lundi, septembre 10, 2007

Belgique - Fadila Laanan: "les Flamands ont un problème d'identité"

"«Les Flamands ont un problème d'identité. Ils ne sont que 6 millions, ils parlent une langue sans rayonnement international, alors que nous sommes adossés à notre culture française. Nous sommes plus ouverts, alors qu'ils se replient sur eux-mêmes.» Ainsi sourit Fadila Laanan, ministre de la Culture du gouvernement de la Communauté française. Rien n'est totalement faux. Mais ce n'est guère plus aimable que le mépris social des flamingants. Chacun est le salaud de l'autre et seuls les purs sont désespérés." (Claude Askolovitch, Belgique : la déchirure, Le Nouvel Observateur 06/09/2007)

Belgique - Gisèle Mandaila, "femme, extraparlementaire et noire'

En comparant le texte de l'interview et la dépêche sensationnaliste qu'en a tirée l'agence Belga, j'ai tout de même l'impression qu'il y a de la manipulation dans l'air: contrairement à ce que laisse croire le titre racoleur la secrétaire d'Etat sortante n'a pas dit "avoir souffert du racisme au sein du gouvernement fédéral", mais que "les personnes d'origine étrangère ne sont pas toujours vraiment acceptées".

Dans le contexte, c'est-à-dire ses trois années passées au gouvernement, il est plus probable qu'elle fait allusion aux attaques dont elle a fait l'objet à diverses reprises de la part de la presse surtout flamande et de l'opposition parlementaire. Ces attaques dénonçaient surtout son manque de compétence, pour ne pas dire son incompétence - et/ou son inexpérience -, au poste gouvernemental qu'elle occupait.

Par contre, il est exact qu'au moins un député du Vlaams Belang l'a attaquée en séance plénière en des termes qui lui auraient certainement valu des poursuites judiciares pour racisme s'il les avait tenus hors de l'enceinte parlementaire: "Ik weet niet hoelang zij al de Belgische nationaliteit heeft, maar blijkbaar moet zij zich toch nog een aantal politieke geplogenheden eigen maken.", soit (ma traduction) "Je ne sais pas depuis combien de temps elle a la nationalité belge, mais de toute évidence elle doit encore assimiler quelques usages politiques" (Filip De Man, séance plénière, jeudi 23/06/2005, après-midi, compte-rendu intégral, p.27).

Il faut rappeler qu'elle a été catapultée à ce poste par le MR qui voulait montrer que le PS n'avait pas le monopole en matière de nomination d'allochtones à des postes gouvernementaux, c'était en effet au moment où Fadila Laanan et Emir Kir venaient d'être désignés dans les exécutifs francophone et bruxellois.

PYL

source du dépliant (cliquer dessus pour agrandir l'image): site de la section etterbeekoise du FDF

Gisèle Mandaila dit avoir souffert du racisme au sein du gouvernement

Belga 09/09/2007 21:30

(Belga) La secrétaire d'Etat sortante Gisèle Mandaila indique avoir souffert du racisme au sein du gouvernement fédéral dans une interview accordée à un dépliant toutes-boîtes de la section locale d'Etterbeek du FDF distribué dimanche dans la commune bruxelloise.

Interrogée sur "son expérience de première femme noire dans un gouvernement belge", la secrétaire d'Etat, qui est d'origine congolaise, répond que "ce ne fut pas rose tous les jours". Conseillère communal FDF dans la commune d'Etterbeek, Gisèle Mandaila revient sur son parcours au gouvernement depuis 2004. "D'abord, je voudrais souligner que les personnes d'origine étrangère ne sont pas toujours vraiment acceptées. Je l'ai ressenti. C'est une question de préjugés. Je cumulais les handicaps: femme, extra-parlementaire et noire", indique-t-elle. "Aujourd'hui, j'ai une certaine notoriété, mais elle est plus grande en Afrique qu'en Belgique", précise la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées et aux Familles. Gisèle Mandaila indique encore qu'elle recentrera à l'avenir ses activités sur la commune bruxelloise d'Etterbeek où elle est conseillère communale. "En 2009, je serai candidate aux élections pour le renouvellement du parlement bruxellois", annonce-t-elle. (GFR)

dimanche, juillet 29, 2007

La Note Leterme à propos des migrants et des demandeurs d'asile

6. Des opportunités pour les migrants et les demandeurs d'asile

Les gens sont des citoyens, avec des droits et des obligations. Dans une société ouverte, quiconque fait des efforts a droit à une opportunité réelle de citoyenneté. Celui qui apprend notre langue, qui tient compte de nos usages et coutumes et qui respecte notre démocratie est bienvenu. Un citoyen parmi les citoyens. Nous sommes solidaires avec d'autres pays pour assurer un toit aux réfugies. Celui qui frappe à notre porte, reçoit une réponse rapide.

Notre société ne se conçoit plus sans la migration. Le gouvernement a pour ambition et pour mission de faire de l'immigration un succès. Cela demande des efforts de tous, dans un cadre juridique clair, où la politique fédérale est sur la même longueur d'onde que celle des communautés. L'immigration touche en effet à de nombreux domaines politiques, aux différents niveaux de pouvoir. Au niveau fédéral, il s'agit en premier lieu de l'Intérieur et de l'Intégration sociale mais aussi de l'Emploi, de la Justice, de la Coopération au Développement, des Affaires
étrangères, de la Santé publique, de l'Économie et du Développement durable. Au niveau des Communautés et des Régions , il s'agit de l'Insertion et de l'Enseignement, mais aussi de l'Emploi. Une parfaite adéquation s'impose dès lors.

Un seul ministre aura dans ses attributions l'accueil des demandeurs d'asile, dont l'administration Fedasil est responsable, et les aspects de la politique d'asile, dont l'Office des Étrangers est responsable. En sa qualité de coordinateur, ce ministre contribuera également à la cohérence entre la politique menée au niveau fédéral et celle des Communautés et des Régions en matière d'immigration et d'intégration/insertion. Il/Elle convoquera à intervalles réguliers une Conférence interministérielle à la politique de l'immigration et de l'intégration aux fins de réunir les différents ministres fédéraux et régionaux concernés.

6.1 Réaliser une procédure d'asile courte et de qualité

Immédiatement après le 1er juin 2008, le gouvernement procédera à l'évaluation de la réglementation sur l'asile. Il n'attendra néanmoins pas cette évaluation pour régler certains points dans l'intérêt de la qualité et de la rapidité de la procédure.

Ainsi, il convient de biffer les critères formels de recevabilité pour une demande d'asile, assurer l'efficacité du recours auprès du Conseil des Litiges Étrangers et durcir la procédure de filtre auprès du Conseil d'État.

Le gouvernement évalue le fonctionnement de la loi-accueil, entre autres pour vérifier si une répartition effective des candidats-réfugiés est réalisée sur l'ensemble du territoire, dans le but de voir les gens s'établir dans la commune à laquelle ils ont été affectés.

Le gouvernement ouvre l'accès du marché de l'emploi aux demandeurs d'asile, au plus tard un an après le lancement de la procédure d'asile.

6.2 Politique d'établissement pour les réfugiés

Avec e.a. les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Irlande et les pays scandinaves, la Belgique pourrait jouer un rôle de pionnier en Europe dans l'établissement des réfugiés. La Belgique pourrait lancer un projet-pilote en adhérant au Programme international du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies et en invitant et en accueillant chaque année un nombre limité de réfugiés en provenance de régions ayant un nombre important de réfugiés. La politique s'adresse aux gens qui ont fui en masse leur propre pays et qui séjournent dans les environs de leur pays d'origine (par exemple dans un camp de réfugiés) sans perspective de retour ou
d'intégration dans leur pays-hôte. Il sera vérifié sur place si ces gens répondent aux critères de la Convention de Genève ou au statut de protection subsidiaire.

6.3 Une politique de régularisation transparente et équitable

Le gouvernement ne veut pas de nouvelle campagne de régularisation collective. Il souhaite, pour l'ensemble des régularisations, une politique de régularisation individuelle équitable assortie des critères-cadre clairs repris dans la Loi Étrangers.

Une instance à composition soigneusement étudiée vérifie les critères.

Pour entrer en ligne de compte pour une régularisation, il faut en principe avoir eu à un moment donné un séjour légal en Belgique. Pourront ainsi être prises en considération des personnes qui avaient entamé une procédure d'asile ou qui avaient eu un permis de séjour temporaire dans le cadre de leurs études ou d'un emploi. Les visa pour touristes ne sont pas pris en considération. Entrent également en ligne de compte, pendant la période transitoire, ceux qui ont invoqué l'ancien article 9,3 Loi Étrangers (abrogée au 1er juin 2007). Une procédure (d'asile) de longue durée sera un élément important dans l'appréciation. Bien entendu, le critère de maladie grave, tel que repris dans la nouvelle loi, est maintenu.

L'instance précitée doit être dotée d'une composition équilibrée et experte (représentants des organisations non gouvernementales, Office des Étrangers, délégué des administrations locales tel que désigné à tour de rôle par l'UVCW et la VVSG,...). On ne peut jamais être juge et partie. La présidence sera confiée de préférence à un ancien magistrat;
Afin de vérifier la présence de liens durables avec notre pays, il convient de prévoir des conditions faisant e.a.clairement référence à l'insertion et à l'intégration, ainsi qu'à la disponibilité au travail, à la perspective d'un emploi et/ou à la possibilité d'assurer ses propres besoins. L'intéressé ne peut pas non plus être un danger pour la sécurité ou l'ordre public.

Pour ceux qui temporairement ne peuvent retourner dans leur pays d'origine pour des raisons indépendantes de leur volonté, le gouvernement crée un statut de séjour temporaire, avec possibilité de renouvellement. Après cinq ans, il y a possibilité d'obtention d'un statut de séjour permanent.

6.4 Statut pour apatrides

Le gouvernement prévoit un statut pour les apatrides qui pourra être accordé par le
Commissariat général aux Réfugiés et aux Apatrides.

6.5 Précisions réglementation Aude médicale urgente

Les sans-papiers ont droit à l'aide médicale urgente (art. 57§2 de la loi CPAS et l'AR Aide médicale urgente du 12 décembre 1996). Étant donné que la notion d'aide médicale urgente est interprétée de manière différente par les prestataires de soins, il convient de préciser l'AR. L'urgence d'un traitement implique sa nécessité;
la décision appartient au médecin. Ce dernier est néanmoins tenu d'informer le CPAS des traitements non remboursables.

L'autorité doit s'engager au remboursement de l'aide médicale urgente dans un délai raisonnable. Le gouvernement clarifie et rend plus transparentes, notamment par l'utilisation de la carte médicale, les procédures administratives entre les CPAS et les services publics fédéraux, ainsi qu'entre les CPAS et les prestataires de soins.

6.6 Une politique de retour humaine et ferme

La politique de retour et d'expulsion doit se faire de manière performante et effective. Elle est en effet le point final d'une politique d'asile, d'immigration et de régularisation effective. Chacun reçoit la possibilité d'entamer une procédure sur laquelle l'autorité devra se prononcer dans un délai raisonnable afin que chacun soit rapidement informé de son statut. Toutefois, lorsque l'on n'obtient pas de droit de séjour, il faut en accepter les conséquences, sinon les procédures n'ont aucun sens.

Le retour volontaire et indépendant est privilégié. Celui qui le refuse est expulsé de manière forcée mais humaine. Le gouvernement conclut avec lesdits pays d'émigration des conventions de reprise de leurs ressortissants déboutés ou en séjour illégal. Les programmes de retour doivent être axés au maximum sur la réintégration dans le pays d'origine.

Des conventions sont conclues entre l'autorité fédérale compétente pour la politique d'éloignement et les administrations locales car l'autorité fédérale doit pouvoir compter sur la collaboration de ces dernières.

6.7 Regroupement familial

Les accords bilatéraux sur le regroupement familial doivent être renégociés. Ce qui signifierait un traitement plus correct, correspondant à un changement dans la réalité. De plus, une actualisation rendrait la législation plus uniforme.

Dans la lignée de la politique menée par le gouvernement précédent, le gouvernement souhaite assortir le regroupement familial de quelques conditions Le partenaire qui vient en Belgique dans le cadre du regroupement familial doit satisfaire aux conditions d'intégration telles que définies dans la Communauté où séjourne l'étranger. Cette condition est insérée dans la Loi Étrangers, comme le permet la directive européenne.

Le gouvernement attend également des demandeurs du regroupement familial qu’ils disposent de moyens de subsistance suffisants pour ne pas émarger à l'aide sociale. Il vise en outre une harmonisation de la législation regroupement familial pour les Belges et les ressortissants de pays tiers. Ce qui signifie l'imposition de conditions similaires d'âge, de logement, de revenus, d'assurance frais médicaux et de conditions d'intégration pour les deux groupes. Il serait souhaitable qu'à terme, la réglementation pour les ressortissants UE évolue dans un même sens.

Les procédures de regroupement familial entamées en Belgique ou à l'étranger doivent être évaluées en vue d'assurer une plus grande transparence.

Le gouvernement entend conférer au Conseil de Litiges des Étrangers la qualité de juridiction à part entière, avec compétence d'instruction (conformément à l'Art 13 CEDH) en matière de litiges relatifs au regroupement familial.

6.8 Lutte contre les mariages de complaisance

Des pas importants ont été engrangés sous la législature précédente dans la lutte contre les mariages de complaisance. Maintenant que les mariages de complaisance sont considérés comme des délits, les parquets devront véritablement poursuivre.

De plus, les administrations locales et les parquets devront recevoir des directives claires et une formation pour que l'information et la lutte se fassent de manière uniforme. Il convient également de créer une antenne pour les victimes ainsi qu'une banque de données centrale auprès de l'Office des Étrangers, enregistrant toutes les tentatives de mariage de complaisance et les annulations. Ce qui permettra la collecte de données statistiques.

Il faut néanmoins veiller à ce que les enquêtes préventives sur les mariages de complaisance se déroulent en toute transparence et que des règles claires sont respectées afin de protéger les couples de bonne foi.

6.9 Nationalité et intégration

Le séjour et l'intégration peuvent donner lieu à l'obtention de la nationalité et non inversement. L'acquisition de la nationalité belge requiert par conséquent une politique d'intégration, et donc entre autres la maîtrise d'une des trois langues nationales. Ceci sera inscrit dans la loi sur la nationalité, à l'instar de ce qui se fait dans nos pays voisins.

La législation sur la nationalité doit également être neutre au plan de l'immigration, ce qui signifie qu'il ne peut être plus aisé d'obtenir la nationalité qu'un permis de séjour. Il convient dès lors d'abroger l'article 12 bis § 1er 2°. Ce dernier permet en effet aux enfants majeurs qui sont nés à l'étranger et dont l'un des parents ou parents adoptifs est devenu belge d'obtenir la nationalité belge au moment de la déclaration de nationalité.

Les procédures d'acquisition de la nationalité doivent être améliorées et faire preuve de bonne administration.

Enfin, il convient de définir l'instance qui accorde la nationalité. L'acquisition de la nationalité doit également être dépolitisée, ce qui implique que l'actuelle procédure de faveur des naturalisations doit être un régime d'exception. Le rôle du parlement doit être clarifié à cet égard.

6.10 Migration économique

La politique en matière de migration économique (voir 2.4.3) et la politique de régularisation sont étroitement liées. De nombreuses personnes souhaitant travailler et qui ont introduit une demande de régularisation séjournent dans notre pays. La perspective de disposer de moyens d'existence suffisants, de sorte à ne pas être (d'emblée) à charge du CPAS, sera prise en considération comme élément d'un critère positif pour la régularisation. Complémentairement à cela, la migration économique, convenue dans un cadre européen, peut contribuer comme précisée au point 2.4.3, à résoudre des problèmes de pénurie sur le marché de l'emploi.

6.11 Recherche d'alternatives pour les enfants dans les centres fermés

Le gouvernement prévoit des alternatives à la détention d'enfants dans les centres fermés, qu'il évaluera à intervalles réguliers avant de les généraliser.

Lorsque des familles avec enfants doivent quand même être enfermées dans des centres fermés, par exemple juste avant un rapatriement ou en cas de mauvaise volonté manifeste, cela doit se faire pour la période la plus courte possible (deux semaines au maximum) et avec le meilleur encadrement possible. Les familles et le personnes qui ne peuvent être éloignées ne sont pas enfermées.

6.12 Mineurs étrangers non accompagnés (MENA)

Dans la pratique, un MENA peut actuellement séjourner en Belgique jusqu'à l'âge de 18 ans. L'octroi d'un permis de séjour temporaire est réglé dans une circulaire du 15 septembre 2005. Le principe du séjour temporaire d'un MENA jusqu'à 18 ans devrait être consacré dans la loi Étrangers.

De plus, des accords entre l'état fédéral et les Communautés doivent être coulés dans des accords de coopération quant à l'accueil des MENA, indépendamment de son statut.

Une banque de données centralisées pouvant être consultée par tous les services devrait permettre d'avoir une meilleure idée du nombre de MENA qui se trouvent sur le territoire.

lundi, juillet 23, 2007

Procès en appel Kir contre Suffrage Universel

Communiqué de presse

Dans un communiqué de presse diffusé jeudi 19 juillet 2007, le Secrétaire d'Etat régional Emir Kir a estimé "que la voie judiciaire n'est pas la voie appropriée pour faire taire des rumeurs malsaines et ridicules, toutes liées à mes origines, telles toutes celles dont j'ai pu être l'objet ces dernières années".


S'agissant des informations vérifiées diffusées depuis plusieurs années à propos des turpitudes de Monsieur Kir par les sites Suffrage universel et Humeur allochtone, nous tenons à rappeler que le tribunal de première instance de Bruxelles a clairement rejeté toute idée de faute commise à l'égard de Monsieur Kir par son jugement du 28/10/2005, à l'occasion de l'usage que nous faisions des qualificatifs de négationniste, menteur et délinquant à propos de ce politicien.


Nous rappelons que c'est à l'initiative de Monsieur Kir que la justice belge a été saisie en novembre 2004. Le même requérant, n'ayant pas digéré le désaveu qui lui avait été infligé en première instance, avait décidé d'interjeter appel.


Tant la plainte initiale que la procédure d'appel ont entraîné pour les défendeurs, internautes bénévoles, des coûts considérables, tant en frais d'avocats qu'en heures de travail pour la rédaction des mémoires de conclusions, qui a nécessité de nombreuses investigations et traductions, face à un secrétaire d'Etat en exercice qui dispose de moyens considérables, tant sur le plan humain que financier.


Les défendeurs ont par ailleurs fait l'objet ces trois dernières années d'une campagne mettant en cause leur intégrité morale et professionnelle dans plusieurs médias turcophones entièrement dévoués à "notre Ministre d'Etat".


A présent, alors que la date fatidique de l'audience en appel se rapproche, et que de nouveaux éléments matériels accablants pour lui ont été mis à jour postérieurement au premier jugement, notamment une pétition signée par lui, prônant le démantèlement du monument à la mémoire du génocide arménien, Monsieur Kir prétend imposer unilatéralement la "fin de la procédure", craignant d'essuyer un nouveau désaveu cinglant en appel, qui rendrait problématique son maintien à un poste de secrétaire d'Etat.


Nous estimons donc qu'il n'y a pas lieu d'interrompre à ce stade la marche de la justice vu le ton injurieux à notre encontre du communiqué de presse du secrétaire d'Etat. Monsieur Kir regrette tardivement de ne pas avoir emprunté d'autres voies que celle de la justice (lesquelles au juste ?) pour nous faire taire, pour faire taire un média indépendant, gratuit et animé bénévolement par un journaliste et un chercheur indépendant.


Le jugement en première instance et celui en appel d'ici quelques mois feront en effet certainement jurisprudence quant à la liberté d'opinion et à la liberté de la presse au sens large, c'est d'ailleurs probablement ce qui effraie Monsieur Kir et les personnes qui l'ont conseillé dans ses prises de décision dans ce domaine.


Mehmet KOKSAL
Pierre-Yves LAMBERT

lundi, juillet 09, 2007

Charleroi: de zéro à trois échevins d'origine étrangère

Suite aux inculpations à répétition de mandataires communaux socialistes à Charleroi (201.000 habitants) qui avaient provoqué la démission collective du collège mis en place après les élections communales, un nouveau collège composé d'un bourgmestre CDH et de dix échevins (7 PS, 1 MR, 1 CDH) a été présenté à la presse jeudi dernier 28 juin. Le nouveau collège comporte 5 femmes sur 10 échevins, et 3 élus d'origine étrangère sur 10, contre zéro en octobre. Le conseil communal l'intronisera mardi 10 juillet à 18h30.

Voir aussi: Elus d'origine non-européenne - 8 octobre 2006

Latifa Gahouchi (PS), échevine de l'Éducation et de la Formation
d'origine marocaine
"Née à Oujda au Maroc, professeur de morale dans le secondaire spécialisé à Châtelet, Latifa Gahouchi utilisera ses expériences professionnelles liées au milieu scolaire et médical dans le cadre de ses fonctions : éducation et formation; inspection médicale scolaire et tutelle sanitaire, jeunesse, centres récréatifs et aérés." (La Dernière Heure 29/06/2007)

http://photos1.blogger.com/blogger/1412/3323/1600/2cencig.jpg Ornella Cencig (MR), échevine des Affaires économiques et du Commerce
de nationalité italienne
"36 ans. Licenciée en droit et en criminologie de l'ULB, Ornella Cencig laisse sa carrière d'avocate de côté pour se consacrer pleinement à son échevinat. Il faut dire que les matières dont elle hérite valent qu'on s'y attache particulièrement à Charleroi : affaires économiques; commerce; marchés; économie sociale; emploi." (La Dernière Heure 29/06/2007)

Antoine Tanzilli (CDH), échevin de la Culture et du Tourisme
d'origine italienne
"26 ans. Autre licencié en droit, une formation qu'il a spécialisée par une année d'études complémentaires en droit européen, Antoine Tanzilli s'est aussi montré actif dans différents mouvements de jeunesses de la région. Il obtient des compétences qui sont jugées par le CDH comme des leviers du redressement carolo : culture et tourisme" (La Dernière Heure 29/06/2007)
site: http://www.tanzilli.be/profil.php

jeudi, juillet 05, 2007

Le Trèfle - les Nouveaux Écologistes: des "souverainistes de droite" camouflés en écologistes

Le Trèfle - les Nouveaux Écologistes est une étiquette électorale française créée au début des années 1990 sous la dénomination "Les Nouveaux Écologistes du Rassemblement Nature et Animaux" (NERNA) par Bernard Manovelli.

Bernard Manovelli, avocat, dirigeant du mouvement d'extrême droite Marseille-Sécurité et conseiller général divers droite à Marseille, avait dû démissionner de son mandat suite à sa condamnation pour fraude électorale le 26 mars 1991 par le tribunal de grande instance de Marseille, mais s'était représenté avec le soutien du RPR et de l'UDF à la cantonale partielle des 2 et 9 juin 1991, réélu au second tour avec 58,9% des suffrages[1] [2]. La condamnation de 1991 avait toutefois été confirmée le 6 avril 1992 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence[3].

Après avoir présenté 551 candidats "Les Nouveaux Écologistes du Rassemblement Nature et Animaux" au premier tour des législatives de 1993 et obtenu 700.000 voix, soit 3,2% des suffrages exprimés, Bernard Manovelli appelle le 22 mars 1993 ses électeurs « à voter et à faire voter massivement en faveur des candidats du RPR et de l’UDF »[4] [5] [6].

L'étiquette est reprise après le décès de Manovelli en 1995 par Albert Lapeyre, conseiller d'arrondissement de droite (élu sur la liste de Jean-Claude Gaudin en 2001) à Marseille, membre de l’Institut Charles de Gaulle[7], membre du conseil d'administration de Debout la République, courant souverainiste de l'Union pour un mouvement populaire, qui compte des membres issus du RPR, du RPF et du MPF[8].

"Les Nouveaux Écologistes du Rassemblement Nature et Animaux" (depuis le 21 décembre 2001 "Le Trèfle - les Nouveaux Écologistes Homme Nature Animaux", abrégé en "Le Trèfle-Les Nouveaux Ecologistes" pour les élections législatives) et deux autres étiquettes électorales également créées par Manovelli, le Parti pour la Défense des Animaux (PPDA), l'Union Nationale Écologiste (UNE) semblent n'avoir été mis sur pied que dans le but de recueillir les fonds du financement officiel des partis. Déjà en mars 1993 les Verts dénonçaient le but de ces candidatures comme étant de « récupérer le financement officiel des partis politiques prévu par la loi »[9].

En 1993, les Nouveaux Ecologistes du Rassemblement Natures et Animaux avaient ainsi réussi à obtenir 3.026.714 francs d'aide publique, le Parti pour la Défense des Animaux 1.720.562 francs[10]. En 2003, Le Trèfle-les nouveaux écologistes Hommes Nature Animaux a ainsi reçu 149.044,87 euro d'aide publique, le Mouvement hommes animaux nature 31.594,88 euro, [11]. Ces étiquettes électorales sont bien gérées, puisqu'elles respectent la parité afin de ne pas devoir s'acquitter du montant retenu sur la dotation des partis politiques au titre de la parité[12].

En 2005, deux députés UMP, Jérôme Rivière (Alpes-Maritimes), à l'époque adhérent de La Droite libre (et depuis 2006 du CNI, candidat UMP dissident aux législatives de 2007), et Patrick Labaune (Drôme), à l'époque vice-président national de Debout la République (dont Albert Lapeyre, président du Trèfle, était membre du conseil d'administration), adhèrent au Trèfle pour le versement de l'aide publique dont bénéficient les partis et groupements politiques, ce qui place ce parti parmi ceux représentés au parlement, d'où l'attribution pour 2005 de 88.592,06 euro à ce titre, outre les 149.154,23 euro au titre du "montant de la première fraction de l’aide publique pour 2005 compte tenu de la loi sur la parité"[13] [14] [15] [16].

l'article complet (avec 36 notes de sources) sur wikipedia (rédacteur principal: Pierre-Yves Lambert)

lundi, juillet 02, 2007

Petite réflexion sur les résultats des législatives en France

Une fois de plus, le résultat de ces élections prouve le caractère nocif du mode de scrutin majoritaire à deux tours pour les candidats issus de l'immigration non européenne et des DOM-TOM (quel que soit le nom qu'on leur donne).

La technique qui a consisté, à l'UMP comme au PS, à "réserver" des circonscriptions pour des candidats de ce type, par conséquent "parachutés" contre la volonté des sections locales, prouve que les responsables de ces partis sont bien conscients du conservatisme de leur base sur ce plan, et qu'il il est illusoire de s'attendre à l'émergence "naturelle" de tels candidats à court terme.

On constate par ailleurs que sur une trentaine de candidats PS ou UMP issus de l'immigration non européenne et des DOM-TOM seuls 3 (PS) étaient présentés dans une circonscription déjà détenue par leur parti, et que dans 2 de celles-ci ce sont des dissidents du même parti qui l'ont emporté.

Ces partis doivent s'interroger sur leur mode de fonctionnement interne qui ne promeut manifestement pas le renouvellement et la "diversification" des dirigeants. On peut par ailleurs s'étonner de certains cumuls, qui ne favorisent certainement ni la "diversité" ni le renouvellement, entre mandats parlementaires et présidences ou vice-présidences de régions.

Enfin, par comparaison avec la Belgique, le député belge le plus âgé dans la nouvelle assemblée a 69 ans, et la moyenne d'âge des candidats était située entre 40 et 50 ans ( http://elections2007.belgium.be/fr/cha/stats/stats_entity.html ), l'âge moyen des députés belges pendant les législatures 1999-2003 et 2003-2007 était de 47 ans, en 2006 il n'y avait que 18 députés sur 150 âgés de 60 à 68 ans ( http://www.lachambre.be/kvvcr/pdf_sections/pri/fiche/10F.pdf ). En France, l'âge moyen des élus est de 55 ans, et 10% d'entre eux ont plus de 65 ans, 13 députés ont même entre 70 et 80 ans ( http://www.assemblee-nationale.fr/13/tribun/ca2.asp ).

Au PS belge, l'article 68 des statuts prévoit que "La limite d'âge pour toute candidature à un quelconque mandat est fixée impérativement à 65 ans au jour du scrutin électoral (communal, provincial, régional, communautaire, fédéral ou européen) ou de la désignation pour les mandats qui ne sont pas pourvus par élection." ( http://www.ps.be/_iusr/statuts_ps_2006_09_03_articles_23_et_36.pdf )

lundi, juin 18, 2007

France - Des partisans arméniens d'André Santini (Nouveau Centre) dérapent

http://www.lucile2007.com/2007/06/association_arm.html

11 juin 2007


Association Armènienne Isséenne

Lucile Schmid

Candidate socialiste aux élections législatives sur la 10e circonscription des Hauts de Seine

Laurent Pieuchot suppléant

Madame, Monsieur,

Nous avons eu connaissance de la diffusion d’un tract de soutien à André Santini candidat de la majorité présidentielle par un collectif d’associations arméniennes d’Issy les Moulineaux, réunissant les églises, les associations de jeunesse, sportives, caritatives, ou culturelles.

Nous sommes étonnés de cette prise de position de la part de vos associations qui ont toujours été soutenues par l’ensemble des pouvoirs publics en France. La neutralité nous semble en effet faire partie de la déontologie associative, et plus particulièrement encore de celle des églises. Le principe de laïcité qui implique la séparation des espaces privés et publics est en effet une valeur centrale de l’histoire et de la culture française.

La défense de la cause arménienne dépasse, et c’est heureux, les clivages politiques. C’est d’ailleurs à l’initiative du groupe socialiste - par une proposition de loi du 29 mai 1998- que la reconnaissance du génocide arménien a été votée par le Parlement. C’est également le groupe socialiste qui a mis sur le bureau de l’Assemblée nationale une proposition de loi de pénalisation de la négation du génocide arménien le 18 octobre 2006.

Quant à nous, vous le savez bien, nous nous sommes efforcés dans les responsabilités électives qui sont les nôtres d’être en permanence à vos côtés et de soutenir vos combats avec fidélité et constance, que ce soit à la Région Ile de France ou à Issy les Moulineaux pour Laurent Pieuchot.

C’est parce que nous souhaitons pouvoir à l’avenir continuer à le faire sans arrières pensées, que nous nous permettons d’attirer votre attention sur la réserve qui nous semble nécessaire en cette période électorale sensible. Car pour vous comme pour nous, la défense de la cause arménienne est liée à toute l’histoire de la construction des démocraties en Europe et sa portée est universelle.

Très cordialement

Lucile Schmid Laurent Pieuchot


http://www.lucile2007.com/2007/06/eglise_evangliq.html

15 juin 2007

Eglise Evangélique Arménienne - Communiqué

Bonjour,

J'ai reçu ce communiqué de l'église Evangélique Arménienne suivant que je porte à votre connaissance :

Communiqué :
L´Eglise Evangélique Arménienne est étonnée de la publication de ce tract de soutien à une candidature aux élections législatives, et de sa diffusion.

Elle tient à souligner qu´elle a déjà fait part de son étonnement auprès des personnes intéressées qui ont accepté de rectifier ce malentendu concernant son soutien à un candidat.

Elle renouvelle la précision suivante, avec tout le respect qu´elle a pour les uns et des autres :

1°) L´Eglise Evangélique Arménienne n´a pas été consultée et n´a pas donnée son accord pour figurer sur ce tract. Cela s´est fait à son insu.

2°) L´Eglise Evangélique Arménienne « s´interdit tout but, toute action, toute discussion politique » (Article 3 des statuts de l´Eglise), à ce titre elle ne peut soutenir officiellement aucun candidat.

3°) Les membres de l´Eglise Evangélique Arménienne sont libres de leur choix, de leur conviction et de leur engagement politique.

Nous regrettons l´utilisation qui est faite de ce malentendu, qui, nous l´espérons ne se reproduira plus.

Pour le Conseil presbytéral de l´Eglise
Pasteur Joël Mikaélian

Belgique - quelques sms de campagne

"Slm c Mohsin. Je t'invite ce mercredi 6/6 à 18h à la chée de gand 274 pr rencontrer un candidat compétent, intègre, courageux et humble ke j'ai décidé de soutenir. Viens recontrer Jamal Ikasban 8ème suppléant PS. N'hésite pas à ramener tes amis, et n'hésite pas à diffuser ce msg.MOHSIN 0473.595.407" (Mohsin Mouedden, "acteur associatif", animateur d'émissions politiques sur radio El Wafa et employé de Jamal Ikazban à Molenbeek)

"Ne votez pas pour le ps. Ils veulent interdire le port du foulard islamique a l'athenee royale Andre Thomas a Fors. Marie Arena (ps) a deja interdit le foulard dans 2 athenees de charleroi. faites passer le message à un maximum de pezrsonnes svp"

"Le parti MR veut interdir le projet de l'école islamique fondée par la mosquée al khalil. Voir le site du mr www.mr.be/news/news.php?id=2840. Réfléchissez avant de voter et faites passer le message à un maximum de personnes. Merci et bonne journée :-O

"salam, le ps va interdire l'école musulmane de la mosquee alkhalil. Voir le journal le Soir du 7 juin, page 12. Ne votez pas pour le ps. A diffuser largemen."

"Merci de soutenir le cdH qui repond aux besoins materiels et spirituels de l'etre humain. Il defend aussi les familles,l'emploi et la regularisation des sans papiers... A la chambre, merci de soutenir Melchior WATHELET et Marc Elsen a Liege.. Au Senat, Hamza FASSI et Dominique WEERTS. Qu'on se le dise !"

"Soutenons et votons pour le candidat no 10 à la chambre Abdellah ACHAOUI, liste 7 PS. Votons utile. A diffuser. Merci"

"Le cdh va organiser une grande fete pour celebrer les 40ans de l'etat sioniste. Voir le site internet de l'ambassade d'israel. Reflechiser avant de voter."

"Msg de Yacob MAHI: "Salam 1 sms mensongé circule à mon égard prétendant que je soutiens A. Achaoui pour les éléctions, je fais savoir à tous que je n'ai pas de couleur politique, que je ne soutiens aucun parti ni candidat, je ne donne pas de mot d'ordre et je suis pour 1 vote éthique merci de faire passer salam yacob mahi" Slm, lb"

France - Deux élus métropolitains "issus de la diversité"

A Marseille, Henri Jibrayel (http://www.jibrayel.fr), d'origine libanaise, obtient 57,41% et remporte donc le siège précédemment occupé par un député communiste.

A Paris, George Pau-Langevin (http://www.georgepaulangevin.com/), d'origine guadeloupéenne, obtient 62,7% et remplace donc le député PS sortant Michel Charzat (qui se représentait contre elle en dissidence).

Tous les autres candidats "de la diversité", qu'ils soient PS, UMP ou autres, ont été éliminés au second tour ou battus au second.

A noter toutefois quelques résultats à plus de 40% au second tour:
  • Zabida Nakib-Colombe (PS, Drôme, 1ère): 44,54%
  • Najat Azmy (PS, Nord, 10ème): 41,44%
  • Zoubida Naïli (PS, Bas-Rhin, 3ème): 42,25%
  • Safia Otokore (PS, Yvelines, 11ème): 48,25%
  • Faouzi Lamdaoui (PS, Val-d'Oise, 5ème): 49%
  • Abdel-Madjid Sadi (PCF, Seine-Saint-Denis, 5ème): 40,13%
  • Nora Remadnia-Preziosi (UMP, Bouches-du-Rhône, 7ème): 42,21%
  • Salem Kacet (UMP, Nord, 8ème): 43,14%

Les candidats PS (et PRG ou MRC avec soutien PS au premier tour) "de la diversité"
Candidat(e)
Circonscription
Elu sortant
Résultats
I. premier tour
II. second tour
Fawaz Karimet
Aisne 1ère
PS
I. 20,17%
II. éliminé par dissident PS
Noria Chaib
Alpes-Maritimes 7ème
UMP
I. 9,64%
II. sortant réélu au 1er tour
Saliha Ayadi (PRG, soutien PS et MRC)
Aube 2ème
UMP
I. 34,74%
II. sortant réélu au 1er tour
Henri Jibrayel
Bouches-du-Rhône 4ème
PCF
I. 25,85%
II. 57,41% élu
Ferten Djendoubi
Bouches-du-Rhône 6ème
UMP
I. 13,38%
II. sortant réélu au 1er tour
Malek Boutih
Charente 4ème
PS
I. 15,66%
II. éliminé par dissidente PS
Zabida Nakib-Colombe
Drôme 1ère
UMP
I. 20,55%
II. 44,54% battue
Kheira Drissi
Haute-Marne 2ème
UMP
I. 7,34%
II. sortant réélu au 1er tour
Najat Azmy
Nord 10ème
CNI
I. 21,10%
II. 41,44% battue
Abdel Mokhtari
Oise 7ème
UMP
I. 17,27%
II. sortant réélu au 1er tour
Zoubida Naili
Bas-Rhin 3ème
UMP
I. 20,83%
II. 42,25% battue
Najat Vallaud-Belkacem
Rhône 4ème
UMP
I. 25,11%
II. battue
Ali Harabi
Haute-Savoie 4ème
UMP
I. 15,49%
II. sortant réélu au 1er tour
George Pau-Langevin
Paris 21ème
PS
I. 27,84%
II. 62,7% ELUE
Sami Naïr (MRC, soutien PS et PRG)
Seine-et-Marne 3ème
UMP
I. 13,14%
II. 36,53% battu
Najwa Confaits El Ait
Seine-Maritime 8ème
PCF
I. 17,85%
II. éliminée
Safia Otokore
Yvelines 11ème
UMP
I. 27,24%
II. 48,25% battue
Farida Andasmas
Somme 1ère
PCF
I. 15,72%
II. éliminée
Laroussi Oueslati (PRG, soutien PS et MRC)
Var 7ème
UMP
I. 13,13%
II. sortant réélu au 1er tour
Rose Gomis
Seine-Saint-Denis 2ème
app. PCF
I. 20,37%
II. éliminée
Myriam Benoubida
Seine-Saint-Denis 5ème
UDF
I. 12,73%
II. éliminée
Mouna Viprey
Seine-Saint-Denis 7ème
app. PCF
I. 25,39%
II. retrait pour app. PC
Akli Mellouli
Val-de-Marne 1ère
UMP
I. 15,82%
II. éliminé
Faouzi Lamdaoui
Val-d'Oise 5ème
UMP
I. 26,78%
II. 49% battu
autre candidat de gauche issu de la diversité arrivé au second tour
Candidat
Circonscription
Elu sortant
Résultats
Abdel-Madjid Sadi (PCF)
Seint-Saint-Denis 5ème
UDF
I. 20,28%
II. 40,13% battu

candidats UMP issus de la diversité
Candidat(e)
Circonscription
Elu sortant
Résultats
Nora Remadnia-Preziosi
Bouches-du-Rhône 7ème
PS
I. 30,34%
II. 42,21% battue
Khalida Sellali
Nord 1ère
PS
I. 26,64%
II. 38,25% battue
Salem Kacet
Nord 8ème
UDF
I. 36,32%
II. 43,14% battu
Fatiha Rahaoui
Nord 19ème
PS
I. 14,21%
II. éliminée
Nesrédine Ramdani
Pas-de-Calais 14ème
PS
I. 12,95%
II. éliminé
Jean-Claude Beaujour
Paris 6ème
PS
I. 24,36%
II. 30,88% battu
Lynda Asmani
Paris 5ème
PS
I. 28,97%
II. 36,81% battue
Jeannnette Bougrab
Paris 18ème
PS
I. 29,58%
II. 36,71% battue
Kamel Hamza
Seine-Saint-Denis 3ème
PCF
I. 18,33%
II. 38,48% battu
Six-Emmanuel Njoh
Val-de-Marne 9ème
PS
I. 25,29%
II. 35,01% battu

dimanche, juin 03, 2007

"Avec ou sans foulard: des chances égales pour chacun"

J'étais à Anvers ce samedi après-midi et j'ai vu ces superbes affiches des verts flamands de Groen! un peu partout, la traduction est "Avec ou sans foulard: des chances égales pour chacun", alors que côté francophone le programme d'Ecolo précise que "pour Ecolo, la neutralité est un droit des citoyens. Par contre, elle est un devoir pour ce qui concerne les services publics. A titre d’exemple, la liberté individuelle de porter de manière visible des symboles religieux ne vaut pas pour les agents des services publics qui sont en contact avec la population".

S'il y a un message à faire passer pour le 10 juin, c'est bien celui-ci: un appel à voter massivement Groen! en Flandre et à Bruxelles, pour s'opposer aux éradicateurs laïcistes qui pétitionnent ou agissent plus concrètement par le biais des syndicats d'enseignants et des pouvoirs locaux de toutes couleurs en faveur d'une interdiction du port du voile pour les travailleuses des secteurs public et privé, et pour les élèves.

Pierre-Yves Lambert


"(...) Les symboles religieux n'ont pas à être bannis, ils font partie intégrante de la vie. L'employé(e) de guichet qui porte une petite croix, en quoi cela peut-il poser problème? Quelqu'un qui porte une kippa délivrerait-il moins correctement une carte d'identité ? Quelqu'un qui a un turban sur la tête conduirait-il moins bien un bus ? La société doit chercher, en faisant preuve de bon sens bon sens, un compromis entre conviction individuelle et respect de l'autre." (Luc Van Der kelen, Een rechter uit de 19de eeuw (Un juge sorti du XIXème siècle), Het Laatste Nieuws, 7 avril 2007, extrait; trad. P.Y.L.)

samedi, juin 02, 2007

La discorde augmente au sp.a sur l'interdiction du voile

La parlementaire Anissa Temsamani (sp.a) veut que le bourgmestre d'Anvers Patrick Janssens (sp.a) supprime l'interdiction du port du voile imposées aux fonctionnaires communales affectées au travail aux guichets.

Il s'agit de la première mandataire nationale du sp.a qui s'oppose à la ligne Janssens. La parlementaire affirme dans un entretien avec le journal représenter le point de vue d'un important groupe au sein du parti socialiste flamand.

"Patrick Janssens a fortement sous-estimé la polarisation que cette mesure engendre", affirme Mme Temsamani qui estime que la meilleure solution pour Anvers est de retirer cette mesure pour mettre fin à cette polarisation. (belga 01/06/07 11h51)

Deux Marocaines issues de l'immigration candidates du PJD

Législatives 2007 : Des MRE sur la liste féminine du PJD

Deux Marocaines issues de l'immigration ont été retenues pour figurer sur la liste féminine du PJD. Le parti islamiste bouclera la liste de ses candidates dans les jours à venir.

Une première pour le PJD (Parti de la justice et du développement). Les frères de Saâd Eddine El Othmani ont décidé de retenir le nom de deux femmes issues de l'immigration dans la liste des candidatures féminines qui sera présentée au secrétariat général du parti. Selon un responsable du PJD, il s'agit de Souad Temsamani, une jeune femme installée à Paris et qui est en train de préparer un doctorat. La deuxième est F. el Ouafi, installée en Italie entre les villes de Turin et Milan. Ces dernières ont rejoint le PJD lors des tournées de mobilisation initiées par les responsables du PJD après la décision de Sa Majesté le Roi de permettre aux Marocains résidant à l'étranger de voter et de se porter candidats aux diverses consultations électorales du pays.

Toutefois, la candidature des deux femmes issues de l'immigration n'a pas encore été définitivement tranchée. Si leurs noms ont été choisis par la commission chargées des candidatures pour désigner les 30 candidates islamistes, il revient au secrétariat général du PJD de décider en dernier lieu et notamment en ce qui concerne l'ordre et les positions au sein de ladite liste.

Un responsable du PJD déclare que les deux candidates (à la candidature) MRE seront retenues dans des positions éligibles. «Nous comptons arracher six sièges grâce à cette liste féminine et nous ferons à garantir le plus de chances aux deux femmes résidant à l'étranger», déclare-t-il tout en démentant une quelconque guerre entre les femmes PJD concernant la direction de la liste nationale islamiste.

«La liste selon la décision du secrétariat général, sera conduite par Bassima Hakkaoui, Jhadija Mossalli, Soumayya Benkhaldoune ou Fatima Belahcen», indique la même source. Fatima Belahcen, élue en 2002 sur la liste locale PJD à Tanger, aurait demandé à être candidate sur la liste nationale, surtout qu'elle aurait estimé que ses chances s'étaient amoindries depuis la publication du nouveau découpage qui a scindé, en deux, sa précédente circonscription. C'est elle d'ailleurs qui a été parmi les siens à protester le plus contre le nouveau découpage qui, selon les islamistes, prive le PJD de ses bases électorales de Béni-Mékada notamment.

On apprend également qu'une autre députée du PJD, Aziza Bekkali, députée de Casablanca, a exprimé son refus de briguer un nouveau mandat. Là aussi, c'est le secrétariat général qui sera appelé à trancher.

Le parti islamiste a prévu plusieurs mesures "incitatives" pour ses candidates aux prochaines élections et notamment pour celles qui seront candidates sur les listes locales. Elles auront droit, indique un responsable de ce parti, à une subvention allant de 30.000 à 150.000 DH.

La liste féminine du PJD, qui faisait encore l'objet de réunions, jeudi dans la soirée, devra être prête vers la fin du mois, indique Lahcen Daoudi, secrétaire général adjoint.

La nouvelle législation nationale encadrant les élections permet aux Marocains résidant à l'étranger de participer au vote et de se porter candidats lors des diverses consultations électorales. Ces derniers ont le droit de voter ou de se porter candidats selon un large éventail de conditions. Il suffit, par exemple, de disposer d'une résidence ou d'une activité commerciale dans une circonscription pour que cela devienne possible. La même chose est possible dans les communes ayant vu naître les parents ou grands-parents, mais aussi les communes abritant une activité exercée par le conjoint.

Aujourd'hui le Maroc, le 25-5-2007
Par : Mohamed Boudarham


Six Emmanuel Njoh, 46 ans, candidat UMP : "Je suis un soldat"

Six Emmanuel Njoh, 46 ans, candidat UMP : "Je suis un soldat"
LEMONDE.FR | 01.06.07 | 19h42 • Mis à jour le 01.06.07 | 19h42

Six Emmanuel Njoh, le seul candidat d'origine africaine de l'UMP en métropole, tentera de conquérir, les 10 et 17 juin, le siège de député de la 10e ciconsription du Val-de-Marne face à Pierre Gosnat, le maire communiste de Vitry-sur-Seine.
Reportage : Karim El Hadj, Alexandre Piquard

voir la vidéo sur le site du Monde: http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-823448,54-918009,0.html

vendredi, juin 01, 2007

Lizin appelle les "Belges entre guillemets" à voter

Lizin appelle les musulmans à voter

Hugues Dorzée
Le Soir 01/06/2007


L'appel au boycott des élections lancé via un document « théologique » distribué à Bruxelles et disponible sur le web suscite plusieurs réactions. Révélé dans Le Soir d'hier, ce texte de 12 pages rédigé en français est anonyme. Il défend une vision de l'islam radical et invite les musulmans à ne pas se rendre aux urnes, estimant que le droit de légiférer « n'appartient à personne d'autre qu'à Allah ». Anne-Marie Lizin, présidente sortant du Sénat et tête de liste PS, a demandé aux membres de la communauté musulmane et aux Belges naturalisés « de ne pas écouter ces messages visant à les éloigner de leur rôle citoyen qui est, en Belgique, un droit et un devoir et qui fait la fierté d'être belge. » (H. Do.)

rétroactes:
* Belgique - Des anonymes groupusculaires salafistes appellent au boycott des élections
* Belgique - Action "Basta, Lizin!" organisée par un élu CDH ex-Ecolo
* Belgique - Le MRAX interpelle Mme LIZIN, Présidente du Sénat, sur les Belges entre guillemets
* Belgique - Le MRAX, les Belges entre guillemets et ?
* Belgique - Deux réactions de socialistes (belges entre guillemets selon Lizin ?) d'origine marocaine
* Belgique - Il n'y a pas de Belges entre guillemets !
* Belgique - La présidente du Sénat de Belgique évoque des "Belges entre guillemets": réaction du Parti Jeunes Musulmans (PJM)

vendredi, mai 25, 2007

France - Candidats d'origine non-européenne aux législatives 2007

Nord (59)

UMP

  • Il avait été brièvement question en mai 2002 d'une candidature de Tokia SAÏFI dans la première circonscription (Lille Sud), mais ce projet ne fut pas concrétisé. Cette fois-ci, c'est Khalida SELLALI qui a été investie par le Conseil national de l'UMP dès novembre 2006 pour cette même circonscription. Bernard ROMAN (PS) avait remporté le second tour en 2002 avec près de 56% des suffrages, mais 49% des électeurs inscrits ne s'étaient pas déplacés.
  • Dans la 8ème (Roubaix), c'est Salem KACET, ancien (1989-1995) adjoint au maire de Roubaix, qui a reçu l'investiture UMP, provoquant le retrait de l'UDF Gérard VIGNOBLE que l'UDF-MODEM a remplacé illico par Louisa MOKHTARI, conseillère municipale à Roubaix et conseillère régionale. Les deux circonscriptions de Roubaix (7ème et 8ème) sont actuellement détenues par l'UDF, toutefois Gérard VIGNOBLE (lui-même ex-PS) n'avait battu le candidat PS au second tout que de 218 voix au second tour, avec 49,85% d'abstentions.
  • Par contre, la candidature de Fathia RAHAOUI dans la 19ème circonscription a suscité une contre-candidature d'un UMP dissident, pour cause d'opposition à une candidate considérée comme imposée par l'état-major parisien. Au second tour en 2002, le candidat PS s'était retrouvé seul, l'unique autre candidat pouvant se maintenir étant celui du PCF.

PS

  • Dans la 10ème circonscription, Najat AZMY se présente contre le député sortant Christian VANNESTE, un élu aux positionnement très à droite, voire d'extrême droite, très controversé même au sein de l'UMP. Il l'avait emporté avec 56,41% au second tour de 2002 contre le candidat PS, avec un taux d'abstention de 45,71%. Comme pour Fathia RAHAOUI à l'UMP, la candidature de Najat AZMY n'a pas été acceptée par une partie importante du PS local, tant à Tourcoing (où les militants PS n'acceptent pas ce parachutage d'une Roubaisienne) qu'à la Fédération du Nord (voir interview sur yabiladi) dont le président, après un vote contre elle par les délégués de la fédération, a tenté de torpiller sa candidature dès novembre 2006 (cf. Nord-Eclair), et a tenté de négocier un accord avec la direction des Verts en la "sacrifiant" en échange du retrait d'un candidat vert dans une autre circonscription. Les militants Verts ont rejeté l'accord, contre l'avis de certains de leurs dirigeants.

liste des candidats d'origines non-européenne
dans le Nord: http://suffrage-universel.be/fr/nord07.htm
dans la Seine-Saint-Denis: http://suffrage-universel.be/fr/ssd07.htm
dans les Bouches-du-Rhône: http://suffrage-universel.be/fr/paca07.htm

à lire aussi à propos de la campagne à Marseille:
par Antoine Menusier, sur le BondyBlog