mercredi, juillet 21, 2010

Belgique - Chaises musicales turco-socialistes au Sénat

Au SP.A (socialistes flamands), la sénatrice de communauté (désignée par le Parlement communautaire flamand en son sein) Fatma Pehlivan (échevine à Gand depuis 2006) a été remplacée le 13 juillet 2010 par Güler Turan (conseillère communale à Anvers depuis 2006).

La première, qui avait été sénatrice en 2001-2003, 2003-2007 et 2009-2010, a un diplôme de régente en coupe-couture, la seconde, députée régionale depuis 2009, est une avocate d'affaires qui a son propre cabinet depuis 2002.

Güler Turan est anversoise mais née à Gand en 1975 dans une famille originaire d'Emirdag, Fatma Pehlivan est gantoise, née à Istanbul en 1957 d'une famille originaire de Macédoine qui avait émigré à Gand en 1966.

Mardi 20 juillet, le nouveau sénat a été installé au complet, élus directs, suppléants appelés à siéger, sénateurs de communauté et sénateurs cooptés.

Les seuls sénateurs élus directs d'origine non-européenne sont les socialistes francophones Hassan Bousetta, né en 1970 à Hasselt dans une famille originaire du Maroc, et Fatiha Saïdi, née en 1961 à Oran dans une famille d'origine marocaine.

Olga Zrihen, née à Casablanca en 1953 dans une famille juive marocaine, est à nouveau sénatrice de communauté, également pour le PS.

Zakia Khattabi, née à Saint-Josse en 1976 dans une famille d'origine marocaine, députée régionale bruxelloise depuis 2009, a elle été redésignée sénatrice de communauté par Ecolo.

Par ailleurs, Ahmed Laaouej, né à Beyne-Heusay (Liège) en 1969 dans une famille d'origine marocaine, est un des deux sénateurs cooptés par le PS.

Au total, il y a donc désormais cinq sénateurs d'origine marocaine et une d'origine turque, soit 8,45 % des 71 sénateurs belges non héréditaires (les trois enfants du monarque actuel sont membres de droit du Sénat).

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Donc la représentation turco-marocaine est supérieure à 8ù des sénateurs non héréditaires.
Sachant que la population belge est de 11 millions d'habitants et que, pour le Ramadan, on nous dit qu'il sera suivi par 400.000 personnes, j'en conclus qu'ils représentent seulement 2.75% de la population. Ils sont donc nettement surreprésentés et cela grâce au zéle PS et CDH.

Pierre-Yves Lambert a dit…

C'est un commentaire assez stupide:
1) il n'y a pas un seul élu allochtone du CDH au niveau fédéral
2) il faut calculer les pourcentages séparément, à la fois par communautés belgo-belges correspondant aux circonscriptions sénatoriales et par communautés nationales marocaine et turque
3) il n'y a aucune statistique fiable quant au nombre de Belges d'origine marocaine ou turque, ce chiffre de 400.000 sort de nulle part, il est juste commode pour les médias de l'utiliser à titre indicatif, mais il n'a aucune valeur scientifique
4) il n'y a pas a priori (en attendant une étude sérieuse sur le sujet, mais qui impliquerait un financement conséquent et une équipe nombreuse et au-dessus de tout soupçon, donc a priori extérieure à la Belgique) de corrélation entre l'élection de ces élus et un éventuel électorat ethnique ou confessionnel, et par exemple en aucun cas pour Ahmed Laaouej, sénateur coopté, ou pour Olga Zrihen, d'origine juive marocaine et élue régionale dans la circonscription du Hainaut

Anonyme a dit…

Stupide, c'est vite dit. Je conviens que ce chiffre de 400.000 ne repose sur aucune statistique.
Je maintiens cependant que les citoyens belges d'origine marocaine ou turque sont surreprésentés puisque pour arriver aux 8.45% de leur représentation au Sénat, il faudrait qu'ils soient 929.500. Je crois qu'on est loin du compte.

Pierre-Yves Lambert a dit…

Il n'y a problème que quand un groupe minoritaire est systématiquement sous-représenté, la "surreprésentation" ne constitue pas un problème en soi, sauf à suivre la logique des quotas maximum de Juifs dans les universités comme en Russie et en Roumanie il y a quelques décennies pour éviter une telle "surreprésentation", ou des quotas minimaux d'autochtones "bumiputras" dans l'Etat raciste de Malaisie. S'il y a plus d'élus d'une minorité au sein d'une assemblée par rapport à l'importance démographique réelle ou supposée de cette minorité, c'est qu'il n'y a pas discrimination.

Anonyme a dit…

C.Q.F.D.

Pierre-Yves Lambert a dit…

Par contre, aux communales et aux régionales bruxelloises, il y a bien un problème d'effet pervers du système électoral belge grâce auquel des candidats qui mènent une campagne individuelle effrénée, y compris contre des colistiers, réussissent à se faire élire, ce qui peut aboutir à une "surreprésentation", mais celle-ci doit être relativisée puisqu'elle est essentiellement présente au sein de certains partis, au premier chef le PS, qui encourage ses candidats allochtones à mener des campagnes communautaires personnelles très intenses. Aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves, où il existe également un vote de préférence, chaque électeur ne dispose que d'une voix, c'est-à-dire ne peut voter que pour un seul candidat sur une liste. Cela permet d'éviter des "tickets" du style Özkara-Chahid aux régionales bruxelloises.

Anonyme a dit…

j'ai jamais pigé ce système de voix de préférence, à supprimer illico