vendredi, janvier 16, 2009

France - Les musulmans de l'Amitié judéo-musulmane démissionnent

[ndPYL Des associations ou des "appels" de ce type ("Amitié judéo-musulmane de France" ou "Dialogue et Partage" en Belgique) n'ont aucun sens: comme toujours dans ce cas il s'agit d'essentialisation des "communautés" alors même que parmi les juifs (avec minuscule, puisqu'il s'agit ici de l'acception religieuse) et les musulmans il y a, bien entendu, toutes sortes de positions, comme parmi les chrétiens, les athées et les autres "communautés". Ca semble pourtant la logique même d'écrire ça, non ? Il serait par contre plus logique et plus urgent que les partis politiques, en Belgique comme en France, remettent au pas leurs mandataires et leurs membres, toutes origines confondues, qui tiennent des discours communautaristes haineux et mettent en évidence leur loyauté vis-à-vis d'un Etat étranger, qu'il s'agisse de Claude Marinower (Open VLD) ou de Viviane Teitelbaum (MR) vis-à-vis de l'Etat d'Israël, ou de la totalité (à une ou deux exceptions près, et encore) des élus belges (ou d'autres pays européens) d'origine turque ou marocaine vis-à-vis du pays dont ils ont conservé le passeport.]


http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090116.OBS9998/les_musulmans_de_lamitie_judeomusulmane_demissionnent.html

PROTESTATION

Les musulmans de l'Amitié judéo-musulmane démissionnent

NOUVELOBS.COM | 16.01.2009 | 15:15

Les membres musulmans, dont le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, ont quitté l'instance, reprochant à leurs homologues juifs leur "absence totale de condamnations" sur l'offensive israélienne à Gaza.

Dalil Boubakeur est aussi l'ancien président du Conseil français du culte musulman

Dalil Boubakeur est aussi l'ancien président du Conseil français du culte musulman

(c) Reuters
Les membres musulmans de l'Amitié judéo-musulmane de France (AJMF) ont démissionné de cette instance, reprochant à leurs homologues juifs de l'AJMF leur silence face aux "crimes de guerre" israéliens à Gaza, a-t-on appris vendredi auprès du coprésident de l'association, Djelloul Seddiki.
"Toute la partie musulmane est partie jeudi", a indiqué à l'AFP Djelloul Seddiki, qui est également directeur de l'Institut théologique de la Grande Mosquée de Paris, soulignant que le président d'honneur de l'AJMF, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et ex-président du Conseil français du culte musulman (CFCM), faisait partie des démissionnaires.

"On ne se parle plus"

"On ne pouvait pas rester", a-t-il expliqué, déplorant le silence de ses partenaires juifs au sein de l'AJMF, malgré le très lourd bilan humain de l'opération israélienne dans la population de Gaza.
"On ne se parle plus. Ils ne m'ont plus appelé depuis le début de la guerre", a-t-il affirmé, confiant avoir reçu un appel du coprésident de l'AJMF, le rabbin Michel Serfaty après l'annonce de sa démission.
"C'est trop tard", a estimé Djelloul Seddiki.

"Absence totale de condamnations"

Dans un communiqué exposant les motifs de sa décision, il se déclare "choqué et consterné devant l'ampleur des massacres inqualifiables dont sont victimes les habitants de Gaza depuis plus de vingt jours par l'armée de l'occupation israélienne".
Il déplore de la part des représentants juifs au sein de l'AJMF "l'absence totale de condamnations qu'impliqueraient les objectifs du vivre ensemble et du rapprochement entre les communautés que se sont fixé les fondateurs de l'AJMF depuis bientôt cinq ans".
Selon lui, "ce silence ne peut être justifié que par une complicité à l'égard de ces crimes de guerre et qui rend les abc du dialogue et de l'amitié escomptés caducs" et "dépourvus de toute crédibilité". (avec AFP)

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