


http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=330591

LA JOURNÉE

Mis en ligne le 07/02/2007
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Olivier Maingain quelque peu surpris

le président du FDF Olivier Maingain a déclaré n'avoir perçu aucun indice pouvant laisser présager que la jeune députée Souad Razzouk quitterait le parti. La jeune femme a en effet décidé de siéger comme indépendante (LLB 6/02), car "je ne me retrouve plus dans l'idéologie du parti". Olivier Maingain, attribue, pour sa part, cette décision à du dépit. "Mme Razzouk était placée 5 e sur la liste du Renouveau bruxellois à Bruxelles-Ville. Elle n'a pas récolté les voix qu'elle escomptait (NdlR : Mme Razzouk est première suppléante)". Pour Didier Gosuin, il revient au président du FDF de tenir une réunion franche avec Mme Razzouk afin de définir des perpectives claires de l'avenir de Souad Razzouk au sein du FDF.



http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=1083&art_id=330501


"Les ponts ne sont pas rompus"
St. Bo.

Mis en ligne le 07/02/2007
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Le président du FDF Olivier Maingain s'étonne quelque peu de la décision de Souad Razzouk. Il y voit une décision par dépit.

Aucun indice ne m'a laissé entendre que Souad Razzouk prendrait une telle décision", déclare Olivier Maingain, président du FDF. "Selon moi, elle a pris cette décision par dépit en raison des résultats des élections à Bruxelles-Ville (NdlR : Mme Razzouk est première suppléante)", poursuit-il. Et de commenter, "Mme Razzouk était bien placée sur la liste du renouveau bruxellois. Elle était cinquième. Or, malgré un soutien actif du parti pendant la campagne, elle n'a pas obtenu le résultat qu'elle escomptait. Sans doute est-ce dû à un manque d'engagement personnel".

Alors que la jeune députée reproche au FDF d'"oublier" certaines problématiques, M. Maingain affirme, pour sa part, que "le FDF brasse des sujets très larges qui vont au-delà de l'institutionnel et du communautaire" . "Je ne sais pas s'il s'agit d'un état d'âme passager ou d'une décision définitive. En tous les cas, les ponts ne sont pas rompus avec Souad Razzouk", ajoute-t-il.

Quand à Didier Gosuin, il voit davantage la décision de Mme Razzouk comme liée à un problème interpersonnel. "Il est incontestable qu'il y a avait de l'eau dans le gaz entre Mme Razzouk et M. Maingain. Le problème réside dans une incompatibilité de perceptions, des affronts personnels, et puis le sentiment qu'a eu Mme Razzouk d'être "lâchée" par son président à Bruxelles-Ville alors qu'il avait des contacts", explique M. Gosuin.

Par ailleurs, pour le bourgmestre d'Auderghem, il revient à présent au président du parti de tenir une réunion franche entre les deux protagonistes et de dresser les perspectives claires d'avenir de Souad Razzouk au sein du parti. "Car malgré l'amitié qui me lie à Souad Razzouk, ce n'est pas à moi de "recoller les morceaux"", précise-t-il.

Enfin, au vu de cette dernière actualité, il serait peut-être utile que le FDF s'interroge sur sa manière de travailler avec les jeunes députées car Souad Razzouk n'est pas la première à "claquer la porte" du FDF. En effet, Danielle Caron et Amina Derbaki Sbaï ont toutes deux quitté le FDF pour rejoindre respectivement les rangs du CDH et du PS.


http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/2007/02/07/article_politique_olivier_maingain.shtml

Politique Olivier Maingain laisse la porte du FDF ouverte

Razzouk : marre de l'amarante

DUBOIS,FRANCIS

Le Soir mercredi 07 février 2007, 02:49

J eune, jolie, enthousiaste. Souad Razzouk a connu une ascension fulgurante en politique : après avoir récolté 3.522 voix aux législatives de 2003, elle est élue députée régionale en 2004 avec le score plus qu'honorable de 2.478 suffrages sous la bannière du FDF.

Pour les élections communales d'octobre 2006, elle quitte Molenbeek, où elle a exercé la profession d'assistante sociale, pour venir ferrailler à la Ville de Bruxelles, à une bonne 5 e place sur la liste emmenée par Marion Lemesre. Au terme d'une campagne erratique, elle échoue avec 377 voix seulement.


Aujourd'hui, la députée entame un nouveau virage : elle quitte le FDF pour siéger en indépendante. « C'est une décision longuement mûrie, assure-t-elle. Je ne me reconnais plus dans le FDF, qui ne porte aucun débat sociétal hormis les questions institutionnelles liées à la périphérie et à... Woluwe-Saint-Lambert ».

Le président Olivier Maingain apparaît clairement dans le collimateur. « J'ai travaillé avec Didier Gosuin. J'espérais qu'il s'empare de la présidence du parti pour remettre l'accent sur le social, mais il a été obligé de retirer sa candidature »...

« Mal-être personnel »

L'accueil qui lui fut réservé par la section bruxelloise du FDF emmenée par Alain Nimegeers n'est certes pas étranger à la rupture. On se souviendra notamment de ce tract distribué avant les communales, où la photo de la candidate Razzouk n'apparaissait pas sur les prospectus...

« On m'a complètement exclue de la campagne. J'ai été lésée. Mais, tempère la députée rebelle, on ne part pas pour des conflits de personnes ».

Aujourd'hui, Souad Razzouk reprend donc son indépendance. Avant de se tourner vers une autre formation ? « J'aime beaucoup le côté humaniste du CDH, mais il est devenu le CDR, avec un R comme religieux : ils n'ont pas mis l'Eglise de côté, ils ont juste rajouté la mosquée ».

Et vlan ! Le PS, alors ? La question n'est pas à l'ordre du jour, mais « je préfère être à la droite d'un parti de gauche qu'à la gauche d'un parti de droite ».

Le président du FDF Olivier Maingain, lui, met cette défection sur le compte d'un « petit dépit, un mal-être personnel » lié à l'échec électoral à Bruxelles-Ville. « La porte reste ouverte », rassure-t-il. Sur les critiques relatives au domaine social, il répond que « nous préparons le deuxième congrès des réformateurs sociaux pour avril. Rien n'a changé dans notre discours, ni dans notre programme ».


http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/2007/02/14/article_politique_mon_combat_le.shtml

Le Soir, 14/02/2007, page 8: Souad Razzouk passe du FDF au PS

Politique « Mon combat ? Le social »

Souad Razzouk passe du FDF au PS

« J'ai adressé lundi un courrier au président du parlement Eric Tomas pour l'informer de mon adhésion au groupe PS. » Une semaine à peine après avoir claqué la porte du FDF, la députée régionale Souad Razzouk, qui s'était d'abord déterminée à siéger comme indépendante, a trouvé un nouveau refuge pour redonner de l'élan à son engagement politique. « J'avais vraiment envie de réintégrer un groupe. Seule, mon action aurait été limitée. »

Cette conversion soudaine, l'élue bruxelloise la justifie par son intérêt pour les problèmes sociaux, dont elle considère que le Mouvement réformateur fait trop peu de cas. « Je suis assistante sociale de formation. Cela fait un an et demi que je réfléchissais. Depuis que je siège au parlement, il m'est arrivé plusieurs fois de m'abstenir par rapport aux choix du MR. Dès que j'ai appris que Philippe Moureaux était prêt à m'accueillir, je n'ai pas hésité. Je me suis rendu compte que je suis une socialiste qui s'ignore. »

Dès vendredi, Souad Razzouk ira donc s'installer sur les bancs du groupe socialiste lors de la séance plénière du parlement bruxellois. Les manifestations de soutien qu'elle dit avoir reçues de militants du MR n'ont pu infléchir sa décision : « Au MR, ils ne parviennent pas à comprendre que je suis partie pour des raisons idéologiques. »

Après le passage de Danielle Caron du FDF au CDH et celui, en sens opposé, de Carine Vyghen du PS au MR, le jeu de chaises musicales se poursuit sur l'échiquier bruxellois...

FRANCIS DUBOIS