L'opposition veut une condamnation d'Israël
Rédaction en ligne
mercredi 07 janvier 2009, 19:43
Le gouvernement envisage d'accueillir des enfants palestiniens blessés dans les bombardements à Gaza. Plusieurs partis d'opposition soutiennent la proposition. Et certains réclament que la Belgique condamne les opérations israéliennes.
Un journaliste de Ouest-France témoigne : "On est arrivé dans une vraie boucherie"
Plusieurs partis ont apporté mercredi au parlement leur soutien à la proposition du gouvernement de participer à une éventuelle opération de rapatriement des enfants de la bande de Gaza blessés dans les combats entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas, que le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht, s'est dit prêt à lancer sans attendre l'Union européenne, tout en appelant à un cessez-le-feu immédiat. Le gouvernement belge s'est dit mardi prêt à accueillir en Belgique, aux côtés d'autres pays européens, des enfants blessés lors de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza « afin qu'ils soient soignés dans des conditions adéquates ».
Cette décision a été saluée mercredi par les députés de la majorité lors d'une réunion des commissions des relations extérieures de la Chambre et du Sénat, à l'occasion d'un débat d'urgence sur la situation à Gaza, soumise depuis le 27 décembre à une offensive israélienne qui a fait au moins 685 morts parmi les Palestiniens et plus de 3.000 blessés.
Mais le député André Flahaut (PS) a réclamé que la Belgique prenne la direction d'une telle opération d'évacuation « par crainte de lenteurs européennes ». « Nous avons deux (avions de transport) Embraer médicalisables », a-t-il souligné, réclamant que l'opération soit aussi élargie à d'autres enfants, éventuellement accompagnés, afin de les soustraire aux actions militaires en cours.
M. De Gucht (Open Vld) a indiqué que l'ambassadrice de Belgique en Israël, Bénédicte Frankinet, était en train de voir comment organiser l'évacuation des enfants et a laissé entendre que cela se dessinait assez bien. « Je suis d'accord que la Belgique ne doit pas attendre l'UE. On va essayer de jouer notre rôle et d'avoir un rôle décisif dans ce processus », a-t-il affirmé.
« Condamner », « Parler vrai »
Mais certains parlementaires, surtout du côté de l'opposition, ont réclamé du gouvernement qu'il en fasse davantage, notamment dans la condamnation de l'usage disproportionné de la force par Israël, certains allant jusqu'à réclamer la suspension des relations avec l'Etat hébreu.
Le sénateur Josy Dubié (Ecolo) a ainsi demandé que M. De Gucht convoque sans retard l'ambassadrice israélienne en Belgique, Tamar Samash, pour lui signifier que la Belgique désapprouvait la « boucherie » en cours dans la bande de Gaza. Il a ainsi comparé les quinze morts israéliens causés par des roquettes du Hamas aux centaines de morts palestiniens. Le député Dirk Van Der Maelen (sp.a) a quant à lui demandé au chef de la diplomatie d'adopter le même « parler vrai » envers Israël qu'à l'égard de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Serbie. « La politique d'équidistance (envers Israël et les Palestiniens) n'a conduit qu'à la marginalisation de l'Union européenne au Proche-Orient », a-t-il dit.
M. De Gucht a défendu la position « équilibrée » prise selon lui par la Belgique dans ce conflit. Il a ainsi assuré avoir été « « très critique » lorsque l'Union européenne a décidé, le 8 décembre dernier, d'intensifier ses relations avec Israël. « Mais il est difficile d'opposer seul un veto », a-t-il expliqué, tout en soulignant qu'il était impossible d'attaquer Israël diplomatiquement et de vouloir en même temps négocier avec Tel Aviv les modalités d'une opération humanitaire.
En réponse à des critiques sur le rôle de l'Europe dans cette crise, M. De Gucht a assuré que l'UE « est la seule à avoir une démarche diplomatique », alors que les Etats-Unis étaient « absents » en cette période de transition entre l'administration Bush et l'équipe du président élu Barack Obama.
Il a enfin qualifié, comme plusieurs parlementaires, d'« inacceptable » l'utilisation par Tsahal d'armes à sous-munitions ou de bombes au phosphore, si elle était avérée. M. Flahaut a réclamé que toute la clarté soit faite à ce sujet, alors que M. Van der Maelen a plaidé pour la création d'une commission d'enquête de l'ONU sur le respect du droit de la guerre par les deux belligérants.
(belga)
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Israël-Palestine
La Belgique demande l'aide de l'UE pour les enfants blessés
AFP
Mis en ligne le 07/01/2009
La Belgique a demandé à la présidence tchèque de l'UE de coordonner l'accueil dans des hôpitaux européens d'enfants de la bande de Gaza blessés dans l'offensive israélienne, a indiqué mercredi le ministre belge de la Coopération, Charles Michel.
Le gouvernement belge, qui s'était dit prêt mardi à accueillir, dans le cadre d'une initiative européenne, des enfants de Gaza "afin qu'ils soient soignés dans des conditions adéquates", a demandé à Prague d'organiser une "concertation rapide" avec les autres pays de l'UE, selon un communiqué de M. Michel.
"Tant le Hamas qu'Israël doivent permettre une ouverture et la circulation aux points de passage de la bande de Gaza. Charles Michel souhaite que la Belgique et d'autres partenaires européens se tiennent prêts à une telle ouverture afin que le rapatriement d'enfants puisse avoir lieu au plus vite", ajoute le communiqué.
Le ministre indique que des avions militaires belges pourraient participer "si nécessaire" à ces évacuations sanitaires. "Les enfants, qui composent la moitié de la population de la bande de Gaza, ont été particulièrement touchés par l'offensive israélienne. Selon les décomptes réguliers des Nations unies (...), on dénombrerait à ce jour au moins 130 enfants tués dans les bombardements et plus de 900 enfants blessés", relève encore M. Michel.
"Le manque de médicaments, de personnel soignant, d'eau et d'électricité ainsi que la haute affluence dans les hôpitaux ne permettent pas qu'ils soient soignés de manière appropriée", souligne-t-il également.
1 commentaire:
Ayez le courage d'utiliser des mots vrais: parlez du ghetto de Gaza.
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