vendredi, mai 04, 2007

Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa, descendant d'un héros de la lutte contre l'envahisseur turc !

A cette heure, apres-demain, notre president de la Republique sera probablement, pour la premiere fois si je ne m'abuse, un allochtone, né d'un pere hongrois ne en Hongrie de parents hongrois, Nagybócsai Sárközy Pál ("Paul Sarkozy"), et d'une mere, Andrée Mallah, dont le pere etait un Juif sefarade de Thessalonique converti au catholicisme et marie a une Francaise "de souche". Ce n'est pas parce que Le Pen a abordé le sujet qu'il faut l'éviter, au contraire, ce sera un événement positif sur le plan de l'intégration politique des allochtones en France, d'ailleurs Sarkozy lui-meme l'avait précédemment abordé pendant la campagne électorale.

A noter parmi les autres politiciens de premier plan ayant des racines hongroises, l'ancien gouverneur du Minnesota en 1999-2003, Jesse Ventura (ex-James George Janos), et celui de l'Etat de New York en 1995-2006, George Pataki.

J'ai retrouvé dans les archives du Figaro cet article sur les origines hongroises du Président Sarkozy. Cette réflexion d'une ancienne domestique est assez croustillante: "Savez-vous que mon fils aussi est né en 1955, et qu'il a fait toute sa carrière dans la police ?"...

La saga hongroise de la famille Sarkozy

De notre envoyée spéciale en Hongrie STÉPHANE KOVACS.
Publié le 07 février 2007
Actualisé le 07 février 2007 : 09h11

Candidat à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy rappelle souvent ses origines étrangères. La saga familiale passe par la Grèce côté maternel, et par la Hongrie où est né son père, Paul, en 1928. « Le Figaro » est allé en pays magyar, sur les traces des Sarközy de Nagy-Bocsa, en quête de témoignages et de souvenirs.

Le prochain président de la France sera « peut-être hongrois, c'est la télé qui l'a dit. » À Alattyan, il y a peu, la nouvelle a fait le tour du village en quelques heures. Car dans cette bourgade de 2 091 habitants, à une centaine de kilomètres à l'est de Budapest, les aînés s'en souviennent très bien : c'est ici que le père de Nicolas Sarkozy a passé toutes ses vacances jusqu'à ce qu'il quitte la Hongrie, en 1948, à l'âge de vingt ans.
Pour éblouir sa future belle-famille française, Paul Sarkozy, né en 1928 à Budapest, aurait raconté que ses parents possédaient un château près d'Alattyan. Son père György régnait, disait-il,
sur un domaine agricole et industriel riche de milliers d'hectares, sur lequel travaillaient des milliers de gens à son service. La réalité était un peu moins flamboyante.
« Au lendemain de la Première Guerre mondiale, György et Katalin Sarközy - selon l'orthographe hongroise, NDLR -, les parents de Paul, ont acheté le tiers d'un domaine de 705 arpents, un peu plus de 200 hectares, indique aujourd'hui Sandor Mosonyi, historien et conseiller municipal d'Alattyan, qui a fouillé dans les archives.
Ils ne logeaient pas dans le manoir, occupé par une autre famille, mais dans la maison d'amis. »
Une esquisse, effectuée de mémoire par un peintre local, montre une grande bâtisse aux hautes fenêtres, surmontées de mascarons représentant des visages d'enfants. Les Sarközy l'ont revendue en 1934, période d'inflation galopante, pour quelques dizaines de sacs de blé... La propriété sera ensuite rasée et remplacée par des lotissements. Ne subsiste actuellement qu'une grille en fer forgé, mangée par la rouille.
En fait, le véritable châtelain d'Alattyan, c'était Lajos Toth Maar, un cousin de la mère de Paul. Célibataire, il accueillait volontiers, pendant les vacances, les Sarközy avec leurs trois garçons : György, Gedeon et Paul. Ses parties de chasse étaient très courues. Ses soupers, rassemblant souvent une trentaine de convives, étaient suivis d'interminables parties de cartes. Sa collection d'Oldsmobile éblouissait les villageois. Sa ferme, ultramoderne pour l'époque, aussi. Mais en ajoutant salariés et journaliers, on arrivait « seulement à 260 employés », précise Sandor Mosonyi.
Au château d'Alattyan, le parrain de Jusztika Ivanics était valet de chambre ; sa marraine, cuisinière. Elle avait à peine dix ans, mais quand elle « ferme les yeux », elle « revoit tout » : l'enfilade de salons richement décorés, les deux salles de bains aux carreaux de faïence peints à la main, et même le tableau qui jouait la Marche de Rakoczy lorsqu'on tirait sur une ficelle. « Avec mon club de retraités, on est allé visiter Gödöllö (résidence d'été des Habsbourg, NDLR), près de Budapest, explique cette délicieuse grand-mère, eh bien c'était presque pareil ! »
« Pour Monsieur Paul, on préparait la chambre rouge, se souvient Jusztika. Ce qu'il était beau, élégant et charmeur ! J'enviais toutes ces jolies jeunes filles en robes soyeuses qu'il emmenait derrière les framboisiers. Moi, je n'avais le droit qu'à quelques bonbons et une caresse sur les cheveux... » De son buffet, elle sort une carafe à vin : « Regardez, surmontés d'une couronne, on voit le S et le B entrelacés, pour Sarközy de Nagy-Bocsa. Ma marraine l'a reçue en remerciement. » Sandor Mosonyi, lui, a hérité d'un service complet en faïence française, bordé de turquoise et or. « Sûrement Monsieur Paul se souviendra-t-il d'avoir mangé du faisan ou du lièvre dans ces assiettes ! s'émeut Jusztika. J'espère qu'il reviendra nous voir ! Et son cher petit Nicolas, on est tous derrière lui... Savez-vous que mon fils aussi est né en 1955, et qu'il a fait toute sa carrière dans la police ? »
En 1948, les communistes nationalisent la propriété et la transforment en coopérative agricole. Le château sera rasé en 1963. Des nombreuses dépendances, il ne reste qu'un petit bâtiment délabré dans la cave duquel les Sarközy s'abritèrent durant les bombardements. Mais les villageois n'oublieront jamais cette famille « très charitable, très proche du peuple », et qui « payait largement ».
Les Sarközy appartiennent à une famille de la petite noblesse.
Pour récompenser Mihaly Sarközy de sa bravoure contre l'envahisseur turc, Ferdinand II de Habsbourg l'inscrit, le 10 septembre 1628, « au nombre des nobles authentiques » du royaume. Ses armoiries représentent un loup brandissant un sabre. En 1754, son petit-fils, Janos, accole à son nom celui de son domaine de Nagy-Bocsa, au sud de la ville de Kecskemét.
Lors de la Première Guerre mondiale, le grand-père de Nicolas, György, sous-lieutenant dans le 68e régiment d'infanterie, sera, lui, décoré pour son courage sur les fronts russe, roumain et italien.
Collier de perles et twin-set rose poudre, à 91 ans, Marianne Sarközy, la cousine de Paul, en paraît vingt-cinq de moins. Dans son modeste appartement de Budapest, le magnétophone joue du Bécaud. « Nous vivions bien, mais nous n'étions pas riches, raconte la dernière représentante de la famille en Hongrie. À cause de notre grande différence d'âge, je n'ai pas beaucoup joué avec Paul, mais nous nous voyions chez nos grands-parents, à Szolnok. »
Le grand-père, également prénommé György, fut adjoint au maire de la ville de Szolnok, près d'Alattyan, avant de transmettre cette charge à son fils, le père de Paul. « Mon grand-père était très populaire, précise Marianne. Emprisonné par les communistes en 1919, il sera libéré après deux semaines, grâce à un cordonnier, pourtant communiste lui aussi. »
Marianne est venue plusieurs fois à Paris dans les années 1960, et se souvient des trois fils de Paul, « mignons et bien élevés ». « S'ils n'ont malheureusement pas appris la langue, souligne-t-elle, il y a au moins une chose qu'ils ont héritée de leur famille hongroise, c'est cette aversion pour le communisme ! »
Au coeur de la Puszta, la vaste plaine du centre du pays, le village de Bocsa, 1 865 habitants, est le berceau originel des Sarközy. Des archives du XVIIIe siècle évoquent une métairie de 2 000 à 3 000 arpents. Sur les terres des Sarközy, se trouvaient les ruines d'une église médiévale. En 1794, la famille a fait cadeau de ces pierres pour faire construire un temple protestant, dans le village voisin de Soltvadkert.
«Nous ne faisons pas de compétition avec Alattyan, insiste l'historienne Margit Toth. N'empêche que c'est chez nous que sont venus Nicolas Sarkozy, son épouse et ses parents, le 9 avril 1994 ! » Une visite dont le programme et les photos figurent en bonne place dans le petit musée de la commune.
« Cela se voyait que Nicolas Sarkozy avait vraiment envie de venir ici, raconte le maire de l'époque, Ferenc Eifert. La délégation est arrivée une demi-heure en avance. Nous avions organisé un déjeuner avec une dégustation de vins, mais le ministre n'y a pas goûté. En revanche, il a semblé très intéressé lorsque nous lui avons présenté notre village et les documents sur sa famille. Un « moment privilégié », résumera le ministre dans le Livre d'or, en signant, pour la première fois semble-t-il, de son nom complet : Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa. « J'ai pu me replonger dans mes racines hongroises et partager ainsi avec vous ces moments d'émotion », soulignera-t-il encore dans une lettre de remerciements.
Quant à Paul Sarkozy, il était sans doute moins passionné par l'exposé du maire. « Avez-vous des nouvelles d'Eva Szöke ? demandera-t-il discrètement à l'historien Nandor Heltai. Elle fut mon premier grand amour. L'historien en est resté bouche bée. Eva Szöke, « l'un des plus belles femmes de Hongrie », est devenue, entre-temps, une actrice de renom. L'été dernier, à l'occasion d'une fête locale, Bocsa a réinvité Nicolas Sarkozy. Sans succès.
Maintenant, c'est Alattyan qui espère cet honneur : la bourgade fêtera ses huit cents ans à l'été 2009. « Nous attendons quatre cents invités originaires de la région, venus du monde entier, s'enthousiasme Sandor Mosonyi. C'est très compliqué de retrouver leurs coordonnées. Mais au moins, pour Nicolas Sarkozy, je sais déjà où je vais lui envoyer notre invitation ! »
UPDATE 05/05
Toujours sur ce sujet, une depeche Associated Press du 4 mai qui me parait avoir beaucoup pompe sur l`article du Figaro et sur le JT de ce samedi midi a la TSR mentionne ceci ''S'il était élu, il est peu probable que les origines du candidat aient un effet sur les relations franco-hongroises. "Sarkozy ne prêtera pas plus attention à la Hongrie qu'un autre président français", estime le commentateur politique Miklos Tallian.".

dimanche, avril 22, 2007

Aujourd'hui, le vote, demain les vacances !

J'ai voté vers 13h30, il n'y avait aucune file dans mon bureau, j'étais même le seul à voter !
Contrairement aux élections précédentes, il fallait prendre au moins deux bulletins pour garantir le secret du vote.
J'hésitais encore ce matin entre un vote idéologique pour la candidate des Verts, Dominique Voynet, qui était ma seule option il y a encore trois mois, et un vote en faveur de François Bayrou, le seul parmi les quatre vrais "présidentiables" pour lequel j'aurais été voter au second tour: il est pour l'unification européenne, à contre-courant des "nonnistes" du référendum sur la Constitution européenne (j'avais voté oui, comme pour celui sur le Traité de Maastricht), pour l'introduction du scrutin proportionnel aux législatives, et enfin il n'a pas surfé sur la vague patriotico-nationaliste du trio Sarkozy-Le Pen-Royal. Et il a préférer chanter en béarnais un air de son patelin plutôt que la Marseillaise à son dernier meeting, j'ai trouvé ça sympa et symboliquement important.
Demain, je partirai soulagé en vacances: je n'aurai aucun remords à ne pas les interrompre dans quinze jours pour le second tour, je n'ai pas la moindre envie de soutenir l'une ou l'autre des deux candidats qui y seront présents. Pas plus en 2007 qu'en 2002, d'ailleurs.

A voir: les photos et les commentaires de Mehmet Koksal sur le vote des Français de Bruxelles et des Brabants

lundi, avril 02, 2007

Entre noir esclave et - pas tout - noir descendant d'esclavagiste...

Où l'on reparle d'esclavage...


Made in USA
Philippe Boulet-Gercourt
Envoyé spécial aux États-Unis pour le Nouvel Observateur

05.03.2007

medium_newt1.obama.church.ap.jpgMagnifique tirage de bourre entre Hillary Clinton et Barack Obama hier à Selma, Alabama. Une lutte à la régulière mano a mano sans coups bas, chacun son discours dans deux églises bondées à quelques dizaines de mètres l’une de l’autre, puis un défilé (avec Bill, of course) pour commémorer le 42ème anniversaire de la célèbre marche pour les droits civiques. Vous connaissez le contexte : Hillary essaie de verrouiller l’électorat noir, qui joue un rôle important dans les primaires démocrates. Elle a démarré en tête mais Obama semble avoir refait son retard, et même plus : selon un récent sondage ABC NEWS/Washington Post, il mène par 44% contre 33% pour Hillary, un retournement spectaculaire par rapport à janvier, où un sondage donnait 60%-20% en faveur d’Hillary.

Cette lutte pour l’électorat noir survient à un moment où la question de l’esclavage refait surface dans l’actualité.

la suite: http://philippe-boulet-gercourt.blogs.nouvelobs.com/archive/2007/03/05/index.html

Un local de nationalistes kurdes incendié à Saint-Josse

Samedi soir, le local d'une association kurde de Saint-Josse a été victime d'un incendie criminel: "Selon les pompiers, il ne fait aucun doute que l'incendie est criminel" (Belga 01/04/2007). Le bourgmestre PS Demannez a promis de "revoir les responsables des deux communautés". Un peu comme il y a quinze jours à Malines, quand la presse flamande a parlé de "responsables des deux communautés" qui auraient été contactés par les autorités pour ramener le calme entre des Arméniens et des Tchétchènes qui s'étaient battus suite à un match de boxe. Mais de qui parle-t-on au juste ? Il n'y a aucune transparence quant à l'identité de ces "responsables communautaires" turcs, kurdes, arméniens, tchétchènes, voilà un beau sujet d'interpellations parlementaires et autres...


Inquiétude à Saint-Josse après un incendie dans un café kurde

7sur7 01/04/07 15h23

La communauté kurde de la commune bruxelloise de Saint-Josse-ten-Node est inquiète après un incendie qui s'est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche dans un café kurde qui fait aussi office de maison communautaire.

L'origine exact du sinistre n'a pas encore été déterminée mais les Kurdes du quartier affirment que ce sont de jeunes turcs qui ont allumé le feu. C'est ce qu'a annoncé la police locale. Le feu a détruit une grande partie de l'établissement. Personne n'a été blessé. A l'étage habite une famille kurde mais ses membres n'ont pas été blessés.

Les Kurdes du quartier sont persuadés que ce sont de jeunes turcs qui ont mis le feu au café. C'est pourquoi ils se sont rendus dimanche matin à leur centre communautaire pour y exprimer leur inquiétude. La police s'est rendue sur place. En début d'après-midi, la situation était sous contrôle. Les manifestants demandent au bourgmestre de se rendre à la maison communautaire et ils veulent qu'une caméra de surveillance y soit installée pour améliorer la sécurité.


Incidents à Saint-Josse après l'incendie d'un café kurde

Belga 01/04/07 19h30

L'incendie d'un café kurde à Saint-Josse a provoqué l'inquiétude de la communauté kurde et un rassemblement, dimanche matin, a dégénéré dans l'après-midi en heurts qui ont obligé les forces de l'ordre à intervenir. La police a dû utiliser un canon à eau et charger à trois reprises.

À la suite de l'incendie qui avait ravagé, dans la nuit de samedi à dimanche, un café kurde, également centre communautaire, à Saint-Josse, une cinquantaine de Kurdes s'étaient rassemblés dimanche en fin de matinée près du lieu du sinistre pour exprimer leur inquiétude. Les Kurdes affirment en effet que le feu a été allumé par de jeunes ressortissants turcs. Ce rassemblement de Kurdes a provoqué dans l'après-midi une réaction indignée chez les jeunes d'origine turque, qui se sont à leur tour rassemblés, voyant dans le rassemblement kurde une provocation.

Ils ont fini par être près de 400. Les policiers ont été obligés de prendre position entre les deux groupes pour éviter un affrontement. Vers 16h00, les jeunes de la communauté turque sont devenus de plus en plus agressifs et la police s'est vu contrainte d'utiliser les canons à eau et de charger. Deux autres charges ont encore eu lieu ensuite. Cinq personnes ont été appréhendées lors de ces interventions. Les fauteurs de troubles se sont ensuite dispersés. Vers 17h00, la situation était redevenue calme. (belga)


Tensions turco-kurdes à Saint-Josse

Le Soir dimanche 01 avril 2007, 19:15

L'inquiétude née de l'incendie d'un café kurde à Saint-Josse, qui avait provoqué la colère de la communauté kurde et un rassemblement dimanche matin, a dégénéré dans l'après-midi en heurts qui ont obligé les forces de l'ordre à intervenir.

A la suite d'un rasemblement de 50 Kurdes le matin, quelques 400 jeunes Turcs se sont à leur tour regroupés l'après-midi, ce qui a contraint la police à s'interposer, à utiliser un canon à eau et à charger à trois reprises.

A la suite de l'incendie qui avait ravagé, dans la nuit de samedi à dimanche, un café kurde, également centre communautaire, dans la rue de Liedekerke à Saint-Josse, une cinquantaine de Kurdes s'étaient rassemblés dimanche en fin de matinée près du lieu du sinistre pour exprimer leur inquiétude. Les Kurdes affirment en effet que le feu a été allumé par de jeunes ressortissants turcs.

Ce rassemblement de Kurdes a provoqué dans l'après-midi un regroupement de jeunes Turcs qui a fini par atteindre près de 400 personnes. La police a dû charger à trois reprises pour disperser les manifestants.

La police locale a précisé que le feu dans le café et centre communautaire s'était déclaré vers 02h00, dans la nuit de dimanche. L'établissement a été fortement endommagé. A l'étage, où vit une famille kurde, les habitants s'en sont sortis indemnes.

Selon les pompiers, il ne fait aucun doute que l'incendie est criminel.

Dimanche, l'inquiétude s'est répandue dans la communauté kurde de Saint-Josse, déjà touchée par un incendie d'un centre communautaire il y a deux ans. Une cinquantaire de Kurdes ont fini par se rassembler dans la rue où se trouve le café incendié. Ils ont exigé que le bourgmestre descende sur place et ont demandé l'installation de caméras de surveillance pour sécuriser le lieu.

La police, qui s'était rendue sur place, avait pu maintenir la situation sous contrôle. Les Kurdes avaient fini par rester devant le centre communautaire en organisant un sit-in.

Cette manifestation a provoqué une réaction indignée chez les jeunes d'origine turque qui se sont à leur tour rassemblés, voyant dans le rassemblement kurde une provocation. Ils ont fini par être près de 400. Les policiers ont été obligés de prendre position entre les deux groupes pour éviter un affrontement. Vers 16h00, les jeunes de la communauté turque sont devenus de plus en plus agressifs et la police s'est vu contrainte d'utiliser les canons à eau et de charger. Deux autres charges ont encore eu lieu ensuite. Cinq personnes ont été appréhendées lors de ces interventions. Les fauteurs de troubles se sont ensuite dispersés. Vers 17h00, la situation était redevenue calme.

(D'après Belga)


Emeutes Après l'incendie du centre culturel kurde
Saint-Josse en ébullition
Les autopompes en action. Cinq jeunes ont été arrêtés. Il faisait très chaud, dimanche à Saint-Josse. La police a procédé à six interpellations personnes et à l'arrestation judiciaire

METDEPENNINGEN,MARC

Le Soir lundi 02 avril 2007, 09:16

Le quartier de la place Saint-Josse n'a pas profité de l'indolence printanière, dimanche matin.

Karim Can, le propriétaire (qui se déclare « araméen »), est venu constater l'ampleur des dégâts causés par l'incendie qui a ravagé samedi à minuit le rez-de-chaussée de sa maison de la rue de Liedekerke, qu'il loue à l'association kurde « Centre culturel Centrum », lieu de rendez-vous de sympathisants de la cause du PKK, le Parti des travailleurs du leader emprisonné Abdullah Ocalan. Les habitants des étages ont eu peur : le feu menaçait la famille kurde du premier et les Polonais du second, sans toutefois causer de blessures autres que celle, psychique, d'avoir échappé au pire. Et devant la vitrine éclatée par la chaleur, face aux restes de divans, de tables, calcinées, des Kurdes commencent à se rassembler. Une certitude traverse cette foule de 200 personnes : « Des jeunes Turcs ont lancé des cocktails Molotov ». Et Sem, l'un des administrateurs du Centre, affirme même que « deux d'entre eux ont été arrêtés par la police ». Qui nous dément cette rumeur. Les Kurdes exigent d'être reçus par Jean Demannez, le bourgmestre de Saint-Josse, où se côtoient 152 nationalités. Ils veulent le placement d'une caméra de surveillance. Ils dénoncent l'inflation d'agressions dont ils seraient les victimes dans ce quartier multiculturel. Ali, l'un des jeunes Kurdes massés devant les restes calcinés de « son local », est catégorique : « Ces Turcs sont des fascistes. Il y a à Saint-Josse et ailleurs à Bruxelles une prolifération d'associations d'extrême droite turques. Les politiciens belges, qui cherchent les voix des Turcs pour les élections, les laissent faire. »

Dans la rue Verbist, côté turc, les commerçants s'inquiètent. Les étals sont maintenant entourés d'un millier de manifestants. Des drapeaux turcs sont exhibés à bout de bras. Des slogans nationalistes et religieux sont scandés. Nonante policiers et trois bergers malinois font barrage aux deux camps. Les Kurdes, moins nombreux, ont eux aussi sorti leurs drapeaux, dont deux frappés de l'effigie d'Ocalan. Un premier pavé part. L'autopompe, sur le coup de 14 h 30, se cabre une première fois sur ses roues arrière. Les jeunes s'avancent, poitrine offerte à l'eau giclante, que les policiers en tenue « Robocop » se promettent de leur adresser « s'ils ne rentrent pas chez eux », comme le beuglent les haut-parleurs. Un premier rang est fauché par un jet froid et puant. Des ados reviennent braver le monstre d'acier. Des policiers en civil en attrapent une paire et les emmènent menottés d'entraves en plastique. Des pavés, des bâtons, des bouteilles en verre volent dans les airs et s'écrasent sur les policiers. Un vieux Turc est blessé par un éclat à la tête. Et une autre rumeur, encore infondée, se répand : des Kurdes du PKK feraient route en car depuis l'Allemagne pour venir affronter les Turcs. Seydi et Kilem (un Kurde du côté des Turcs) l'assurent : « On laisse tout faire à ces gens du PKK. D'ailleurs, ce matin, ils ont cassé les dents à trois gamins turcs de 8, 9 et 13 ans. » La police, une fois encore, nous dément cette nouvelle rumeur qui, elle aussi, attise le feu de la haine et appelle au ralliement d'autres « guerriers ». « Vous verrez, ce soir, tous les Turcs de Bruxelles seront là. Il y en a 30.000 à Bruxelles. Plus que des policiers », nous dit un jeune excité. L'autopompe, guidée par le commissaire Johan Verleyen et par son patron, le commissaire en chef David Yansenne, disperse les petits groupes d'assaillants. Et soudain, vers 17 h, comme par magie, le calme revient. Des débris jonchent le bitume. Un pigeon mort gît sur la chaussée de Louvain sans que l'on sache s'il fut la victime d'un jet de pierre. Les commerçants sont soulagés. Le bourgmestre Jean Demmanez, épaulé par le médiateur Baci Gunceu, se promet de « revoir les responsables des deux communautés ». Le soleil, enfin, reprend possession de Saint-Josse.

Six interpellations

La police a procédé à l'arrestation administrative de cinq personnes et à l'arrestation judiciaire d'un suspect interpellé pour avoir lancé des projectiles contre la police lors des incidents qui ont éclaté dimanche après-midi entre les communautés turques et kurdes à Saint-Josse, a-t-on appris lundi auprès de la police de la zone de Bruxelles-Nord. L'homme arrêté judiciairement a été mis à disposition du parquet de Bruxelles. Selon la police, la nuit de dimanche à lundi semble avoir été calme.

(d'après Belga)

Saint-Josse - Débat sur la présence d'une échevine à une conférence négationniste



Conseil communal de Saint-Josse (région de Bruxelles-capitale), mercredi 28 mars 2007. Interpellation de Geoffroy CLERCKX (chef du groupe MRLB, opposition libérale), réponses du bourgmestre Jean DEMANNEZ (PS) et de l'échevine Hava ARDICLIK (PS), débat auquel participent également Anne-Sylvie MOUZON (PS, présidente du CPAS et députée régionale), Ibrahim ERKAN (CDH, majorité, luimême d'origine assyrienne de Turquie), Zoé GENOT (chef de groupe Ecolo, députée fédérale) et Ahmed MOUHSSIN (Ecolo).

Voir aussi le compte-rendu de Mehmet Koksal sur Humeur allochtone: Saint-Josse : L'opposition charge l'échevine de l'Instruction publique.

lundi, mars 19, 2007

France: retrait du candidat Nekkaz suite à un cambriolage politique

Je vous dois une explication

Chère amie, cher ami,

C’est avec beaucoup de tristesse et de déception que je dois vous annoncer mon retrait de cette campagne présidentielle à défaut d’avoir réuni ce vendredi 16 mars à 18h les 500 nécessaires signatures définitives de Maires. C’est un échec.

Pourtant depuis le 10 novembre dernier, cela n’était pas un problème dans la mesure où nous avions réussi à obtenir 521 engagements signés et tamponnés de Maires ruraux (aucun de banlieue). Et c’est sur la base de ces 521 engagements fermes que nous avons décidé avec mon épouse de vendre notre maison en banlieue et de mettre aux enchères notre appartement-QG de campagne de façon à dégager les moyens financiers d’une vraie campagne.

70 maires n’ont pas validé au final leur engagement. Pourquoi? Que s’est il donc passé entre-temps ?

Le 18 juin 2006, j’ai été victime d’un cambriolage dans mon QG de campagne à Paris. Seul mon PC portable a été dérobé avec à l’intérieur la liste des 238 premiers maires-signataires. J’ai aussitôt déposé une plainte à la police judiciaire qui a retrouvé une vidéo permettant de déterminer les personnes ayant emprunté la rue au moment du vol.

la suite: http://blog.nekkaz.com/2007/03/18/je-vous-dois-une-explication/

Quarante Juifs britanniques renoncent au bénéfice de la "Loi du retour"

Voici le texte de l'annonce, publié en 2002 dans le quotidien britannique « The Guardian ».

14 août 2002 - Estimant indispensable de mettre leurs actes en accord avec leurs convictions, plus de 40 personnalités juives britanniques, intellectuelles et scientifiques, ont annoncé publiquement qu'elles renonçaient au bénéfice de la « Loi du Retour », pilier de la politique sioniste d'Israël, qui accorde automatiquement la nationalité israélienne à toute personne considérée comme juive la réclamant

« QUARANTE JUIFS BRITANNIQUES RENONCENT AU BÉNÉFICE DE LA « LOI DU RETOUR »
The Guardian

« Nous sommes des Juifs, nés et élevés en-dehors d'Israël qui, aux termes de la Loi du retour israélienne, sommes de ce fait éligibles à séjourner en Israël, et à en avoir la citoyenneté. Nous souhaitons renoncer à ce droit non sollicité, pour les raisons suivantes :

1/ Nous trouvons immoral qu'une telle disposition puisse nous être accordée, alors même que les gens qui devraient le plus pouvoir bénéficier d'un tel droit au retour, après avoir été contraints, sous la terreur, à fuir leur pays, en sont exclus.

2/ La politique d'Israël à lencontre des Palestiniens est barbare ; nous ne voulons être identifiés en aucune manière avec ce que fait Israël.

3/ Nous contestons l'idée sioniste selon laquelle l'émigration vers Israël représente une quelconque solution pour les Juifs de la diaspora, à l'antisémitisme et au racisme ; quelle que soit l'ampleur des persécutions racistes dont les Juifs ont été ou sont victimes, cela ne leur confère pas le droit de persécuter autrui.

4/ Nous voulons affirmer notre solidarité avec tous ceux qui préparent des temps où Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza seront habités par des peuples sans restrictions fondées sur de pseudo-origines raciales, culturelles ou ethniques.

Nous espérons la venue de temps où tous les peuples de la région seront en mesure de vivre ensemble, dans la paix, sur la base du respect mutuel et de labsence de discriminations. Il se pourrait dailleurs que certains dentre nous aient envie d'y vivre, mais seulement si les droits des Palestiniens sont respectés. A ceux qui pensent qu'Israël constitue un havre pour les Juifs menacés par l'antisémitisme, nous disons qu'il ne peut y avoir de sécurité lorsqu'on se transforme en occupant et en oppresseur. Nous formons le voeu que le peuple israélien et ses dirigeants s'en rendent compte le plus tôt possible.

Signé : Michael Rosenlan Saville, Professeure Irene Bruegel, Michael Kustow, Mike Marquesee, Professeur Steven Rose, Leon Rosselson, et 38 autres. »

source: http://perso.orange.fr/d-d.natanson/40_juifs_brit.htm

texte original et articles corrélés: http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/753

voir aussi une initiative similaire en octobre 2003 à San Francisco: http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/1723

Fatima Karamazov Première ministre d'un nouveau pays : la République de Canaan

Jérusalem/ Al Qods, 30 janvier 2030 - Pour la première fois dans ce siècle et pour la seconde fois dans son histoire, Israël se retrouve avec une Première ministre femme. Mais plus importante que son sexe est l'identité de cette femme jeune - elle n'a que quarante ans - dont la coalition vient de remporter les élections à la Knesset. Fatima Karamazov est en effet de père russe non-juif - il était, en Union soviétique, fonctionnaire du Parti communiste et athée - et de mère palestinienne musulmane. Née en 1990 à Moscou, elle est arrivée à l'âge de 3 ans à Umm El Fahm, dont sa mère était originaire. Ses parents s'étaient connus en 1987 à Léningrad, où sa mère faisait des études de médecine.

la suite: http://www.one-democratic-state.org/articles/giudice.fr.html

lundi, mars 12, 2007

Suisse: négationnisme = racisme, un politicien turc condamné

Dogu Perinçek condamné pour discrimination raciale

Le président du Parti des travailleurs turcs est condamné à 90 jours-amende (100 francs par jour) avec sursis et à une amende de 3000 francs.


Dogu Perinçek est coupable de discrimination raciale pour avoir nié le génocide arménien. Le Tribunal de police de Lausanne a condamné vendredi le président du Parti des travailleurs turcs à 90 jours-amende (100 francs par jour) avec sursis et à une amende de 3000 francs.

La Cour demande au nationaliste turc de verser 1000 francs "symboliques" à l´Association Suisse-Arménie qui s´était constituée partie civile. Dogu Perinçek, 65 ans, devra s´acquitter également de 10 000 francs de dépens et de 5800 francs de frais de justice.

Acte intentionnel

Le leader turc est "un provocateur arrogant" qui connaissait la loi helvétique sanctionnant les propos négationnistes, a affirmé le juge Pierre-Henri Winzap. Sa venue en Suisse en 2005 pour déclarer que le génocide arménien est "un mensonge international" est un acte intentionnel.

Dogu Perinçek est "un raciste". Sa démarche "s´apparente à l´évidence à des motifs racistes et nationalistes", a poursuivi le juge. Il ne mérite "aucune circonstance atténuante".

Fait avéré

Le génocide arménien est "un fait historique avéré selon l´opinion publique suisse". Le fait que cette tragédie ne figure pas dans la liste des génocides officiellement reconnus par une Cour internationale n´empêche pas d´affirmer que c´est une réalité indubitable, a affirmé le juge.

La Cour a suivi ainsi le réquisitoire du parquet. Son verdict est une première que l´Association Suisse-Arménie attendait depuis longtemps. Si des instances politiques ont déjà reconnu le génocide des Arméniens, la justice ne s´était pas encore prononcée dans ce sens jusqu´à aujourd´hui.

Fossé infranchissable

Durant les deux jours d´audience, les thèses les plus radicalement opposées se sont affrontées. Dogu Perinçek, son avocat et ses témoins ont tous affirmé qu´il était faux de parler de génocide parce qu´il n´y avait pas eu en 1915 en Turquie d´élimination planifiée de la population arménienne.

Pour le procureur et la défense des Arméniens, le génocide est un fait avéré sans le moindre doute. La motivation raciste de Dogu Perinçek est également évidente car il reprend à son compte l´idéologie qui a entraîné dans la mort entre 1 et 1,5 millions de personnes.

Un politicien binational peut-il conserver sa nationalité d'origine une fois élu ?

J'ai suivi cette polémique néerlandaise depuis le départ, et ma position est que ce n'est pas parce que c'est un des chefs de file de la droite islamophobe et xénophobe néerlandaise qui a provoqué le débat (rejoint en Belgique par un député Vlaams Belang, comme il se doit) qu'il faut refuser de discuter de ce problème.

Car il y a bel et bien problème: il y a deux ans, un député fédéral belge du SP.A, le parti socialiste flamand, s'est absenté quelques jours pendant les vacances de Pâques pour aller faire... son service militaire en Turquie, qui n'a exceptionnellement duré que trois jours parce qu'" on a jugé plus utile à Ankara de faire usage de ma connaissance et de mon expérience en tant que parlementaire belge que de me faire perdre mon temps dans un uniforme militaire" ( De Standaard 04/06/2005).

Maintenant, on apprend que deux députés et une sénatrice d'origine marocaine, Khadija Arib (PvdA, Pays-Bas), Mohammed Boukourna (PS, Belgique) et Alima Boumediene (Verts, France), font partie d'un groupe de travail auprès d'un organe officiel marocain, le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme.

La liste des membres de ce groupe de travail fait ressortir qu'il s'agit de citoyens marocains vivant au Maroc ou dans la diaspora, c'est donc bien en tant que ressortissants marocains que ces trois parlementaires néerlandais, belge et français, détenteurs d'une partie de la souveraineté nationale de leur pays de résidence, siègent dans un organe de l'Etat marocain.

Et il y a deux semaines, c'étaient 21 parlementaires européens, nationaux ou régionaux (Belgique, Allemagne, Danemark, Suède) et un secrétaire d'Etat régional (le socialiste bruxellois Emir Kir) d'origine turque qui se retrouvaient en Turquie pour discuter avec leur gouvernement (le turc, bien sûr) de l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, entre autres choses.

Soyons toutefois clairs, il n'y a pas que pour les politiciens binationaux que le problème se pose: je ne sais pas si ceux des parlementaires juifs de France, de Belgique ou d'ailleurs qui se posent en défenseurs systématiques de l'Etat d'Israël ont ou non la nationalité israélienne en plus de celle de leur pays de résidence, je doute d'ailleurs que quelqu'un ose aller poser la question ouvertement à Viviane Teitelbaum, Claude Marinower ou à l'ex-député européen français François Zimeray.

Il y a en tout cas un problème important qui est posé en matière de participation politique des binationaux à un niveau parlementaire ou gouvernemental, en ce compris dans la haute fonction publique, les deux cas les plus extrêmes et totalement inadmissibles à mes yeux étant Marie-Françoise d'Anglemont de Tassigny , à la fois députée au parlement cantonal de Genève et élue à l'Assemblée des Français de l'étranger (ex-Conseil supérieur des Français de l'étranger) et Salomé Zourabichvili, passée du statut d'ambassadrice de France en Géorgie à... ministre des Affaires étrangères de Géorgie et actuellement chef d'un parti d'opposition.

mercredi, mars 07, 2007

"Les Anges de Satan" étaient de sortie ce mercredi soir

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"Les Anges de Satan" de sortie ce mercredi soir


Par Pierre-Yves Lambert
Envoyé spécial à Marrakech




Rappelons-nous, c'était il y a quatre ans jour pour jour, quatorze jeunes Marocains amateurs de musique hard core et de style gothic étaient condamnés par la justice de leur pays à des peines de prison ferme pour "dégradation des moeurs, incitation à la débauche et actes attentatoires à la religion musulmane". Les "pièces à conviction": "des tee-shirts noirs, un serpent en plâtre, des représentation de têtes de morts, une guitare ou encore un cerveau en latex" ( dépêche Associated Press 07/03/2003). J'écrivais à l'époque "Cette histoire serait simplement ridicule et risible si ces personnes n'avaient pas été condamnées à des peines de prison ferme".

Ce mercredi soir est sorti sur les écrans marocains le film d'Ahmed Boulane, "Les Anges de Satan", inspiré librement de ce fait divers. Je viens de sortir du cinéma Colisée de Marrakech, où une quarantaine de jeunes Marocains l'ont vu pour la séance de 19h. La salle était aux trois quarts vide, mais je n'étais pas à la première séance de 17h30, et la troisième ne commence qu'à 21h30.

Le film nous montre des jeunes, des "fils de bonnes familles" qui partagent la passion du hard rock et le décorum gothique qui l'accompagne. Rien de politique ou de religieux là-dedans, certains étudient, d'autres travaillent, certains glandent. Ils ressemblent comme deux gouttes d'eau à des jeunes du même âge en Belgique, en Suède, en Italie.

Et c'est bien là le problème, aux yeux de certains Marocains, politiciens voulant s'acheter une conduite "musulmane" aux yeux d'un électorat susceptible de voter pour les islamistes du PJD, fonctionnaires voulant plaire aux politiciens précités dès lors qu'ils sont au pouvoir, quitte à "créer" des dossiers de toutes pièces comme ils en avaient l'habitude pendant les "années de plomb", la période de répression brutale et sanglante dont les têtes pensantes et agissantes furent Hassan II et son âme damnée, le ministre de l'Intérieur Driss Basri.

Mais ce dossier-ci ne fut pas seulement créé de toutes pièces par l'appareil policier et judiciaire marocain, chapeauté par le pouvoir non-démocratique ("makhzen") dans un pays où le gouvernement n'est pas issu d'une majorité sortie des urnes et où ce n'est pas le parlement mais le roi qui a le pouvoir effectif. Une fois créé, ce fut la presse de caniveau marocaine, toujours prête à faire sa une de faits divers sanglants, qui a embrayé et brodé en inventant moults détails totalement débiles, dont certains leur avaient probablement été fournis par cet appareil policier et judiciaire passé maître dans la désinformation. Car la liberté de la presse a aussi pour conséquence de faire fleurir des France-Dimanche, des Sun, des Bilt Zeitung marocains à la déontologie inexistante.

Alors, cet épisode peu glorieux de l'histoire judiciaire post-hassanienne en est tout autant un de l'histoire de la presse marocaine, qui compte fort heureusement, à côté de cette sordide presse de caniveau quasi exclusivement arabophone et des organes de partis (L'Opinion, Libération, Al Bayane), des titres sérieux où travaillent de vrais journalistes, Aujourd'hui le Maroc, La Gazette du Maroc, L'Economiste, La Vie économique, Tel Quel, Le Journal, (feu) Demain...

Et en fin de compte, ce sont ces titres sérieux qui ont eu le dessus, avec le comité de soutien. Mais le film montre aussi (fiction ou reflet de la réalité ?) un journaliste qui se fait tabasser pour avoir embrassé la cause des jeunes détenus, et qui écrit au roi depuis son lit d'hôpital pour lui demander que justice soit rendue. En fin de compte, si l'appareil judiciaire et policier avait eu le dernier mot, ces jeunes auraient peut-être une nouvelle fois été condamnés en appel, c'est ce que semble dire le réalisateur: il aura fallu pour obtenir leur libération et le verdict "innocent" de plusieurs d'entre eux un comité de soutien de militants de gauche, eux-mêmes souvent anciens prisonniers politiques, renforcé par des "costumes-cravates" de la "société civile" qui avaient "leurs entrées au Palais". De fait, comme l'écrit la Gazette du Maroc, "rien, absolument rien ne montre que quiconque est à l'abri d'un procès kafkaïen".

Car les fonctionnaires, les policiers, les procureurs et les juges qui ont sévi pendant les années de plomb n'ont certainement pas tous été mis à la retraite d'office au moment de la "libéralisation". Tout comme les magistrats collabos en Belgique ou en France ont continué à "rendre la justice" après la Libération, comme si de rien n'était, comme s'ils n'avaient pas condamné des gens à la prison ou à la mort sous l'Occupation, pour des "crimes" ressortant de la législation pro-nazie.

Je me demande si un cinéaste marocain osera un jour tourner un autre film, relatant un épisode judiciaire chronologiquement proche mais loin des médias nationaux et internationaux et de ceux qui ont "leurs entrées au Palais", cet inique procès d'Imilchil : "Les habitants d'Imilchil ont manifesté pour des motifs hautement révolutionnaires: ils voulaient l'eau courante, l'électricité, la télévision, un hôpital qui fonctionne et une ambulance qui ne refuse pas de transporter les malades impécunieux. Les "agents d'autorité" ont réagi suivant leurs habitudes, identiques sous "M6" et sous le tyran Hassan II, d'abord " nous avons la liste des meneurs vous allez voir...", ensuite les arrestations des dangereux meneurs, des chauffeurs, des bergers, des journaliers, des malades mentaux !" (Suffrage Universel, mars 2003).


le site officiel du film (inaccessible ce soir pour cause de bande passante trop étroite): http://www.lesangesdesatan.com/

La Gazette du Maroc: L'intérêt d'un film comme celui-ci est de reposer la question du débat sur la liberté. Aussi vieux que la pensée humaine, certes, mais sans prétention, entre batteries en furie, chevelures au vent, tatouages, looks gothiques et gorisant, une flopée de bijoux, de têtes de mort et d'attitude de refus.", "le film de Boulane est politique à plus d'un égard. Sans faire de comparaison, on sent en filigrane, les influences irlandaise et britannique des Ken Loach, des Jim Sheridan ou encore Neil Jordan."



mercredi, février 14, 2007

A propos de la conférence négationniste du 15 février

rétroactes:
http://allochtone.blogspot.com/2007/02/saint-josse-une-confrence-ngationniste.html
http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/3427

Avant-propos shaïtanesque


Il n'y a pas vraiment de doute, l'Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique (APAB-BADD) doit être considérée comme incitant à la haine vis-à-vis des Arméniens et poursuivie en tant que telle sur base de la législation existante contre le racisme, il faut cesser d'attendre une hypothétique extension de la législation réprimant le négationnisme pour faire intervenir la justice: tant que le PS, le CDH et une partie du MR (à Schaerbeek notamment) feront les putes pour draguer leur clientèle électorale turque en région bruxelloise, il n'y a aucun espoir que cette extension ait lieu, et il faut cesser les tergiversations.

Rappelons ceci: l'APAB-BADD est une asbl liée au Parti du Travail en Turquie, un parti nationaliste-maoïste très hostile tant aux Etats-Unis qu'à l'Union Européenne et, en général, à tout ce qui n'est ni la Turquie ni les Turcs, héraut du combat contre la reconnaissance du génocide arménien.

En 2003, l'APAB a organisé, avec les Loups Gris, une manifestation non autorisée devant le monument au génocide arménien à Ixelles, au cours de laquelle ils ont maculé le monument de peinture. Il y a eu une intervention de la police et même des suites judiciaires pour un des organisateurs. Ali Ihsan INCE, trésorier de l'asbl, est un des plus radicaux sur ce plan. Il s'agit du même Ali Ihsan INCE qui est par ailleurs conseiller communal PS à Evere. Par ailleurs, Laurette Onkelinx, à l'époque candidate PS au mayorat de Schaerbeek, est venue elle-même faire campagne dans les locaux de cette association le 17 juin 2006.

Mais parmi les autres associations coorganisatrices du happening négationniste de demain il y a également:
  1. EYAD/ la Maison de Turquie, une association qui, tout comme l'APAB, bénéficie de subsides régionaux directs et indirects et a des partenariats avec la commune de Saint-Josse, et dont le président Metin EDEER est un élu local du parti des Loups Gris, le MHP, à Emirdag
  2. la Fondation religieuse islamique turque de Belgique (FRITB-BTIDV, mieux connue sous sa dénomination turque Belçika Türk Islam Diyanet Vakfi, ou "Diyanet") dont le président est un diplomate turc, l'attaché social de l'ambassade de Turquie Omer Faruk TURAN; c'est dans les locaux mêmes de la Diyanet, à Saint-Josse (majorité PS-CDH-SP.A) que la conférence négationniste aura lieu
  3. l'asbl Yeni Beltürk, qui édite le magazine et site nationaliste et négationniste Beltürk
  4. la Fédération belge du sport turc (BTSF), et l' (Association de la Pensée d'Atatürk à Mons (APAM-MADD)
Etant donné que le thème de cette conférence est explicitement mentionné sur les affiches et les tracts comme étant un "Regard sur le prétendu génocide arménien", que le pseudo-historien turc invité, Yusuf Halaçoglu, est déjà poursuivi par la justice helvétique suite à une conférence similaire, sur base de l'article 261bis du code pénal suisse relatif à la discrimination raciale, ce n'est pas par priorité aux autorités subsidiantes qu'il convient de demander de réagir fermement, mais bien
  1. au bourgmestre PS de Saint-Josse, Jean DEMANNEZ, qui doit faire respecter l'ordre public dans sa commune et donc interdire purement et simplement ce meeting comme il l'aurait certainement fait si Robert Faurisson était venu donner une conférence dans sa commune sur "le mythe des chambres à gaz"
  2. à la justice et à la police belges: l'arrivée de Yusuf Halaçoglu est une excellente occasion pour que les organisations arméniennes et le MRAX (et, pourquoi pas, le Centre pour l'égalité des hances et la lutte contre le racisme) prennent l'initiative (aujourd'hui ou demain) de déposer plainte en bonne et due forme, soit dans un commissariat de police soit directement auprès du Parquet de Bruxelles, sur base de la législation actuelle réprimant la propagation du racisme et du négationnisme, tant contre cet individu que contre les personnes morales co-organisatrices: après, ce sera à la justice de trancher, mais il y a urgence à agir
Pierre-Yves LAMBERT, 14/02/2007

Post Scriptum

Il me semblait bien que j'avais oublié une mesure à prendre: demander au ministre des Affaires étrangères et au ministre de l'Intérieur l'expulsion immédiate du territoire belge du "diplomate" turc Omer Faruk TURAN, attaché social de l'ambassade de Turquie et président de l'aisbl Fondation religieuse islamique turque de Belgique, pour incitation au racisme et organisation de trouble à l'ordre public


---------- Forwarded message ----------
From: Bouhlal Radouane - < radouane.bouhlal@skynet.be>
Date: 14 févr. 2007 03:57
Subject: Le MRAX s'en remet au Ministre Cerexhe et à l'Echevine Essaidi contre une Conférence Négationniste à l'encontre du Génocide des Arméniens




Mesdames, Messieurs,
Cher-e-s ami-e-s,

Je vous prie de bien vouloir prendre connaissance du Communiqué de presse du MRAX de ce jour, concernant un évènement extrêmement préoccupant : une conférence négationniste à l'encontre du Génocide des Arméniens est prévue ce jeudi 15 février… e.a. via une association financée par les pouvoirs publics !

Je vous en souhaite bonne réception et reste à votre service pour de plus amples informations…

Bien à vous,

Radouane BOUHLAL
Président du MRAX
Mouvement contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Xénophobie
0475/75.14.89
radouane.bouhlal@skynet.be

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LE MRAX S'EN REMET AU MINISTRE CEREXHE ET À L'ECHEVINE ESSAIDI
CONTRE UNE CONFÉRENCE NÉGATIONNISTE À L'ENCONTRE DU GÉNOCIDE DES ARMÉNIENS

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 14 FEVRIER 2007

Le Mouvement contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX), principale et plus ancienne organisation antiraciste de notre pays, est interpellé - et même choqué - de découvrir, essentiellement sur les vitrines de commerces turcs à Schaerbeek et Saint-Josse, une affiche annonçant une conférence le 15 février prochain.

Cette conférence a pour thème « Sözde Ermeni Soykirimi'na Bakis » (Regard sur le prétendu génocide arménien) et a pour invité unique le Professeur Yusuf HALACOGLU, Président de la « Türk Tarih Kurumu » (Société turque d'Histoire), connu pour des faits avérés de négationnisme à l'encontre du génocide des Arméniens.
Déjà, « suite à une conférence similaire organisée le 02/05/2004 en Suisse, le procureur suisse Andrej Gnehm n'avait pas hésité à entamer immédiatement une instruction judiciaire à l'encontre de l'historien sur base de l'article 261bis du code pénal suisse relatif à la discrimination raciale. Depuis, Yusuf Halaçoglu n'ose plus mettre les pieds sur le territoire helvétique par crainte d'arrestation » rapporte le journaliste indépendant Mehmet KOKSAL (cf. sa dépêche du 9 février dernier sur http://allochtone.blogspot.com).

Or cette conférence est organisée par « Türk Platformu » (Plateforme turque), coordonnée notamment par l'Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique (APAB-BADD).

Ce qui doit absolument nous interpeller, étant donné que l'APAB-BADD est financée par les pouvoirs publics, via des postes d'ACS de l'Office régional bruxellois de l'emploi (ORBEM), et via des subsides de la Commune de Schaerbeek… avouons qu'il est extrêmement contestable que l'APAB-BADD puisse ainsi ordonner et diffuser la propagande négationniste avec l'argent du contribuable.

L''ORBEM est sous la tutelle de Monsieur Benoît CEREXHE, Ministre bruxellois de l'Emploi, et la Cohésion sociale à Schaerbeek relève des attributions de Madame Tamimount ESSAIDI, 1ère Echevine, en charge de la Cohésion sociale.
Ce faisant, le MRAX leur a adressé un courrier ce 13 février dernier pour leur demander de bien vouloir prendre les dispositions utiles en la matière.

Le MRAX attend des réponses fortes de la part de ces deux responsables politiques connus pour leur attachement à la lutte contre le racisme et le négationnisme.


Contacts :


Radouane BOUHLAL,
Président
radouane.bouhlal@skynet.be
+32 (0) 475/75.14.89.


Didier de LAVELEYE,
Directeur
didier.delaveleye@mrax.be
+32 (0) 2/209.62.59.

dimanche, février 11, 2007

Dalila Amali, une femme de gauche dégoûtée par le PS

Pierre-Yves Lambert
Suffrage Universel 11/02/2007


En 1994, Dalila Amali et son mari le journaliste Lakhdar Ferrat (1) arrivent en Belgique comme demandeurs d'asile, invoquant des menaces à leur encontre. Mme Amali était menacée par des intégristes car, enseignante, elle refusait de porter le foulard: "Des journaux nationaux rapportaient que des enseignantes avaient été battues à mort par des intégristes dans certains lycées et collèges à Blida. La pression se faisait sentir de jour en jour. Ma fille, en 1994, revenait tous les après-midis en pleurant en me suppliant de mettre le foulard car sa maîtresse lui disait: 'si ta mère refuse de porter la foulerd, elle sera tuée'. Ma fille n'était plus allée à l'école depuis janvier 1994 jusqu'au jour où nous avons dû fuir Blida pour s'installer dans un hôtel à Alger. Quelques mois après, nous avions débarqué en Belgique, qui n'était pas notre destination de départ. ". Rapidement, tous deux obtiennent le statut de réfugiés, et Madame Amali acquiert la nationalité belge en 1998.

Née en 1961 à Blida, Dalila Amali avait enseigné l'histoire et la géographie dans le secondaire inférieur de 1985 à 1994, c'est donc tout naturellement qu'elle suit la scolarité de ses enfants, participe à la vie de leur école et, dès 1995 devient animatrice dans les écoles de la Ville de Bruxelles dans le cadre du projet d’Aide à la réussite, sans pour autant obtenir une rémunération en rapport avec son diplôme algérien, pourtant équivalant à un régendat belge mais jamais reconnu pour des raisons d'ordre administrativo-politique (l'obligation de retourner en Algérie pour la légalisation alors que cela comportait des risques pour elle). En 1999, elle enseigne l'arabe au Centre culturel arabe de Saint-Josse et devient parallèlement membre du Conseil des Bruxellois d’origine étrangère.

Engagée comme secrétaire de cabinet par l’échevin de l’Instruction publique de la Ville de Bruxelles, le socialiste Jean-Baptiste De Cree, c'est tout naturellement que le PS la sollicite pour figurer sur sa liste pour les élections communales d'octobre 2000.

A la suite d'une campagne électorale active, elle est élue à la douzième place sur treize avec 654 voix alors qu'elle ne figurait qu'en trente-deuxième position. Il faut souligner ici que sur 8 candidats d'origine maghrébine, 7 furent élus, dont 3 femmes (2 d'origine algérienne, 1 d'origine marocaine) et 4 hommes (3 d'origine marocaine, 1 d'origine tunisienne).

Son patron l'informe qu'elle ne pourra pas conserver son emploi communal, incompatible avec un mandat politique dans la même commune, elle choisi le mandat "pour ne pas décevoir tous les gens qui ont voté pour moi, envers lesquels j'estimais avoir des responsabilités" et démissionne de son poste de secrétaire de cabinet. "Après coup, j'ai réalisé que ce n'était pas ce qu'on aurait attendu de moi, on m'a fait comprendre que le Président Di Rupo aurait bien voulu voir siéger un avocat d'origine espagnole, Olivier Puebla Prado, bien placé sur la liste mais non élu et qui, si j'avais démissionné, aurait été appelé à siéger".

Dalila Amali n'intègre pas très bien les règles internes imposées par le parti à ses conseillers, et elle n'hésite pas à intervenir à diverses reprises au conseil communal pour poser des questions, mais réalise que celles-ci sont quasiment toujours écartées de l'ordre du jour. Elle s'en ouvre à son ancien patron, toujours échevin, qui lui propose de lire ses projets d'interventions avant qu'elle les introduise, afin de vérifier si elles ne risquent pas de mettre le collège dans l'embarras.

Habitante d'un logement social de la société coopérative (scrl) LO.RE.BRU. dans le quartier de Neder-Over-Hembeek, Mme Amali est par ailleurs élue déléguée de son immeuble et, à ce titre, joue un rôle actif dans le Comité de fêtes qui organise une fête annuelle de quartier.

Ainsi, le 9 juin 2002, la fête est un succès grâce à la participation bénévole de nombreux habitants, dont une grande partie sont d'origine maghrébine. Dès lors, quelle n'est pas la surprise du Comité de fêtes de voir affichée dans les halls d'entrée des immeubles du quartier, en août, une feuille recto verso en couleurs éditée par le président de LO.RE.BRU, le conseiller communal socialiste et président du PS de Bruxelles-Ville Christian Van Der Linden. Surprise parce que, même si les noms des bénévoles ont bien été mentionnés, on n'aperçoit sur les photos que des têtes de "Belgo-Belges".

La réaction des locataires, dont beaucoup n'ont découvert ce "journal" qu'à leur retour de vacances en septembre, est marquée du sceau de la déception et de la colère, "les mois de septembre et octobre, le quartier était en effervescence, les parents voulant réagir par rapport au journal et les jeunes par rapport à la maison de jeunes et ne juraient que par le feu" (extrait d'un courrier de D. Amali à Philippe Moureaux le 22/12/2004, voir scan au bas de l'article).

Le Comité de fêtes décide, après avoir réclamé et attendu en vain une rencontre avec les responsables de LO.RE.BRU., d'écrire une lettre de protestation, qui est envoyée le 27 novembre 2002 à LO.RE.BRU., au bourgmestre (PS), au ministre du Logement (PS), à l'échevin de l'égalité des chances (Agalev) et aux responsables du PS. Enfin reçus, ou plutôt "convoqués", par LO.RE.BRU., les membres du Comité se font taper sur les doigts par le Président Van Der Linden, qui refuse, à une exception près, de donner la parole à sa "camarade" Amali, qui découvre à cette occasion qu'une deuxième feuille, en noir et blanc, est produite par le président alors qu'elle n'a jamais été affichée, seul le recto-verso en couleurs l'ayant été. Bien évidemment, le feuillet supplémentaire inclut des photos jusque-là non publiées et a pour but de délégitimer les accusations du comité.

En février 2003, le conseil d'administration de LO.RE.BRU. envoie une lettre à Dalila Amali la menaçant d'un dépôt de plainte si elle ne se rétracte pas vis-à-vis des accusations mentionnées dans la lettre du comité. Elle refuse, et se voit convoquée par la police en juin, elle dépose alors elle-même plainte contre LO.RE.BRU.

Malgré plusieurs tentatives de compromis amiable par avocats interposés, y compris via le bourgmestre PS Freddy Thielemans et le chef du groupe PS au conseil, Mahfoudh Romdhani, Christian Van Der Linden maintient la plainte, soutenu par son bureau exécutif et son conseil d'administration, pourtant composés d'élus de divers partis et origines.

Le 25 février 2005, Dalila Amali est condamnée pour diffamation en première instance, elle interjette aussitôt appel et, quelques mois plus tard, obtient un premier témoignage (scan au bas de l'article) en sa faveur d'un membre du bureau exécutif de LO.RE.BRU., Mohamed Saïdi M'rabet (passé en juin d'Ecolo, majorité, au FDF, opposition), dans lequel celui-ci se dit notamment "aussi étonné de constater que cette feuille a été ajoutée au journal, alors que l'original que j'avais reçu de LO.RE.BRU. ne contenait qu'une double page recto-verso avec des photos en couleurs", et constate qu'il n'a pas été mis au courant de l'entièreté du dossier par le président et la direction de la société.

Deux mois plus tard, c'est au tour du président du FDF de Bruxelles-Ville, le conseiller communal Alain Nimegeers, membre du conseil d'administration de LO.RE.BRU. depuis 11 ans, de constater (scan au bas de l'article) qu'"à la relecture du document les affirmations de Mme Amali sont fondées quant aux personnes représentées ou non-représentées sur les photos": "il est vrai que par probablement inattention je ne me suis pas rendu compte qu'il manquait dans la forme couleur du document un troisième feuillet".

Lors de la séance du 6 février 2006 du conseil communal de Bruxelles-Ville, une communication est annoncée par le bourgmestre: "Mme Dalila AMALI, Conseillère communale, annonce qu'elle a démissionné du parti P.S.- A partir de ce jour, elle rejoint le groupe MR.". Complètement dégoûtée de l'attitude de ses "camarades" socialistes malgré ses convictions politiques ancrées à gauche, elle a en effet fini par décider de les quitter pour la formation amarante, qui présente un profil de centre-gauche. Un événement qui sera rapporté dans un article plein de contre-vérités par le journaliste du Soir Fabrice Voogt qui n'hésite pas à écrire qu'elle aurait été "condamnée sur base de la Loi Moureaux sur le racisme, pour avoir traité publiquement de « raciste » le président de Lorebru (Logement régional bruxellois), Christian Van der Linden, socialiste lui aussi". Malgré deux mails envoyés par Mme Amali à Voogt, celui-ci a refusé de publier le moindre correctif. Bien plus, il prétend maintenant n'avoir jamais reçu de mail ni de coup de téléphone à ce sujet, et ne se souvient plus de la source de ses informations. Pas de chance, les mails ont été conservés...

Deux semaines plus tard, c'est au tour du conseiller communal PRL Claude Michel de se fendre d'une missive de soutien à Dalila Amali: "le document-reportage qui m'a été adressé en date du 29 août 2002 par le Comité "Fête du 9 juin" sous le titre "Le Coin des Cerises - 9 juin 2002 : la fête du quartier Versailles en images" était bien constitué d'un seul feuillet A4 en quadrichromie, imprimé recto-verso, et présentant, outre divers textes, un ensemble de 6 photos sur la face avant, et de 9 photos au verso". Exit donc le troisième A4 en noir et blanc, qui avait servi de pièce à conviction essentielle lors du procès en première instance.

Candidate en octobre 2006 sur la liste Renouveau Bruxellois, composée de membres du Mouvement Réformateur et du Mouvement Socialiste (dont... son ancien patron désormais ex-PS, Jean-Baptiste De Cree), Dalila Amali n'est pas réélue, n'obtenant cette fois que 200 voix et une place de 19ème suppléante, au terme d'une campagne électorale où elle a vécu sur le terrain les effets de la campagne anti-algérienne menée par certains candidats PS d'origine marocaine dont Mohammed Boukantar:

"J'allais voir des femmes dans des associations avec un jeune d'origine marocaine qui m'aidait pour la campagne, et après il m'a confié qu'il s'était fait reprocher d'"avoir invité chez nous cette Algérienne". Je n'avais jamais ressenti une telle ambiance raciste en raison de mon origine lors de la campagne précédente, ni même dans la vie quotidienne, je n'en revenais pas et j'ai seulement compris ce qui se passait quand des amis d'origine marocaine, honteux et révoltés de l'attitude de certains de leurs compatriotes, m'ont montré des sms appellant à ne pas voter pour les candidats "algériens" afin de défendre la "cause nationale du Sahara". Plusieurs d'entre nous ont particulièrement été visées par cette campagne, moi-même à Bruxelles et Ghezala Cherifi à Saint-Gilles notamment. Alors que nous avons toutes deux été très actives, en tant que citoyennes et en tant que Maghrébines, dans des actions bénévoles en faveur des Marocains, notamment début 2004 avec la CoCaBe (Coordination des Organisations Arabes de soutien à la Palestine) dans la collecte de vivres et de vêtements en favur des victimes du tremblement de terre à Al-Hoceïma."

Aujourd'hui, Dalila Amali est amère, mais elle envisage désormais avec espoir l'audience de la 15ème chambre de la Cour d'Appel mardi 13 février 2007 à 14h dans l'affaire qui l'oppose à LO.RE.BRU. Une audience qui, elle en est sûre, permettra à la vérité d'éclater. Et, même si elle n'ose pas évoquer cette éventualité, qui pourrait bien entraîner des poursuites pour faux et usage de faux à l'encontre de Christian Van Der Linden, toujours président de la section PS de Bruxelles...

(1) Le couple Amali-Ferhat a entretemps divorcé.

Courrier de Dalila Amali à Christian Van Der Linden (10/12/2004) - cliquer sur l'image pour l'agrandir


Courrier de Dalila Amali à Philippe Moureaux (22/12/2004) - cliquer sur l'image pour l'agrandir


Courrier de Mohamed Saïdi M'rabet (25/11/2005) - cliquer sur l'image pour l'agrandir


Courrier d'Alain Nimegeers (18/01/2006) - cliquer sur l'image pour l'agrandir



Courrier de Claude Michel (21/02/2006) - cliquer sur l'image pour l'agrandir

Souad Razzouk: "Je préfère être à la droite d'un parti de gauche qu'à la gauche d'un parti de droite"

à lire aussi:
http://users.skynet.be/suffrage-universel/be/razzouk.htm
http://allochtone.blogspot.com/2006/05/razzouk-lislamiste-du-fdf.html
http://tractotheque.blogspot.com/2006/08/bruxelles-ville-liste-renouveau_27.html

http://photos1.blogger.com/blogger/1412/3323/1600/razzouk06tract01s.4.jpg

http://www.razzouk.be/accueil.htm




Publié le Jeudi 13 octobre 2005 dans Le Soir, page 21, édition Bruxelles
BRUXELLES
Razzouk reste au MR
Souad Razzouk ne sera pas sur les listes du CDH aux prochaines élections communales. La députée régionale FDF confirme qu'elle figurera bien sur la liste MR emmenée par Marion Lemesre à la Ville de Bruxelles. Je n'ai jamais été approchée par Joëlle Milquet (NDLR : présidente du CDH et tête de liste à Bruxelles), précise la parlementaire bruxelloise. J'ai de bons contacts avec Bertin Mampaka mais je reste fidèle aux idées de mon parti. Dans un communiqué, Bertin Mampaka a quant à lui tenu à réagir aux déclarations du FDF qui évoque une tentative de débauchage à laquelle il se serait livré. L'échevin bruxellois souligne qu'il n'a jamais eu un tel dessein. Les rumeurs ont encore un an devant elles. (F.V.)


http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=330369

LA JOURNÉE

Mis en ligne le 06/02/2007

Souad Razzouk indépendante

La députée FDF Souad Razzouk a décidé de siéger comme indépendante pour "des raisons idéologiques" . "Je n'ai pas retrouvé dans les Réformateurs sociaux ce qu'ils avaient annoncé au niveau social", déclare-t-elle. "Le président du FDF Olivier Maingain n'a pas inventé l'eau chaude avec le libéralisme social" , poursuit-elle. Et de noter, "avant de s'appeler "Réformateurs", il faudrait d'abord faire une réforme de l'intérieur". La députée enverra aujourd'hui sa lettre au président du Parlement bruxellois ainsi qu'au président de la Cocof. "Je reste première suppléante à Bruxelles-Ville. Mais, il y aura un effet boule de neige car beaucoup de conseillers communaux, issus de l'immigration pour la plupart, vont aussi quitter le MR", prévient-elle.


http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=682185

Date: 06/02/2007
Section: INFORMATIONS GENERALES
Sous Section: BELGIQUE

Souad Razzouk quitte le FDF

La députée siégera en tant qu'indépendante au parlement bruxellois

BRUXELLES Cela fait un bail que Souad Razzouk mûrit sa décision. Un an et demi à peu près. Assistante sociale de formation, la députée bruxelloise l'a prise officiellement hier par le biais d'un courrier adressé aux présidents du parlement bruxellois Eric Tomas (PS) et du parlement francophone bruxellois Christos Doulkeridis (Ecolo).

Lancée dans le bain politique via le maïeur FDF d'Auderghem Didier Gosuin voici quelques années, Souad Razzouk a décidé de quitter le FDF. Et le MR par la même occasion. Elle siégera en tant qu'indépendante au parlement bruxellois. Sans vouloir faire de cette décision une affaire de personnes, Souad Razzouk affirme ne plus se retrouver avec l'idéologie menée par son président Olivier Maingain.

"En dehors du fait qu'il ait un comportement dictatorial au sein de son parti, je trouve que ce parti n'a plus aucune idéologie. Cela fait deux ans que le bureau politique du FDF - chaque lundi - n'est consacré qu'à la commune de Woluwe-Saint-Lambert et aux communes périphériques. D'accord, c'est important. Mais largement insuffisant pour un parti qui se prétend être le principal réformateur social du pays", affirme Souad Razzouk.

Boycottée par le FDF lors des dernières communales

Souad Razzouk ne compte pas rempiler dans un autre parti démocratique, "pour l'instant". Elle reste évidemment ouverte aux éventuelles propositions mais souhaite d'abord prendre un peu de recul.

Si aucun élément déclencheur fort n'a motivé la décision de Souad Razzouk, l'épisode des dernières élections communales témoigne de la toute relative affection que le FDF portait à l'encontre de l'une de ses candidates. "J'ai clairement été exclue de cette campagne. Chaque candidat a reçu 3.000 tracts du FDF, moi rien. Je n'étais même pas sur les photos. Leur argument ? Tu n'étais pas là quand on a fait les photos...", se souvient celle qui affirme ne pas être une vraie politicienne.

Mathieu Ladevèze


http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=1083&art_id=330502

Politique

"Je suis soulagée", dit Souad Razzouk
Stéphanie Bocart

Mis en ligne le 07/02/2007
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La députée MR-FDF Souad Razzouk a décidé de siéger comme indépendante.
En cause ? Elle ne se retrouve plus dans l'idéologie du parti.
Youssef Archich, conseiller communal libéral à Bruxelles-Ville, lance, lui, un appel fort au MR.

Je suis soulagée", s'exprime la jeune députée d'origine marocaine Souad Razzouk, également première suppléante à la Ville de Bruxelles. "J'ai envoyé ma lettre lundi au président du Parlement bruxellois Eric Tomas ainsi qu'au président du Parlement francophone bruxellois Christos Doulkeridis. Et ce matin (mardi), je ne regrette rien", ajoute-t-elle.

Mme Razzouk a en effet décidé de quitter le Front démocratique des francophones (FDF) pour siéger comme indépendante (LLB 6/2). A l'origine de cette décision ? "Je ne me retrouve plus dans l'idéologie du MR-FDF", explique-t-elle.

"Deux tendances au FDF"

Assistante sociale de formation, Souad Razzouk se décrit comme "un agent de changement", et "je me suis lancée en politique car, pour moi, la politique est un vecteur de changement".

En 2002, la jeune femme devient attachée au cabinet du ministre Didier Gosuin (MR-FDF). "J'ai connu le FDF grâce à Didier Gosuin. Mais, dès le début, je me suis posé des questions", raconte-t-elle. "Je pense par exemple que plaider la suppression du bilinguisme est un leurre. Moi, je suis pour l'immersion linguistique ", soutient-elle. "Bien sûr, Didier Gosuin encourage aussi l'immersion linguistique mais c'est un ténor. Il peut faire ce qu'il veut dans sa commune".

Selon Souad Razzouk, il y a deux tendances au sein du FDF : "il y a le libéralisme social, incarné par Didier Gosuin, et il y a le FDF pur et dur de son président Olivier Maingain. Et je me situe plus dans le "Gosuinisme"". "Il faut un débat pour avancer. Les citoyens demandent que l'on s'occupe du logement, de la mobilité, etc. Il est temps que le FDF s'intéresse à d'autres problématiques que le linguistique et l'institutionnel. Il doit s'intéresser aux Bruxellois et pas uniquement aux habitants de la périphérie", lance-t-elle.

La députée se dit aussi choquée par certains propos de son président : "prenons l'exemple de Jean-Pierre Cornelissen, à Koekelberg. Il a été exclu du FDF parce qu'il y avait un VLD sur sa liste. Une telle attitude de M. Maingain me choque. Il y a aussi des conflits dans d'autres partis mais il y a de la solidarité. Or, au FDF, on manque de solidarité".

Néanmoins, Mme Razzouk précise bien qu'elle "quitte le FDF par idéologie et non à cause d'une personne". "M. Maingain clame que nous sommes des Réformateurs sociaux mais ce discours ne tient qu'au congrès. Or, j'ai toujours gardé la même ligne de conduite dans la politique que je me suis forgée", explique-t-elle.

Enfin, si Souad Razzouk souhaite pour l'instant prendre du recul, elle reconnaît qu'"il n'est pas exclu que je siégerai plus tard dans un autre parti" . Parti qui pourrait être le CDH. Mme Razzouk ayant déjà été approchée, quelques mois avant les élections communales 2006, par Bertin Mampaka, alors échevin CDH de la Propreté publique à la Ville de Bruxelles.

"Exister dans le parti"

"Souad Razzouk n'avait pas d'autre choix. Sinon, elle est morte politiquement" , commente Youssef Archich, conseiller communal libéral à Bruxelles-Ville. "Si le MR l'avait davantage soutenue pendant la campagne et lui avait donner une plus grande visibilité, elle aurait récolté plus de voix, notamment auprès de la communauté maghrébine", complète-t-il.

Pour lui, les candidats d'origine immigrée ne doivent pas uniquement exister dans le parti en période d'élections : "les candidats d'origine immigrée doivent exister dans le parti et jouir d'une plus grande visibilité dans le bureau du parti, les antennes sociales, etc." "Je dois rencontrer cette semaine des membres du cabinet de Didier Reynders pour en discuter. J'ai encore une petite marge d'espoir mais si mon appel n'est pas entendu, je suis prêt à quitter le parti", assure M. Archich.

Et de conclure, "Lorsque Louis Michel était président du MR, il avait montré une volonté d'ouverture à la population immigrée. J'attends son retour".

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=1083&art_id=330780

Brèves
Mis en ligne le 08/02/2007

Dans l'article "Je me sens soulagée, dit Souad Razzouk" (LLB 7/2), une erreur s'est malencontreusement glissée. M. Youssef Archich n'est pas, comme cité dans l'article conseiller communal à la Ville de Bruxelles, mais est bien conseiller suppléant. Avec nos plus sincères excuses.


http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=330591

LA JOURNÉE

Mis en ligne le 07/02/2007
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Olivier Maingain quelque peu surpris

le président du FDF Olivier Maingain a déclaré n'avoir perçu aucun indice pouvant laisser présager que la jeune députée Souad Razzouk quitterait le parti. La jeune femme a en effet décidé de siéger comme indépendante (LLB 6/02), car "je ne me retrouve plus dans l'idéologie du parti". Olivier Maingain, attribue, pour sa part, cette décision à du dépit. "Mme Razzouk était placée 5 e sur la liste du Renouveau bruxellois à Bruxelles-Ville. Elle n'a pas récolté les voix qu'elle escomptait (NdlR : Mme Razzouk est première suppléante)". Pour Didier Gosuin, il revient au président du FDF de tenir une réunion franche avec Mme Razzouk afin de définir des perpectives claires de l'avenir de Souad Razzouk au sein du FDF.



http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=1083&art_id=330501


"Les ponts ne sont pas rompus"
St. Bo.

Mis en ligne le 07/02/2007
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Le président du FDF Olivier Maingain s'étonne quelque peu de la décision de Souad Razzouk. Il y voit une décision par dépit.

Aucun indice ne m'a laissé entendre que Souad Razzouk prendrait une telle décision", déclare Olivier Maingain, président du FDF. "Selon moi, elle a pris cette décision par dépit en raison des résultats des élections à Bruxelles-Ville (NdlR : Mme Razzouk est première suppléante)", poursuit-il. Et de commenter, "Mme Razzouk était bien placée sur la liste du renouveau bruxellois. Elle était cinquième. Or, malgré un soutien actif du parti pendant la campagne, elle n'a pas obtenu le résultat qu'elle escomptait. Sans doute est-ce dû à un manque d'engagement personnel".

Alors que la jeune députée reproche au FDF d'"oublier" certaines problématiques, M. Maingain affirme, pour sa part, que "le FDF brasse des sujets très larges qui vont au-delà de l'institutionnel et du communautaire" . "Je ne sais pas s'il s'agit d'un état d'âme passager ou d'une décision définitive. En tous les cas, les ponts ne sont pas rompus avec Souad Razzouk", ajoute-t-il.

Quand à Didier Gosuin, il voit davantage la décision de Mme Razzouk comme liée à un problème interpersonnel. "Il est incontestable qu'il y a avait de l'eau dans le gaz entre Mme Razzouk et M. Maingain. Le problème réside dans une incompatibilité de perceptions, des affronts personnels, et puis le sentiment qu'a eu Mme Razzouk d'être "lâchée" par son président à Bruxelles-Ville alors qu'il avait des contacts", explique M. Gosuin.

Par ailleurs, pour le bourgmestre d'Auderghem, il revient à présent au président du parti de tenir une réunion franche entre les deux protagonistes et de dresser les perspectives claires d'avenir de Souad Razzouk au sein du parti. "Car malgré l'amitié qui me lie à Souad Razzouk, ce n'est pas à moi de "recoller les morceaux"", précise-t-il.

Enfin, au vu de cette dernière actualité, il serait peut-être utile que le FDF s'interroge sur sa manière de travailler avec les jeunes députées car Souad Razzouk n'est pas la première à "claquer la porte" du FDF. En effet, Danielle Caron et Amina Derbaki Sbaï ont toutes deux quitté le FDF pour rejoindre respectivement les rangs du CDH et du PS.


http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/2007/02/07/article_politique_olivier_maingain.shtml

Politique Olivier Maingain laisse la porte du FDF ouverte

Razzouk : marre de l'amarante

DUBOIS,FRANCIS

Le Soir mercredi 07 février 2007, 02:49

J eune, jolie, enthousiaste. Souad Razzouk a connu une ascension fulgurante en politique : après avoir récolté 3.522 voix aux législatives de 2003, elle est élue députée régionale en 2004 avec le score plus qu'honorable de 2.478 suffrages sous la bannière du FDF.

Pour les élections communales d'octobre 2006, elle quitte Molenbeek, où elle a exercé la profession d'assistante sociale, pour venir ferrailler à la Ville de Bruxelles, à une bonne 5 e place sur la liste emmenée par Marion Lemesre. Au terme d'une campagne erratique, elle échoue avec 377 voix seulement.


Aujourd'hui, la députée entame un nouveau virage : elle quitte le FDF pour siéger en indépendante. « C'est une décision longuement mûrie, assure-t-elle. Je ne me reconnais plus dans le FDF, qui ne porte aucun débat sociétal hormis les questions institutionnelles liées à la périphérie et à... Woluwe-Saint-Lambert ».

Le président Olivier Maingain apparaît clairement dans le collimateur. « J'ai travaillé avec Didier Gosuin. J'espérais qu'il s'empare de la présidence du parti pour remettre l'accent sur le social, mais il a été obligé de retirer sa candidature »...

« Mal-être personnel »

L'accueil qui lui fut réservé par la section bruxelloise du FDF emmenée par Alain Nimegeers n'est certes pas étranger à la rupture. On se souviendra notamment de ce tract distribué avant les communales, où la photo de la candidate Razzouk n'apparaissait pas sur les prospectus...

« On m'a complètement exclue de la campagne. J'ai été lésée. Mais, tempère la députée rebelle, on ne part pas pour des conflits de personnes ».

Aujourd'hui, Souad Razzouk reprend donc son indépendance. Avant de se tourner vers une autre formation ? « J'aime beaucoup le côté humaniste du CDH, mais il est devenu le CDR, avec un R comme religieux : ils n'ont pas mis l'Eglise de côté, ils ont juste rajouté la mosquée ».

Et vlan ! Le PS, alors ? La question n'est pas à l'ordre du jour, mais « je préfère être à la droite d'un parti de gauche qu'à la gauche d'un parti de droite ».

Le président du FDF Olivier Maingain, lui, met cette défection sur le compte d'un « petit dépit, un mal-être personnel » lié à l'échec électoral à Bruxelles-Ville. « La porte reste ouverte », rassure-t-il. Sur les critiques relatives au domaine social, il répond que « nous préparons le deuxième congrès des réformateurs sociaux pour avril. Rien n'a changé dans notre discours, ni dans notre programme ».


http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/2007/02/14/article_politique_mon_combat_le.shtml

Le Soir, 14/02/2007, page 8: Souad Razzouk passe du FDF au PS

Politique « Mon combat ? Le social »

Souad Razzouk passe du FDF au PS

« J'ai adressé lundi un courrier au président du parlement Eric Tomas pour l'informer de mon adhésion au groupe PS. » Une semaine à peine après avoir claqué la porte du FDF, la députée régionale Souad Razzouk, qui s'était d'abord déterminée à siéger comme indépendante, a trouvé un nouveau refuge pour redonner de l'élan à son engagement politique. « J'avais vraiment envie de réintégrer un groupe. Seule, mon action aurait été limitée. »

Cette conversion soudaine, l'élue bruxelloise la justifie par son intérêt pour les problèmes sociaux, dont elle considère que le Mouvement réformateur fait trop peu de cas. « Je suis assistante sociale de formation. Cela fait un an et demi que je réfléchissais. Depuis que je siège au parlement, il m'est arrivé plusieurs fois de m'abstenir par rapport aux choix du MR. Dès que j'ai appris que Philippe Moureaux était prêt à m'accueillir, je n'ai pas hésité. Je me suis rendu compte que je suis une socialiste qui s'ignore. »

Dès vendredi, Souad Razzouk ira donc s'installer sur les bancs du groupe socialiste lors de la séance plénière du parlement bruxellois. Les manifestations de soutien qu'elle dit avoir reçues de militants du MR n'ont pu infléchir sa décision : « Au MR, ils ne parviennent pas à comprendre que je suis partie pour des raisons idéologiques. »

Après le passage de Danielle Caron du FDF au CDH et celui, en sens opposé, de Carine Vyghen du PS au MR, le jeu de chaises musicales se poursuit sur l'échiquier bruxellois...

FRANCIS DUBOIS