samedi, mars 29, 2014

La liste CDH aux élections régionales bruxelloises

(complété 29/03/2014 à 09h25 grâce à La Capitale)

La candidature de Mahinur Özdemir, députée sortante et conseillère communale à Schaerbeek, a été reprise malgré l'opposition de plusieurs dirigeants wallons du CDH, dont Benoît Lutgen, qui estime qu'elle leur fait perdre des voix en Wallonie.

Eric Jassin, échevin à Saint-Josse, sera candidat pour la première fois depuis sa première participation électorale (tête de liste Ecolo à Saint-Josse) en 1994 sous le nom "Jassin-Ramdani" pour que l'électeur lambda (ou plutôt lam-alif) n'ignore pas ses origines marocaines paternelles, qu'il a fait connaître déjà depuis une décennie.

Joël Riguelle, bourgmestre de Berchem-Sainte-Agathe, a refusé la place qui lui avait été attribuée et a préféré ne pas du tout figurer sur la liste suite au refus de Joëlle Milquet de lui en donner une autre par exemple parmi les premiers suppléants comme son confrère Hervé Doyen, bourgemstre de Jette.

1. Joëlle Milquet
2. Benoît Cerexhe
3. Julie De Groote
4. Ahmed El Khannouss (député régional sortant, échevin à Molenbeek)
5. Bertin Mampaka (sénateur sortant, ancien député régional, ancien échevin, conseiller communal à Bruxelles-Ville)
6. Claire Vandevivere
7. André du Bus
8. Catherine Van Zeeland
9. Hamza Fassi-Fihri (député régional sortant, ancien échevin, conseiller communal à Bruxelles-Ville)
10. Mahinur Ozdemir (députée régionale sortante, conseillère communale à Schaerbeek)
11. Pierre Kompany (ex-échevin PS)
12. Muriel Koch
13. Mie-Jeanne Nyanga-Lumbala (députée fédérale sortante, ancienne conseillère communale à Saint-Josse)
14. Fatima Moussaoui (ancienne députée, non réélue en 2009)
15. Yusuf Benhur Ergen (conseiller communal à Bruxelles-Ville depuis 2012)
16. Catherine Roba-Rabier (échevine franco-belge à Uccle)
17. Christophe De Beukelaer
18. Fatiha El Ikdimi (échevine à Anderlecht depuis 2006)
19. Eric Jassin-Ramdani (échevin à Saint-Josse depuis 2006, conseiller communal Ecolo en 1994)
20. Chantal De Saeger
21. El Houssien Ghallada (conseiller communal à Anderlecht)
22. Marie Kunsch
23. Mounir Laarissi (candidat PS en 2009, conseiller communal indépendant élu sur la liste CDH à Jette depuis 2012)
24. Souad Razzouk (ex-députée FDF, passe au PS en 2007, puis candidate CDH)
25. Hadrien De Kerchove
26. Mohamed El Hamrouni (conseiller communal à Bruxelles-Ville)
27. Dang Vy Nguyen (candidate aux régionales de 2009)
28. Gaelle Valcke
29. Seydi Sag (conseiller communal à Schaerbeek)
30. Marie Nyssens
31. Abdelkarim Haouari (échevin à Molenbeek)
32. Mariem Bouselmati (ancienne échevine Ecolo à Molenbeek, candidate MR en 2006, puis affiliée au PS)
33. Orhan Liman (banquier très connu à Saint-Josse, le premier candidat à mettre son tract en ligne dès le 27 mars)
34. Ghislaine Bosly-Vanhalewyn
35. Saïd Chibani (conseiller communal à Berchem-Sainte-Agathe, futur échevin à mi-mandat)
36. Kathy Mottet
37. Amin Haq
38. Jacqueline Delapierre
39. Lorenzo Harangozo
40. Fathia Garti
41. Quentin Hayois
42. Selloi Hannaoui
43. Xavier Meire
44. Elona Zhana
45. Ismaël Bah
46. Anne Delvaux
47. Claude Voglet
48. Marie-France Drouard-Vanwelde
49. Abed Mellouli
50. Gaëlle Chapelle
51. Jean-Yves Kitantou
52. Ana Elvira Pascual Vicioso
53. Mohamed Kheddoumi
54. Sophie Evrard
55. Martin De Dree
56. Rosa Aleyda Gordillo Uribe
57. Nicolas Magloire De Fotso Tchienegnom
58. Catherine Bruggeman Van Naemen
59. Samir Ahrouch
60. Catherine Degryse
61. Aziz Haj Mhand
62. Sandrine Cnapelinckx
63. Constantin Tsatsakis
64. Gertrude Musau-Kafuka
65. Hervé Jourquin
66. Nadine Parmentier
67. Karol Rancewicz
68. Fatima Ftaich
69. Serob Muradyan (conseiller communal à Saint-Josse)
70. Daniel Hublet
71. Pierre Migisha (député régional sortant, conseiller communal à Anderlecht)
72. Damien De Keyzer

suppléants
1. Hervé Doyen
2. Véronique Lefrancq (échevine à Koekelberg, accolera-t-elle également un patronyme marocain à celui de son père, elle qui est plus nationaliste que la plupart des Marocains ?)
3. Laurent Hacken
4. Ibrahim Erkan (ancien conseiller communal à Saint-Josse en 2000-2012, candidat non élu à Woluwe-Saint-Lambert en 2012)
5. Marie-Adélaïde Defourny
6. Olivier Jung
7. Mauricette Nsikungu Akhiet
8. Mohamed Arbai
9. Ana Cristina Dos Santos
10. El Hassan Ouirini
11. Laeticia Germys
12. Youssef El Abbouti
13.
14.
15. Geneviève Oldenhove De Guertechin
16. Denis Grimberghs

lundi, juillet 15, 2013

François Hollande: " un parti ne peut pas se réclamer (...), en France, de la religion"

Hollande a encore raté une occasion de se taire...

Il a déclaré lors de l'interview télévisée de ce 14 juillet, en réponse à une question d'un journaliste du FN... enfin de la télévision française de service public "Si un jour un parti islamiste, fondamentaliste, se créait en France, quelle serait votre réaction ?":
Aucune religion n’est contradictoire avec la démocratie. La démocratie, c’est le bien commun, qui n’empêche en aucune façon le fait religieux. En France, cette conciliation, nous l’avons fondé autour du principe de laïcité. C’est pourquoi un parti ne peut pas se réclamer –on a connu les chrétiens-démocrates-, en France, de la religion. (transcription: Le Lab d'Europe 1)
Et sur quelle base légale un parti ne pourrait-il pas se réclamer d'une religion dans la République française ?

La Constitution de la Vème République (article 4) définit les règles en la matière:
Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.
Ils contribuent à la mise en oeuvre du principe énoncé au second alinéa de l'article 1er dans les conditions déterminées par la loi.
La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.


Le " second alinéa de l'article 1er" mentionné dit ceci:
La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.
Il n'est donc nullement fait mention une d'interdiction pour un parti politique de "se réclamer de la religion".

Monsieur Hollande se croit-il dans un de ces pays qui soumet la création de partis politiques à l'imprimatur du Ministère de l'Intérieur et interdit certains types de partis ?

En Syrie par exemple où la nouvelle constitution (2012) "interdit de créer des partis sur des bases religieuses, confessionnelles ou raciales" (Le Figaro 15/02/2012).

Plusieurs pays africains, anciennement départements, territoires ou protectorat français, ont également introduit de telles dispositions dans leurs constitutions et/ou dans les lois qui fondent l'existence des partis politiques:
Mais pas la France, ce dont on ne peut que se féliciter, d'ailleurs le désormais ex-parti "chrétien-démocrate" de Christine Boutin n'a jamais fait l'objet - à ma connaissance - d'une procédure d'interdiction ni de dissolution !

dimanche, juillet 14, 2013

Une réflexion à propos de la ministre italienne traitée d'orang-outang...

On a aussi des députés et des sénateurs racistes en France et en Belgique, mais je crois qu'aucun n'aurait osé aller aussi loin, idem aux Pays-Bas, dont je suis l'actualité politique depuis longtemps.

Les outrances verbales racistes, sexistes, homophobes de certains politiciens italiens rapprochent leur pays des votocraties populistes balkaniques où il existe suffisamment d'électeurs pour faire élire des (euro)députés de partis à côté desquels le FN français, le VB flamand et le PVV néerlandais font figure de babas cools gauchistes: Laos et Aube dorée en Grèce, Ataka en Bulgarie, Romania Mare en Roumanie, le HGS et le HSP-AS en Croatie...

La question, maintenant, c'est quelles seront les réactions des dirigeants de la Ligue du Nord, des autres parlementaires de ce parti, mais aussi celles du reste de la droite italienne: que le premier ministre de centre-gauche condamne ces propos n'est pas vraiment une info !

Par contre, si le racisme est évidemment très présent au sein de la Ligue du Nord, ce parti a présenté des candidats "de couleur", notamment aux élections régionales début 2013.



Tony Iwobi interpellant Cécile Kyenge: "Je suis un maire-adjoint de la Ligue (du Nord), voulez-vous parler avec moi?"

L'un d'entre eux, d'origine nigériane, avait déclaré que l'expression "negher" (nègre) n'était somme toute qu'“un modo espressivo di definire in bergamasco una persona di colore" (un moyen d'expression pour définir une personne de couleur en dialecte de Bergama) (2). Mais de nègre à orang-outang, la couleuvre est-elle encore avalable pour Tony Iwobi ?

(1) http://www.linkiesta.it/lega-di-colore-candidati-sindaci
(2) http://www.stranieriinitalia.it/attualita-regionali._fuori_touadi_iwobi_e_gli_altri_nuovi_italiani_16715.html
N.B. J'ai également posté ce texte sur Newsring et sur Twitter

jeudi, juillet 04, 2013

Affaire du JT RTBF "A Gand comme à Istanbul": plainte classée sans suite par le Conseil de déontologie journalistique

rétroactes

https://twitter.com/tractotheque/status/339654751056719872




Décision du Conseil de déontologie journalistique

Conseil de déontologie - Réunion du 26 juin 2013
Décision plainte 13 – 25 Divers c. RTBF / JT
Enjeu : généralisation abusive

Origine et chronologie :
 Le 3 juin 2013, le CSA a transmis au CDJ deux plaintes dirigées contre une séquence du JT de la RTBF du 28 mai 2013. Les plaintes étaient recevables. La RTBF a été avertie le 7 juin et a répondu le 21 juin. Le 26 juin, le CDJ a examiné une première fois le dossier et s’est estimé suffisamment informé pour prendre une décision immédiate.

Les faits :
 La RTBF a diffusé dans son JT du 28 mai 2013 une séquence consacrée à la décision du conseil communal de Gand permettant aux fonctionnaires de porter des signes religieux. Le bandeau introduisant la séquence mentionnait A Gand comme à Istanbul alors qu’aucune allusion à Istanbul n’était faite dans le commentaire. C’était avant le début des manifestations en Turquie. Les plaignants se réfèrent aux recommandations de 1994 sur l’information relative aux migrants et estiment qu’il y a amalgame et généralisation abusive.

La décision du CDJ :
Après analyse de la séquence de JT concernée, le CDJ a constaté que les questions soulevées par les plaignants auraient pu constituer un enjeu déontologique mais que, à l’examen, ce n’est pas le cas dans l’exemple précis qui est ici mis en cause. Le sous-titre placé en bas d’écran a sans doute manqué de clarté, il était probablement inopportun et mal choisi parce que faisant référence à un élément (Istanbul) qui n’était pas présent dans le reste du commentaire ni dans l’actualité à ce moment-là mais cela ne relève pas de la déontologie. Le CDJ a donc décidé de classer cette plainte sans suite.

 André Linard                                       Marc Chamut
Secrétaire général                                 Président

P-Y. Lambert c. Q. Deuxant / La Meuse Luxembourg et sudinfo.be: plainte fondée selon le Conseil de déontologie

http://www.twitlonger.com/show/n_1rkv7sp



Quelques dérapages racistes ou islamophobes dans @sudpresseonline ces derniers mois (à compléter)




6 février 2013 "Sa fille avec le voile islamique en maternelle: la commune belge refuse, le père la déscolarise!"

1) illustration: un visage de femme couvert d'un voile quasi intégral

2) le journaliste affirme que c'est "très fréquent dans les grandes villes", ce qui reste à prouver pour des fillettes en classes maternelles

http://www.sudinfo.be/658499/article/regions/luxembourg/actualite/2013-02-06/sa-fille-avec-le-voile-islamique-en-maternelle-la-commune-belge-refuse-le




2 mai 2013 "une famille est expulsée d'un terrain pour accueillir des gitans"

1) parce que les "gitans" ce ne sont pas des familles

2) aucune précision sur cette famille supposée "belge de souche" ou en tout cas "non-gitane" avec 9 enfants, vivant dans un squat après avoir vécu sous une tente, rien que de très normal mais ça ne saute pas aux yeux du journaliste de Sudpresse, pour qui il y a clairement une hiérarchie à faire entre gitans et non-gitans

http://www.sudinfo.be/716302/article/regions/namur/actualite/2013-05-02/namur-a-la-rue-depuis-deux-ans-une-famille-est-expulsee-d-un-terrain-pour-accu




11 juin 2013 "massacré dans le train par des Cap-Verdiens"

1) recommandations de l'AGJPB de 1993 "Ne mentionner la nationalité, l'origine, l'appartenance ethnique, la couleur de peau, la religion ou la culture que si ces informations sont pertinentes."http://www.deontologiejournalistique.be/?les-textes-belges

2) A titre de comparaison, l'article de Vers l'Avenir ne mentionne pas l'origine / la nationalité des agresseurs ( http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130531_00317735 ). L'article de Vers l'Avenir qui semble mis en cause par La Meuse ("relayés par certains journaux") ne fait que rendre compte des plaidoiries ( http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130530_00317393 ), idem pour la dépêche sur le site de RTL Luxembourg ( http://5minutes.rtl.lu/fr/actualite/luxembourg/439383.html )

http://www.lameuse.be/741028/article/regions/luxembourg/actualite/2013-06-10/arlon-massacre-dans-le-train-par-des-cap-verdiens-il-donne-sa-version-des




Pour rappel, les plaintes (avec identité complète et adresse du plaignant) doivent être adressées au Conseil de déontologie journalistique cdj@deontologiejournalistique.be




L'article le plus récent fait déjà l'objet de la plainte 13-26 Lambert c. Deuxant / Sudinfo.be .




conditions de recevabilité formelle : identité du plaignant, désignation du média visé, copie ou référence précise de l’article ou de la séquence, explication des motifs de la plainte et respect d’un délai maximum de deux mois après la diffusion, question relevant de la déontologie journalistique.

___________________________

Conseil de déontologie - Réunion du 26 juin 2013
Avis plainte 13 – 26

P-Y. Lambert c. Q. Deuxant / La Meuse Luxembourg et sudinfo.be

Enjeu : stigmatisation, généralisation abusive

Origine et chronologie :
Le 11 juin 2013, le CDJ reçoit une plainte de M. P-Y. Lambert, de Vilvorde, dirigée contre un article
publié sur le site sudinfo.be le 10 juin et en p. 4 de La Meuse Luxembourg version « papier » le 11 juin
2013. La plainte est recevable. Le chef d’édition et le journaliste en sont informés le 17 juin et
fournissent une argumentation en réponse le 18 juin.

Les faits :
Le 10 juin, le site sudinfo.be publie un article sous le titre Arlon: massacré dans le train par des Cap-
Verdiens, il donne sa version des faits. Un homme victime d’une telle agression et dont le procès est
en cours témoigne. A propos d’un de ses agresseurs, il signale : « J’ai appris plus tard qu’il était
originaire du Cap-Vert. » Les autres sont présentés comme « un ami » du premier et « une jeune fille,
apparemment liée à la bande », sans précision de nationalité. Le même article, signé Quentin
Deuxant, est repris le 11 juin dans l’édition de La Meuse Luxembourg en p. 4.

Demande de récusation : N.

Les arguments des parties :

Le plaignant :
« J'ai du mal à percevoir l'utilité de mentionner l'origine ou la nationalité des agresseurs dès le titre. Je
me réfère à cet égard aux recommandations de 1993 "Ne mentionner la nationalité, l'origine,
l'appartenance ethnique, la couleur de peau, la religion ou la culture que si ces informations sont
pertinentes. »

Le chef d’édition de La Meuse Luxembourg :
« Au moment de titrer puis de publier les articles visés nous avons pesé longuement l'utilité de livrer
l'origine des auteurs. En tenant compte notamment des recommandations en matière de déontologie.
Il nous est cependant apparu que cette information était importante pour nos lecteurs. Notamment
par le fait que les faits sont survenus dans une région (Rodange, Athus, Aubange,...) posée sur trois
frontières, à forte criminalité, où cohabitent plusieurs communautés étrangères (portugaise, italienne,
nord-africaine,...). Ne pas donner ici l'origine des auteurs aurait sans aucun doute possible semé un
doute et malheureusement stigmatisé à tort d'autres communautés. Il faut aussi tenir compte du fait
que la vidéo des faits, utilisée en justice, laisse voir des jeunes gens visiblement aux origines noneuropéennes.
Ne pas préciser leur origine aurait renforcé encore une fois le risque de stigmatisation
d'une autre communauté.
Selon l'avis de la rédaction, et avec mon approbation totale, la publication de cette information était
tout à faite pertinente, fondée, utile. »

Tentative de médiation : N.

L’avis du CDJ :
Le CDJ s’estime suffisamment informé pour prendre une décision immédiate. Il renvoie aux
Recommandations en matière d’information relatives aux personnes issues de l’immigration (1994).

La Recommandation n° 1 prévoit en effet de « ne mentionner la nationalité, le pays d’origine,
l’appartenance ethnique (…) que si ces informations sont pertinentes ». La Recommandation n° 2
demande d’éviter les généralisations et le manichéisme injustifié. Elles ont été conçues pour éviter
d’attribuer à l’ensemble d’une communauté des faits qui ne concernent que certains de ses membres.

Le Conseil prend acte de l’explication donnée par la rédaction qui estimait intéressant de signaler la
nationalité des agresseurs pour les distinguer d’autres communautés présentes dans la région. Il ne
partage pas cet argument. Aucun élément de l’article ne laisse penser que la mention de la nationalité
des agresseurs était pertinente pour décrire et comprendre les faits racontés. L’information diffusée
soulève la problématique de la violence qui n’a rien à voir avec la nationalité de ses auteurs.

La généralisation dans le titre est d’autant moins justifiée que l’article lui-même ne l’opère pas. La
personne interviewée a été agressée par trois jeunes. De l’un d’eux, elle dit : « J’ai appris plus tard
qu’il était originaire du Cap-Vert. » Les autres sont présentés comme « un ami » du premier et « une
jeune fille, apparemment liée à la bande », sans précision de nationalité. C’est donc à l’auteur du titre
et non à l’auteur de l’article que l’on doit imputer la responsabilité de la généralisation abusive figurant
dans ce titre.

Le Conseil a déjà signalé à plusieurs reprises que « Un titre est nécessairement bref et exprime une
idée ramassée en quelques mots, que l’article lui-même permet de nuancer (…). Il est néanmoins
soumis aux règles de déontologie journalistique ». Il rappelle que la formulation des titres ne peut
échapper aux équipes de journalistes, en raison du droit moral de ceux-ci sur le contenu et la forme
de leur travail, titres compris.

La décision : la plainte est fondée

Opinions minoritaires : N.

Demande de publication : N.

La composition du CDJ lors de l’approbation de l’avis :
Journalistes Editeurs
Marc Chamut Margaret Boribon
Jérémie Detober Marc de Haan
Gabrielle Lefèvre Jean-Pierre Jacqmin
Martine Vandemeulebroucke Laurent Haulotte
Rédacteurs en chef Société Civile
David Lallemand
Marc Swaels
Benoît van der Meerschen
Ont également participé à la discussion :
Jean-François Dumont, Catherine Anciaux, Jean-Jacques Jespers.

vendredi, juin 14, 2013

Bruxelles 15/06 - 15h30 Rassemblement à Schuman pour la libération des prisonniers politiques au Maroc

FORUM DES DROITS DE L’HOMME DU NORD DE MAROC et Europe
Coordination de Belgique
Communiqué

En protestation aux jugements édictés que subissent les prisonniers politiques et d’opinion au Maroc et pour dénoncer le recule effroyable qui menace toute forme de liberté à savoir la liberté de manifester, de l’opinion, le droit aux rassemblements et d’organisation …
La coordination de Belgique du Forum des Droits de l’Homme du Nord de Maroc et d’Europe, organise une journée de solidarité avec les prisonniers politiques et d’opinion, le 15 juin 2013, selon le programme suivant :

15h30 à 17h30 : Rassemblement devant le local de la Commission européenne
Place Schuman (Metro Shuman)
Devant les bâtiments de la commission européenne

19 :00 Rencontre / soirée conviviale et dîner de discussion
  • Mot de bienvenu
  • Repas (dîner de discussion)
  • Discussion autours de la situation des Droits humains au Maroc
  • Soirée musicale (Chansons, poésie…)
A l’’adresse suivante :
Rue de Travail, 13
1000 Bruxelles
(Bus : 47 / Tram : 3 & 94)

afin d’exiger la libération de tous les prisonniers d’opinion au Maroc et protester contre le retour des violations graves des Droits humains, et exiger :

1- La libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion au Maroc et l’arrêt immédiate des poursuites envers les militants, les citoyens et l’arrêt de toutes formes de restrictions contre la presse.

2- le respect des droits, se référer à la charte mondiale des droits de l’homme, et de mettre en œuvre toutes les conventions internationales ratifiées par l’Etat marocaine.

Fait à Bruxelles le 26 juin 2013

Pour la coordination belge
du Forum des Droits de l’Homme au Nord du Maroc et Europe
Contact : 0498/447268 & 0478/ 718744

vendredi, avril 26, 2013

Maroc - Appel à signatures international contre le délit d'apostasie


Bonjour,

Suite à une fetwa-avis du Conseil Supérieur des Oulémas, institution officielle marocaine, criminalisant la liberté de conscience, et rendant l'apostasie passible de la peine de mort, vous trouverez ci-joint un appel à signature alertant l'opinion publique du danger d'une telle dérive. Le texte peut être signé aussi bien par des associations qu'à titre individuel.
Merci de communiquer votre signature par retour de mail en précisant pour les associations l'appellation, le sigle et le pays, et pour les individuels, le nom, prénom, qualité et pays.

Amitiés
Driss El Korchi
Abdallah Zniber

Abdallah Zniber <abdallah.zniber@wanadoo.fr>
Driss Elkorchi <driss.elkorchi@skynet.be

L'apostat = délit passible de la mort au Maroc ?

Le Conseil des Oulémas du Maroc (المجلس العلمي الأعلى), institution officielle qui est sous la présidence du Roi du Maroc, a édicté un avis religieux, qui stipule que « tout Marocain coupable d’apostat envers l’Islam mérite la mort »1.Ceci s’appliquerait à tout citoyen marocain né de père musulman et qui décide de suivre une autre voie religieuse ou philosophique. 

Par cette affirmation est tout d’abord nié un point central de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : la liberté de conscience, par laquelle« toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. »2Elle est également en contradiction avec certains points de la constitution marocaine (droit à la vie, la liberté du culte, la liberté de pensée) et aux engagements internationaux du Maroc concernant les droits de l’homme. Enfin, ce sont aussi les longues luttes du peuple marocain pour acquérir les libertés démocratiques qui se voient bafouées.

Le Makhzen marocain, qui se targue via ses propres canaux de propagande et par le biais de la presse officielle, d’avoir fait « le choix d’un islam serein, équilibré et  pondéré »,cache derrière ce discours une réalité bien sombre. Au lieu d’œuvrer au développement d’une pensée islamique ouverte sur notre temps et tenant compte des évolutions des sociétés, il distille sous couvert de sauvegarder l’« identité marocaine », une idéologie des plus conservatrices, fermée à la modernité à travers une instance rétrograde avec rang d’institution constitutionnelle. 

Cette lecture religieuse est dénoncée avec vigueur par les associations de la société civile marocaine et les défenseurs des droits humains, qui y voient la preuve du caractère rétrograde et moyenâgeux de ces organismes qui l’ont émise ou qui la soutiennent. Les forces salafistes ont d’ailleurs applaudi en y reconnaissant un de leurs objectifs. 

Par ailleurs, nous prenons acte de la déclaration du délégué interministériel aux droits humains (DDIDH) estimant que son administration n’est pas concernée et obligée par la fatwa—avis du Conseil des Oulémas. Nous attendons que le Conseil National des Droits Humains (CNDH) prenne ses responsabilités et affirme clairement son attachement aux valeurs universelles des droits de l’Homme, en particulier le droit à la liberté de conscience des citoyens marocains. 

Nous, citoyens d’origine marocaine et/ou maghrébine et/ou du monde qui luttons pour revendiquer le respect des musulmans résidant dans les pays où ils forment une minorité, exigence qui découle de la liberté de conscience, nous ne pouvons nous taire à propos des pratiques liberticides, non seulement au Maroc mais dans l’ensemble des pays du Maghreb. Nous qui combattons, de longue date, les exactions à l’encontre des opposants politiques, nous devons aussi briser cette chape de plomb qui étouffe tout ce qui touche à la liberté de conscience.

Nos réclamons donc la séparation du religieux et de l’État. Cette revendication est la seule garantie que les citoyens puissent jouir de la liberté de pensée et de conscience et elle est une des conditions nécessaires à la construction d’une véritable démocratie.

1 Page 290-291 du livre « Les fatwas de l’organe scientifique chargé de fatwas 2004 -2010 » ;
" الكتاب  الذي يحمل عنوان "فتاوى الهيئة العلمية المكلفة بالإفتاء 2004 - 2012

2 Article 18 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948 


Premiers Signataires : 

Associations : 

Na’oura GSBM ;
Le FCSME (Forum Citoyenneté Solidarité des Marocains en Europe) ;
Centre Euromed Migration et Devolopement ( EMCEMO) ;
Forsem ;
L’ASDHOM ;
le Manifeste des libertés ;
Association femmes plurielles ;
CRLDHT ;
la FTCR ;
Global Social Justice, Bruxelles, Belgique;

Personnes : 

Driss El Korchi - militants associatif ;
Abdallah Zniber- militant associatif ;
Aziz Mkichri - acteur associatif et militant des droits de l'Homme ;
MENEBHI Abdou - militants associatif ;
ATTAR SEMLALI Mehdi - militants associatif ;
Tarek BEN HIBA, militant Tuniso-Français de l’immigration et des droits de l'Homme ;
LAHSSAINI Fouad - militants associatif ;
POUR SIGNER 
Abdallah Zniber <abdallah.zniber@wanadoo.fr>
Driss Elkorchi <driss.elkorchi@skynet.be

pétition reçue via la liste de diffusion et d'information de Tarek BEN HIBA t.benhiba@yahoo.fr , conseiller régional Front de Gauche Ile-de-France, et militant associatif de l'immigration autonome et démocratique

samedi, novembre 17, 2012

Elus d'origine non-européenne au PS de Bruxelles-Ville: 1988-2012

Conseil communal de la Ville de Bruxelles: 49 sièges en 2012, 47 avant

PS: 7 élus en 1988, 9 en 1994, 13 en 2000, 17 en 2006, 18 en 2012
tableaux: place initiale sur la liste, nom, votes de préférence, position en voix après élections

2012
18 élus, dont tous les candidats d'origine maghrébine ou turque, et aucune des 2 d'origine congolaise (dont une conseillère sortante ex-CDH);
8 élus d'origine marocaine (dont les 7 sortants, la 8ème de 2006 étant retournée au FDF, où elle a été réélue, le nouvel élu est un ancien conseiller communal ixellois en 2000-2006), 1 d'origine algérienne, 1 élu d'origine turque; l'élu d'origine tunisienne n'était plus candidat

2 HARICHE Faouzia 2.882 2
7 EL KTIBI Ahmed 2.013 5
6 OURIAGHLI Mohamed 1.929 7
13 TEMIZ Sevket 1.790 8
15 ZIAN Khalid 1.068 10
14 ABID Fatima 765 12
17 MEJBAR Mounia 721 13
21 AMRANI Mustafa 652 15
37 BOUKANTAR Mohammed 577 16
32 MAATI Naïma 550 17


2006
17 élus, dont tous les candidats d'origine maghrébine sauf une (Naïma Maati), et ni le candidat d'origine congolaise (précédemment conseiller CPAS à Schaerbeek, PRL puis PS, puis MR, puis PP) ni celle d'origine chinoise;
6 élus d'origine marocaine, 1 d'origine algérienne, 1 d'origine tunisienne, 1 d'origine turque (précédemment conseiller communal PRL à Schaerbeek)

2 HARICHE Faouzia 3.022 2
7 EL KTIBI Ahmed 1.631 4
17 OURIAGHLI Mohamed 1.465 5
19 TEMIZ Sevket 1.418 6
15 BOUKANTAR Mohammed 1.304 7
12 ABID Fatima 867 10
18 MEJBAR Mounia 820 11
30 ATTALBI Samira 796 12
11 ROMDHANI Mahfoudh 783 14
8 DERBAKI SBAI Amina 730 15
43 AMRANI Mustafa 727 16


2000
13 élus, tous les candidats d'origine maghrébine sauf 1 (Abdel Fargaoui) sont élus;
4 élus d'origine marocaine, 2 d'origine algérienne, 1 d'origine tunisienne

11 Ouriaghli Mohamed 1415 3
4 Hariche-Laghmiche Faouzia 1242 4
19 Boukantar Mohamed 992 5
27 El Ktibi Ahmed 899 7
46 Romdhani Mahfoudh 856 9
24 Abid Fatima 706 10
32 Amali Dalila 654 12

1994
9 élus, dont les 3 candidats d'origine maghrébine;
1 élu d'origine tunisienne, 1 d'origine algérienne, 1 d'origine marocaine

10 ROMDHANI Mahfoud 460 4
24 OURIAGHLI Mohamed 417 5
35 LAGHMICHE-HARICHE Faouzia 319 6

1988
7 élus; aucun candidat qui n'était pas belge de naissance (vérifié aux archives provinciales en 1995).

lundi, octobre 15, 2012

Belgique 2012 - Participation politique des électeurs et candidats d'origine non-européenne

Les résultats complets sur des sites officiels régionaux:

Electeurs étrangers par communes, provinces, régions, nationalités

Données sur les électeurs, candidats et élus d'origine non-européenne sur Suffrage Universel (wiki):

Iconographie (affiches, tracts) sur la Tractothèque:

Interviews vidéos de candidats/élus (pour la plupart) d'origine non-européenne pendant cette campagne 2012

Observations citoyennes (Rachid Zegzaoui) sur Youtube et Dailymotion

Interview de Pierre-Yves Lambert sur Maghreb TV

(je ne suis évidemment pas responsable du titre, que je désapprouve à 100%)


Interview de Pierre-Yves Lambert sur Vox Africa 


mardi, avril 24, 2012

Commémoration à Bruxelles du génocide arménien, 24 avril 2012


Personnalités présentes (de g. à dr.), aucun élu PS ni CDH ni FDF ni d'un parti flamand, parce que dans tous ces partis il y a des élus turcs négationnistes (au MR il y en a un aussi, ceci dit, Mustafa Öztürk): Michel Mahmourian, président du Comité de la Communauté arménienne de Belgique, un représentant d'Ibuka, association de victimes du génocide tutsi, Viviane Teitelbaum, députée régionale (MR), ancienne présidente du  Comité de coordination des organisations juives de Belgique, Christos Doulkeridis (derrière elle), secrétaire d'Etat régional bruxellois au logement (Ecolo), Armand De Decker, vice-président du Sénat fédéral (MR), Isabelle Durant, vice-présidente du Parlement européen (Ecolo), l'ambassadeur d'Arménie en Belgique



photos: Pierre-Yves Lambert
reproduction autorisée avec la mention de l'auteur et de la source


samedi, avril 14, 2012

France (Français de l'étranger) - Soupçons de manipulations électorales


Les soupçons de manipulation électorale du vote des Français de l'étranger comme en 1978 (s'il n'y avait pas eu un tel précédent je serais moins inquiet) que j'évoquais il y a quelques jours se précisent, quand on voit qu'un électeur français établi à l'étranger a le droit de voter quatre fois, son vote + 3 procurations, alors qu'un électeur en France n'a droit qu'à deux procurations, dont une seule pour un électeur établi en France. Pour rappel, nous sommes 1.147.401 électeurs français inscrits sur les listes consulaires, dont 1.075.744 qui voteront à l'étranger pour la présidentielle et pour les 11 nouveaux députés des Français établis à l'étranger,  dont 9 circonscriptions pro-Sarkozy au second tour des présidentielles de 2007, même si le découpeur électoral de 2010, Alain Marleix, prévoit une défaite de la droite dans la moitié de ce circonscriptions à cause des candidatures dissidentes. Le reste votera en France, en personne ou par procuration, ça fait 71.657 électeurs de l'étranger qui pèseront sur l'élection de députés de métropole ou d'outremer, sachant que le système électoral majoritaire à deux tours est beaucoup plus sensible à de faibles écarts de voix que la proportionnelle. Espérons que des élus, des journalistes et des chercheurs demanderont des précisions chiffrées après (voir avant) ces élections sur l'impact des votes par procuration, à savoir leur répartition par circonscription, ainsi que sur celui du vote par internet.]


http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/les-francais-a-l-etranger/vos-droits-et-demarches/elections/article/l-exercice-du-droit-de-vote

Comment voter par procuration ?

Vous pouvez voter par procuration pour toutes les élections sauf pour l’élection des conseillers de l’Assemblée des Français de l’étranger pour laquelle le vote par procuration n’est pas autorisé.
Une procuration est un document par lequel vous (mandant) autorisez une tierce personne (mandataire) à voter à votre place.

Procuration dressée

à l’étranger
en France
Autorité devant laquelle une procuration peut être dressée
 - Ambassadeur pourvue d’une circonscription consulaire ;
 - Chef de poste consulaire ;
 - Consul honoraire de nationalité française habilité.
 - Tribunal d’instance
 - Commissariat de police, gendarmerie.
Conditions à remplir par le mandant
Justifier de son identité et attester sur l’honneur ne pouvoir se rendre au bureau de vote le jour du scrutin (sans justification).
Justifier de son identité et attester sur l’honneur ne pouvoir se rendre au bureau de vote le jour du scrutin pour une des raisons suivantes : obligations professionnelles, handicap, raisons de santé ; assistance à une personne malade ; obligations de formation ; vacances ; résidence dans une commune différente de celle de l’inscription sur la liste électorale.
Durée de validité
 - soit un scrutin (1 ou 2 tours) ;
 - soit jusqu’à 3 ans pour les Français établis hors de France à condition que la procuration soit établie par l’autorité consulaire du lieu de résidence.
 Soit un scrutin (1 ou 2 tours), soit un an.

Procuration pour voter
à l’étranger
Procuration pour voter
en France
Procuration pour voter
à l’étranger
Procuration pour voter
en France
Conditions relatives au mandataireEtre inscrit(e) sur la même liste électorale consulaire que le mandant.Etre inscrit(e) sur la liste électorale de la même commune que le mandant.Etre inscrit(e) sur la même liste électorale consulaire que le mandant.Etre inscrit(e) sur la liste électorale de la même commune que le mandant.
Nombre de procurations pouvant être reçues par un mandataire
3 procurations au plus par mandataire :

- soit deux procurations établies à l’étranger et une établie en France ;

- soit trois procurations établies à l’étranger.
2 procurations au plus par mandataire  :

- soit une procuration établie à l’étranger
et une établie en France ;

- soit deux procurations établies à l’étranger.
3 procurations au plus par mandataire :

- soit deux procurations établies à l’étranger et une établie en France ;

- soit trois procurations établies à l’étranger.
2 procurations au plus par mandataire  :

- soit une procuration établie à l’étranger
et une établie en France ;

- soit deux procurations établies à l’étranger.


Le vote par procuration

Mis à jour le : 05/04/2012 11:27
Partager et favoriser

Si vous ne pouvez pas vous déplacer ou être présent dans votre commune d'inscription électorale, vous avez la possibilité de confier un mandat à un autre électeur inscrit dans la même commune que vous.
L'élection présidentielle se déroulera le 22 avril 2012 pour le premier tour et le 6 mai 2012 pour le second tour.

Les élections legislatives se dérouleront le 10 juin 2012 pour le premier tour et le 17 juin 2012 pour le second tour.
Les électeurs de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane, de Saint-Pierre-et-Miquelon, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin et de Polynésie française voteront le samedi, afin de tenir compte du décalage horaire.

Généralités :

 La procuration en quelques points :

    Vote par procurationC'est pour un électeur absent ou empêché, la possibilité de choisir un autre électeur pour accomplir à sa place les opérations de vote.
    - l'électeur qui choisit est le mandant.
    - l'électeur qui vote à sa place est le mandataire.
    La procuration est établie sans frais.
    Mandant et mandataire doivent être inscrits dans la même commune mais pas nécessairement dans le même bureau.

    Durée de validité :

      La procuration est établie pour un scrutin déterminé (pour l'un des deux tours ou pour les deux tours). Toutefois, une procuration peut être établie pour une durée de son choix dans la limite d'un an à compter de sa date d'établissement si l'intéressé établit être de façon durable dans l'incapacité de se rendre au bureau de vote.

      Où faire établir sa procuration ?

        L'autorité localement habilitée à établir une procuration pourra varier selon les endroits et sera :
        - Soit le juge du tribunal d'instance ou le juge qui en exerce les fonctions compétent pour la résidence ou le lieu de travail de l'électeur ;
        - Soit le greffier en chef de ce tribunal ;
        - Soit un officier ou un agent de police judiciaire (autre que les maires et les adjoints) ou un réserviste de la police ou de la gendarmerie nationales ayant eu des fonctions d’agent ou d’officier de police judiciaire pendant sa carrière active, que le magistrat visé au 1° aura lui-même désigné ;
        - Soit des magistrats ou des greffiers en chef (en activité ou à la retraite) désignés par le premier président de la cour d'appel, à la demande du juge du tribunal d'instance.
        Les résidents à l'étranger s'adresseront au consulat ou à l'ambassade de France.

        Quand doit-on faire établir une procuration ?

          Une procuration peut être établie tout au long de l'année.
          Aucune disposition législative ou réglementaire ne fixe de date limite pour l'établissement d'une procuration de vote.
            Les électeurs ont intérêt à se présenter dans les services compétents suffisamment tôt avant un scrutin déterminé pour que la procuration puisse être acheminée en mairie.

            Le mandant :

            Le mandant est la personne qui ne pourra pas aller voter.

            Qui peut voter par procuration ?

              3 grandes catégories de personnes sont concernées par le vote par procuration (art L.71 du Code électoral) :
              a - Les électeurs attestant sur l'honneur qu'en raison d'obligations professionnelles, en raison d'un handicap, pour raison de santé ou en raison de l'assistance apportée à une personne malade ou infirme, il leur est impossible d'être présent dans leur commune d'inscription le jour du scrutin ou de participer à celui-ci en dépit de leur présence dans la commune.
              b - Les électeurs attestant sur l'honneur qu'en raison d'obligations de formation, parce qu'ils sont en vacances ou parce qu'ils résident dans une commune différente de celle où ils sont inscrits sur une liste électorale, ils ne sont pas présents dans leur commune d'inscription le jour du scrutin.
              c - Les personnes placées en détention provisoire et les détenus purgeant une peine n'entraînant pas une incapacité électorale.

              Les démarches à accomplir :

                Le mandant doit se présenter personnellement et être muni :
                - d'une pièce d'identité ;
                - d'une déclaration sur l'honneur précisant qu'il se trouve dans l'une des catégories énumérées ci-dessus.  Cette déclaration est intégrée au formulaire (Cerfa n° 12668*01 disponible sur place).
                Les officiers de police judiciaire compétents se déplacent à la demande écrite des personnes dont l'état de santé ou physique ne leur permet pas de se déplacer.
                Résiliation de la procuration :
                Il peut se produire que le mandant puisse se rendre à son bureau de vote et désire voter personnellement. Si le mandataire n'a pas déjà voté, le mandant pourra voter après avoir justifié de son identité.
                Dans le cas contraire l'exercice du droit de vote lui est refusé.
                A contrario, le mandataire ne pourra plus faire usage de sa procuration s'il est constaté que le mandant s'est déjà présenté au bureau de vote.
                De plus, les mandants ont la faculté de résilier leur procuration à tout moment. La résiliation est effectuée devant les mêmes autorités et dans les mêmes formes que la procuration. L’imprimé est le même que pour l’établissement d’une procuration. Le mandant peut donner concomitamment une nouvelle procuration sur le même formulaire.

                Le mandataire :

                Le mandataire est l'électeur qui vote à la place du mandant.

                Les conditions pour être mandataire :

                  - Jouir de ses droits électoraux ;
                  - Etre inscrit dans la même commune que le mandant.
                  Le choix du mandataire est libre, sous réserve des deux conditions précitées, et sa présence n'est pas nécessaire lors de l'établissement de la procuration.

                  Modalités de vote :

                    Le mandataire ne reçoit plus de volet de procuration. C'est au mandant de prévenir le mandataire de l'établissement de la procuration.
                    Le mandataire ne peut disposer de plus de deux procurations dont une seule établie en France (art L.73).

                    Pour toute information, s'adresser :

                      - au tribunal d'instance
                      - au commissariat de police
                      - à la brigade de gendarmerie