samedi, septembre 15, 2007

L'extrême droite dans la presse belge mainstream... en 1962


Pour la petite histoire, l'auteur de cet ouvrage, Michel Géoris dit Reitshof était à l'époque (1962) un collaborateur de La Gauche, journal d'extrême gauche. Vingt ans plus tard, en 1982, il figurait en tête de la liste UDRT (un parti poujadiste disparu depuis lors, dont le dernier député figura comme "indépendant" sur une liste PSC aux côtés de Me Georges-Henri Beauthier), une des sections les plus "radicales" de ce parti, aux élections communales à Saint-Josse, avec un tract intitulé "Saint-Marrakech-ten-Noode" et des slogans sans ambiguïté: "Seule l'UDRT défend les Belges de Saint-Josse", ou encore "Votez UDRT pour que Saint-Josse reste belge!". L'actuel "socialiste onkelinxien" Jean-Pierre Van Gorp était à l'époque deuxième sur cette liste. Plus tard encore, faisant jouer les réseaux d'"old boys", il fut engagé comme employé au Parlement régional wallon grâce à Jean-Claude Van Cauwenberghe, ce qui ne l'empêcha pas, parallèlement, de tenter le lancement d'un magazine dont seul un numéro fut publié (en tout cas je n'ai jamais vu le n°2 en librairie). En signe de gratitude, il a écrit une hagiographie - à vomir - de Van Cau.

lundi, septembre 10, 2007

Belgique - Le député-échevin Mohamed Daïf agressé

L’échevin agressé pour un dossier

Guy Verstraeten
Le Soir Mercredi 5 septembre 2007

Molenbeek Mohamed Daïf attaqué

Ce n’est pas Daïf qui a été attaqué, mais la fonction ». L’échevin molenbeekois des Travaux publics, Mohamed Daïf (PS), a connu une bien triste mésaventure vendredi dernier, peu après 18 heures.

Le parlementaire bruxellois se trouvait en effet devant son domicile quand un homme s’est approché de lui pour l’interpeller au sujet d’un dossier en cours. « Je lui ai dit qu’il ferait mieux de consulter son avocat, parce que mes services n’ont rien à voir avec son dossier d’expropriation », commente encore l’échevin.

D’après Mohamed Daif, qui présente un certificat médical étayant ses propos (il souffre d’un tympan percé et de contusions au visage), l’individu l’aurait alors frappé à plusieurs reprises, avant que les clients d’un proche café n’interviennent.

« Il m’avait déjà menacé après avoir retrouvé ma propre mère », souligne Mohamed Daïf. L’individu a été déféré au parquet, mais vite relâché. Il reconnaît avoir eu une discussion houleuse avec l’échevin, mais nie les coups.

« J’espère que la justice fera son travail, car de tels comportements sont inacceptables », conclut l’échevin.


Mohamed Daïf agressé !

Gilbert Dupont
La Dernière Heure 04/09/2007

Pas sans danger, la politique locale : un parlementaire échevin agressé en rue pour une question de dossier.

MOLENBEEK Selon nos infos, M. Mohamed Daïf, grâce à son chef de file PS, Ph. Moureaux, figure bien connue de la politique locale molenbeekoise, et qui fut il y a 12 ans l'un des premiers députés régionaux bruxellois issus de l'immigration, a été victime, vendredi passé, vers 18h20, d'une violente agression. Mohamed Daïf, contacté, confirme mais se refuse pour l'instant à tout commentaire. Pour autant, l'agression est directement liée à l'activité de l'échevin des Travaux publics et du Logement de Molenbeek.

Mohamed Daïf aurait été frappé (coups de poing) violemment et à plusieurs reprises au visage, par un Molenbeekois, habitant près de chez lui, furieux de faire l'objet d'une procédure d'expropriation. "Un dossier bien connu à Molenbeek", insiste M. Daïf qui précise que ses lunettes ont notamment été cassées par l'énergumène.

M. Daïf qui a été blessé aux yeux et à l'oreille, était incapable, ce week-end, de mouvoir les muscles du cou. Le malheureux a d'ailleurs dû être transporté par ambulance à l'hôpital universitaire St-Pierre. Il devait encore subir divers examens et est en incapacité pour au moins trois jours. Il faut savoir que le parlementaire (député à la Région et à la Communauté française), porte une prothèse de jambe. "Ce monsieur me frappait comme si j'étais responsable. J'ai voulu lui faire comprendre que son dossier relevait du conseil communal et qu'il devait s'adresser à son avocat". Des témoins, dans un café, rue Delaunoy, se sont portés au secours de M. Daïf qui est âgé de 51 ans, marié et père de 4 enfants. L'agresseur, qui avait pris la fuite, a été interpellé et, selon nos infos, libéré après audition par le parquet. M. Daïf maintient sa plainte.


4 morts brûlés vifs en 1997

Gilbert Dupont
La Dernière Heure 06/09/2007

Dix ans après, trois inculpés vers les assises. L'un d'eux est l'agresseur du député Daïf !

MOLENBEEK Le 17 mars 1997, quatre occupants d'un immeuble à Molenbeek sont morts brûlés vifs dans l'incendie de celui-ci. Dix ans ont passé ; la justice n'avait pas oublié. Selon nos infos, le parquet de Bruxelles demande le renvoi devant la Cour d'assises de trois suspects, inculpés par le juge d'instruction d'incendie volontaire la nuit dans un immeuble habité, avec la circonstance que cet incendie a entraîné la mort de quatre Bruxellois, dont une femme, âgés de 36, 45, 53 et 56 ans. L'un des suspects dont le parquet demande le renvoi devant les assises est M. Bouamar Belhadj, 45 ans, de Molenbeek.

Selon nos infos, Bouamar Belhadj est la personne qui, vendredi passé, a levé la main et blessé de plusieurs coups de poing au visage le parlementaire régional bruxellois et échevin de Molenbeek Mohamed Daïf. Selon M. Daïf, le problème portait sur une procédure d'expropriation (dont s'occupe en fait personnellement le bourgmestre Ph. Moureaux). En fait : le terrain sur lequel se trouvait l'immeuble qui a brûlé il y a dix ans. Dans l'incendie du 13 parvis Saint-Jean Baptiste sont décédés : M. Patrick Pichry et M. François Delplans (au 3e), M. Gaston Dieudonné et son épouse Josée Mostinckx (au 2e) ; plusieurs occupants (dont la fille Nathalie du couple ainsi qu'une maman Brigitte et ses 4 enfants Allan, Frédéric, Stéphane et Natacha) n'ayant échappé aux flammes que par miracle.

Bouamar Belhadj n'est pas en prison. Il n'a pas été placé sous mandat d'arrêt après les coups portés (lunettes cassées, etc.) vendredi passé rue Delaunoy au député PS M. Daïf.

Contacté hier, M. Belhadj explique qu'il s'exprimera "plus tard" sur l'incendie du 17 mars 1997. Le terrain sur lequel se trouvait l'immeuble de cinq étages a été "gelé" par la justice jusqu'en novembre 2005.

Belhadj poursuivi aussi pour escroquerie

Belhadj, qui est présumé innocent, aura de toute évidence l'opportunité de développer sa défense. Pour autant le 1er substitut Jos Colpin, porte-parole du parquet de Bruxelles, ajoute que le procureur du roi demandera aussi le renvoi devant les assises de deux ex-Yougoslaves, les frères Nusret et Halil Dahipovski. Enfin, Belhadj fait l'objet d'un second dossier pour lequel le parquet demandera son renvoi cette fois devant le tribunal correctionnel, pour faux, usage, escroquerie et association de malfaiteurs.

L'incendie du 17 mars 1997 s'était déclaré vers les 3h45 du matin. Pris au piège : tout le monde dormait. A l'époque, Francis Boileau, des pompiers bruxellois, déclarait que le bilan effroyable de 4 victimes tuées aurait pu être bien plus lourd encore. Au passage, Francis Boileau félicitait le courage de deux jeunes du quartier, deux cousins, Yussuf et Mevlut. Au rez se trouvait un café, le New Batavia, où l'on jouait apparemment beaucoup au barbouth (sorte de jeu de dés). On trouva, dans les décombres, quatre jerrycans. Cold Case à la belge : pendant 10 ans, l'affaire n'avait plus progressé.

Belgique - Fadila Laanan: "les Flamands ont un problème d'identité"

"«Les Flamands ont un problème d'identité. Ils ne sont que 6 millions, ils parlent une langue sans rayonnement international, alors que nous sommes adossés à notre culture française. Nous sommes plus ouverts, alors qu'ils se replient sur eux-mêmes.» Ainsi sourit Fadila Laanan, ministre de la Culture du gouvernement de la Communauté française. Rien n'est totalement faux. Mais ce n'est guère plus aimable que le mépris social des flamingants. Chacun est le salaud de l'autre et seuls les purs sont désespérés." (Claude Askolovitch, Belgique : la déchirure, Le Nouvel Observateur 06/09/2007)

Belgique - Gisèle Mandaila, "femme, extraparlementaire et noire'

En comparant le texte de l'interview et la dépêche sensationnaliste qu'en a tirée l'agence Belga, j'ai tout de même l'impression qu'il y a de la manipulation dans l'air: contrairement à ce que laisse croire le titre racoleur la secrétaire d'Etat sortante n'a pas dit "avoir souffert du racisme au sein du gouvernement fédéral", mais que "les personnes d'origine étrangère ne sont pas toujours vraiment acceptées".

Dans le contexte, c'est-à-dire ses trois années passées au gouvernement, il est plus probable qu'elle fait allusion aux attaques dont elle a fait l'objet à diverses reprises de la part de la presse surtout flamande et de l'opposition parlementaire. Ces attaques dénonçaient surtout son manque de compétence, pour ne pas dire son incompétence - et/ou son inexpérience -, au poste gouvernemental qu'elle occupait.

Par contre, il est exact qu'au moins un député du Vlaams Belang l'a attaquée en séance plénière en des termes qui lui auraient certainement valu des poursuites judiciares pour racisme s'il les avait tenus hors de l'enceinte parlementaire: "Ik weet niet hoelang zij al de Belgische nationaliteit heeft, maar blijkbaar moet zij zich toch nog een aantal politieke geplogenheden eigen maken.", soit (ma traduction) "Je ne sais pas depuis combien de temps elle a la nationalité belge, mais de toute évidence elle doit encore assimiler quelques usages politiques" (Filip De Man, séance plénière, jeudi 23/06/2005, après-midi, compte-rendu intégral, p.27).

Il faut rappeler qu'elle a été catapultée à ce poste par le MR qui voulait montrer que le PS n'avait pas le monopole en matière de nomination d'allochtones à des postes gouvernementaux, c'était en effet au moment où Fadila Laanan et Emir Kir venaient d'être désignés dans les exécutifs francophone et bruxellois.

PYL

source du dépliant (cliquer dessus pour agrandir l'image): site de la section etterbeekoise du FDF

Gisèle Mandaila dit avoir souffert du racisme au sein du gouvernement

Belga 09/09/2007 21:30

(Belga) La secrétaire d'Etat sortante Gisèle Mandaila indique avoir souffert du racisme au sein du gouvernement fédéral dans une interview accordée à un dépliant toutes-boîtes de la section locale d'Etterbeek du FDF distribué dimanche dans la commune bruxelloise.

Interrogée sur "son expérience de première femme noire dans un gouvernement belge", la secrétaire d'Etat, qui est d'origine congolaise, répond que "ce ne fut pas rose tous les jours". Conseillère communal FDF dans la commune d'Etterbeek, Gisèle Mandaila revient sur son parcours au gouvernement depuis 2004. "D'abord, je voudrais souligner que les personnes d'origine étrangère ne sont pas toujours vraiment acceptées. Je l'ai ressenti. C'est une question de préjugés. Je cumulais les handicaps: femme, extra-parlementaire et noire", indique-t-elle. "Aujourd'hui, j'ai une certaine notoriété, mais elle est plus grande en Afrique qu'en Belgique", précise la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées et aux Familles. Gisèle Mandaila indique encore qu'elle recentrera à l'avenir ses activités sur la commune bruxelloise d'Etterbeek où elle est conseillère communale. "En 2009, je serai candidate aux élections pour le renouvellement du parlement bruxellois", annonce-t-elle. (GFR)