Bernard Manovelli, avocat, dirigeant du mouvement d'extrême droite Marseille-Sécurité et conseiller général divers droite à Marseille, avait dû démissionner de son mandat suite à sa condamnation pour fraude électorale le 26 mars 1991 par le tribunal de grande instance de Marseille, mais s'était représenté avec le soutien du RPR et de l'UDF à la cantonale partielle des 2 et 9 juin 1991, réélu au second tour avec 58,9% des suffrages[1] [2]. La condamnation de 1991 avait toutefois été confirmée le 6 avril 1992 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence[3].
Après avoir présenté 551 candidats "Les Nouveaux Écologistes du Rassemblement Nature et Animaux" au premier tour des législatives de 1993 et obtenu 700.000 voix, soit 3,2% des suffrages exprimés, Bernard Manovelli appelle le 22 mars 1993 ses électeurs « à voter et à faire voter massivement en faveur des candidats du RPR et de l’UDF »[4] [5] [6].
L'étiquette est reprise après le décès de Manovelli en 1995 par Albert Lapeyre, conseiller d'arrondissement de droite (élu sur la liste de Jean-Claude Gaudin en 2001) à Marseille, membre de l’Institut Charles de Gaulle[7], membre du conseil d'administration de Debout la République, courant souverainiste de l'Union pour un mouvement populaire, qui compte des membres issus du RPR, du RPF et du MPF[8]."Les Nouveaux Écologistes du Rassemblement Nature et Animaux" (depuis le 21 décembre 2001 "Le Trèfle - les Nouveaux Écologistes Homme Nature Animaux", abrégé en "Le Trèfle-Les Nouveaux Ecologistes" pour les élections législatives) et deux autres étiquettes électorales également créées par Manovelli, le Parti pour la Défense des Animaux (PPDA), l'Union Nationale Écologiste (UNE) semblent n'avoir été mis sur pied que dans le but de recueillir les fonds du financement officiel des partis. Déjà en mars 1993 les Verts dénonçaient le but de ces candidatures comme étant de « récupérer le financement officiel des partis politiques prévu par la loi »[9].
En 1993, les Nouveaux Ecologistes du Rassemblement Natures et Animaux avaient ainsi réussi à obtenir 3.026.714 francs d'aide publique, le Parti pour la Défense des Animaux 1.720.562 francs[10]. En 2003, Le Trèfle-les nouveaux écologistes Hommes Nature Animaux a ainsi reçu 149.044,87 euro d'aide publique, le Mouvement hommes animaux nature 31.594,88 euro, [11]. Ces étiquettes électorales sont bien gérées, puisqu'elles respectent la parité afin de ne pas devoir s'acquitter du montant retenu sur la dotation des partis politiques au titre de la parité[12].
En 2005, deux députés UMP, Jérôme Rivière (Alpes-Maritimes), à l'époque adhérent de La Droite libre (et depuis 2006 du CNI, candidat UMP dissident aux législatives de 2007), et Patrick Labaune (Drôme), à l'époque vice-président national de Debout la République (dont Albert Lapeyre, président du Trèfle, était membre du conseil d'administration), adhèrent au Trèfle pour le versement de l'aide publique dont bénéficient les partis et groupements politiques, ce qui place ce parti parmi ceux représentés au parlement, d'où l'attribution pour 2005 de 88.592,06 euro à ce titre, outre les 149.154,23 euro au titre du "montant de la première fraction de l’aide publique pour 2005 compte tenu de la loi sur la parité"[13] [14] [15] [16].l'article complet (avec 36 notes de sources) sur wikipedia (rédacteur principal: Pierre-Yves Lambert)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire