lundi, décembre 08, 2008

L'Etat belge discrimine ses ressortissants d'origine marocaine !

A l'occasion des arrestations opérées par la police belge fin novembre 2008 suite aux mandats d'arrêts internationaux décernés par le Royaume du Maroc dans le cadre du procès du "réseau Belliraj", la presse a reproduit, sans les mettre en exergue ni les commenter sur le fond, les propos de la porte-parole du Parquet fédéral belge, Lieve Pellens, concernant les suspects binationaux "extradables" vers le Maroc.

Il y a pourtant matière à réflexion et à commentaires, puisqu'il s'agit là de l'application d'une Convention belgo-marocaine sur l'extradition signée en 1997 et promulguée par le Sénat et la Chambre belges en... 2005 sans que son quatrième article ("Les Parties contractantes n'extraderont pas leurs ressortissants respectifs. La qualité de ressortissant s'appréciera à l'époque de l'infraction pour laquelle l'extradition est requise.") suscite (jusqu'à preuve du contraire) la moindre réserve de la part des parlementaires parmi lesquels, à l'époque, plusieurs élus eux-mêmes binationaux belgo-marocains, soit trois députés fédéraux, Mohamed Boukourna (PS), Talbia Belhouari (PS) et Nahima Lanjri (CD&V), et six sénatrices Mimount Bousakla (SP.A), Sfia Bouarfa (PS), Amina Derbaki Sbai (PS), Olga Zrihen (PS), Jihane Annane (MR) et Fauzaya Talhaoui (Spirit).

En clair, un citoyen belge d'origine marocaine se trouvant sur le territoire belge peut, depuis l'entrée en vigueur de cette convention, être considéré par l'Etat belge comme un ressortissant marocain, en-dehors même de toute procédure de déchéance de nationalité (procédure régie par la loi et jamais appliquée, mis à part pour des Belges d'origine allemande il y a plus d'un demi-siècle), et malgré la proclamation constitutionnelle de l'égalité des Belges devant la loi et la suppression il y a une quinzaine d'années de la distinction entre "petite naturalisation" et "grande naturalisation".

Les corédacteurs belges de cette convention (en 1997) étaient particulièrement hypocrites puisque, de toute évidence, cet article ne pouvait s'appliquer qu'aux Belges d'origine marocaine, jusqu'à preuve du contraire il n'y a en effet pas de Marocain d'origine belge, la législation marocaine en matière de nationalité étant particulièrement archaïque, ne permettant par ailleurs pas (sauf par décret royal) à une personne ayant acquis une autre nationalité de renoncer à la nationalité marocaine (probablement parce que cela équivaudrait à un outrage au roi et commandeur des croyants que de ne plus vouloir en être "sujet", et aussi parce que la nation marocaine, même si elle inclut encore quelques Juifs, est essentiellement musulmane et que l'abandon de cette nationalité équivaudrait à une apostasie).

J'ai alerté il y a plus d'une semaine (le 28/11) divers parlementaires et un responsable associatif, personne ne m'a répondu, manifestement il y a malaise parce que cette discrimination ne frapperait, dans cette affaire d'actualité, que des suspects de terrorisme et que personne ne voudrait apparaître comme "défenseur de terroristes".

Pourtant, il s'agit bien d'un dossier qui mérite d'être débattu, ils sont bien muets tous ceux qui dénonçaient, il y a trois ans, les propos de la Présidente du Sénat, Anne-Marie Lizin (PS), sur les "Belges entre guillemets". Mais il y a des indignations sélectives...

Pierre-Yves LAMBERT
8 décembre 2008

______________

"Sept de ces suspects seraient extradables. Les autres personnes ayant la nationalité belge ne pourraient pas être extradées à moins qu'elles aient acquis la nationalité belge après les faits pour lesquels elles sont accusées par les autorités marocaines." (...) "Sur les sept suspects interpellés jeudi matin et qui sont extradables, trois sont connus de la Justice belge pour avoir été condamné dans le cadre du procès fin 2005 du GICM (Groupe islamique combattant marocain), celui du GIA (Groupe islamique armé) en 1995 ou dans le cadre d'un dossier de grand banditisme. Six de ces sept hommes ont la nationalité belgo-marocaine et le dernier est Algérien. Les six premiers ont acquis la nationalité belge après les faits dont ils sont accusés par les autorités marocaines." (dépêche Belga 27/11/2008)

"Art. 4. Les Parties contractantes n'extraderont pas leurs ressortissants respectifs.
La qualité de ressortissant s'appréciera à l'époque de l'infraction pour laquelle l'extradition est requise.
" (7 JUILLET 1997. - Convention entre le Royaume de Belgique et le Royaume du Maroc sur l'extradition, signée à Bruxelles le 7 juillet 1997. - publication le 29/04/2005, entrée en vigueur 21/05/2005)

Plainte du MRAX à l'AJP contre Le Vif

Réflexion shaïtanesque

Il est pour le moins surprenant que l'avis de l'Association Professionnelle des Journalistes (AJP), cinq jours après avoir été rendu public (24/11/08), ne soit reproduit que sur le site... de l'AJP!

Cet avis est nuancé mais globalement très critique vis-à-vis de Dorothée Klein, rédactrice en chef d'ailleurs critiquée par la société des journalistes du Vif le lendemain même (04/09/08) de l'annonce de la plainte du MRAX (03/09/08).

Il ressort clairement de l'audition de la journaliste du Vif par le bureau de l'AJP qu'elle a été manipulée par la rédactrice en chef, et qu'il ne lui a aucunement été demandé de fournir un reportage objectif. Il s'agissait manifestement d'un article islamophobe de commande dont la titraille et les illustrations n'ont d'ailleurs même pas pu êtres choisies par cette journaliste, qui s'est même pliée à l'exigence de Dorothée Klein de modifier la "chute du papier" afin de "prendre position", ce qui dans la novlangue du Vif se dit "angler un papier". Comme par hasard, c'est à une journaliste portant un nom et un prénom arabes que cet article a été commandé, et quand on connaît la précarité du statut de la plupart des journalistes en Belgique, il est difficile de lui reprocher d'avoir cédé à la pression et d'avoir fait oeuvre de mercenariat au service de l'islamophobie.

L'addendum publié en ligne sur le même site de l'AJP (mais pas au même endroit que le communiqué initial) est dévastateur pour Dorothée Klein, qui est implicitement traitée de menteuse par le directeur et par le directeur-adjoint du Centre pour l'égalité des chances, dans un courrier daté de septembre mais qui n'a été rendu public que fin novembre.

Pierre-Yves LAMBERT

rétroactes:
http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/4006
http://www.mrax.be/article.php3?id_article=683
http://www.levif.be/actualite/belgique/72-56-22225/le-mrax-saisit-l-ajp-pour-un-article-du-vif-sur-l-islam.htm

Communiqué de l'AJP
Déontologie : le Bureau exécutif de l'AJP a rendu son avis relatif à la plainte du MRAX contre le dossier du Vif "Comment l'Islam menace l'école". 24 novembre 2008

L'avis intégral se trouve ici (pdf)
http://www.agjpb.be/ajp/telechargements/AVIS%20def%200811.pdf


http://www.agjpb.be/ajp/journalistes/actus.php

Déontologie - Avis de l'AJP: plainte du MRAX contre le Vif - Addendum - Précisions quant à la position du Centre pour l'égalité des chances

2008-11-25

Le centre pour l'Egalité des chances nous demande de préciser que dans l’avis rendu, il lui est attribué une position qui n’est pas la sienne (à savoir qu’il trouverait "incroyable que l’on puisse condamner le Vif et dans le même temps défendre la publication des caricatures de Mahomet”). La rédactrice en chef du Vif nous demande d’ajouter qu’elle a bien tenu ces propos, rapportés dans la partie “audition” de l’avis de l’AJP, mais qu’il ne s’agit pas de la position du Centre, mais de ceux du porte parole d’une autre organisation qui ne souhaite pas être cité.

Afin de lever toute ambiguïté, nous publions ci-après in extenso le courrier que le Centre avait adressé à la rédactrice en chef du Vif en date du 3 septembre, et qu’il vient de nous transmettre, suite à la diffusion de notre avis.

Madame la Rédactrice en chef,

Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme a pris connaissance du numéro du « Vif/l’Express » de cette semaine. Il a également été interpellé par divers acteurs ou simples citoyens, qui ont déploré les titres choisis en couverture et en page intérieure de votre dossier : « Comment l’islam menace l’école » et « Comment l’islam gangrène l’école ».

Le Centre est très respectueux de la liberté de la presse et n’ignore pas que la liberté d’expression inclut « les opinions qui choquent, qui blessent ou qui inquiètent ». Néanmoins, nous sommes troublés par le fait qu’un journal qui a jadis consacré à l’islam nombre d’articles et un remarquable hors série, et a ainsi contribué à mieux faire comprendre la diversité de l’islam et les nuances de ses pratiques, paraisse cautionner l’usage de l’association connotée « islam-menace ».

Il ne s’agit pas non plus pour le Centre d’ignorer les réalités épinglées par votre dossier. En 2005, le Centre menait une large consultation sur le même sujet ("Les expressions actives de convictions religieuses ou philosophiques dans la sphère publique : situations, pratiques, gestions" Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme, mars 2005). Il en ressortait, comme l’a d’ailleurs souligné « le Vif » à l’époque, que si ces pratiques et tendances étaient bien réelles et inquiétantes, elles étaient circonscrites à certaines écoles (de fait, ghettos) et s’inscrivaient dans le quotidien difficile d’une école en crise. Votre éditorial, stimulant - hormis le litigieux vocable de « gangrène » - souligne aussi combien sont complexes et divers les facteurs conduisant aux médiocres performances de l’enseignement francophone.

Comme beaucoup, ce sont donc les titres, les mises en perspective et en image que le Centre déplore, craignant qu’ils ne renforcent les amalgames et les sentiments de peur à l’égard de l’islam et des musulmans. Le Centre a toujours été attentif à la question des stéréotypes, des généralisations et des manichéismes concernant les allochtones et les minorités dans la presse ("Recommandations pour l'information relative aux allochtones", CECLR et AGJPB, 1994). C’est un débat passionnant et difficile, que le Centre est toujours disposé à mener avec les journalistes.

En vous remerciant pour l’attention et le suivi réservés à ce courrier, nous vous prions d’agréer, Madame la Rédactrice en chef, l’expression de notre considération.

Edouard DELRUELLE, Directeur adjoint
Jozef DE WITTE, Directeur

dimanche, novembre 23, 2008

Le député régional Mustapha El Karouni (MR) perd le contrôle de soi-même pendant un débat sur les sans-papiers

SANS-PAPIERS-MIGRATION:
Marie Arena : « Madame Turtelboom et tout son cabinet sont payés à ne rien faire »
Mehmet Koksal

BRUXELLES, 20 novembre (IPS) - Lors d'un débat public sur la problématique des sans-papiers organisé à Bruxelles le 19 novembre 2008, la ministre de l'Intégration sociale, des Pensions et des Grandes villes au gouvernement fédéral, Marie Arena (PS), a longuement attaqué sa collègue libérale flamande Annemie Turtelboom, ministre en charge de la Politique de migration et d'asile, en l'accusant d'« être payé à ne rien faire, elle et tout son cabinet ! » face à une centaine de participants. « Le gros problème aujourd'hui, c'est qu'elle [Turtelboom] a la capacité de s'asseoir et de ne pas bouger. Mais on continuera à l'emmerder et il faut l'emmerder à la Chambre, il faut l'emmerder au Sénat, il faut l'emmerder partout en disant ce que l'on veut », a déclaré Marie Arena en se demandant s'il ne faut pas carrément « supprimer son salaire tant qu'elle ne travaille pas » comme suggérée par l'avocate Selma Benkhelifa.

(...)

Intervenant pour le MR, le député régional Mustapha El Karouni a déclaré que « Didier Reynders a clairement dit en réunion interne du parti, loin des caméras, qu'il était également pour une régularisation des sans-papiers ». Taxé de schizophrénie par Marie Arena, le député libéral a perdu le contrôle de soi-même pendant le débat en attaquant le modérateur et les représentants des autres partis sur la question du port du voile, l'Exécutif des musulmans de Belgique, la distribution du guide du respect (une publication soutenue et financée par son propre parti à Schaerbeek)… car, pour Mustapha El Karouni, « tout est lié bien sûr ».

l'article complet est consultable sur le site d'IPS



Anderlecht - Un conseiller FDF quitte le MR, futur transfuge vers le PS ?

Mohamed Garti, néo-indépendant


Un conseil communal FDF quitte une section "statique". Déçu, il songe à rejoindre... Suspense !

ANDERLECHT C'est une attitude "mûrement réfléchie" qui a conduit, hier soir, le MR-FDF Mohamed Garti à quitter sa famille politique. À la surprise quasi générale des abonnés à la séance publique, le psychologue clinicien siégera, à l'avenir, comme indépendant. Comme deux autres déjà, hors deux extrêmes.
Pourquoi un bonhomme élu le 1er décembre 2006 tourne-t-il ainsi les talons ? Par déceptions. "Je me trouve isolé, le seul maghrébin MR au conseil communal. Et je n'arrive pas à avoir de relais, en dehors du soutien du bourgmestre, vis-à-vis d'une certaine interculturalité" -promise lors de l'accord de majorité, NDLR.

Cette forme d'honnêteté de son électorat, qui lui reprochait cet immobilisme bleu, Mohamed Garti la revendique. L'autre raison de cet éloignement de la "politique politicienne" ?

Une promesse non honorée : "On m'avait promis la présidence du FDF ou, à tout le moins la vice-présidence. Rien ne se fait. Je demande depuis longtemps une ouverture aux Belgo-africains. On ne me répond même pas. Le FDF d'Anderlecht ? Statique..."

Et maintenant ? Un peu d'arithmétique. Le MR perd un élu ("Je ne désespère pas de le faire reconsidérer son point de vue", admit illico Gaétan Van Goidsenhoven, le maïeur libéral). Ce qui fait 17 (dont 4 FDF)... exactement le même nombre que le PS, l'autre gros bras du collège. Et si d'aventure le néo-indépendant se faisait courtiser par la bande à Eric Tomas ? Les socialistes, à 18, deviendraient le premier parti anderlechtois. On n'en est pas là. Se susurre que le gaillard n'aurait point trop d'amis au PS.

Ne vouait-il pas une admiration à Jacques Simonet, libéral pur jus ? "Je ne vais pas passer ma vie comme indépendant...", jura encore la vedette du jour.

Ca promet...

Guy Bernard
_______________

(cliquer sur l'image pour visualiser la lettre)

samedi, juin 28, 2008

La fédération bruxelloise du PS à la botte des chauvinistes marocains

http://www.wafin.be/articles/moureauxsaharacommunique.phtml

Fédération Bruxelloise du Parti Socialiste

Communiqué de Presse.

Le 08-11-2004

Philippe MOUREAUX, Président de la Fédération bruxelloise du parti Socialiste, pris connaissance avec regret de l'amalgame fait par certains entre la commémoration du 50ème anniversaire du déclenchement de la lutte pour l'Indépendance de l'Algérie et le problème du Sahara occidental. Le P.S. a toujours estimé que le conflit au sujet du Sahara qui divise deux Etats du Maghreb doit être traité avec sérénité au niveau des Nations Unies. Les socialistes bruxellois ont établi depuis longtemps des rapports de confiance avec le Royaume du maroc. Ils sont très attachés à ce que ces relations ne soient pas compromises par des prises de position irréfléchies et inopportunes sur ce problème délicat.

Galerie Ravenstein, 28 bte 7. B- 1000 Bruxelles. Tél. 02 511 10 37 - 02 511 87 75
Fax. 02 511 95 19. Courriel : psbruxelles@skynet.be


http://www.wafin.be/articles/MoureauxPh.Sahara22.05.08.htm

Parti socialiste - Fédération Bruxelloise
Bruxelles, le 22 mai 2008.

Communiqué de presse

Au nom de la Fédération bruxelloise du PS, Philippe MOUREAUX, vice-Président du Parti socialiste, souhaite réagir quant à la réunion organisée par des parlementaires de divers groupes politiques au sujet du Polisario.

Philippe MOUREAUX entend rappeler que s’il peut comprendre qu’il existe des nuances au sein du parti socialiste sur ce dossier, il trouve néanmoins inopportune une mobilisation autour du Polisario alors que le Maroc tente d’ouvrir une négociation en proposant une autonomie interne pour la région du sud du Sahara.

A titre personne, Philippe MOUREAUX soutient l’initiative du gouvernement marocain qui paraît la seule à répondre à l’intérêt de populations séparées par un soubresaut de l’histoire. Il pense que cette voie doit être explorée plus avant dans le cadre des Nations Unies.
Philippe MOUREAUX


Contact : Rachid MADRANE, Député délégué à la Présidence (0497/599.777)

Sahara occidental: lettre à Elio Di Rupo, président du PS belge

Monsieur le Président,

Je me permets de vous écrire pour porter à votre connaissance l’article suivant «Sahara occidental: Les raisons légitimes du peuple sahraoui», qui a été traduit en anglais, français et italien, comportant une bibliographie ad hoc dans ces langues respectives.

En effet les propos de Monsieur Philipe Moureaux m’inquiètent quand au respect du droit international au sein du PS.

Monsieur Moureaux nous dit que “S'il peut comprendre qu'il existe des nuances au sein du parti socialiste sur ce dossier, il trouve inopportune une mobilisation autour du Polisario, alors que le Maroc tente d'ouvrir une négociation en proposant une autonomie interne pour la région du sud du Sahara”.

La réaction de M. Moureaux intervient suite à une réunion, jeudi, à la maison des parlementaires à Bruxelles, à l'initiative de la sénatrice belge Christiane Vienne (PS), visant à créer un groupe interparlementaire dédié à la défense des droits du peuple sahraoui.

M. Moureaux a également exprimé son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie qui, selon lui, “parait la seule à répondre à l'intérêt de populations séparées par un soubresaut de l'histoire”

Ce faisant, M. Moureaux néglige les engagements pris, en 1991, par l’Organisation des Nations Unies vis-à-vis du peuple sahraoui, d’organiser un referendum d’autodétermination en échange du dépôt des armes par le Front Polisario.

En tant que simple citoyen, je souhaiterais que vous vous intéressiez sérieusement à la cause sahraouie et que vous y mettiez du vôtre dans la résolution pacifique, mais prompte, de ce conflit, conformément aux normes de la légalité internationale, qui déterminent la tenue d'un référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui.

Je pense que Monsieur Moureaux, compte tenu de ses liens avec le Maroc, doit œuvrer pour favoriser une issue à ce conflit qui dure depuis plus de trente ans ; il ne peut trouver d’issue en dehors des principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies qui stipule le droit des peuples colonisés à déterminer leur avenir et non avec le réflexe « électoraliste ».

Aussi, Monsieur le Président, je voudrais saluer l’initiative de votre sénatrice Madame Christiane Vienne, qui œuvre dans les principes réels du socialisme : la solidarité avec les peuples opprimés.

Je vous remercie d'avance, Monsieur le Président, de l'attention que vous accorderez à mon courrier et vous prie de recevoir mes salutations distinguées.

Saïdi Nordine

Sidi Ifni : le retour des années de plomb au Maroc ?

Le 30 mai dernier à Sidi Ifni, ville portuaire du Sud marocain d’environ 40 000 personnes, s’organisait de manière spontanée un sit-in à l’issue de la proclamation des résultats d’un recrutement public de quelques agents contractuels. Une centaine de « diplômés-chômeurs » laissés sur le carreau entendaient ainsi dénoncer l’absence totale de perspective de développement local malgré les très nombreuses promesses des autorités régionales.

Le 7 juin, après une semaine de blocage du port, un navire débarque avec à son bord des centaines de membres de la Compagnie Mobile d’Intervention. La presse et les associations locales rapportent qu’entre 150 et 300 personnes environ seront arrêtées et conduites les yeux bandés vers une destination inconnue tandis que des forces de l’ordre venues de tout le territoire occupent massivement la ville. D’après les témoignages, des acteurs associatifs, dont le responsable local du Centre marocain des droits humains, auraient été immédiatement interpellés et les protestations de la population violemment réprimées. Sidi Ifni est en état de siège. Dès le lendemain de l’occupation de la ville, une marche pacifique composée essentiellement des femmes de Sidi Ifni est également violemment réprimée. Un effectif de forces de l’ordre de 1300 éléments aurait été déployé selon la presse marocaine.

Associated Press (AP) et Al-Jazira, relayant le Centre marocain des droits humains (CMDH), ont fait état de plusieurs morts. Des vidéos circulant sur internet montrent les forces de l’ordre prenant d’assaut des domiciles et des habitations privés. De nombreuses associations dénoncent les viols et les vols qui auraient été commis lors de ces irruptions dans les maisons de Sidi Ifni. Par ailleurs, des journalistes indépendants marocains rapportent que la police aurait confisqué les outils de communication (GSMs, PCs, etc.) tombés en sa possession afin d’isoler la ville.

Reporter Sans Frontières (RSF) dénonce par ailleurs le retrait de l’accréditation du directeur du bureau de la chaine qatarie au Maroc. Et ce, précise RSF, alors que la Justice marocaine n’a pas encore rendu son verdict dans le procès de ce journaliste co-inculpé, avec un représentant du CMDH, de «diffusion de fausses nouvelles » dans le cadre de la couverture des évènements de Sidi Ifni.

Les Autorités marocaines réfutent en effet tant l’usage d’armes à feux que tout décès survenu lors de leurs opérations. Interpellé par le parlement sur les accusations de viols et de vols émanant de nombreuses associations ainsi que de personnes s’en déclarant victimes, le quotidien marocain Le Soir Echos rapporte que le ministre de l’Intérieur a déclaré: « Jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu de plainte officielle sur ces sujets ».

La Chambre des représentants a quand à elle décidé de constituer une commission d’enquête, au motif que les évènements de Sidi Ifni ont « été marqués par des informations et rumeurs contradictoires », confirme un communiqué du Parlement marocain.

Cependant, au regard de toutes les commissions d’enquête qui se sont multipliées sous le pouvoir de Mohammed VI, il convient d’en relativiser la portée. En effet, aucune Commission d’enquête au Maroc, qu’elle constate des violations graves des droits humains ou de simples fraudes, n’a jamais permis de déclencher la moindre action judiciaire. Il nous paraît dès lors aujourd’hui indispensable d’alerter l’opinion publique sur le sort réservé aux habitants de Sidi Ifni.

Par ailleurs, Sidi Ifni n’est pas un cas isolé et témoigne de la propension de plus en plus avérée du régime marocain à réprimer une contestation sociale dont les principales revendications constituent pourtant les fondements même d’un Etat démocratique moderne : la fin de la corruption et le respect des droits politiques, sociaux et économiques les plus élémentaires.

En ce sens, les signataires du présent appel expriment leur pleine et totale solidarité avec la population de Sidi Ifni et condamnent formellement dans son principe toute répression de revendications sociales ou politiques. Nous exigeons dés lors la levée de toutes les mesures d’exception qui frappent encore Sidi Ifni ainsi que la démilitarisation immédiate et inconditionnelle de la ville.

Les signataires réclament également la libération rapide des manifestants encore détenus ainsi que l’abandon de toutes les charges qui pourraient être retenues contre eux.

Enfin, nous demandons une enquête véritablement indépendante et impartiale afin de faire toute la lumière sur les « évènements de Sidi Ifni ». Si une telle enquête devait constater les exactions dénoncées, nous exigeons l’application la plus stricte du droit marocain ainsi que des traités et conventions ratifiés par le Maroc, notamment en cas d’assassinats, de viols, de tortures, de rafles et de perquisitions illégales.


Souhail CHICHAH (Chercheur ULB)
Aziz MKICHRI (La Voie démocratique-Section de Belgique)
Mohamed BENZAOUIA (Travailleur associatif)
Souhail CHENTOUF (USFP)
Luc VANCAUWENBERGE (Centre International)
Said EL AMRANI (Le Parti Socialiste Unifié- Section de Belgique)
Messaoud OURIAGHLI (PSU)
Mustapha BENTALEB (Conseiller communal Ecolo)
Pierre-Yves LAMBERT
Said ALAMI
Olivier MUKUNA (Journaliste)
Omar EL ABBOUTI (PSU)
Youssef DHAIBA (PSU)
Abdelghani BEN MOUSSA
Rachid ZEGZAOUI
Fatima AGRARI
Ahmed BAKKALI (USFP/ Bruxelles)
Sandrine CORTEN
Nouria OUALI (Chercheure ULB)
Abdelilah LAHBAILI
Abdeslam SARIE (Dounia News)
Elfatmi ALAOUI (PSU)
Dan VAN RAEMDONCK (Professeur ULB)
Mohammed FIKRI
Lucien BELVAUX
Mohamed BELMAIZI (Ecrivain)
Mohamed R'BAIBI (USFP Belgique/Syndicaliste à la FGTB)
Fadi BENADDI
Said LAMKADEM
Fatima GOURADA
Abdelkhaelk Gharrafi ( technicien informatique)
Benedicte HOMERGEN (SOS Migrants )
Hatim EL ASSRI (SOS Migrants )
Farida MEHIA (SOS Migrants )
Francine KOUABLAN (SOS Migrants)
Ali GUISSE (SOS Migrants )
Abderrazak Lazaar (Militant des droits de l’homme)
Hamid Bousghir (La Voie démocratique-Section de Belgique)
Mhammed Driouach (PSU section Belgique)
Said Boudouira (PSU section Belgique)
Abdelkhalek Gharrafi
Moustapha Qoriche
Moulay Elotmani (Educateur)
Fotoula Ioannidie (Animatrice)
Bob Roeck (Ex-délégué Caterpillar)
David Pestieau (Rédacteur en chef Solidaire)
Katia Van den Broucke (Groen)
Raymond Boucher (Syndicaliste)
Riet Dhont (PTB)
Philippe Santini (Etudiant ULB)
Nordine Saïdi (Mouvement Citoyen Palestine)
Nacira Bouaich
Chris Den Hond (LCR)
Paulette Pierson Mathy (Professeur honoraire ULB)
El Mahdi MADMAD
Karim MAJOROS (Militant ECOLO)
Walter DEVRIENDE (Parlementaire Fédéral Groen)
David COURIER (Journaliste)
Jean-Marie COEN (Porte-parole d'Attac Wallonie-Bruxelles)
Céline Delforge (Parlementaire bruxelloise Ecolo)
Kamal EL MESSAOUDI (Voie démocratique-section de Belgique)
Elizabeth Cohen
Selma Benkhelifa (Avocate)
Abdelhamid Messaoudi
Fouad Lahssaini (Député fédéral Ecolo)
Abdesselam Makhfi
Aouttah Khaled
Mounim Nounouh (militant progressiste)
Sfia Bouarfa (Sénatrice PS)
Saïda Lamouatagh (Attachée parlementaire PS)
Khadija Agday (Citoyenne marocaine)
Pedro DA NOBREGA (France)

vendredi, juin 27, 2008

Nadia Sminate (N-VA): étudiez ma langue !

Londerzeel lie aussi la vente de terrains à la connaissance du néerlandais

(Belga 25/06/08 19h44) Le conseil communal de Londerzeel a pris mardi soir la décision de principe de lier la vente de terrains communaux à différents critères dont la connaissance du néerlandais ou la disponibilité à apprendre la langue, a-t-on appris mercredi. Une commission du Conseil devra préciser le texte en vue de sa mise en oeuvre. Le Conseil communal de Londerzeel a ainsi suivi une proposition de la conseillère N-VA Nadia Sminate."Nous entendons préciser dans le règlement pour les ventes que nous voulons respecter certains critères comme un maximum de revenus, le fait de donner la priorité aux habitants de la commune ou à des personnes qui y ont habité par le passé ainsi qu'aux personnes qui veulent s'intégrer dans la vie locale, qui connaissent la langue ou sont prêtes à l'apprendre. Nous n'organiserons toutefois pas d'examen linguistique", a commenté le bourgmestre Jozef De Borger (CD&V).

sources des photos:
http://models.handelsgids.be/data/images//thumbnails/models/00000/00000/00500/1114153969.jpg
http://www.n-va.be/verkiezingen/kandidaten/lijstbhv.asp?kanID=210

autres photos coquines de Nadia Sminate: http://www.p-magazine.com/lezeressen/?id=165

mercredi, juin 18, 2008

Comptes-rendus de la soirée du jeudi 12 juin 2008 par les agences de presse sahraouie et marocaine

Soirée témoignage de Belges sur la lutte du peuple sahraoui

Bruxelles, 13/06/2008 (SPS, Sahara Press Service) L’association pacifiste "Service Civil International" (SCI, présente dans 100 pays), a organisé jeudi soir à Bruxelles une soirée témoignage, chahutée par quelques ressortissants d’origine marocaine, dédiée au combat pour la liberté du peuple sahraoui, "conflit oublié" par les médias belges.

Deux "volontaires" de cette association, Nathalie Preudhomme et Nordine Saïdi, un jeune belge d’origine marocaine, ont témoigné avec admiration et compassion de leurs rencontres avec les sahraouis, simples réfugiés comme les plus hauts dirigeants du Polisario, lors d’un séjour d’une semaine dans les camps de réfugiés sahraouis dans la région de Tindouf.

La secrétaire générale du nouveau comité belge de soutien au peuple sahraoui, Hilt Teuwen, un député fédéral écolo d’origine marocaine Fouad Lahssaini ont également présenté successivement l’historique et la "contextualisation" du conflit et la position de la Belgique, convergeant, tous deux, sur la nécessaire solution "démocratique" qui passe par un référendum d’autodétermination tel que prévu par l’ONU.

Arborant "fièrement" sa "culture et (son) origine marocaine" tout en clamant son attachement à la Belgique et sa "solidarité avec les peuples opprimés en Palestine comme au Sahara occidental", le jeune Nourdine Saïdi, n’a pas caché son saisissement à la rencontre des Sahraouis dans les camps de réfugiés.

Avant de se rendre à la rencontre de ce peuple du désert avec neuf autres "volontaires", il avoue qu’il s’attendait à rencontrer des sahraouis qui n’avait que le mot "Indépendance" à la bouche.

Mais grande fut sa surprise de constater qu’aussi bien les membres de la société civile que les dirigeants du Polisario, dont le président de la RASD Mohamed Abdelaziz, n’avait qu’un leitmotiv : disposer de leur droit à se prononcer sur leur sort, à travers le référendum d’autodétermination.

Exaspéré par les vitupérations et autres interpellations de quelques ressortissants d’origine marocaine, visiblement ulcérés par ces témoignages et ces prises de position, Nordine n’a pas hésité à fustiger "l’hypocrisie des hommes et femmes politiques belge d’origine marocaine" qui n’osent pas prendre position et qui continuent à reproduire les positions de leur pays d’origine.

Le second "témoin" de ce voyage sahraoui, Nathalie, jeune belge en Hidjab, elle aussi visiblement affectée par ces agissements, parfois à la limite de l’agressivité contre les intervenants, n’en a pas moins proclamé que ces comportements "loin de la décourager, l’ont conforté dans son engagement" pro-sahraoui.

Décrivant les conditions difficiles de vie des sahraouis en dégradation continue depuis 2002 (anémies, malnutrition dues au retard de l’acheminement de l’aide alimentaire), elle relève toutefois que les sahraouis organisent leur vie sociale de façon remarquable dans les camps.

Elle s’est également faite l’écho de "l’impatience" manifeste des sahraouis, notamment les plus jeunes d’entre eux, désabusés par l’incapacité de la mission onusienne pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), à mener à terme sa mission.

Avec une certaine ingénuité, elle a fait part de son étonnement de constater les conditions rudimentaires de vie du premier responsable Sahraoui, le président Mohamed Abdelaziz qui les a reçu dans sa modeste masure "comparable à celle de la famille de réfugiés qui nous a hébergé".

Il est "difficile de croire dans ces conditions aux assertions de la propagande marocaine qui fait croire que les sahraouis profitent de cette situation pour s’enrichir", lâche-t-elle
spontanément.

Sur ce même registre, Mme Hilt a répondu à une accusation de détournement des denrées alimentaires émanant de l’aide internationale et qui se retrouve en vente libre sur les marchés de la région.

Elle a assuré, sur la foi des enquêtes des organisations de l’ONU, notamment le programme alimentaire mondial (PAM), que l’aide destinée aux sahraouis figure parmi celles qui sont le moins détournée de leur vocation.

Les organisations humanitaires de l’ONU admettent qu’une part ne dépassant pas les 2% de l’aide, puisse être échangée contre d’autres produits selon les besoins, ce qui explique que parfois on retrouve ces produits sur les marchés africains, a-t-elle argué.

Un des moments forts de ces témoignages a échu à Nathalie qui a présenté une des facettes peu connues des affres de l’occupation : de jeunes estropiés, victimes des mines anti-personnelles disséminées par l’armée marocaine le long du mur de sable long de 2500 km.

Photos à l’appui, Nordine qui veut ainsi alerter l’opinion publique de son pays, la Belgique, montre une mine "une APM35, 35mm", sur laquelle est inscrit "made in Belgium". D’autres engins du même genre portaient l’inscription : fabriquées en Italie, Israël, Egypte, a-t-il révélé.

La prise de parole du député fédéral écolo, Fouad Lahssaini, a eu le premier mérite de calmer le tumulte et faire taire un moment les propos désobligeants qui confinent à la menace voilée émanant du même petit groupe de chahuteurs, pendant que d’autres portaient la contradiction fermement mais sans excès de langage.

Avec clarté et calme, de député fédéral qui a vécu jusqu’à l’âge de 20 ans au Maroc, avant d’immigrer, a d’abord déploré "l’absence de sérénité", le "principal problème au Maroc est qu’il n’y a jamais de débat sur ce sujet" depuis 1975, pour "savoir ce qu’il faut en penser".

A contrario, il a loué les vertus des débats démocratiques, comme celui organisé par le forum social maghrébin à Bouznika (50 km de Rabat) qui a réuni des membres de la société civile maghrébine, en présence d’indépendantistes sahraouis.

Tous les participants, y compris les indépendantistes sahraouis, "ont pu s’exprimer librement alors que l’assistance était composée de 99% de marocains".

Lahssini qui a fait fi des "menaces contre sa carrière", sous entendu électorale en Belgique ou les très nombreux électeurs d’origine marocaine, organisés, constituent une arme redoutée, a présenté la position belge sur le conflit, alignée sur la position de l’Union Européenne, qui elle-même soutien l’ONU dans ses efforts d’organisation de pourparlers Maroc-Polisario visant l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

Il écarte d’un revers de main les thèses marocaines qui se réfèrent à l’histoire, car, argue-t-il, dans le meilleur des cas, certaines allégeances de tribus au Sultan, "ne déterminent des frontières" et les empires s’étendent et rétrécissent au fil du temps.

Le Maroc ou il "retourne régulièrement" se montre sur cette question "chauviniste", maintient la même version depuis 1975. "Ne pourrait-on pas dire qu’il y a aussi le droit international, et discutons dans ce cadre, même s’il est parfois contestable".

En outre il pointe le doigt sur le coût de l’occupation et le détournement de cette énorme charge au profit de quelques hiérarques de l’armée et du système (jusqu’à 40% du PIB est affecté à ces territoires, affirme-t-il citant une évaluation du PNUD) "contribuant à l’appauvrissement de la population marocaine du Nord au Sud".

Aussi, "les marocains sont-ils en droit de se demander qu’est ce que c’est que ça !", assène le député fédéral. Plus loin il se défendra d’opter pour les indépendantistes, et dira son aversion pour le régime algérien, mais plaçant le débat au "niveau maroco-marocain" il estime qu’il "est temps de dire ou va la richesse du Maroc", si "seulement ça avait résolu le problème!".

Il surenchérit dans la posture assumée de l’opposant en dénonçant "l’enrichissement
de quelques personnes seulement" faisant que le "système (du makhzen, ndlr) s’est entretenu" par cette occupation du territoire sahraoui.

Malgré ça, il perçoit dans la proposition marocaine d’autonomie une "percée", car aucune partie ne l’a contestée complètement, laissant la porte ouverte à un possible compromis.

Quant au blocage de la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA) du fait de la persistance de ce conflit, M. Lahssini, a, là aussi, pris à revers les thèses marocaines qui imputent la responsabilité exclusive à l’Algérie.

"Il est trop facile de tout rejeter à chaque fois sur l’Algérie". En tant que marocains "nous pouvons aussi en parler sereinement, sans tabou, démocratiquement" et "à partir d’ici (en Belgique) peut-on faire quelque chose, pour favoriser le débat", a-t-il ajouté "déçu" par climat d’inquisition qu’a cherché à imposer que ce petit groupe de moins de huit personnes sur une
soixantaine de participants à la rude soirée de témoignage.

Malgré ces contretemps, le représentant du Polisario en Belgique s’est déclaré "très satisfait" de la tenue de cette manifestation à Bruxelles.

Ces "agitateurs, visiblement manipulés" ont desservi la cause qu’ils prétendent défendre en refusant d’écouter des avis autres que les thèses officielles et les habituelles diatribes "virulentes mais sans consistance" contre l’Algérie. (SPS)

020/090/700 132230 JUN 08 SPS


Quand des sympathisants du "Polisario" se font ridiculiser à Bruxelles

(MAP , 13/06/2008 14h29) Les organisateurs d'un débat soutenant la thèse séparatiste ont eu, jeudi à Bruxelles, la mauvaise surprise d'avoir en face d'eux une assistance avisée maîtrisant parfaitement les vérités historiques et les fondements juridiques qui confirment la marocanité du Sahara.

Lançant des contrevérités grotesques et des élucubrations sur la question de l'intégrité territoriale, les intervenants, qui semblaient peu au fait des tenants et des aboutissants du conflit autour du Sahara, dont l'Algérie est le véritable artisan, ont suscité l'indignation des participants par leur méconnaissance des faits historiques et des développements que cette question.

L'assistance a d'abord eu droit à une première séance de cafouillage quand l'un des organisateurs a présenté à la dernière minute quelques photos des camps de Tindouf que les séparatistes ont pris le soin d'arranger avec mise en scène et décor de plateau.

D'autres intervenants se sont succédé, par la suite, pour lancer un fatras de contre vérités sur l'histoire du Maroc, le droit international, le processus de règlement au sein de l'ONU et la situation humanitaire à Tindouf, ignorant totalement les raisons de ce conflit créé de toutes pièces par l'Algérie et considéré comme l'un des derniers vestiges de la guerre froide.

Face à cette mascarade, plusieurs voix dans la salle se sont élevées pour dénoncer la désinformation dont usent et abusent les séparatistes du "polisario" et ceux qui les soutiennent. L'assistance a également dénoncé le soutien de l'Algérie visant à offrir aux séparatistes des tribunes pour porter atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc et à sa souveraineté et dénaturer les vérités historiques.

Selon plusieurs intervenants, il s'agit de tentatives "dont le seul objectif est de torpiller les efforts de règlement pacifique du différend autour de la question du Sahara" qui a connu une nouvelle dynamique grâce à la proposition marocaine d'autonomie.

Des membres de la coordination des associations démocratiques marocaines et de l'alliance mondiale des Marocains de l'étranger ont mis en garde les autorités algériennes et le "polisario" contre l'instrumentalisation d'un dossier aussi douloureux que celui de la souffrance des populations séquestrées à Tindouf.

Dans un communiqué distribué à l'assistance, les membres de ces associations ont souligné qu'au moment où le conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution encourageant les efforts entrepris en vue de régler la question du Sahara, "des esprits séparatistes prennent le contre-pied de la diplomatie internationale (...) en défendant une option clairement écartée par l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Peter Van Walsum qui a déclaré que "l'indépendance du Sahara occidental n'est pas une option réaliste".

Ils ont souligné, à cet égard, la pertinence de la proposition formulée par le Maroc, basée sur un projet d'Autonomie élargie pour les provinces du sud qui offre des perspectives de paix, portée et soutenue par l'ensemble de la société civile et politique marocaines et saluée et encouragée par la communauté internationale.

Adil ZAARI

lundi, juin 16, 2008

Les nervis du Makhzen perturbent une réunion de soutien à la République arabe sahraouie démocratique

La réunion fut assez houleuse ce jeudi soir, un groupe de militants chauvinistes marocains pro-"Sahara marocain" de l'"Association mondiale des Marocains à l'étranger" étant venu perturber la réunion, comme en 2006 au Garcia Llorca.







Parmi eux, le soi-disant "journaliste" Hassan El Bouharrouti (caméraman indépendant travaillant parfois pour la chaîne 2M, il a sa carte à l'AGJPB qu'il a exhibée à l'entracte), on le voit déjà en 2006 debout avec un papier à la main, et en 2008 au fond de la salle avec sa caméra, il a tout filmé, y compris le public. Les organisateurs ont fait preuve d'une grande naïveté en le laissant faire, c'est comme si on laissait un cameraman du TAK venir filmer les intervenants et le public dans un meeting de l'Union des Francophones... A chaque fois qu'un des nervis de l'AMOME intervenait pour perturber la réunion, il affichait un large sourire. Il est lui-même intervenu, comme en 2006, pour défendre la thèse du "Sahara marocain", alors qu'il prétendait encore à l'entracte être présent en tant que "journaliste".



Il y avait aussi Ahmed El Karrouti, amicaliste bien connu (3ème au fond à partir de la gauche).







Le gros type à la chemise à carreaux rouge était le plus excité et le plus proche physiquement des conférenciers. Il a notamment tenu des propos racistes anti-algériens et a traité Fouad Lahssaini, député fédéral Ecolo, de "traître".





Un tract de l'"Association mondiale des Marocains à l'étranger" a été distribué par un jeune (entre les deux femmes tout au fond), il s'agit de la propagande chauviniste habituelle.










A noter que la branche belge de cette association a son siège 52 rue des Alliés à Forest (pas loin du consulat général du Maroc), chez la Federatie Marokkaanse Democratische Organisaties, une structure faîtière d'associations locales principalement marocaines en Flandre et à Bruxelles ("federatie van allochtone zelforganisaties") qui inclut l'Union des associations d'origine marocaine (UAM) de l'amicaliste Mohammed Zennoun. La FMDO est grassement subsidiée par le gouvernement flamand au titre de l'"intégration" mais est en réalité devenue la structure d'appui belge de l'AMOME et des comités pro-Sahara marocain. Les responsables belges de l'AMOME sont notamment Abdelaziz Saret, Latifa Aït-Baala (secrétaire des députés fédéraux MR Ducarme père et fils, ex-secrétaire de l'eurodéputée verte française Alima Boumediène-Thierry), Ahmed El Karrouti, Jadir Ben Allel (de la section arabe de la CSC) et Mohamed Sebbahi (ancien permanent d'Agalev, puis de la FMDO). Mais dans un pays où des associations de Loups Gris turcs sont elles-mêmes subsidiées par certaines institutions publiques, également au titre de l'"intégration", quoi de plus normal ?

Deux personnalités locales pro-"Sahara marocain", le conseiller communal Ecolo de Saint-Josse Ahmed Mouhssine et le président Radouane Bouhlal, étaient également présentes mais n'ont pas pris la parole, volontairement (Mouhssine) ou parce qu'elle ne lui a pas été donnée malgré son insistance (Bouhlal). Un des conférenciers, Nordine Saïdi, a vivement pris à partie les élus belges d'origine marocaine pour leur attitude vis-à-vis de la question du Sahara, dictée par des considérations chauvinistes marocaines et non par des convictions démocratiques en tant que citoyens belges.

Pierre-Yves Lambert

Un reportage vidéo a été brillamment réalisé par Rachid Zegzaoui sur son site Observations citoyennes: http://rachid-zz.skynetblogs.be/post/5973719/

mercredi, avril 30, 2008

Verviers, bastion du Hamas ?

sources: Le Vif-L'Express 25/04/2008; Le Soir 30/04/2008 (cliquer sur les images pour lire les articles)


http://www.actu24.be/article/regions/provinceliege/infoslg/verviers,_bastion_du_hamas/138489.aspx

Le Jour (quotidien verviétois du groupe Vers l'Avenir) Mis à jour le 29 avril 2008 à 09:39

Verviers, bastion du Hamas?

INFO LE JOUR | Un rapport présente Verviers comme la place forte de Frères musulmans proches du Hamas. Michaël Privot réfute énergiquement.

24 pages. Après s'être attaquée aux Frères musulmans des États-Unis et des Pays-Bas, la Nefa Foundation décrit en 24 pages la nébuleuse des Frères belges. Avec le détail de l'organigramme de ce courant politico-religieux qui aurait la mainmise sur bien des organes représentatifs de la communauté musulmane. Le rapport est sorti le 14 avril. Il est signé Steve Merley, senior analyst de cette fondation US née dans l'après 11-septembre pour traquer les attaques terroristes. Le Vif-l'Express de cette semaine en détaille les grandes lignes. Le rapport est consultable sur Internet. En page 4, le sous-titre fait froid dans le dos : A Hamas Support Network in Verviers. L'ex-cité lainière est décrite comme une place forte des Frères musulmans. Si les instances belges ont leur GQ dans le quartier du Midi, Verviers est le siège de la fondation Al-Aqsa Belgique. Et servirait de boîte aux lettres pour l'Allemagne et les Pays-Bas. Officiellement, Al-Aqsa a un but humanitaire : elle collecte des fonds pour aider le peuple palestinien. Mais, à lire Steve Merley, l'Allemagne et les Pays-Bas ont acquis, au terme d'une enquête fouillée, la certitude qu'elle soutenait le Hamas. Ce qui les a amenés l'interdire de leur territoire. Le Nefa s'étonne que la Belgique n'en fasse pas autant.

Plusieurs noms de Verviétois sont cités dans le rapport. Dont celui de Michaël Privot (33 ans), converti à l'islam dès ses 19 ans, au terme d'une quête spirituelle chez un rabbin, un curé et un imam. Doctorant en langues orientales de l'ULg, il jouit d'une grande légitimité auprès des musulmans. Et pour cause : il parle l'arabe, le turc et maîtrise des textes très pointus. Membre du Ceciv (le complexe éducatif culturel islamique de Verviers), il est une figure connue des FM il a travaillé 4 ans à la Femyso. Michaël Privot se défend de tout lien avec le Hamas: «Ce rapport, fondé sur des a priori, n'a pour seul objectif que d'établir un continuum entre l'appartenance à un groupe (les FM) et le terrorisme. Sous prétexte que certains Frères ont tenu des discours anti-occidentaux ou sous prétexte que défendre le port du voile est anti-occidental. Tout part d'une seule personne (Mohamed El Hajjaji, proche d'un responsable du Ceciv). Il s'agit d'une simple recherche de bureau, basé sur des documents publics, sans aucune rencontre.»

Le lien avec les Frères musulmans, Michaël Privot ne le nie pas. « Je n'ai aucun souci avec ça. Mais je n'ai jamais soutenu le Hamas. Nous assimiler tous à de méchants barbus et présenter Verviers comme un nid de terroristes, c'est n'importe quoi ! Nous avons d'excellents contacts avec la police, y compris la cellule antiterroriste. Notre discours est un discours d'intégration. Mon combat, un combat sans compromissions pour les droits de l'homme. » Le Verviétois travaille, il est vrai, pour la principale ONG du lobby antiraciste européen, « qui lutte justement contre ce type de discrimination basée sur les convictions religieuses. » Il peste contre ces 24 pages qui ruinent des mois de travail et zappe les aspects positifs d'un complexe islamique verviétois qui se présente comme un lieu d'ouverture. Et rappelle qu'une mosquée, cette tannerie désaffectée offre une large palette d'activités aux jeunes, aux femmes, etc.

Rapport à lire (en anglais) sur: http://www.nefafoundation.org/miscellaneous/FeaturedDocs/nefambbelgium0408.pd

Catherine DAHMEN


Verviers, bastion van Hamas?

Volgens een rapport van de Nefa Foundation, een Amerikaanse organisatie die opgericht werd na de aanslagen van 11 september, bevindt zich in Verviers een platform van moslimbroeders en Hamas dat banden heeft met terrorisme. Verviers zou de Belgische zetel zijn van de humanitaire vleugel van Al Aqsa, een organisatie waarvan Duitsland en Nederland overtuigd zijn dat ze Hamas steunen.

Michel Privot, een inwoner van Verviers die zich heeft bekeerd tot de islam, wordt in het rapport genoemd. Hij ontkent de beschuldigingen en waarschuwt voor de gevaren van zo'n rapporten. (belga/svm)
29/04/08 10u24

http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/206675/verviers-fief-du-hamas.html

"Verviers, fief du Hamas"

(© La Dernière Heure 2008 30/04/2008)

Un rapport de la Nefa affirme que l'ex-Cité lainière serait proche de ces terroristes. À Verviers, on rigole, un peu jaune quand même...

VERVIERS Ce sont nos confrères du Jour qui le rapportent : un rapport présente Verviers comme la place forte de Frères musulmans, proches du Hamas.

C'est du moins ce qu'on peut lire dans les 24 pages rédigées à cet effet dans le rapport de la Nefa Foundation, cette fondation américaine créée après les attentats du 11 septembre.

Selon cette très sérieuse fondation donc, Verviers serait une place forte des Frères musulmans et servirait de boîte aux lettres pour l'Allemagne et les Pays-Bas.

Dans la foulée, plusieurs noms de Verviétois sont cités dans le rapport. Dont celui de Michaël Privot, 33 ans, converti à l'islam dès ses 19 ans. Doctorant en langues orientales de l'ULg, il jouit d'une grande légitimité auprès des musulmans. "Ce rapport, fondé sur des a priori, n'a pour seul objectif que d'établir un continuum entre l'appartenance à un groupe (les Frères musulmans) et le terrorisme", explique-t-il à nos confrères du Jour . "Sous prétexte que certains Frères ont tenu des discours antioccidentaux ou sous prétexte que défendre le port du voile est antioccidental."

À bien l'écouter, Michaël Privot ne nie absolument pas avoir des liens avec les Frères musulmans. "Je n'ai aucun souci avec ça. Mais je n'ai jamais soutenu le Hamas. Nous assimiler tous à de méchants barbus et présenter Verviers comme un nid de terroristes, c'est n'importe quoi ! Nous avons d'excellents contacts avec la police, y compris la cellule antiterroriste. Notre discours est un discours d'intégration. Mon combat, un combat sans compromissions pour les droits de l'homme" , dit-il encore à nos confrères.

Du côté des autorités locales et de la police, on se veut discret. "Franchement" , explique-t-on du côté des forces de l'ordre, "nous avons été quelque peu surpris par ces affirmations et nous n'avons jamais été la cible d'attentats terroristes. Aucun agent de la CIA n'est d'ailleurs encore venu chez nous pour demander une aide policière..."


http://www.rtlinfo.be/rtl/news/article/124766/--Verviers,+un+bastion+du+Hamas%3F

Verviers, un bastion du Hamas?


SOCIéTé mar 29 avr

La NEFA, une fondation américaine qui étudie les réseaux terroristes dans le monde depuis le 11 septembre 2001, vient de publier un rapport qui conclut que la ville de Verviers serait une véritable place forte des "Frères musulmans", une organisation panislamiste sensée être proche des terroristes du Hamas. Le rapport estime aussi que Verviers serait le siège belge de la fondation « al-Aqsa », une association qui collecte des fonds pour aider le peuple palestinien. Mais cette association a été interdite en Allemagne et aux Pays-Bas car suspectée par le gouvernement américain de financer le Hamas.

Mohamed Arabate, le responsable de la mosquée de Verviers (la plus grande de Belgique) dément formellement tout lien avec le Hamas ou toute autre organisation terroriste. Il explique que les mosquées ramassent de l’argent pour beaucoup d’associations et tempère ces allégations de financement du terrorisme. « al-Aksa passe de temps en temps, une ou deux fois par an, mais c’est tout. Et ce qu’ils ramassent, ce n’est rien du tout. Ce sont des miettes. »

Le parquet de Verviers s’était déjà penché sur ces liens supposés il y a quelques années, mais avait classé le dossier sans suites, faute de preuves.


samedi, mars 15, 2008

France - Quelques résultats du premier tour

Municipales

Les six maires sortants d'origine non-européenne (voir Élections municipales françaises de 2001) sont réélus dès le premier tour dans leurs conseils municipaux avec le soutien de 60 à 88% des votants. Auguste Senghor, maire (d'origine sénégalaise) du May-sur-Èvre (Maine-et-Loire, 3.891 habitants) depuis 1989, brigue cette fois le mayorat de Saint-Briac (Ille-et-Vilaine, 2.054 habitants, dont le maire sortant, Brice Lalonde ne se représentait pas), il est le seul candidat élu au conseil municipal dès le premier tour, plébiscité par 52% des votants.

À Étaples (Pas-de-Calais), la liste de Bagdad Ghezal, soutenue par le PS local, obtient le plus mauvais résultat des quatre en lice avec 9,97%, elle ne peut donc pas se maintenir au second tour et les autres listes ont refusé toute fusion avec elle.

À Carrières-sous-Poissy (Yvelines), Eddie Aït (PRG, soutenu par le PS), bat dès le premier tour le maire sortant UMP avec 62,4% des voix et deviendra donc probablement le premier maire d'origine maghrébine (et par ailleurs militant gay) dans une ville de plus de 10.000 habitants.

Dans le 8ème secteur de Marseille ("quartiers Nord", 92.100 habitants), la liste d'Union de la gauche dirigée par Samia Ghali obtient 52,30% dès le premier tour. Le poste de première adjointe de Marseille lui a été promis en cas de victoire de la gauche, sinon elle pourrait devenir maire de secteur. La liste UMP menée par Rachida Dati dans le 7ème arrondissement de Paris (Palais-Bourbon, 55.700 habitants) a obtenu 49,50% des voix au premier tour.

Aucune de la cinquantaine d'autres listes investies par l'UMP, le PS ou le MoDem et ayant à leur tête un candidat d'origine non-européenne n'a remporté le premier tour ou n'est en ballotage favorable pour le second tour, ce qui reflète les résultats dans les mêmes communes en 2001: ces candidats étaient tous présentés par leur parti dans des municipalités qu'ils ne détenaient pas, dans des duels gauche-droite ou PS-PCF.

En Seine-Saint-Denis, sur les 5 candidats "de la diversité" soutenus par l'UMP, tous obtiennent des scores inférieurs, parfois très inférieurs (à Aubervilliers, la liste de Fayçal Menia obtient 11,8% en 2008 contre 23,72% en 2001 pour la liste de droite), à ceux des listes RPR ou RPR-UDF en 2001, sauf Leïla Bouzidi (app. Nouveau Centre) à Bobigny (24,5% en 2008 contre 16,71% en 2001).

Cantonales

Le nombre de conseillers généraux d'origine non-européenne (rapatriés de souche européenne non inclus) sortants était très faible (moins de 10 sur 3.825 conseillers généraux en métropole), il s'agit en effet d'une élection au scrutin majoritaire où les principaux partis hésitent la plupart du temps, comme aux législatives, à investir de tels candidats, même si cette fois-ci un certain nombre étaient présentés en suppléance.

Des quatre élus sortants dont les sièges étaient renouvelables, Michel Habib (PS, canton de Thann) est réélu dès le premier tour (66,63%), Henri Jibrayel (PS, canton de Marseille-Verduron) obtient 47,91% des voix au premier tour et reste seul en lice pour le second, aucun autre candidat n'ayant dépassé le seuil de 10% des inscrits, Abdel-Madjid Sadi (PCF, canton de Bobigny), 51,32% (mais 22,54% des inscrits) au premier tour est confronté au second tour à Leila Bouzidi (app. NC, soutenue par l'UMP), et Azzedine Taïbi (PCF, canton de Stains), 38,94% (15,57% des inscrits) au premier tour, reste seul en lice pour le second, aucun autre candidat n'ayant dépassé le seuil de 10% des inscrits.

Les deux seuls candidats de ce type investis par le parti d'un élu sortant qui ne se représentait pas, donc dans un canton "sûr", étaient Djillali Lahiani (soutenu par l'UMP dans le Toulouse-11), qui obtient 27,08% au premier tour, en ballottage défavorable pour le second face au candidat PS qui l'avait devancé au premier (60,58% pour les candidats PS, PCF et Verts) et Olfa Laforce-Ben Abdennebi (PS, Villeneuve-d'Ascq-Sud dans le Nord) obtient 22,76% au premier tour et se maintient au second tour dans une triangulaire face à une candidate divers gauche (32,7% au premier tour) et un candidat MoDem (17,33% au premier tour).

Dans un canton "non sûr", la socialiste Najat Vallaud-Belkacem (Lyon-XIII) est en ballottage favorable (42,97%; 52,21% cumulés pour les candidats PS, PCF et Verts) face à l'UMP sortant Jean Flacher. Seuls trois autres candidats dans le Rhône se qualifient pour le second tour, mais en ballottage défavorable: Afifa Jakir (UMP, Lyon-IV), Marcus Enyouma (PS, Saint-Genis-Laval) et Sonia Benachour (UMP, Vénissieux-Sud).

En Haute-Garonne, dans le canton d'Auterive détenu par la droite, la socialiste Cecile Ha-Minh-Tu (37,34% au premier tour) part en ballottage favorable (64,14% cumulés pour les candidates PS et PCF au premier tour) au second tour.

A Marseille-Notre-Dame-Limite, le socialiste Rebia Benarioua est arrivé en tête au premier tour (32,40%), il se retrouve seul au second, suite au désistement du sortant communiste, arrivé deuxième (23,49%) et seul à pouvoir se maintenir.

lundi, mars 10, 2008

Propos racistes et islamophobes du président de la fédération du Nord du parti radical de gauche

publié dans le quotidien lillois Nord-Eclair le Vendredi 7 mars 2008


REPONSE A DES PROPOS CRAPULEUX

CLIC... CLAC
Droit de réponse de M. Slimane Tir

La tête de liste des Verts aux élections municipales, Slimane Tir, nous demande de publier ce droit de réponse en vertu de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
« Dans un article publié mercredi, Nord éclair rapporte les propos de Jacques Mutez, président de la fédération du Nord du parti radical de gauche. Ce dernier conteste le soutien apporté par Christine Taubira à la liste que je conduis. On le laisserait volontiers s’expliquer avec l’intéressée dont il estime “qu’elle ne connaît rien à la situation politique roubaisienne”, comme si ce qui caractérisait l’ancienne candidate à la présidence de la République étaient l’ignorance, la naïveté et l’impréparation.

En revanche, d’autres propos beaucoup plus rances appellent notre réaction, “La composition de la liste conduite par M. Tir est la négation même du combat qu’a toujours mené Mme Taubira contre le communautarisme sous toutes ses formes” déclare Jacques Mutez.

De quoi parle cet homme politique responsable, conscient que les mots ont un sens ? Les membres de la liste Ouvertement à gauche (tout ou partie, ce n’est pas précisé) appartiendraient donc à la même communauté. Communauté de quoi ? Des habitants de Roubaix, de la communauté urbaine, des Ch’tis ? Non, Jacques Mutez précise son propos : “Comment M. Tir ose-t-il demander le soutien du PRG (…) qui est à l’initiative de la loi sur la séparation des Églises et de l’État ?”. La charge porte donc sur la supposée appartenance religieuse des membres de la liste. Le président du PRG n’a manifestement pas lu le programme de la liste Ouvertement à gauche. On lui conseille donc un tour sur slimanetir.com afin de découvrir que, page 11, nous “souhaitons l’application à la lettre de la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État.”

Mais sans lire, sans savoir, Jacques Mutez instruit notre procès public ; nous appartiendrions à une communauté de croyants opposés à la séparation du politique et du religieux, rien de moins. Quelle religion ? Le poli et vertueux président ne pousse pas le courage jusqu’à prononcer le mot d’islam mais il n’en a pas besoin ; tout le monde a bien compris qu’il parlait des Arabes. Et oui, car enfin de quelle religion pourrait être les colistiers de Slimane Tir, sinon celle supposée de leur leader. Que Slimane Tir soit athée, agnostique ou croyant n’est pas la question ; c’est un Arabe, donc musulman, donc communautariste. Les Français d’origine extra-européenne ne sont légitimes que lorsqu’ils gagnent une Coupe du monde.

Les 53 citoyens français de la liste Ouvertement à gauche, arabes, noirs ou blancs, sont au regret d’informer Jacques Mutez, qu’ils se sentent riches de leurs origines, que les convictions spirituelles de chacun ne sont pas un objet politique mais privé, et qu’ils sont fiers de faire vivre la démocratie en permettant à toutes les composantes de la société française d’accéder à la représentation. N’en déplaise aux tenants d’une époque révolue.

par Slimane TIR

Vénissieux: le maire PCF évoque « des personnes qui côtoient les intégristes» sur la liste MoDem-Verts

Le Progrès - Vénissieux (Rhône) - 06.02.2008

André Gerin: «un adversaire de droite à trois têtes»

Face à des concurrents considérant que les municipales sont des élections locales échappant peu ou prou aux clivages partisans relevant de la politique nationale, André Gerin (PCF) crie en substance à la supercherie. Et de brandir comme un étendard la bonne vieille opposition «droite-gauche», plus pertinente que jamais, selon lui.
Fidèle à un style brut de décoffrage, le maire communiste sort ainsi l'artillerie lourde pour «démasquer» ses trois adversaires déclarés qu'il classe «bien sûr» à droite. Et de qualifier le candidat investi par l'UMP, Christophe Girard, de «villiériste pur sucre dans la droite ligne de l'extrême droite». Quant à Saliha Mertani (MoDem), elle est à la tête d'une liste où figurent les Verts et, selon la formule d'André Gerin visant le collectif des citoyens engagés, « des personnes qui côtoient les intégristes». Enfin, Maurice Iacovella (ex-UDF), appartient, pour le maire sortant, à une famille politique partie prenante du gouvernement Fillon.»
Des attaques qui ne vont pas manquer d'animer le dernier mois de campagne.



Le Progrès - Vénissieux (Rhône) - 13.02.2008

Saliha Mertani (MoDem) s'indigne des attaques d'André Gerin

Elle répond au maire-candidat qualifiant sa liste «de droite avec des personnes côtoyant des intégristes»
Le ton monte entre André Gerin (PCF) et Saliha Mertani (MoDem). Le maire sortant, à la tête d'une liste de gauche, avait, dans notre édition du 7 février, classé à droite ses trois adversaires déclarés (1). Et d'ajouter : «la liste «Vénissieux respect d'avenir » conduite par Saliha Mertani réunit, outre les Verts, «des personnes côtoyant les intégristes», en visant le collectif des citoyens engagés qui constitue la troisième composante de cette équipe. Laquelle réagit par une lettre ouverte à André Gerin dont le propos est qualifié de «sournois, perfide, calomnieux.» Saliha Mertani lance à l'adresse du premier magistrat candidat : «Cette attaque s'inscrit dans l'islamophobie ambiante, elle est un prétexte qui vous exonère de vos insuffisances, erreurs, échecs [ ] Le préjugé ethnique et la culpabilité a priori sont affligeants, cyniques, dangereux [ ] Après l'étranger, l'immigré, le délinquant, la racaille, voilà aujourd'hui, l'intégriste avec le couteau entre les dents. Vous reproduisez l'anathème avec le souhait inavoué que l'image, ainsi inoculée, triomphe de la réalité. Mais qu'importent pour vous les dégâts dans les têtes, dans les coeurs si ça favorise votre éternelle réélection.» Avant d'ironiser: «Pour ce qui est de la qualification de droite, tout le monde sait qu'au-delà du périmètre défini par « la dictature du prolétariat», nous sommes tous d'horribles réactionnaires, c'est imparable ! [ ] Mais expliquez-nous donc comment les partis de votre coalition (PS et satellites) échappent donc à l'appellation si souvent utilisée de «sociaux-traîtres»?»

(1) Christophe Girard, majorité présidentielle, Maurice Iacovella (ex-UDF) et Saliha Mertani (MoDem)